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307. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

Croirait-on que ces sages du temps, qu'on n'accusera pas de croire aux revenants, aux miracles et aux visions, en fassent raconter deux à Comminge leur élève ; l'une, de l'Abbé de Rancé qui sort du tombeau ; l'autre, d'Adelaïde qui est en enfer, et qu'il termine comme les Poètes : « La foudre suit le spectre, et l'enfer a mugi. » Mais ne faut-il pas que les Religieux soient des imbéciles, qui croient aux visions, aux revenants et aux miracles ? […] M. de Rancé écrivait mieux que le sieur Barthe, et avec décence, surtout depuis sa conversion, tout ce qui est sorti de sa plume ne respire que la piété.

308. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

La Princesse, vertueuse en y entrant, en sortit toute changée, et ne fut plus la même personne, etc. […] On juge bien quels grands hommes doivent sortir de ces savantes mains, et combien doivent se féliciter du progrès de leurs classes les habiles et vigilants Professeurs qui leur développent les mystères des hautes sciences.

309. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Peut-être aussi conviendra-t-on que jamais homme n’est revenu de la Comédie, plus chaste, plus modéré, plus religieux ; mais qu’il n’est pas rare d’en sortir plus passionné, plus moqueur, plus dissipé, plus mondain. […] Ainsi, les hommes ne pouvaient mieux faire qu’ils ont fait pour sortir entièrement de l’usage de la raison, et être toujours répandus au-dehors.

310. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Le sage gouverneur a non-seulement renouvellé sous de grandes peines de faire aucun bruit, qui puisse troubler le spectacle, ce qui est défendu par-tout, mais encore ce qui est nouveau, il exclut absolument du théatre toutes les femmes de mauvaise vie, sous peine du fouët pour elles, & de cinq ans de galeres pour les hommes qui les y conduiroient, les courtisannes, tolérées en Italie, sont reléguées dans des quartiers qui leur sont affectés ; elles violent leur ban quand elles en sortent. […] La feu du ciel semble poursuivre les spectacles ; l’opéra de Paris, les théatres d’Amsterdam, de Rome, de Marseille ont été réduits en cendres, celui de Genes nouvellement érigés vient de subir le même sort. […] Elle sort au plus vîte pour aller tout dévoiler.

311. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

L’Auteur a fait depuis d’autres pieces aussi bonnes, aussi patriotiques, tel que le Chevalier Bayard, personnage sort supérieur au Maire d’une petite ville. […] Le 26 juin 1347 les assiegés reduits à l’extrémité, écrivirent à Philipe Auguste que s’ils ne sont promptement secourus, ils n’ont d’autre parti à prendre que de sortir tous, les armes à la main. […] Edouard savoit bon gré à Eustache de s’être opposé à la proposition qu’avoit fait quelque habitant, de sortir les armes à la main, pour chercher à travers l’armée ennemie, la mort ou la liberté : folie qu’Eustache combattit avec raison, & à laquelle il étoit intéressé, puisqu’il eût dû se mettre à la tête de ces insensés.

312. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Quelque Molière sortira peut-être tout-à-coup du sein de la poussière où le retient la difficulté de se procurer des sujets saillans & théâtrals.

313. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Une femme y étoit entrée vertueuse, elle en sort le crime & l’adultere dans le cœur.

314. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

Toutes ses accusations vont à notre destruction ; mais il faut espérer qu’on en rappellera, dès qu’on sera sorti de l’étonnement que la singularité et la causticité de ce nouveau Diogène cause à tout le monde.

315. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Ce sont ses termes, voyant sa perte dans cet ordre, il paya d’audace, il sort brusquement, & commande, au nom de l’Empereur, au Tribun & au Centurion des gardes, d’aller sur le champ, tuer Messaline, ce qui fut exécuté. […] Les comédiens, à Bordeaux & à Toulouse, sont obligés de donner une représentation pour l’hôpital ; ailleurs on a d’autres manieres de les rançonner : à Toulouse l’hôpital choisit le tems ; c’est ordinairement le carnaval, & la piéce, toujours sort libre, double moyen d’avoir du monde.

316. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Sors, éloigne toi de cette misérable Babylone qui seroit fatale à ton innocence, &c. […] Tel est le sort de la plus grande partie des jeunes-gens que le libertinage & les folles dépenses réduisent aux plus honteuses bassesses.

317. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Quelques-unes se marient dans la troupe, souvent clandestinement, & continuent de jouer ; d’autres sortent de la troupe, & vivent dans le mariage comme elles avoient vécu sur le théatre. […] Leur sort tient à deux Talismans, la Jument tonante & le Chapeau lumineux, & a une Clef qu’elle trouve le moyen de faire enlever.

318. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Vous pleurerez, vous vivrez dans la souffrance et dans la peine ; voilà le sort des prédestinés : Plorabitis et flebitis vos : mais le monde sera dans la joie, et rien de tous les plaisirs de la vie ne lui manquera ; voilà le partage des pécheurs : Mundus autem gaudebit. […] Je le veux, la vie pour vous en sera moins agréable, elle sera même insipide et triste, et s’il faut porter la chose jusqu’où elle peut aller, ce sera selon la nature une vie affreuse ; mais n’oubliez jamais les paroles de mon texte, et ce que le Fils de Dieu vous dit dans la personne de ses Apôtres : Mundus gaudebit, vos verò contristabimini ; le monde se réjouira, le monde aura pour lui les plaisirs des sens et en goûtera les douceurs, tandis que vous n’aurez pour partage que les afflictions et les larmes : cependant votre sort sera préférable à toutes les joies du monde, et par où ?

319. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

L’auteur avoit recommandé qu’il n’y eût ni or ni argent dans ce qui appartenoit aux Spartiates ; c’étoit même le nœud de la piece : au contraire, en dépit du bon sens & du costume, on galonna tous leurs habits ; au lieu des boucliers de cuivre & des piques de fer, on leur donna des armes dorées, on parsema les boucliers de rubis ; au lieu des décorations villageoises, on fit peindre à neuf une décoration très-jolie, qui représentoit un désert avec deux hutes de charbonniers, d’où l’on vit sortir une petite armée couverte d’or & d’argent ; les intermedes surent exécutés par des danseurs galonnés. […] C’est ici la maison à deux portes : de l’une ils sortent en furieux, & vont aux tribunaux ordinaires faire valoir leurs priviléges ; ils se réfugient dans l’autre, quand on les attaque, & qu’ils craignent les évenemens. […] Envain, pour s’arroger des droits imaginaires, cette Troupe réclameroit-elle ses usages & ses réglemens, & l’espece de possession où elle est, à la honte de la Littérature, de prononcer despotiquement sur le merite & sur le sort des productions dramatiques : cette possession est un abus, ces usages sont des usurpations, tous ces réglemens sont nuls ; du moins en ce qui regarde les Gens de Lettres, qui n’ont été ni consultés pour la rédaction de ces prétendues loix, ni appellés pour leur enregistrement ; qui ne sont pas même censés les connoître, puisque personne ne s’est présenté de leur part, pour y stipuler leurs intérêts & pour y veiller à la conservation de leurs droits.

320. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Quelqu’un qui parlerait du triste sort de la Comédie dans le dix-huitième siècle n’en peindrait-il pas la cause avec les mêmes termes dont se sert d’Aubignac ?

321. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Voilà les fruits que remportent les Spectateurs : ils y reçoivent des leçons de péché : Ils l’y trouvent avec des attraits qui le fait aimer : Ils y apprennent des adresses pour le commettre : ils y entrent chastes, et en sortent impudiques :·et souvent ce qu’ils y voient et ce qu’ils y entendent leur fait commettre au même moment le péché dans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé.

322. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Comment sortir innocent de ces assemblées profanes où Dieu est déshonoré, où le démon préside, où la raison entraînée par les sens devient incapable d’éclairer et de conduire la volonté, où la concupiscence sans mord et sans frein, ne voit rien qui ne l’irrite, où la modestie et la retenue devient un vice, ô combien de fois dans la suite ces réjouissances séculières ont-elles été changées en deuil par les événements les plus tragiques que produit le transport furieux de la jalousie.

323. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Je suis sorti de chez moi Chevalier, et j’ai la honte d’y rentrer Comédien » : « Eques Romanus lare egressus meo, domum revertat Mimus. » César même entra dans ses vues, et pour réparer le tort qu’il avait fait à Laberius, et le réhabiliter dans la dignité de Chevalier Romain, à laquelle il avait dérogé par complaisance, il lui donna un anneau, qui était la marque distinctive des Chevaliers, comme une sorte de lettres de noblesse (Macrob.

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