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462. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Le commerce de la vie nous lie si fort avec les habitants de ce pays enchanté, et on répand si abondamment ses productions, qu’on peut en juger sans craindre de s’y méprendre.

463. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

La maladie est bien grande ; et, si l’on veut y appliquer les remèdes proportionnés, je crains fort que le malade ne périsse dans l’opération.

464. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Si quelqu’un, dit ce Concile universel, en transgresse la défense en donnant ces fortes de divertissemens, il sera déposé, s’il est clerc ; & s’il est laïc, il sera excommunié. […] Soutenir , dit-il, qu’on peut assister aux Comédies de nos jours, sans se rendre coupable de péché mortel, ce seroit soutenir une proposition indigne d’un simple Chrétien, à plus forte raison d’un Théologien, & se rendre partisan d’une doctrine directement opposée à celle de tous les Théologiens, & s’éloigner d’une vérité établie par la décision des Souverains Pontifes, par les Canons des Conciles généraux & particuliers, par les écrits des Sts Peres, & par la doctrine constante de tous les Théologiens. […] C’est donc une chose insoutenable à plus forte raison, de dire, que l’Eglise n’a excommunié que les Comédiens des tems reculés. […] « Combien, dit-il, de personnes fort chastes, qui y sentent exciter des passions, dont elles ne s’appercevoient pas auparavant, & qui par là, donnent insensiblement accès au déréglement ?

465. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Le sage est un personnage fort respectable, mais la bravoure est une de ces qualités nationales que le théâtre Français doit honorer. […]  » Voilà deux exemples fort différents, et qu’il est bon de ne pas confondre. […]  » Si cela est, elles en sont moins capables des fortes productions du génie : mais tout cela est-il essentiel au goût des Arts ? […] Si par malheur vos vœux sont remplis, il n’aimera rien excepté lui-même ; et l’amour-propre n’est jamais si fort que dans une âme où il règne seul. […] Une femme qui paraît en public, est une femme déshonorée » ; à plus forte raison, une femme qui par état se donne en spectacle : il n’y a rien de plus conséquent.

466. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Les auteurs tragiques sont donc obligés, s’ils veulent exprimer une idée forte, de tourmenter leur génie pour la couvrir du voile de l’allégorie. […] Malgré leurs priviléges, MM. les comédiens François et Italiens ont des dettes si énormes, qu’ils sont aujourd’hui fort embarassés pour y satisfaire. […] Ils y demeurent, pour 6 sols, jusqu’à l’heure de la sortie de l’opéra, tandis que beaucoup de leurs camarades perdent dans les billards, ou dépensent, avec des filles ou au cabaret, des sommes fort au-dessus de leurs facultés ; et ce dérangement les conduit souvent à des actions basses pour eux, et dangereuses pour leurs maîtres.

467. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Or de bonne foi, des pieces qui flattent si fort la malignité, sont-elles dans l’esprit de la religion ? […] Il n’est pas étonnant qu’une nation médisante par caractère, aime si fort l’art de médire, & la médisance mise en action, parée de toutes les graces les plus piquantes, & fondue avec la galanterie, autre sel qu’elle ne trouve pas moins piquant, & que le théatre à son tour souffle, attise, alimente ce feu.

468. (1631) Panegyrici et orationes « MODESTINUS PROLATARUM CONFUTATIONE RATIONUM HISTRIONES CUM FABULIS SUIS PROCUL AMANDANDOS ESSE DEMONSTRAT. ORATIO X. » pp. 325-352

Nisi forte id in laude ponimus quod semel præsente Catone Pop. […] Et licet Christiana forte modestia effrenatam illam gentilium licentiam aliqua ex parte compresserit ; quam amplæ tamen ejus reliquiæ, quam fœda vestigia in fabulis remanserint, quotidie ad videndum invitamur ; De histrionibus aveo scire quæ sit hominum opinio.

469. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Nous aurons un homme d’une vûe, d’une intelligence fort ordinaires, & un bon Comédien.

470. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

Le demon ne trouve point de moyen plus puissant pour obtenir d’Herode la mort de ce grand Hommé, qui faisoit l’admiration de la Judée, que de faire danser devant le Roi une fille mondaine, bien parée, & fort adroite à cet exercice.

471. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Une Scène des Deux Chasseurs & la Laitière me vient fort à propos.

472. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Le sujet semble, en effet, au premier aperçu, beaucoup mieux convenir à un docteur de Sorbonne qu’a un maréchal de camp ; rarement on a vu le même homme mener de front les matières cléricales et les théories stratégiques ; il est fort permis à un général de n’avoir pas lu Baronius, et ce n’est certainement pas dans les actes des conciles qu’on apprend à placer des  batteries ou à ranger une division en ligne de bataille ; enfin, si l’on me permet cette forme triviale, canons et canons il y a, et l’on pouvait raisonnablement craindre qu’un homme habitué à vivre au milieu de ceux de Mars, ne traitât un peu cavalièrement ceux de l’Eglise.

473. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

C'est une distinction qu'affectent de ne point faire quelques-uns de nos apologistes : ils rejettent sur l'idolâtrie tout ce que le zèle des Pères a prononcé contre les spectacles, comme si l'intérêt des bonnes mœurs ne devait être compté pour rien, ou était fort en sûreté sur la scène. […] Pompée ayant fait bâtir le sien, qu'on peut appeler la citadelle de tous les vices, où ils sont tous dans leur fort, « arcem omnium turpitudinum », et craignant l'animadversion des Censeurs, s'avisa d'y bâtir un temple à Vénus, et le fit dédier sous ce nom, pour éluder les règlements de la police, sous prétexte de religion : « Damnatum opus templi titulo prætexuit, et disciplinam superstitione delusit ».

474. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

L’Auteur de ce Journal eut alors à rendre compte d’Ouvrages fort opposés les uns aux autres sur la matiere des Spectacles. […] Thomas, & de quelques autres Docteurs très-respectables : c’est-là le plus fort de leurs retranchemens. […] On sçait que ce Théatre fut dès son origine fort enclin aux indécentes bouffonneries. […] Les choses sérieuses leur paroîtroient froides, & les vérités fortes les écraseroient ». […] Le rang le plus élevé n’ouvroit à cet égard aucune exception dans un pays où la loi étoit toujours plus forte que les Rois.

475. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Après un trait d’Histoire aussi fort en faveur des Spectacles, poura-t-on douter encore de leur utilité ?

476. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Les Grecs choisirent cet animal pour victime, parce qu’il fait un fort grand dégât des vignes, qui étaient selon eux sous la protection de Bacchus.

477. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Il monta sur le théatre à l’âge de trois ans, débuta à treize, & a été fort bon Acteur pendant quarante. […] Telle fut la comédie dans son principe (ou a dû être, car je doute fort que Thespis barbouillé de lie sur son tombereau, s’occupât beaucoup de la réformation des mœurs).

478. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Il était si fort aimé du Public, que la répugnance qu’on eut à lui voir faire le Rôle de Néron dans Britannicus, nuisit au succès de la Pièce ? […] Nainville, timbre agréable & fort.

479. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

quoi que le simple désir de voir des femmes étrangères, et de s’y laisser voir, ne parut pas être une chose fort blâmable. […] A plus forte raison donc doit-on empêcher celles qui y ont toujours été défendues.

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