Timée rapporte que des Lydiens sous la conduite de Tyrrhène étaient venus s'établir en Toscane, et y avaient apporté avec bien d'autres superstitions, les spectacles, comme des actes de religion, d'où ils ont passé à Rome.
Ils n’attendent pas mesme que le trauail soit parfait, ils produisent vn premier Acte, & puis vn second, & vn troisiéme, & ne refusent pas l’ápuy des gens de qualité qui vantent la bonté de leurs ouurages. […] A la fin de chaque Acte, tandisque le Lecteur prend haleine, les Comediens disent ce qu’ils ont remarqué de fâcheux, ou trop de lõgueur, ou vn couplet languissant, ou vne passion mal touchée, ou quelques vers rudes, ou enfin quelque chose de trop libre, si c’est du Comique. […] Il est bon qu’ils sçachent par cœur les deux derniers vers de l’Acte, pour reprendre prontement la Symphonie, sans attendre que l’on leur crie, Ioüez ; ce qui arriue souuent. […] Soit eux, soit d’autres, ils doiuent s’en áquiter prontement, pour ne pas faire, languir l’Auditeur entre les Actes ; & auec propreté, pour ne luy pas donner de mauuaise odeur.
Charles l’a ordonné dans les actes de l’Eglise de Milan ; mais se faire chausser en cérémonie devant le public, les Prêtres ne le pouvoient pas, ni même les Evêques.
C’est contre vous, Amplissime Seigneur Poninski, Maréchal de la Confédérasion & de la Diete du Royaume, que le Sérénissime Prince Antoine-Stanislas Susenkopel Czetuaur Binski, Nonce du Palatinat de Braclav, vient en personne présenter au Grood & aux Actes, un manifestee, & se plaindre de ce qu’avec votre cortége, les Noncos Rychlonski de Czarsk Kachononki de Sendomit, Jezierski de Nursk, Zielinski de Livv, Tomaszesvics de Braslav, Kostouski, Général des Armées, Modzelevski, Chef de la Régence de Kiovie, &c.
Je doute que les plus zélés défenseurs de la scène, qui la disent la plus innocente, voulussent que sans aucun intervalle de repentir elle précédât le jugement d’un Dieu qui jamais n’a prescrit de pareils actes de religion.
On seroit étonné de voir la sainteté d’une si vénérable assemblée si peu respectée, si on ne savoit que les Comédiens ne respectent rien ; mais on auroit tort de tirer avantage de son silence, pour autoriser le théatre, soit dans le mystère donné à l’Empereur, auquel vrai-semblablement grand nombre de Prélats assistèrent, parce que ce spectacle, jusqu’alors inconnu, fut regardé dans les idées du siecle comme un acte de religion, soit pour les Batteleurs & les Courtisannes, qu’on ne le soupçonnera pas sans doute d’avoir approuvé, parce que ces saintes assemblées, uniquement occupées des affaires de religion, n’ont jamais prétendu avoir inspection sur la police.
Un acte de la volonté du Prince suffiroit pour l’abolir, une simple soustraction de pension l’anéantiroit.
La Scène VI. du second Acte est peut-être d’une volupté trop vive ; je parle de cette Scène où la belle Laurette dans une attitude voluptueuse se laisse peindre en Vénus, recevant le Dieu Mars.
L’aimable Rosalie, que j’ai de même oubliée à dessein, fesait dernièrement l’Amour dans l’Acte de Psyché des Fêtes-de-Paphos ; mademoiselle Arnould, le rôle de Psyché : Jamais l’Amour ne fut si sûr de blesser les cœurs ; jamais Psyché ne fut aussi touchante, aussi belle………………* Amicus Socrates, amicus Plato ; magis amica veritas.
Charles Borromée Archevêque de Milan, qui a été le Réformateur de la Discipline Ecclésiastique, et qui a fait revivre l’esprit des anciens Canons, en plusieurs endroits de ses Actes, et de ses Conciles, les a très étroitement défendues à son peuple, et même en toute sa Province.
Chrysostome dans son Homélie 25. sur les Actes des Apôtres.
Mais indépendamment de ces raisons générales de sagesse, ceux-mêmesj qui voudraient le plus accorder à tout le monde la lecture des Ecritures, doivent convenir qu’elle n’est pas faite pour le théâtre ; que c’est la défigurer, l’avilir, la déshonorer ; que bien loin d’en faire la nourriture de l’âme fidèle, on en fait l’amusement de la frivolité, souvent du vice et de l’impiété ; qu’au lieu de servir à la sanctification des fêtes, elle en devient la profanation ; que les Pères, en conseillant cette lecture aux âmes bien disposées, n’ont jamais entendu qu’on dût la livrer au parterre, la couper en actes, la cisailler en scènes, la travestir en comédies, la faire jouer par des hommes et des femmes sans mœurs, avec des habits, des gestes, des discours pleins de mollesse et de dissolution.
comment au contraire peut-il jouer un rôle pieux, et faire des actes de religion que son cœur désavoue ?
Tous les actes moraux sont caractérisés par leurs objets ; la décoration n'en change pas la nature.
L'étonnement de ces quatre personnages de se voir réunis dans le sanctuaire de la piété, et honorés de ses faveurs, fait une scène vraiment comique : les actes de l'Eglise de Milan, et le théâtre de Corneille !
Or, avant cet événement, les Comédiens ou Histrions n’y étoient pas tolérés : & depuis que par la suite ils y furent admis, combien de fois n’attirerent-ils pas contre eux des actes de sévérité de la part du Gouvernement ! […] Il a aussi cité quelques autres exemples d’actes de vigueur contre les Théatres, pages 227 & 240 de son 2e Volume. […] Commandons au premier, notre Huissier ou Sergent, sur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles, tous actes requis & nécessaires, &c. […] Cette Actrice, qui mourut en 1730, ne voulut donner aucun acte de repentir des scandales de sa profession. […] on peut en juger par ses Ordonnances pastorales, qui se trouvent dans les Actes des Conciles de Milan
Une autre encore nous en a dit à peu-près autant dans l’acte d’Alphée & d’Aréthuse. […] de vouloir bien considérer que leurs excès ont pour principe l’égarement de leurs esprits plutôt que celui de leurs cœurs , c’est tout au plus parmi les Turcs ou les Chinois matérialistes qu’ils trouveroient des Juges assez indulgens pour leur donner acte d’une pareille supplication, & y avoir égard.
Le suicide est aux yeux de la raison comme à ceux de la religion une foiblesse & un crime : il est sur le théâtre un acte de magnanimité ; il est presque la fin ordinaire des héros malheureux.