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249. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Ayant à plaire au public, il a consulté le goût le plus général de ceux qui le composent ; sur ce goût il s’est formé un modèle, et sur ce modèle un tableau des défauts contraires, dans lesquels il a pris ces caractères comiques, et dont il a distribué les divers traits dans ses pièces.

250. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

On n’oublie pas de répondre à l’argument tiré des Tragédies des Collèges, par les règles de l’Université, qui défendent d’y rien représenter que d’édifiant, et d’en exclure les personnages et les habits de Femmes ; par les Statuts des Jésuites qui portent que les Comédies et les Tragédies seront Latines, qu’on n’en fera que très rarement, qu’on prendra toujours des sujets de piété, et qu’il n’y paraîtra point de personnages de femme, ni de fille ; enfin par la quatrième Assemblée générale de l’Oratoire, qui renouvelle le règlement contre les personnages de Femmes et de Filles sur le Théâtre de leurs Collèges.

251. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

C’est donc à l’examen de ces causes générales « qui doivent, selon vous, empêcher qu’on ne puisse donner à nos spectacles la perfection dont on les croit susceptibles », que je dois m’attacher d’abord.

252. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Ils répandirent bientôt une corruption si générale, que Juvénal disoit1 : Ces Grecs sont naturellement Comédiens, ils nous surpassent malgré cet avantage qu’ils ont sur nous ; que Rome est à plaindre de renfermer dans son sein des hommes avec lesquels rien n’est en sûreté !

253. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Le livre finit par le portrait déshonorant qu’elle fait d’elle-même dans une confession générale qu’elle écrit à son amant, Directeur singulier, qui sûrement n’a pas de mission divine, à qui contre toute vrai-semblance & sans nécessité elle découvre toute sa turpitude.

254. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

On peut en dire autant à l’égard des Athéniens ; & quoique, chez l’une & l’autre Nation, les Drames n’aient paru dans leur plus grande gloire, que lors d’une corruption de mœurs presque générale, comme on ne connaît la source, qui n’est pas dans les Spectacles, je me dispenserai de les justifier.

255. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

[NDE] Maurice de Saxe (1696-1750), comte de Raute puis comte de Saxe, était un militaire et notamment le maréchal général des camps et des armées de Louis XV.

256. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Tout cela est expliqué fort au long dans le commentaire du Président Brisson : « Quamdiu cœlestis lumen lavacri, imitantia novam sancti baptismatis lucem candida vestimenta testantur. » Il n’y a point de fête qui outre la fin générale du culte de Dieu, si opposée à celle du théâtre, n’ait aussi son esprit particulier qui ne le combat pas moins.

257. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Par l’autre, ils ordonnent que, dans quinze jours, il sera fait un recensément général de toutes les femmes & filles du monde qui n’ont d’autre profession, état ou métier que de femmes publiques, & enjoignant aux commissaires de police d’y procéder chacun dans leur quartier (comme ces troupes sont nombreuses, les commissaires auront de l’occupation dans leur quinzaine). […] Ne risquent-elles pas de devenir le rendez-vous général de tout ce qu’il y a de suspect ou de dépravé dans les deux sexes ?

258. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

On ne peut immoler à Jupiter aucune victime plus précieuse qu’un mauvais Roi. » Les Jésuites ont eu beau représenter que del Rio était encore dans le monde, et même Conseiller au Parlement de Brabant, quand il fit cet ouvrage, ce qui appartiendrait plutôt à la robe de Magistrat qu’à celle de Jésuite ; que ce n’est après tout qu’un langage de théâtre, et un rôle d’Acteur, qui est sans conséquence ; il n’en a pas moins été chargé des anathèmes des Avocats généraux, et condamné au feu par les arrêts des Parlements. […] Le tyrannicide, la révolte, les conjurations, le mépris des Rois, sont la doctrine générale et la tradition non interrompue de tous les tragiques.

259. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

N’en faut-il pas plutôt accuser une plus grande licence des mœurs, une corruption plus profonde et plus générale ?

260. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Chanson sur la Semiramis de Voltaire : Blasphemes nouveaux, Sentimens dévots, Des Etats généraux, Des brides à veaux, Nouveau rêve, Sacre, glaive, Billet, cassette, bordereau, Oracle, faux miracle, Loge de Bedeau, Palais & tombeau, Tous les diables en l’air, Une nuit, un éclair, Fantome du Festin de Pierre, Grand tonnerre, Des cris sous terre, Meurtre, trahison, Inceste, poison ; Que dites-vous, amis, De ce salmigondis De la Semiramis ?

261. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Tout danse dans le Béarn, où ce Prince passa sa jeunesse, c’est le goût général du pays.

262. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

A cette définition du Spectacle dramatique en particulier, j’en ajoute une plus générale, que je trouve heureusement dans un Livre fameux*.

263. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Tu appelles commencement plus de trois ou quatre heures après avoir commencé : car si tu n’as été informé à faux, ou si de Lyon allant à Genève tu n’as perdu la mémoire, tu te souviendras, que ces éclairs et pétarades artificielles donnèrent commencement à l’action du second jour, pour représenter la générale déflagration du monde, et que depuis l’on joua paisiblement, au moins quatre grosses heures.

264. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Croirait-on que la suppression de la comédie ait occupé les Etats généraux du Royaume, et soit un objet de leurs doléances ?

265. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

L'Ecriture parle d'une manière générale qui renferme ces espèces particulières, elle enseigne toutes les nations dans le peuple Juif, et menace tous les peuples dans les Egyptiens.

266. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Il semble donc que Corneille, en parlant ainsi, ait voulu faire la critique du goût de son siècle ; et qu’il s’excuse auprès de ses Lecteurs de ce que le dessein de sa Pièce ne lui a pas permis d’y placer la tendresse et les emportements si fort à la mode sur la Scène, c’est-à-dire de flatter la corruption générale ; puisqu’il est certain que, du temps de Corneille, aussi bien que de nos jours, on voulait dans la passion d’amour cette lâche faiblesse qui déshonnore notre Théâtre, en lui faisant perdre cette grandeur et cette austère majesté, dont les Anciens se servaient si avantageusement pour corriger le vice, et que les premiers de nos Modernes ont eu si grand soin d’imiter.

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