Elle les faisait jouer par ses filles en présence du Roi et dé toute la Cour, et ensuite par les meilleurs Comédiens qu’elle pouvait trouver. […] Parmi une multitude d’ouvrages en prose et en vers de sa façon, que son valet de chambre fit imprimer sous le titre des Marguerites de la Marguerite, on trouve son Heptaméron, le plus célèbre et le plus mauvais de tous. […] Un homme de condition Comédien est un phénomène ; à peine s’en trouve-t-il d’une honnête famille. […] La gravité y est rare, la modestie ne s’y trouve pas, la frivolité, la vanité, les folies, les mensonges, les paroles inutiles, y sont communs ; là se trouvent la dissolution, les mauvais regards, les libertés indécentes. […] La voici, elle fera connaître le génie de l’Auteur, on y trouvera de très bonnes choses sur la comédie et les Comédiens de tous les temps.
3.° Les Comédiens ne se flattent pas sans doute de trouver des Evêques qui leur donnent le sacrement de confirmation ; oseraient-ils le demander ? […] On trouve celui de M. […] Mais en femme précautionnée, pour plaider la main garnie, la Duclos, en quittant son mari, emporta tout ce qu’elle trouva dans la maison. […] Libertins et séducteurs de profession, plus adroits à tromper, plus exercés à l’intrigue, ils s’en feraient moins de scrupule, et en trouveraient plus de moyens. […] Finissons par trois traits qu’on trouve dans l’édition des conciles de Baluze, qui font voir le mépris et l’horreur qu’a toujours eu l’Eglise pour les Comédiens.
« L'âme des spectateurs trouve en secret des charmes dans ce qui leur arrache et des cris et des larmes » : quelle âme barbare ! […] Quel goût peut-on trouver dans les exécutions de la justice ? […] Mais heureusement ils ne trouveront pas de Comédiens assez fous pour se faire tuer ou blesser. […] S'ils lui sont naturels, il est plus à plaindre encore de trouver le vice dans son cœur. […] quel plaisir peut trouver la vertu dans le tableau animé des péchés qu'elle déteste, et des malheurs dont elle gémit, dont elle voudrait anéantir jusqu'à l'idée ?
Et d'abord en matière d'impureté, le libertinage seul peut trouver rigoureuse cette morale incontestable ; les autres passions, moins fréquentes, moins dangereuses, obtiennent-elles plus d'indulgence ? […] Dans une lettre de M. d… Académicien de la Rochelle (Mercure de septemb. 1763), sur le comique larmoyant, contre Marmontel, on raconte un fait singulier. « On trouve, Act. 3. […] on en aime la réalité, ou la trouve à demi dans l'action de la pièce. […] Les deux théâtres adoptent mutuellement leurs pièces : Londres ne trouve pas celles de Paris trop dévotes, ni Paris celles de Londres trop licencieuses. […] Les cieux ne sont pas purs aux yeux de Dieu, il a trouvé le péché dans ses Anges ; cendre et poussière, je présumerai de moi-même ?
Nicole, à s'ennuyer de tout ce qui est sérieux, par conséquent de tous ses devoirs, à trouver cet ennui insupportable, à en chercher le remède dans la dissipation. […] Ceux qui le fuient avec le plus de soin, le trouvent davantage. […] Faut-il que s'il est si fort imitateur, s'il aime tant à contrefaire, il s'étudie à copier ce qu'il trouve de plus méprisable, les ridicules et les forfaits ? […] Trouvera-t-on au théâtre les enfants, les imitateurs d'un Dieu ? […] On est si accoutumé à n'y entendre que des mensonges, qu'on n'imagine pas y trouver une vérité : du solide dans le pays des fables !
vous ne le trouverez que dans la force et la puissance de sa morale, dont l’orateur chrétien vous développera les maximes. […] N’est-il pas bien cruel de le contempler avec tant de plaisir au théâtre, pour en trouver de si différents dans la société ? […] La trace du bon goût semble être perdue, et c’est aux petits spectacles des boulevards qu’Esther est reléguée, et peut trouver des admirateurs. […] Du Belloy, ce poète qui, dans le siège de Calais, nous a présenté un tableau si noble et si touchant du véritable amour de la patrie, ne saurait-il plus trouver d’imitateurs ? […] faut-il s’étonner si, appelé au secours de l’infortune et du malheur, le jurisconsulte honnête et délicat a peine encore aujourd’hui à trouver les égards dus à la dignité de ses augustes fonctions ?
Les Comédiens vulgaires disent crûment les choses que vous enveloppez, vous prenez un autre chemin pour atteindre au même but : différence des conditions ne fait rien aux yeux de celui qui n’a acception de personnes, & s’il est vrai que vous soyez pour les grands du monde, un sujet de scandale, je vous trouve tout aussi coupable qu’un Charlatan qui empoisonne, en débitant ses drogues, les oreilles de la Canaille, par des obscénités grossieres. Ainsi la censure de toute personne attachée au Théâtre étant bien réelle, comme je l’ai fait voir, la Comédie Francoise s’y trouve nécessairement comprise. […] Jocaste dans la Tragédie d’Œdipe s’exprime ainsi3 : Tu ne l’ignores pas, depuis le jour infame Où de mon propre fils je me trouvai la femme, Le moindre des tourmens que mon cœur a soufferts, Egale tous les maux que l’on souffre aux Enfers : Et toutefois, ô Dieu !
Les hommes cherchent à se tourner en ridicule dès qu’ils ont la faculté de s’èxprimer : c’est ce plaisir malin qu’on trouve à se moquer de son semblable, & qui nous porte à rire de ses défauts & de ses actions, qui donna naissance à la Parodie dans la région du monde qui fut la plutôt peuplée. […] Je trouve que le mot Parodie signifie en Grec chant ou chanson. […] Quel mérite trouve-t-on à remplir une Pièce de bouffonneries sans vraisemblance, d’actions èxtravagantes ?
Tout ce qui nourrit les passions est de ce genre : on n’y trouverait que trop de matière à la confession si on cherchait en soi-même les causes du mal. […] : il cherchait, continue-t-il, quelque piège où il prît et où il fût pris : et il trouvait ennuyeuse et insupportable une vie où il n’y eût point de ces lacets : viam sine muscipula h. Tout en est semé dans le monde : il fut pris selon son souhait, et c’est alors qu’il fut enivré du plaisir de la comédie, où il trouvait « l’image de ses misères, l’amorce et la nourriture de son feu » Ibid, 2.
Nous sommes de nous-mêmes excessivement sensuels, et c’est là principalement ce qui fait la foiblesse de la foi, et la difficulté que nous trouvons à acquerir et à exercer les vertus. […] Ceux mêmes qui s’y trouveroient se tiendroient en quelque façon sur leurs gardes, et par là s’empêcheroient peut-être de s’y corrompre. Mais ce qu’on le voit repurgé des grossieretés qu’on y remarquoit autrefois fait qu’on y va sans scrupule, et qu’on reçoit tout sans distinction, en sorte que les semences du mal, qui y sont répanduës, penetrent jusques dans le fond de l’ame, et trouvent le moyen d’y germer, et d’y fructifier.
Je n’ai jamais blâmé qu’avec peine ; rempli de plaisirs, j’approuve avec avidité, et la louange ne me paraît voluptueuse que quand je trouve à la donner. […] Elle est la sympathie des hommes, et un Héros amoureux est sûr de trouver dans chacun de nous un partisan. […] Cependant je ne puis la regarder que comme une Poésie Pastorale, que comme un Poème vraiment digne de notre Opéra, où l’on n’observe d’autres lois que celle d’amollir notre cœur : mais je la trouve absolument déplacée au Théâtre de la Comédie, qui doit être considéré comme l’Académie de nos mœurs.
3 On trouve la preuve de cette vérité dans les deux Poètes Comiques Latins qui nous restent, Térence se ressent un peu de la licence des Atellanes ; et Plaute s’y était livré avec encore moins de retenue. […] Les premiers Poètes dramatiques modernes prirent le Théâtre de Plaute et de Térence pour modèle ; et, parce que les Courtisanes, et surtout les Esclaves, n’étaient pas dans nos mœurs, et qu’ils s’imaginèrent peut-être que, sans les intrigues d’amour, le Théâtre serait insipide, comme j’ai dit autre part ;4 on chercha un exemple plus général de corruption dans les Latins, et malheureusement on le trouva. […] Quand même l’effet de cette Pièce serait assuré par rapport au vice de l’avarice ; quand même on supposerait qu’elle doit faire une égale impression sur l’esprit de tous les jeunes gens, (et il pourra s’en trouver plusieurs pour qui l’avarice aura de l’attrait, malgré le tableau affreux qu’on leur en aura présenté) il n’en est pas moins incontestable que le mauvais exemple des deux enfants de l’Avare est un poison mortel pour la jeunesse, devant qui cette Pièce est représentée : les jeunes personnes de l’un et de l’autre sexe n’effaceront jamais de leur esprit ni de leur cœur les idées et les sentiments que les enfants de l’Avare y auront gravés ; et ils s’en souviendront jusqu’à ce qu’ils aient fait l’essai d’une leçon si pernicieuse.
En lisant ce passage isolé, plus d’un lecteur sera surpris du zèle qui l’a pu dicter : en le lisant dans son article, on trouvera que la Comédie qui n’est pas à Genève et qui pourrait y être, tient la huitième partie de la place qu’occupent les choses qui y sont. […] Il a donc fallu changer de style : pour me faire mieux entendre à tout le monde, j’ai dit moins de choses en plus de mots ; et voulant être clair et simple, je me suis trouvé lâche et diffus. […] J’espère qu’on ne me trouvera plus cette âpreté qu’on me reprochait, mais qui me faisait lire ; je consens d’être moins lu, pourvu que je vive en paix.
Moliere pour pouvoir jouer tout le genre humain, pour trouver le ridicule des choses les plus sérieuses, & pour l’exposer avec finesse & naïveté aux yeux du Public. […] Jusques-là nous n’avons encore trouvé rien de trop favorable à ceux qui nous vantent si fort la Morale de Mr. […] Mademoiselle le Fevre trouve qu’il avoit beaucoup du génie & des maniéres de Plaute & d’Aristophane3. […] A dire le vrai, ces Piéces sont fort inférieures au Misanthrope, à l’Ecole des Femmes, au Tartuffe, & à ces grands coups de Maîtres : mais elles ne sont pourtant pas d’un Ecolier, & l’on y trouve toujours une certaine finesse répanduë que le seul Moliere avoit pour en assaisonner les moindres Ouvrages.
Je dis plus, une Comédie qui a beaucoup fait rire les Spectateurs a manqué son effet ; car c’est une preuve que l’Auteur aura pris du vice tout ce qu’il renfermoit de ridicule, & qu’il s’en sera tellement occupé, que les Spectateurs n’auront rien trouvé d’odieux ou de révoltant dans ce vice dont on vouloit cependant les corriger. Ceci pourra paroître singulier à la plupart de ceux qui sont accoutumés à regarder la Comédie comme un Spectacle de pur amusement ; mais je les prie de mettre à part les préjugés que l’habitude leur a fait contracter, & d’examiner quelques Comédies d’après les principes constitutifs de son essence, j’espere après cela, que la plupart de mes lecteurs trouveront mon opinion moins extraordinaire. […] Je suis fâché de me trouver ici en opposition avec M. […] Marmontel de prouver que Tartuffe est ridicule, ou il peut se flatter d’avoir une grande disposition à saisir le ridicule, s’il en trouve dans ce personnage : pour moi je ne crois pas être seul de mon avis, quand je dis que Tartuffe est odieux d’un bout de la piece à l’autre ; la Comédie de l’Imposteur est cependant, à ce que je crois encore, une vraie Comédie ; donc les vices odieux sont du ressort de la Comédie.
Pour moi, je crois que les Savans ont eu tort de trouver des divisions dans les Pièces Grecques ; ils ont appellés intervalles ce qui n’en fut jamais. […] Elle gène plus d’un Auteur, qui trouve souvent son sujet trop court pour remplir la tâche prescrite. […] Voici comme il s’èxprime : « Les Grecs distinguaient les Actes par le chant du chœur ; & comme je trouve lieu de croire qu’en quelques-uns de leurs Poèmes ils le fesaient chanter plus de quatre fois, je ne voudrais pas répondre qu’ils ne le poussâssent jamais au-delà de cinq. » Celui qui parle de la sorte est le plus grand Poète dramatique que nous ayons ; c’est le grand Corneille, en un mot. […] Une Nation peut aimer de jolis riens ; mais elle veut que ces riens ne durent qu’un moment : lorsqu’on l’oblige à considérer long-tems des choses frivoles, elle en vient enfin à les trouver maussades.
Mais ne parlons que de ce qui est absolument le propre de leur Sexe : Quelles obligations n’ont-elles pas à Jésus-Christ pour les avantages qu’elles trouvent dans le mariage Chrétien ? […] L’on sait tant de mariages faits avant le Sacrement ; tant d’enfants trouvés, et maintenant, commence-t-on à dire retrouvés, pour en faire l’amusement du père ou de la mère ; tant de nourrices qui n’ont reçu leurs nourrissons que par la voie secrète d’une manière de fidei-commisb ; tant de femmes, qui pour se décharger d’un censeur incommode, perdent un bon et honnête mari. […] L’on dit qu’on a grand tort d’avoir condamné et réduit les femmes à l’ignorance ; car on leur trouve aujourd’hui tant d’esprit pour les Sciences, et principalement pour le droit, que bien des gens, et même leurs maris, jugent qu’un procès réussit mieux entre leurs mains. […] Est-il un Abbé qui ne les trouve faciles à les engager à son Sermon, ou du moins à envoyer leurs Carrosses au tour de l’Église ?