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270. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Vous croiriez le Chevalier Paul Plyant à la fin de son rôle après avoir longtemps insulté à la Providence : mais comme si ce n’en était point assez pour contenter tout le monde, il enfante un nouveau monstre d’impiété plus affreux encore que les premiers : P. 19. […] C’est en cette même Scène que paraît La Famine : spectacle que Mr Dryden appelle une grande beauté ; mais dont tout le monde n’est pas aussi enchanté que lui.

271. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Les leçons qu’on y donneroit, outre l’importance des matieres, auroient encore cet avantage, qu’elles seroient naturellement à la portée de toutes sortes d’esprits : les autres Sciences exigent dans ceux qui s’y consacrent, des dispositions que la Nature n’a point données à tous les hommes en général, au lieu que la Science des mœurs est à la portée de tout le monde.

272. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

M. le Coadjuteur donna ensuite un grand repas, tout cela est dans l’ordre ; mais voici le plus beau & le plus dévot de la cérémonie : à quatre heures tout le monde alla à la comédie, on la donna gratis au peuple ; on joua la Chasse d’Henri IV, & à l’endroit où l’un des acteurs boit à la santé de ce bon Roi, tous les spectateurs, d’une voix unanime, s’écrient, vive le Roi, buvons à sa santé.

273. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

Rien de tout cela chez les Juifs, il n'y avait ni gavotte, ni pavanne, ni pas de trois, ni bal, ni ballet, etc. on ne connaissait ni maître à danser, ni livre de chorégraphie ; ce n'était que des sauts et des bonds, des courses ajustées, il est vrai, assez grossièrement à la mesure de quelque air que tout le monde bat naturellement, ou joué par quelque instrument, ou chanté par des voix humaines, mais sans ordre, sans liaison, sans dessein, tout au plus des danses en rond, que les femmes faisaient d'un côté, et les hommes de l'autre.

274. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Vous êtes Fils, Monseigneur , d’un Père qui s’opposa fortement pendant sa vie, à cette profanation ; et qui fit connaître à tout le monde, qu’il n’y a que la seule Vertu toute pure qui puisse rendre les actions honnêtes, et dignes du Christianisme. […] Cela nous fait connaître clairement, que le menu peuple même est capable de se régler sur la bonne vie du Prince, et que tout le monde se porte à la vertu, quelque sévère qu’elle soit, lorsque le Prince la pratique. […] C’est pourquoi comme tout le monde demeure d’accord de ce point, je ne m’y arrêterai pas. […] premièrement qu’il n’appartient pas à tout le monde de donner des instructions, non plus que de faire des lois, et dogmatiser parmi le peuple : et comme l’on dit ordinairement, il n’appartient pas à tout le monde de naviguer à Corinthe, comment donc tous les hommes seront-ils capables de conduire tout le cours de leur vie en la manière qu’il faut ? […] , et qui sont tout corrompus par leurs mauvaises habitudes, ne perdent rien lorsqu’on les joue sur le Théâtre ; mais au contraire ils tiennent à un grand avantage d’être connus par là de tout le monde.

275. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Les Espagnols & les Anglois ne seront pas plus faciles sur la prétendue supériorité de notre scéne, ainsi que sur celle de notre musique, de notre danse, de nos opéras, de nos pantomimes, &c. on met à Parme, l’incomparable Moliere, à la tête de tous les comiques de tous les siécles, & de tous les tems ; je ne ferai point de procès sur une si frivole préséance ; mais après Moliere on met Dufreni, Regnard & des Touches : je ne dispute pas leur mérite, mais je doute que tout le monde souscrive à cette distribution exclusive des rangs. […] Le fameux Machiavel avoit singulierement le ralent de railler & de contrefaire tout le monde.

276. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Chaque ruban, chaque diamant, chaque coup de pinceau, chaque gaze, chaque nudité, invite tout le monde, & lui offre l’hameçon : Venite, inebriemur uberibus Tout parle dans une Actrice le langage le plus intelligible ; toute sa personne, de la tête aux pieds, rient très-intelligiblement le même langage, & crie à haute voix : Venite, inebriemur uberibus. […] 3.° Il est dit de cette Héroïne qu’elle s’étoit toujours si bien conduire, que malgré la malignité, la calomnie & la médisance par-tout si répandue, on n’avoit jamais parlé mal d’elle ; tout le monde au contraire faisoit son éloge.

277. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Ils voïent & ils connoissent tout le monde, sans estre vûs ni connus de personne ; semblables en cela aux petits enfans qui se sont une grande joïe de s’imaginer, quand ils se cachent le visage de leurs mains, qu’on ne les voit point, & que cependant on les cherche. […] Il se commet tous les jours une infinité de crimes à la faveur de cette coûtume, & cela impunément ; comme s’il estoit permis à tout le monde d’estre méchant avec un masque, & que les hommes estans déguisez & travestis, fussent incapables de mal faire.

278. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Mon amie, vous pourriez vous tromper ici a daignez m’écouter : le méchant, dans l’ivresse, comme devant tout le monde le mal que dans le calme il fait en secret ; croyez-moi, voila la seule différence : une étude des hommes, assez superficielle, a suffi pour me l’apprendre. […] S’il est un Pays où le Théâtre soit plus utile que dangereux, c’est Paris, ou Londres, ou Rome, &c. il avertit les Citoyens que tel vice existe dans la société, & qu’on doit s’en garantir : mais dans les Provinces, il annonce que tel vice est à la mode dans la Capitale, & qu’il faut le prendre pour être comme tout le monde. […] A la fin du jour, lorsque tout le monde était rassemblé, le Père-de-famille bénissait de même ce que chacun avait rapporté des champs, comme des fruit ; & dans la suite, du gibier ; postérieurement encore, il tuait lui-même, une agneau, un mouton, un bœuf de ses troupeaux, suivant que sa famille était nombreuse : on le fesait rôtir sur le champ pour le souper ; mais on n’y touchait qu’après que le Vieillard en avait offert les prémices au Père de tout. […] Ce mot devint le nom générique des Odes chantées par des Chœurs, longtemps avant que le Drame héroïque qui porte aujourd’hui ce nom, eût été perfectionné par Eschyle : mais je ne crois pas que jamais il ait été appliqué par les contemporains aux Chants satyriques de Thespis ; les Grecs avaient un terme, pour exprimer ce genre de chant ; il s’appelait Κωμῳδια (chant rustique ou satyrique)* ; & cela pour deux raisons : la première, parceque cette Satyre grossière ne se chantait que dans les bourgs, au temps où tout le monde s’y trouvait rassemblé pour les Vendanges ; la seconde, parce qu’elle était censée une imitation des Chansons & des Danses des Dieux Rustiques, qu’on nommait Satyres. […] L’époque du rétablissement des Lettres en Occident, est, de l’aveu de tout le monde, l’extinction de l’Empire Grec.

279. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Ceci achève de nous prouver que des incidens prévus, & une catastrophe que tout le monde sçaurait, causeraient autant de trouble, de compassion ou de joie, que des événemens ignorés.

280. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Ne croyons pas qu’à Londres, où il y a tant de Gens de Lettres, & où les Poëtes Grecs sont si connus, le Théâtre Anglois soit approuvé de tout le monde.

281. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Leur esprit républicain et naturellement caustique jetait à pleines mains les sarcasmes sur tout le monde.

282. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Le choix d’un tel Auteur, tant de travail pour mettre entre les mains de tout le monde un ouvrage dangereux, fait-il l’éloge de la religion, de la sagesse, de la vertu de son auteur ?

283. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Bossuet, Prélat dont toute la France connaît les lumières supérieures, fit contre la comédie un très bon ouvrage qui est entre les mains de tout le monde.

284. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Tout le monde sait que les Pasteurs les dénoncent publiquement pour tels tous les Dimanches au Prône des Messes de Paroisse conformément aux Décrets des anciens Conciles.

285. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre Il faut avouer qu’il est bien difficile de plaire à tout le monde, et qu’un homme qui s’expose en public, est sujet à de fâcheuses rencontres : il peut compter autant de Juges et de Censeurs, qu’il a d’Auditeurs et de Témoins de ses actions ; et parmi cette foule de Juges, il y en a si peu d’équitables et de bien sensés, qu’il est souvent nécessaire de se rendre justice à soi-même, et de travailler plutôt à se satisfaire, qu’à contenter les autres.

286. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Ceci n’est pas une subtilité vaine, c’est l’effet que tout le monde éprouve. […] Rousseau, le Misanthrope aimerait tout le monde. […] Voilà le vrai, tout le monde le sent. […] Est-il possible que d’un frivole jeu de mots qui, dans la vivacité, peut échapper à tout le monde, on tire une conséquence déshonorante pour la mémoire d’un homme qu’on fait profession d’admirer !

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