/ 465
409. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Comme nous sommes dans un siecle où l’on ne cesse de tenir des propos indécens sur cet objet, il nous a paru convenable d’en détourner la jeunesse, en plaçant ici une partie des réflexions de Clément XIV. […] Les bienséances les plus communes y sont sacrifiées, des images licencieuses y tiennent lieu d’ornement, & l’on y montre l’obscénité toute nue, ou enveloppée tout au plus du voile transparent de l’équivoque. […] Au reste, il faut toujours s’en tenir au sentiment de M.

410. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Concluons en, que le Spectacle moderne n’inspire point un enthousiasme qui tient de la folie, ou qu’il est très-difficile de nous rendre sages, une fois que nous avons perdu la raison.

411. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

car il se pouvoit tenir que quarante mille personnes ; mais il est à croire que la commodité en estoit plus grande, & que les rangs & les sieges estoient mieux disposez.

412. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Socrate, qu’Aristophane déchirait dans cette Pièce, non-seulement y était designé & nommé, mais le Comédien avait un masque qui le rendait parfaitement ressemblant au Philosophe : cet homme vertueux y assista, & se tint debout, pour prouver aux Athéniens, qu’il était impossible qu’il rougît de lui-même].

413. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

« Fuis ce lieu dangereux, innocente pudeur ; Fuis ces rochers couverts des débris de l’honneur »r Comme l’amour profane est la source des plus grands désordres, rien n’est plus dangereux que d’allumer, de fomenter, de nourrir cette passion, et de détruire ce qui la tient en bride.

414. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Or il est certain que la Comédie excite des désirs, et fait tenir des discours criminels à presque tous les jeunes gens spectateurs des Comédies, et qui en iont le plus grand nombre.

415. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Châtiment sévère, il faut en convenir, pour un refus de soumission à la censure du premier archonte et à la loi protectrice de ceux qui tenaient les rênes du gouvernement.

416. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Notre ivresse n’est pas si grossiere, elle n’a pas le même objet, les goûts sont différens ; mais j’ose dire que la plupart de ceux qui ont été au bal ou à la comédie, en viennent enivrés de passions, paîtris de vices, apres y avoir pris les libertés, entretenu des pensées, formé des desirs, jeté les regards, tenu les discours, présenté les objets, formé les intrigues les plus mauvaises, c’est-à-dire, commis & fait commettre des péchés sans nombre contre la pureté. […] L’heure des repas de l’Empereur étant venue, on couvroit son buffet de plus de deux cents plats de diverses viandes apprêtées selon son goût ; il alloit en faire la revue & le choix, & marquoit avec une baguette le plat qui lui plaisoit, qu’on retiroit & qu’on mettoit sur des brasiers pour le tenir chaud.

417. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Une des ruses de Satan pour détourner les âmes de la vie vertueuse, est de vouloir persuader au monde, qu’il n’y a point de plaisir en icelle, et qu’on n’y rencontre que des mécontentements, et des mélancolies ; qu’on n'y rit jamais ; on ne joue jamais ; on est en récollection, et Oraison continuelle : si bien qu’on tient les personnes dévotes, chagrines, stupides, critiques, insupportables, et pour cela on les appréhende si fort, qu’on ne veut pas se trouver en leur compagnie, ni les imiter en leur vie, de peur d’être privé de toute sorte de récréations. […] C’est cette tasse que tenait en sa main cette femme vue par Saint Jean en son Apocalypse, « dorée par dehors, mais au dedans pleine d’abominations » :60 C’est le vin que le Sage dit, « devoir enfin mordre comme la couleuvre » ; c’est le scorpion qui adoucit avec sa bouche, mais pique, et empoisonne avec sa queue ;61 « c’est ce chemin qui semble bon et beau, mais enfin aboutit à la mort »,62 non tant du corps, que de l’âme.

418. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

des niaiseries, des pauvretés, des mots fort impertinens, des propos, enfin, qu’on rougirait de tenir dans les Corps-de-Garde, & auxquels on applaudit cependant avec un délire qui prouve également & la crasse ignorance, & la bassesse d’ame de la plupart des assistans. […] L’amour fondé sur l’estime, est inaltérable ; il est le charme de la vie & le prix de la vertu ; mais est-ce à des libertins de profession qu’il faut tenir un pareil langage ? […] Un fat décidé ne tient à rien, parce qu’il s’aime à l’exclusion de tout le monde ; c’est l’Egoïste le plus parfait qui puisse se trouver. […] Nous devons tenir pour certain, que l’esprit peut quelquefois être assez borné, pour ne pas saisir le véritable sens de telle ou telle idée ; il est facile alors de se rendre inintelligible, mais le cœur toujours trop-tôt infermit par les passions qui le dominent, ne prend jamais le change, & c’est à lui qu’il est impossible d’en imposer : Ce que l’esprit ne comprend pas, Le cœur aisement le devineDans Jeannot & Jeannette, Opéra Comique de Madame Favart, de MM.

419. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Il ne tiendra qu’à luy que vous n’ayez la reuelation des Mysteres, si mal-entendus par les Poëtes Espagnols.

420. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

En récompense, ils passent leur vie au cabaret, à y boire de la biere, du ponche, ou de l’eau de vie : il y a même des vicaires de paroisse, en Angleterre, qui tiennent des guinguettes, & qui y jouent du violon pour amuser les buveurs.

421. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Le nouvel Aréopage, plus grave & plus austere, ne craindra-pas sans doute, le réproche de l’Evangile, Médecin guerissez-vous vous-mêmes : que celui qui est sans péché jette la premiere pierre  ; cette actrice à qui vous ne demandez rien, & qui n’a plus dans ses charmes de quoi faire payer cherement la sévérité d’un arrêt, ne tiendra plus la balence & l’épée.

422. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Si ce Prince s’en fût tenu à ces bornes, il n’eût fait que suivre la religion dominante de son Royaume, & les traces de ses Ancêtres ; mais il s’en faut bien qu’il ne soit que Luthérien, il n’a dans le fond qu’une religion de théatre.

423. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Autre préjudice à nos ames : l’inutilité de ces divertissemens, le temps qu’on y perd, les discours frivoles qui s’y tiennent.

424. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

C'est si fort l'aliment naturel du théâtre, l'air qu'on y respire, le langage qu'on y tient, l'objet qui y occupe, que selon Varron (de lingua Latina lib.

425. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Etant ouvriers ils ne songent qu’à gagner leur vie en exerçant un métier et une fonction que d’autres feraient : ainsi on pourrait dire à ces ouvriers de se tenir en repos, et de rejeter la faute sur ceux qui abuseraient de leur profession. […] Le sixième Concile tenu à Constantinople, in Trullo, Canon 51. condamne ceux que l’on appelle Comédiens, et défend leurs Spectacles, comme aussi les danses qui se font sur le Théâtre49. « Si quelque Ecclésiastique, dit-il, contrevient à ce décret, qu’il soit déposé, dit le Concile, que si c’est un Laïc qu’il soit excommunié. […] Dans un Synode de la Province de Cambrai, qui fut tenu l’année 1550 au mois d’Octobre52 : on ne doit rejeter aucun Fidèle de la Communion, à moins qu’il ne soit excommunié ou interdit, ou marqué de quelque crime notoire : comme les femmes publiques, les Bateleurs, les Comédiens.

/ 465