Montrez à quelqu’un comme on le trompe, il trouve bientôt le moyen de ne plus être trompé. […] Vous trouvez d’abord son titre outré, car un Misanthrope selon vous doit être un monstre, un enragé, un Démon tel que le héros de La Vie est un songe. […] Il n’y a que vous qui puissiez trouver de la grandeur d’âme à la manière impertinente et grossière dont Alceste traite l’homme au Sonnet. […] Vous croiriez la faire parler naturellement, quand tout le monde lui trouverait la grossièreté des halles et la brutalité des Portefaix. […] Comme à chaque ligne de votre ouvrage je trouve une faute à reprendre, votre volume m’en ferait faire douze si je ne négligeais rien : ce serait ennuyer le Public et moi-même ; cette raison je crois m’autorise à l’abréger.
Je suis sûr que dans toute l’Europe, parmi les Pièces soit anciennes soit modernes, on en trouverait peu qui méritassent l’approbation de ces deux Saints Docteurs. […] J’avoue donc avec sincérité que je sens dans toute son étendue le grand bien que produirait la suppression entière du Théâtre ; et je conviens sans peine de tout ce que tant de personnes graves et d’un génie supérieur ont écrit sur cette matière : mais, comme il ne m’appartient pas de prendre le même ton, et que d’ailleurs les Spectacles sont permis et soutenus par l’autorité publique, qui sans doute les permet et les soutient par des raisons que je dois respecter, il serait indécent et inutile de les combattre dans l’idée de les détruire : j’ai donc tourné mes vues d’un autre côté ; j’ai cru que du moins il était de mon devoir de produire mes réflexions, et le plan de réformation que j’ai conçu pour mettre le Théâtre sur un autre pied, et pour le rendre, s’il est possible, tel que les bonnes mœurs et les égards de la société me paraissent l’exiger : c’est ce que je ne pouvais entreprendre dans le temps que j’étais Comédien, pour les raisons que l’on trouvera dans le corps de mon Ouvrage. […] Ce n’était pas là pourtant le motif principal de mon Ouvrage ; si on le lit relativement à l’intention que j’ai eue d’annoncer de loin ce que j’avais à dire sur la Réformation, on y trouvera nombre de traits qui tendent à ce but : je m’apperçus dans le temps que personne n’y avait fait attention, et je compris qu’il fallait parler plus clairement. […] Voilà de quelle manière et par quels motifs j’en ai conçu l’idée ; et je crois que c’était précisément à un homme tel que moi qu’il convenait d’écrire sur cette matière ; et cela par la même raison que celui qui s’est trouvé au milieu de la contagion, et qui a eu le bonheur de s’en sauver, est plus en état d’en faire une description exacte, et de fournir les moyens de s’en garantir que tout autre qui n’en aurait pas éprouvé les funestes effets. Je fais donc voir dans cet Ouvrage la nécessité de réformer le Théâtre : en conséquence de ce principe je propose une méthode et des règles pour exécuter la réforme dans toutes ses parties : on y trouvera une espèce de Catalogue raisonné d’un petit nombre de Pièces, dont une partie peuvent subsister telles qu’elles sont, d’autres qu’il faudrait corriger, et quelques unes de celles que je rejette tout à fait.
Et comme ce sont des leçons flatteuses, auxquelles les acteurs donnent un merveilleux relief, quel progrès une passion vive et ardente, insinuée avec tant d’artifice, ne fait-elle pas dans un cœur où elle trouve déjà de si grandes dispositions ? […] On s’apprivoise aisément avec ce qui plaît, quelque danger qu’il s’y trouve. […] Aussi ne trouve-t-on jamais de Chrétiens aux spectacles : et si on en trouve, dit-il, c’est une marque qu’ils ne sont plus Chrétiensa. […] A la mort où l’on juge si sainement de toutes choses, trouveront-ils les spectacles innocents ? […] ne s’en trouvent-ils pas qui sont d’autant plus pernicieux qu’ils agissent plus lentement ; parce qu’en cachant le péril, ils mettent hors d’état d’apporter le remède ?
Quand on examine de près quels sont les défauts que ce Comédien a corrigés, on trouve que tout se réduit à quelque faux goût, à quelque sot entêtement, à des affectations ridicules, telles que sont celles qu'il a reprises dans les précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s'érigent en gens de qualité, qui parlent incessamment de leur noblesse, qui ont toujours quelques vers de leur façon à montrer. […] Outre qu'on y trouve des leçons de galanterie, on y en trouve d'envie, de fourberie, d'avarice, d'orgueil. […] On en trouve les semences non seulement dans les comédies où cet Auteur joue la dévotion, et les dévots, mais encore dans la plupart des autres, d'une manière si subtile qu'il est très difficile de s'en défendre. […] « Quærebam quod amarem, amants, amare, et oderam suavitatem, et viam sine muscipulis. » Il en trouva enfin dans la comédie qui lui représentait l'image de sa misère, et lui fournissait la nourriture de sa passion. […] Les périls où l'on est exposé aux spectacles, sont-ils plus grands que ceux qu'on trouve à tout moment, et à chaque pas dans le monde ?
Une piece dramatique étoit excellente ; un plaisant du parterre trouve un mot susceptible d’être tourné en ridicule, il le releve, voilà l’ouvrage tombé. […] Un homme de mérite entre dans un cercle, il dit de très-bonnes choses ; mais un petit maître trouve qu’il les dit d’une maniere ridicule, voilà notre homme de mérite persislé, couvert de confusion & obligé de sortir. […] Mais qu’ils prennent une idée plus juste de leur art, & ils trouveront encore abondamment de quoi exercer leurs plumes, quelque laborieux qu’ils soient. […] On montre un sonnet à Alceste, il le trouve mauvais & le dit franchement : je ne vois point encore là de Misanthropie. Il aime Célimene, & il souhaiteroit que sa maîtresse eût des perfections que tout honnête homme voudroit sûrement trouver dans la sienne.
On a essayé de trouver les mêmes instruction dans Moliere & dans Lafontaine. […] Pour dix ou douze exemples de vertu qu’elle a trouvé dans son poëte, on pourroit lui en apposer cent de vice. […] Elle eût trouvé sans peine, sous sa main & à chaque pas, un systême de vice partout répandu & dominant. […] Et quelle compagnie y trouve-t-on ? […] Un âge plus mûr trouve ces puérilités ridicules.
je soutiens qu’elle est si naturelle à l’homme qu’il lui était impossible de ne pas la trouver. […] Lorsqu’ils firent en commun leur prière au Dieu dont tout les assurait qu’ils étaient l’ouvrage, ils auront peut-être trouvé, sans s’en appercevoir, l’invention du chant. […] Ce Moine trouva, dit-on, les sillabes qui l’ont rendu si célèbre, en chantant l’Hymne de St. […] Les Eglises où l’on trouve de meilleure musique, sont les plus fréquentées. […] Il s’est trouvé des Anciens qui ont eu le courage de s’élever contre-elle.
On n’en trouve pas toujours qui soient capables de ces sortes d’agréments. […] Mais bien loin que cela les offense ; n’y trouvent-ils pas même quelque chose qui les flatte ? […] Trouvez-vous que cette réserve et cette modestie si chrétienne de M. le Maître, soit fort propre pour autoriser les égarements de Desmarets ? […] Vous trouverez bon tout ce que fera l’auteur des Hérésies imaginaires ; vous lui donnez tout pouvoir, et vous lui abandonnez même M. […] Il a fallu mettre tous les Jansénistes en un ; et même avoir recours à des choses où ils n’ont point de part, pour trouver de quoi la grossir : encore avec tout cela n’avez-vous pas eu grand-chose à dire ; et peut-être qu’après avoir bien tout considéré, on trouvera que vous n’avez rien dit.
Est-ce que vous n’en trouverez pas de moindres qui vous paraîtront encore blâmables ? […] Comment excuser d’impiété ce que Molière fait dire à son Tartuffe, qu’on trouve avec le Ciel des accommodements. […] Cela supposé, combien n’en trouverai-je pas ? […] On aurait trouvé ce renversement étrange. […] Plus j’en chercherais et moins j en trouverais qui puissent vous excuser.
C’est aussi pour cette raison, que parmi tant de graves invectives des saints pères contre le théâtre, on ne trouve pas que jamais ils soient entrés dans l’expédient de le réformer. Ils savaient trop, que qui veut plaire, le veut à quelque prix que ce soit : de deux sortes de pièces de théâtre, dont les unes sont graves, mais passionnées, et les autres simplement plaisantes ou même bouffonnes, il n’y en a point qu’on ait trouvé dignes des chrétiens, et on a cru qu’il serait plus court de les rejeter tout à fait, que de se travailler vainement à les réduire contre leur nature aux règles sévères de la vertu. Le génie des pièces comiques est de chercher la bouffonnerie : César même ne trouvait pas que Térence fût assez plaisant : on veut plus d’emportement dans le risible ; et le goût qu’on avait pour Aristophane et pour Plaute, montre assez à quelle licence dégénère naturellement la plaisanterie. […] C’est pourquoi on trouve ordinairement dans les canons ces quatre mots unis ensemble : ludicra, jocularia, turpia, obscœna : les discours plaisants, les discours bouffons, les discours malhonnêtes, les discours sales : non que ces choses soient toujours mêlées : mais à cause qu’elles se suivent si naturellement, et qu’elles ont tant d’affinité, que c’est une vaine entreprise de les vouloir séparer. […] [Acta Ecclesiae Mediolanensis, p. 6] : ne jugeant pas que les chrétiens, dont les affaires sont si graves, et doivent être jugées dans un tribunal si redoutable, puissent trouver de la place dans leur vie pour de si longs amusements ; quand d’ailleurs ils ne seraient pas si remplis de tentations, soit grossières, soit délicates, et par là plus périlleuses ; ni se passionner si violemment pour des choses vaines.
Enfin un grand Prince poussé d’un bon zèle a fait un Traité pour condamner nos Comédies ordinairesb, et il s’est trouvé qu’au même temps un des bons Esprits de ce sièclec a voulu montrer qu’il n’y a que les Comédies infâmes qui doivent être condamnées. […] Il faut observer ici qu’ils ont toujours eu dans l’imagination, qu’en ce qui est de leurs Tragédies et de leurs Tragi-comédies, elles sont d’un style fort honnête, et que personne n’y peut trouver à reprendre. […] Leurs Poètes ont pensé avoir atteint au suprême degré de leur Art, d’avoir exprimé naïvement toutes les passions, et c’est où l’on trouve le plus de danger ; C’est comme les Peintres qui ayant employé tous leurs efforts à représenter des Nudités dans leurs Tableaux, sont condamnés par les personnes austères qui croient que de tels objets causent de mauvais désirs. […] Même d’avoir une cuirasse sur le dos, et des armes à la main, cela n’est pas toujours pris pour l’équipage d’un homme, parce qu’on tient qu’il s’est trouvé des Amazones qui ont porté les armes. […] Les nouveaux Critiques trouvent encore beaucoup à réformer en la façon de s’habiller des Comédiennes et en toutes leurs actions et leurs manières de parler, croyant que l’habit, le geste, la prononciation, et tout ce qui est en elles s’accorde fort à la licence des paroles qu’elles récitent et à leur sujet.
On demande ; et cette remarque a trouvé place dans la dissertationPage 3. [« Lettre d’un théologien », page 3]. […] Dans ce bel amas de pensées que saint Paul propose à un chrétien, qu’on trouve la place de la comédie de nos jours, quelque vantée qu’elle soit par les gens du monde. […] ; on pouvait encore ajouter : il n’y a point de théâtres, il n’y a point de ces dangereuses représentations : ce peuple innocent et simple trouve un assez agréable divertissement dans sa famille parmi ses enfants : c’est où il se vient délasser à l’exemple de ses Patriarches, après avoir cultivé ses terres ou ramené ses troupeaux, et après les autres soins domestiques qui ont succédé à ces travaux, et il n’a pas besoin de tant de dépenses ni de si grands efforts pour se relâcher. […] [NDUL] Bossuet trouve que sancta, de la Vulgate, ne rend pas exactement ἁxac, qui signifie plus précisément chaste, pur.
J’ouvre vos Livres, & je ne trouve par tout que certaines amours romanesques, dont l’absurdité & la triste uniformité sont encore les moindres défauts. […] Pouviez-vous trouver mauvais qu’on cherchât à dissiper le prestige qui fascine les yeux du commun des Lecteurs, & à ramener les Lettres à l’objet de leur véritable institution. […] Quand ils ont voulu écrite quelque chose de sensé & de profond, on a presque cru qu’ils sortoient de leur sphere : ils n’ont plus trouvé, ni Libraires, ni Lecteurs. […] Les gens en place trouveront à leur tour, dans le second ordre des Citoyens, des premiers Commis, des Secrétaires, des hommes de confiance, propres à les soulager dans le détail des affaires. […] Quelques-uns, faute de génie, resteroient au-dessous de leur entreprise : mais j’oserois assurer que la plûpart trouveroient en eux-mêmes une fécondité & des ressources dont il ne se fussent pas mêmes doutés.
Un sujet tragique ne l’est pas beaucoup plus à trouver. […] On s’étonne que ces grands hommes ayent trouvé la carriere si laborieuse. […] Qu’importe, on trouve dans cet essai des lueurs qui promettent une plus grande lumière. […] Plus une espéce d’êtres est étendue, plus il y a d’espérance d’en trouver de parfaits. […] Celui-ci ne trouva pas plus à mordre que les Comédiens, qui ne se tirerent de là que par leur refrain ordinaire.
On trouve dans S. […] Et Ciceron ajoute qu’on trouve des traits de ce genre dans Plaute, & dans la vieille Comédie d’Athenes. Dans Ménandre & dans Terence on ne trouve point ce facetum, cet Atticisme. […] Je l’ai lue, & j’y ai cherché inutilement ce que l’Auteur y pouvoit trouver de plaisant. […] On dit même que ce Saint avoir toujours Aristophane sous son chevet ; c’est ce qu’on trouve repeté dans plusieurs Ecrivains modernes.
Or l’Etre raisonable si vivement entraîné vers ces trois genres de plaisir, les trouve réunis dans le Spectacle dramatique. […] Je dois seulement dire, que nos Drames actuels sont presque tous, tels que les plus sévères d’entre les Anciens n’y eussent trouvé rien à redire. […] Riccoboni, convenons-en, avait trouvé, ainsi qu’il le desirait en proposant d’ôter les rôles aux femmes, le vrai moyen d’anéantir le Théâtre. […] Pour que des loix soient efficaces, il ne suffit pas qu’on les ait rendues exécutables, & qu’elles partent d’une puissance aussi légitime qu’absolue : il faut encore, qu’elles trouvent des sujets disposés à les aimer. […] Il me répète avec satisfaction les douceurs que tu me dis… Cependant je trouve que tu t’es bien pressée !
Les Poètes dramatiques ont-ils trouvé des moyens de purger les passions ? […] Supposons des Rois pour spectateurs ; examinons leur contenance, étudions leurs gestes, démêlons leur trouble, applaudissons à leur frémissement, jouissons enfin du plaisir de trouver en eux des hommes. […] Il s’y trouve un sonnet que le parterre commença par trouver bon : mais l’intention de Molière était que ce sonnet fût trouvé mauvais, comme il l’est réellement ; et les spectateurs, contents ou non contents du piège qui leur avait été tendu, en pensèrent tous, en sortant, comme l’Auteur. […] Et l’Auteur n’a-t-il pas, sans lui, trouvé les moyens de toucher et de plaire ? […] Si une femme aimable et vertueuse est un objet céleste qu’on ne trouve qu’au théâtre, où sont ces hommes si habiles et si vertueux ?