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53. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

vive & saillante, fut dangereuse en Grèce ; elle y fut un art qui servit également au plaisir, à la religion, aux forces du corps, au développement des graces, à l’éducation de la jeunesse, à l’amusement de la vieillesse, & à la corruption des mœurs. […] Je sais qu’il faut à l’homme une récréation pour délasser l’esprit, comme il faut du sommeil au corps pour réparer ses forces, que le dimanche a été établi de Dieu comme un jour de repos, & que dans cette vue il fait cesser les œuvres serviles ; je fais encore que l’exercice du corps est utile à la santé, mais ce n’est qu’un exercice modéré, un divertissement honnête ; l’excès est toujours pernicieux : Servandi corporis & animi gratia, non opprimendi. […] Ne fît-elle pas commettre de grands péchés, elle y prépare, elle y conduit par l’état où elle met l’ame, la force qu’elle donne aux passions, & le dégoût qu’elle inspire des bonnes choses. […] C’est avec raison qu’un Pasteur pieux & éclairé s’élève de toutes ses forces contre ces bacchanales qui rappellent toute la fureur des Orgies, les folies des Bacchantes, l’indécence des Saturnales, & toute la licence du Paganisme dans ses fêtes infames. […] Outre les différentes circonstances qui peuvent se trouver ou ne se trouver pas dans la danse, il est évident que toute assemblée de danseurs doit être une occasion prochaine de péché, parce qu’elle l’offre, le facilite, y invite, y mène, y force presque.

54. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

La force des caractères, la beauté, la nouveauté des situations, l’énergie et l’élégance du style, le naturel des pensées, tout s’y trouve avec l’exactitude peu commune aux Auteurs de sa Patrie, de s’être renfermée dans les règles des unités. […] Je ferais tort à la Poésie de Mme de Tagliazucchi si je la touchais davantage : je sens combien elle s’altère sous ma plume, c’est ce qui me force à ne pas vous donner un plus long échantillon de ses talents. […] Que ne pouvez-vous voir au Salon du Louvre le superbe tableau qu’elle travaille depuis trois ans et dans lequel elle s’est proposé avec succès, de donner à la miniature toute la force et l’énergie du dessin et du coloris de la peinture à l’huile. […] Les Lions n’ont pas plus de courage que les Lionnes ; ils ont peut-être plus de force ; quant à l’instinct, il semble entre tous les Animaux qu’il soit plus fin, plus éclairé, plus industrieux chez les femelles que chez les mâles. […] « Le Sexe faible, hors d’état de prendre notre manière de vivre, trop pénible pour lui, nous force de prendre la sienne trop molle pour nous, et ne voulant plus souffrir de séparation, faute de pouvoir se rendre hommes, les femmes nous rendent femmes. »em Voilà donc ces hommes qu’il faut craindre d’avilir : ils n’ont pas la force d’être hommes, et vous voulez qu’on les ménage ; vous trouvez mauvais qu’on leur fasse parler raison par des femmes parce que selon vous les femmes n’ont pas de raison ; mais suivant l’idée que vous nous donnez des hommes, ils ne sont pas plus raisonnables que les femmes ; et pour s’assujettir à la vraisemblance rigoureuse que vous exigez, on ne se permettra plus de mettre en scène que des fous pour ne pas donner mal à propos de la raison aux hommes, puisqu’ils n’ont pas la force de résister au sexe le plus faible, et de s’empêcher de devenir femmes.

55. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

De bannir de son esprit toute sorte de dessein ambigu, qui puisse souffrir quelque interpretation profane & licencieuse, & qui mesme force à penser ce que la bienseance a forcé de taire. […] Le Chant n’est qu’un parler agreable, inventé pour ajoûter de la force aux paroles, par l’agréement de la voix, & par la recherche des beaux & favorables tõs. […] La notion & l’intelligence subtilisent ce semble les Instruments & asseurent les mains de l’Ouvrier, & donnent tout un autre air, & toute une autre force aux Ouvrages. […] Trop d’art, & trop de force y sont hors de leur lieu, & par consequent sans effet & sans agréement. […] Les grands corps sont ordinairement fluets, & plus les forces sont divisées & éparses, & moins elles ont de vigneur.

56. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Craignez d’entreprendre un ouvra-au dessus de vos forces. […] Ici mon jeune Poète recule de surprise, il reste long tems immobile, & me parcourt de la tête aux pieds sans avoir la force de parler. […] On doit tempérer, pour ainsi dire, la trop grande force d’esprit, mais avec tant d’art que la médiocrité soit au dessus des vrais talens, sans que cela paraisse.

57. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

C’est le génie qui fait tout en lui ; qui a créé les choses & les expressions : il a partout une majesté, une force, une magnificence, qu’aucun de nos Poètes n’a surpassé. […] Il créa le Théâtre Anglais, par un génie plein de naturel, de force & de fécondité, sans aucune connaissance des règles : on trouve dans ce grand génie le fond inépuisable d’une imagination pathétique & sublime, fantasque & pittoresque, sombre & gaie ; une variété prodigieuse de caractères, tous si bien contrastés, qu’ils ne tiennent pas un seul discours que l’on pût transporter de l’un à l’autre. […] Enfin l’idée de force & de grandeur qu’on attache à leur nom, augmente infiniment la terreur & la compassion.

58. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Pollux nous apprend que c’étaient des espèces de trappes qui élevaient les Acteurs au niveau de la Scène, & qui redescendaient ensuite sous le Théâtre par le relâchement des forces qui les avaient fait monter. Ces forces consistaient, comme celles de nos Théâtres, en des cordes, des roues & des contrepoids. […] Les hommes exposés aux bêtes étaient ou des criminels condannés au supplice, ou des gens qui se louaient pour de l’argent, ou d’autres qui s’y offraient par ostentation d’adresse ou de force.

59. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

Avec quelle force Démosthene ne déclamoit-il pas contre les Histrions ! […] Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force des spectacles publics, où les peres & meres ont malheureusement l’imprudence de s’empresser de conduire leurs enfans de l’un & de l’autre sexe. […] Avec quelle force Saint Charles Borromée n’exhorte-t-il pas les Princes & les Magistrats à chasser les Comédiens, les Baladins, les Joueurs de farces, & autres pestes publiques, comme gens perdus & corrupteurs des bonnes mœurs, & punir ceux qui les logent dans les hôtelleries ! […] Un autre force son fils d’égorger son pere : un autre fait boire le sang de son fils. […] Quelle force pouvoient avoir des réflexions involontaires contre l’empire de l’imagination & l’enivrement de la fausse gloire ?

60. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Je laisse à d’autres le soin d’en examiner le système, et d’exalter l’élégance et la force de votre style. […] A force de calomnier la société, ses membres, les arts qui l’embellissent, vous vous êtes rempli de vos propres discours ; le mal a empiré : une constante exagération, un ton sevère, une malheureuse disposition à nous ravaler, ont été cause que vous nous avez fait éprouver des outrages, quand même vous étiez assez heureux pour pouvoir nous faire entendre des vérités. […] La force de votre éloquence nous porterait quelquefois à vous croire ; mais vous vous ôtez jusqu’à la ressource de notre séduction, à force d’abuser du penchant que nous aurions à les calomnier avec vous. […] Toutes les qualités qui ne dépendent pas de la qualité du sang, il les avait ; droiture, fermeté, esprit, force, pénétration, goût, profondeur, philosophie.

61. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Ils ne nomment pas seulement les Comedies les alimens & les forces du peché, des pestes qui menacent toute la terre. […] Ces écoles n’enseignent pas seulement le peché, on ne commande pas seulement le peché sur ces trônes ; ces camps ne se contentent pas de nous presser de le commettre ; ces munitions, ces forces ne l’aident pas seulement à nous presser, ces pestes n’en demeurent pas à de simples menaces. […] Saint Jean Chrysostome ne pouvoit l’exprimer avec plus de force qu’en nommant ces assemblées des Diabolica Concilia. […] Les Pieces de theatre n’approchent pas du nombre de ces Livres, les Pieces de theatre sont courtes en comparaison de la plus grande partie de ces Livres ; les Pieces de theatre ne demandent pas une application si forte & si génante que ces Livres, elles sont plus dangereuses que les méchans Livres ; leur representation agit souvent avec plus de force sur le cœur, que le sujet mesme ne le pourroit faire, parce que l’artifice donne des perfections à la copie, qui ne se rencontrent pas toujours dans l’original. […] Ce grand homme aprés avoir representé les desordres qui naissent des Comedies, rapporté les sentimens des Conciles & des Peres sur cet important sujet, écry avec tout ce qu’il a pû de force contre ces débauches publiques, dit qu’il ne faut pas l’accuser de sortir de ses limites, & d’entreprendre sur les fonctions des Pasteurs, & des Predicateurs, parce que la reforme de ces abus est un devoir commun à ceux que la Providence a établis pour gouverner les ames, & pour aider à la conduite des Estats.

62. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

la constance rend pardonnable, la prostitution seule est répréhensible) : qualité rare dans les Actrices (on le sait bien, quel éloge), où la multitude des goûts n’énerve que trop souvent la force du sentiment, en détruisant le charme de la délicatesse. […] on s’embarrasse bien du crime ; c’est au contraire parce qu’il énerve la force du sentiment & détruit le charme de la délicatesse. […] A force de protection j’obtins qu’on la jouât. […] On n’y exige ni fécondité, ni variété, ni force ; on n’y a pas besoin de génie, l’impureté suffit, & vaut un Apollon. […] L’Avocat du Prieur ne contestoit pas la force de cette preuve, il se retranchoit à dire qu’un Religieux ennemi du Prieur, & gagné par sa Partie, l’avoit trahi, & furtivement mis tous ces mauvais livres dans son cabinet.

63. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

C’est peut-être une adresse de l’auteur de ne l’avoir pas fait voir plus tôt, mais seulement quand l’action est échauffée ; car un caractère de cette force tomberait, s’il paraissait sans faire d’abord un jeu digne de lui ; ce qui ne se pouvait que dans le fort de l’action. […] Enfin elle fait son message, et il le reçoit avec une joie qui le décontenance, et le jette un peu hors de son rôle : et c’est ici où l’on voit représentée mieux que nulle part ailleurs, la force de l’amour, et les grands et les beaux jeux que cette passion peut faire par les effets involontaires qu’il produit dans l’âme de toutes la plus concertée. […] Il fait lui dire plusieurs choses d’un ton et d’une force différente par les diverses personnes qui composent la compagnie, pour le faire répondre à toutes selon son but ; même pour le faire davantage parler, il le fait proposer et offrir une espèce de grâce, qui est un délai d’exécution, mais accompagné de circonstances plus choquantes que ne serait un ordre absolu. […] Je ne feins pas de vous avouer, que ce sentiment me paraît un des plus considérables effets de la corruption du siècle où nous vivons : c’est par ce principe de fausse bienséance qu’on relègue la Raison et la Vérité dans les pays barbares et peu fréquentés, qu’on les borne dans les Ecoles et dans les Eglises, où leur puissante vertu est presque inutile, parce qu’elles n’y sont cherchées que de ceux qui les aiment et qui les connaissent ; et que comme si on se défiait de leur force et de leur autorité, on n’ose les commettre où elles peuvent rencontrer leurs ennemis. […] Or tous les galants qui se servent des mêmes persuasions que Panulphe, sont en quelque degré dissimulés et hypocrites comme lui ; car il n’en est point qui voulût avouer en public les sentiments qu’il déclare en particulier à une femme qu’il veut perdre : ce qu’il faudrait qui fût, pour qu’il fût vrai de dire, que ses sentiments de tête-à-tête n’ont aucune disconvenance avec ceux dont il fait profession publique, et par conséquent aucune indécence ni aucun ridicule : et le premier fondement de tout cela est ce que j’ai établi dès l’entrée de cette réflexion, que la providence de la Nature a voulu que tout ce qui est méchant eût quelque degré de ridicule, pour redresser nos voies par cette apparence de défaut de raison, et pour piquer notre orgueil naturel, par le mépris qu’excite nécessairement ce défaut, quand il est apparent comme il est par le Ridicule : et c’est de là que vient l’extrême force du ridicule sur l’esprit humain, comme de cette force procède l’effet que je prétends.

64. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Tous les Demons president diuersement à ces disputes de course, de force, de vigueur des nerfs, de voix & d’instruments, qui ont pris origine dans la Grece ; les Demons sont arbitres de ces assemblées : Et si l’on recherche soigneusement la source de toutes ces illusions & de ces charmes trompeurs qui gaignent si subtilement la veuë & les oreilles d’vn spectateur, on la découurira dans vn mort, dans vn Idole, ou dãs vn Diable : c’est ainsi que ce rusé aduersaire preuoyant que l’Idolatrie route nuë & sans fard paraistroit mõstrueuse, & qu’elle dõneroit plus d’horreur que d’amour, s’auisa de la reuestir des spectacles, afin qu’auec le foïble plaisir dont ils sont meslés, elle pût cacher sa laideur sous vn visage est ranger. […] L’vn fait exprimer à sa trompette vn son guerrier & enroüé, & l’autre fait exprimer à sa flute des voix plaintiues ; vn autre voulant accorder vn instrument auec la voix delicate d’vn homme, emplit le corps du sien de l’air qu’il a premierement attiré dans ses poulmons ; il se peint la face à force d’y souffler, & puis retirant par les pertuis l’air qui s’y est gardé quelque temps, & entrecouppant le son à diuerses reprises, il tasche de donner à ses doigts l’vsage de la parolle : Et bien qu’il forme seulement des voix inarticulées, n’est-il pas bien m’éconnaissant de renuerser ainsi les ordres du createur, qui pour parler ne luy a pas dõné les doigts mais la langue. […] Car ceux qui gaignent leur vie aux dépens de leurs jouës qu’ils exposẽt aux coups & aux soufflets, sont ils pas bien fous de viure ainsi sur le plaisir du peuple, à qui ils se donnent eux mesme en spectacle ; & ceux qui lient entre eux vne partie de manger auec excés, & qui en disputent publiquement la gloire, après s’y estre disposez par vne diette extréme, & qui surpasse ce semble les forces de nostre nature ; sont-ils dignes de loüange ? […] Les vns tous nuds se picquent d’adresse à bien sauter ; les autres à battre bien l’air auec vn balon d’airin, ayans ramassé toutes leurs forces dans les poings, afin de pousser plus loin céte lourde machine.

65. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

vous ne le trouverez que dans la force et la puissance de sa morale, dont l’orateur chrétien vous développera les maximes. […] Où seraient les vertus sans les peines et les sacrifices qui en produisent et toute la force et tout l’éclat ? […] Ne sachant plus nourrir la force du comique et des caractères, on a renforcé l’intérêt de l’amour. […] A Rome, du consentement tacite de tout le peuple, les décisions des jurisconsultes avaient toute la force et toute l’autorité des lois. […] Ce que les uns ne sauraient avoir par la force de la persuasion, les autres, aidés de la puissance de la loi, l’obtiennent par son autorité.

66. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

La douceur du poison en fait oublier les funestes suites ; on ne voit plus rien de honteux dans les passions, dès qu’elles ont été déguisées sur le théâtre, et embellies par l’art ; et à force d’admirer et d’applaudir, on y apprend à ne rougir de rien. […] Que signifie autre chose, tout ce que l’Ecriture sainte dit de l’extrême pureté du cœur, qui est comme la base de la vie chrétienne, tout ce qu’elle dit de la mortification des sens, de la légèreté de l’esprit, de la faiblesse de la chair, de la force des passions, de la malice et des ruses du tentateur, du danger de s’exposer aux moindres occasions d’être tenté ; enfin, tout ce qu’elle dit de l’attention, et de la vigilance sur les désirs, de la modération des plaisirs, des victoires sur son propre cœur, de la perversité des maximes et des joies mondaines. […] Où est-ce que le luxe et la vanité sont inspirées avec plus de force et d’artifice ?

67. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — IV.  » p. 458

Le mariage règle la concupiscence, mais il ne la rend pas réglée ; elle est toujours déréglée en elle-même et ce n'est que par force qu'elle se contient dans les bornes que la raison lui prescrit.

68. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Avertissement. » pp. -

S’il falloit lire une mauvaise piéce, ou un livre plein d’un bout à l’autre de beautés de même force, je choisirois le premier. […] En lisant un beau discours, on essaye ses forces.

69. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Semblable à ces tourbillons de feu qui consument tout ce qu’ils rencontrent, il s’ouvrit un passage, & soumit l’Univers à la force de son enthousiasme. […] A cette correction inimitable, Racine joignit tous les charmes, toute la fraîcheur, toute la force d’un excellent Coloris.

70. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

« On ne l’a abandonnée, dit le Pere Brumoy, que parce qu’il est plus difficile de nourrir une piéce de son propre suc, & de lui donner ses justes proportions en ne tirant sa force que de l’action même. Mais, continue-t-il la force du génie, ne paroît-elle pas d’avantage à suivre le fil d’une action durant cinq actes, & toujours en croissant, que d’y coudre divers morceaux étrangers pour remplir son étendue ? 

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