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80. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

se voulant justifier devant Dieu du péché de la danse, assure qu’elle ne s’est jamais trouvée parmi les recréations et vains passe-temps, ni avec ceux qui dansaient, ou qui faisaient des légèretés. Moïse ayant reçu de la main de Dieu,Exod. 12. […] Oui, et c’est sur cela que Dieu jugera les Chrétiens plus rigoureusement. […] Au pays de Saxe, certaines personnes dansant dans un Cimetière la veille de Noël, et troublant le service divin, par une juste punition de Dieu, dansèrent sans cesse nuit et jour un an entier, et moururent presque tous incontinent après. 3.  […] Thomas de Cantimpré rapporte que quantité de personnes dansant sur un pont dans un village auprès de Laon, le pont se rompant sous leurs pieds, par un juste jugement de Dieu ils furent tous noyés. 5. 

81. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Un chrétien, disent les saints Pères, est un citoyen du ciel qui, exilé pour quelque temps dans une terre étrangère, ne doit soupirer qu’après cette patrie céleste, pour laquelle il est destiné ; qui, ne perdant jamais de vue la perfection à laquelle il est obligé de tendre, doit marcher sans cesse dans la voie de Dieu pour y atteindre ; et qui, ne jugeant des choses de la terre que par le rapport qu’elles ont avec l’éternité, s’interdit tout ce qui peut l’attacher au monde, aux créatures, pour ne s’attacher qu’à Dieu. […] Un chrétien, obligé par état de ne faire que des œuvres de Jésus-Christ, de rapporter tout ce qu’il fait à Dieu, peut-il regarder la fréquentation des spectacles comme une œuvre digne de Dieu ? et pourrait-il bien dire que c’est pour l’amour de Dieu qu’il y va ? […] Elle veut alors qu’ils soient honnêtes à tous égards, qu’ils ne nuisent ni à la piété ni aux bonnes mœurs, qu’ils n’aient rien de contagieux, qu’ils n’inspirent point le goût de la frivolité, de la dissipation et de l’oubli de ses devoirs, et qu’enfin ils soient de nature à être offerts à Dieu. […] « Quand même ces personnes auraient besoin de délassements, doivent-elles se procurer celui des spectacles qu’on ne peut offrir à Dieu comme une œuvre chrétienne, qui est opposé au véritable esprit du christianisme, non seulement par sa nature, mais encore par ses effets ?

82. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

je prie Dieu qu’ils dansent toute l’année. […] de pervertir l’ordre que Dieu a mis dans le monde ? […] Dieu merci nous n’en sommes plus dans les mêmes termes. […] Grand Dieu, quelle vie ? […] et néanmoins c’est ce qu’on exige de Dieu, sous peine d’être foulé aux pieds.

83. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Dieu garde, de ma vie. […] Ce Dieu ne connoît, ni ne punit le péché. […] De quelque secte qu’on fasse profession, on ne doit jamais penser de Dieu qu’avec le plus profond respect. […] Dieu même n’est pas le maître de reformer le passé. […] Il n’y a pour Dieu ni passé ni avenir.

84. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

Ce Poète affirma qu’il n’y avait qu’un Dieu, duquel toutes choses prenaient leur être. […] Aug[ustin]. li. 4. ch. 12. de la Cité [de Dieu] avec les annot[ations] de Vives. […] Les Poètes ont parlé de Dieu, ce qu’ils ont pu, vu qu’il n'y avait presque personne de ce temps-là, qui eût connaissance du vrai Dieu, ni de la vérité. […] Aug. liu. 2. ch. 13. de la cité de Dieu, et Viues sur le même cha. […] Aug. liu. 2. ch. 13. de la cité de Dieu, et Viues sur le même cha.

85. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

& comment Dieu, qui est avec ses dons Ubi sunt duo vel tres congregati in Nomine meo, ibi sum in medio eorum. […] La grace de Jesus-Christ porte les ames, sur lesquelles elle agit, à s’addresser souvent à Dieu leur Createur par l’Oraison. […] A-t-elle soin de prier Dieu le matin & le soir ? […] A Dieu ne plaise, que je lui veuille inspirer un état plutôt que l’autre : il n’appartient qu’à Dieu de lui marquer la route où elle doit entrer : & ce doit être l’effét de la vocation du ciel, & non point du conseil des hommes. […] Qu’elle ait donc pris son parti : je n’examine point si ce choix a été uniquement fait pour Dieu, & si c’est pour y mieux faire son salut, qu’elle s’est determinée de s’établir dans le monde.

86. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

L’autorité du prince émane de Dieu ; c’est l’apôtre saint Paul qui nous confirme cette grande verité. […] Il n’y a point de puissance qui ne vienne de Dieu…. Ceux qui résistent à l’ordre de Dieu attirent la condamnation sur eux-mêmes… car le prince est le ministre de Dieu pour notre bien…. » (Epit. de saint Paul aux Rom., chap.  […] ) La puissance du prince est donc la puissance du ministre de Dieu. […] Vous ne pouvez servir Dieu et les richesses : » (Saint Mathieu, chap. 

87. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XVI. » pp. 69-70

La passion de flatter votre Héros vous transporte de telle sorte, qu’elle vous fait oublier qu’il s’agissait de rendre des honneurs à un Pontife qui n’est que le Ministre de Dieu, et non pas le Dieu même qu’on adore : Et c’est dans cette espèce d’enivrement, que vous poussez la flatterie, jusques à changer sa qualité de Pontife en celle de Dieu. […] Voilà donc votre Héros devenu Dieu, et du nombre de ces Dieux que les Romains appelaient Majorum Gentium, c’est-à-dire, du premier ordre, puisque ceux du second ordre, Hercule, Orphée, Argus, Esculape, lui viennent faire hommage en mettant chacun à ses pieds le Symbole de sa divinité.

88. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Saint Augustin ne pensoit point autrement du désespoir de Didon après la fuite d’Énée, il ne laisse pas, au Livre de ses Confessions, de se reprocher d’en avoir fait la lecture, parce qu’il étoit plus touché de cet évenement fabuleux, que du récit de la Passion du Fils de Dieu & des Saints Martyrs. Tel est, Mademoiselle, le malheureux effet de la Mythologie, dont le Théâtre embellit les avantures romanesques ; les Auditeurs se laissent attendrir, tandis qu’ils sont froids en écoutant la parole de Dieu ; ont court aux Spectacles, & l’Eglise est réduite à une solitude. Or, est-il possible, dit Tertulien1, que l’on pense à Dieu dans un endroit où Dieu n’est pas, où rien n’est analogue à son souvenir, où tout au contraire est propre à le bannir de votre esprit, à l’effacer de votre mémoire, où tous les objets qui s’y rencontrent sont autant de murs de séparation qui l’éloignent de vous, & qui le font perdre de vue ? […] Je l’ai vaincu, Princesse, & le Dieu des Combats M’y favorisoit moins que vos divins appas ; Ils conduisoient mes pas, ils enfloient mon courage. […] Car tout ce que Dieu défend ne peut, dit Saint Augustin1, être agréable aux yeux de Sa Majesté, ni devenir la matiere d’un vœu légitime.

89. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Tous ceux qu'il peut prendre en les rapportant à Dieu, qui doit être la fin de toutes ses actions selon ces paroles de l'Apôtre : « Soit que vous mangiez, ou que vous buviez, et quelque autre chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. […] Dieu n'en peut être la fin. […] En allant à la comédie ne pourrait-on pas offrir à Dieu le plaisir qu'on y va prendre ? […] et ceux qui travaillent le plus à justifier la comédie, ont-ils jamais osé offrir à Dieu cette action, et lui rendre grâces de l'avoir faite ? […] Parce qu'on n'y représente que les objets de la concupiscence, et que tout ce qu'on y entend, tout ce qu'on y voit, tend à détruire l'amour de Dieu, et à faire naître l'amour du monde dans le cœur des Spectateurs.

90. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Ceux qui donnent quelque chose aux Histrions et aux femmes perdues, dit-il, n’ont pas égard à la nature, qui est l’ouvrage de Dieu ; mais ils ne considèrent que la dépravation de ces gens-là, dont ils tirent du plaisir. […] Quand Dieu permet que ces choses arrivent, c’est alors qu’il est plus en colère. […] Mais parlons mieux, comme les spectateurs sont cause que les Comédiens jouent ; ce sont eux aussi qui se chargent de répondre devant Dieu de leur péché. […] Or la raison souffre-t-elle qu’on fasse son divertissement du péché des autres, qu’on les porte à offenser Dieu, et qu’on se rende complice du mal qu’ils font ? […] Ils doivent donc craindre que Dieu ne leur dise en son jugement ; « quia non pavisti occidisti ».

91. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

F. des vœux solemnels, que vous avez faits à Dieu dans votre batême. […] Oseroit-on la rapporter à Dieu ? […] Mais si c’est Dieu que vous avez choisi pour votre partage : si vous vous écriez avec Israël touché, converti : C’est le Seigneur, qui est le seul vrai Dieu, fuyez les assemblées d’iniquité, dont sa sainteté est offensée. […] Dans une année, où la main de Dieu vient de s’appesantir sur nous, en nous ôtant la récolte qui fait la principale ressource du païs : dans un tems de calamité, où nous ne devrions penser qu’à fléchir sa colére par des œuvres de pénitence, n’attirez pas par de nouveaux crimes, de nouveaux traits de vengeance. […] Exhortons les ames pieuses de faire à Dieu, conjointement avec Nous, des priéres particuliéres, pour détourner sa colére, que ces sortes de scandales attirent ordinairement sur les villes.

92. (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8

Où, pour toucher d’exemple, et suborner un cœur, Par les yeux d’une femme on enchaîne un vainqueur : Où l’on fait aux héros un devoir ridicule De se soumettre au Dieu qui fait filer Hercule. […] On y voit, dès l’abord, s’emparer de la Scène Du véritable Dieu la grandeur souveraine. […] Pour donner à son culte un air plus magnifique, Dieu sans doute inspira les vers et la musique. […] Dieu qui verra nos cœurs touchés par ces images, Jusque dans nos plaisirs recevra nos hommages. […] Malheur à notre esprit, s’il goûte des plaisirs Qui peuvent contre Dieu révolter nos désirs !

93. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

, qu’on n’y dît autrefois que des ordures, on y blasphémait le nom de Dieu. […] C’était toujours par ces sortes de biens, ou par des punitions éclatantes que Dieu les conduisait. Mais sont-ce « des flûtes et des tambours » que Dieu nous promet ? […] Nous ne pouvons nous en entêter sans contrister l’Eglise, et sans rompre l’union que nous avons avec Dieu. […] D'ou vient que le Peuple de Dieu ne l’a point connue, ou l’a laissée là contre le partage des Païens ?

94. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « III. » pp. 12-16

Dieu veuille que vous soyez les derniers, et que vous n’ayez jamais d’imitateurs dans une action si bizarre et en même temps si pernicieuse. […]  » Que si la raison seule peut faire avoir ces sentiments, combien en doit-on plutôt avoir de semblables dans l’école de Jésus Christ, qui est une école de mortification et de renoncement à tous ces vains plaisirs ; Et que peut-on concevoir de plus indigne de la Religion d’un Dieu mourant sur la Croix, que de prétendre honorer un de ses Pontifes par une troupe de baladins, que Cicéron aurait pris pour une troupe de fous ou de gens ivres. Ce n’est donc pas au Théâtre et au bal que vous avez dû conduire un Archevêque qui fait son entrée dans la principale Ville de son Diocèse, mais à l’Eglise et à l’Autel pour implorer le secours de Dieu dans les commencements de ses fonctions Episcopales, et pour attirer les grâces dont il a besoin pour s’acquitter d’une charge qui a toujours fait trembler les plus grands Saints. […] Une seule de ces acclamations qui se firent par le peuple d’Hippone à la nomination du Successeur de Saint Augustin ; Dieu soit remercié, que Jésus Christ soit béni. On ne vous demande pas que vous l’eussiez répétée trente-six fois, comme on fit alors : une seule aurait suffi pour vous mettre au moins à couvert du juste reproche que l’on vous peut faire, de n’avoir pas dit un seul mot ni de Dieu, ni de Jésus Christ dans toute cette fête.

95. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Le monde à ses vices, & Dieu a ses perfections. […] Ne fut il pas Dieu, ce seroit le plus grand des humains. […] Quel compte à rendre à Dieu ! […] le vrai Dieu & les idoles ! Comparez cette tête prophane avec celle d’un Dieu mourant.

96. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — I. Fin principale de l’Incarnation du Verbe. » pp. 5-6

Le but que la Sagesse incarnée s’est proposé, est incontestablement de réconcilier les hommes avec Dieu, & d’en faire des saints. […] 13 en vivant dans le siécle présent avec tempérance, avec justice & avec piété, étant toujours dans l’attente de la béatitude que nous espérons, & de l’avénement du grand Dieu & notre Sauveur Jesus-Christ . […] Un vrai Chrétien est donc un homme qui n’est occupé qu’à bénir la main toute-puissante qui l’a arraché à l’Enfer ; qui a abbatu le mur de séparation, que ses infidélités avoient élevé entre le Seigneur & lui, & qui a fait sa paix avec Dieu. […] Il vit dans une attente continuelle de la gloire des enfans de Dieu.

97. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

avec quelle pudeur et quelle religion pouvez-vous faire dire à Tertullien que Dieu a établi le Cirque ? […] Ainsi pour être mieux éclairci, priez Dieu qu’il vous envoie quelqu’une de ces âmes pénitentes dont je vous ai parlé. […] En un mot, si les Chrétiens doivent être toujours occupés de Dieu ou par l’action de leur esprit, ou du moins par la disposition de leur cœur, comme personne n’en peut disconvenir, comment, dit Tertullien, voulez-vous que l’on pense ou que l’on puisse penser à Dieu dans un endroit où il n y a rien de Dieu ? […] » Plût à Dieu que ce fût là votre unique occupation. […] Gémissez devant Dieu de tant de faux pas que vous avez fait faire à ceux que vous avez conduits.

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