» expliquant ces paroles du chap. 5. de Saint Matthieu, Celui qui voyant une femme concevra un mauvais désir envers elle, a déjà commis le péché dans son cœur ; ce Père parle du danger qu’il y a d’assister à la Comédie, par rapport aux femmes qui paraissent sur le Théâtre. « Si une femme négligemment parée, dit-il, qui passe par hasard dans la place publique, blesse souvent par la seule vue de son visage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; ceux qui vont aux spectacles, et non par hasard, mais de propos délibéré et avec tant d’ardeur, qu’ils passent un temps considérable à regarder des femmes infâmes, auront-ils l’impudence de dire qu’ils ne les voient pas pour les désirer, lorsque leurs paroles dissolues et lascives, leurs voix et leurs chants impudiques, les portent à la volupté ? […] La première est, qu’il n’est pas vrai, comme le prétendent ceux qui prennent la défense de la Comédie, que les Pères des premiers siècles n’aient condamné la Comédie, que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’ont encore condamnée par d’autres raisons, puisque l’on ne peut pas présumer que l’idolâtrie fût du temps de S. […] C’est ce que remarque M. le Maître dans son Plaidoyer déjà cité nomb. 6. le temps que l’on choisit pour la représenter, qui est le soir, ne contribue pas peu à favoriser le vice ; de sorte que le seul péril auquel on s’expose dans ces assemblées, est un motif suffisant pour les éviter. […] » , comme d’un homme qui marche près du précipice ; la crainte seule qu’il doit avoir d’y tomber, est capable de l’y précipiter : Ainsi, dit-il, celui qui ne s’éloigne pas entièrement du péché, mais qui s’en approche facilement, doit s’attendre que la crainte dans laquelle il vit, le fera tomber dedans. […] Il faut remarquer que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne ; c’est un spectacle que l’on expose à toute sorte d’esprits dont la plupart sont faibles et corrompus, et à qui par conséquent il est extrêmement dangereux.
» Fier Belyal procureur des enfers » Si tu ne fais ung faulx traict desuoyable » Nous perdons tout le genre humain saluable » Et demourons seuls enchaynez en fers.
On trouva qu’il fesait tort aux autres Spectacles ; il lui fut défendu de se servir de la parole ; mais il s’avisa d’un expédient digne lui seul de le couvrir d’une gloire immortelle.
Si l’on lui fait faire de méchantes actions, ce n’est plus un dévot, c’est un hypocrite, et l’hypocrite par conséquent est seul joué, et non pas le vrai dévot.
Je ne vous déclarerai pas leur crime par mes discours ; mais par les propres paroles de celui qui doit juger toutes les actions des hommes : Celui, dit-il, qui verra une femme avec un mauvais désir, a déjà commis l’adultère dans son cœur. » Si une femme négligemment parée, qui passe par hasard dans la place publique, blesse souvent par la seule vue de son visage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; ceux qui vont aux Spectacles non par hasard, mais de propos délibéré, et avec tant d’ardeur, qu’ils abandonnent l’Eglise par un mépris insupportable pour y aller ; ceux qui regardent ces femmes infâmes, auront-ils l’impudence de dire qu’ils ne les voient pas pour les désirer, lorsque les paroles, les voix, les chants impudiques et tendres les portent à la volupté ?
La raison nous dicte donc de travailler à fortifier dans les Citoyens, un des deux principaux motifs des actions des hommes, qui est l’amour de la distinction entre nos pareils ; mais elle nous dicte en même temps les règles pour bien discerner les distinctions petites, vulgaires, incommodes au commerce, d’avec les distinctions précieuses qui procurent toujours la commodité et l’utilité des autres ; ce sont ces distinctions qui sont les seules véritablement dignes de louanges et désirables dans le commerce, il ne faut jamais que le désir de la gloire marche sans la connaissance de la bonne gloire ; or je suis persuadé que le théâtre bien dirigé par le Bureau des spectacles peut beaucoup servir à rendre les spectateurs non seulement très désireux de gloire et de distinction, mais encore très connaisseurs en bonne gloire et en distinction la plus précieuse afin que les hommes estiment de plus en plus l’indulgence ; la patience, l’application au travail, les talents et les qualités les plus utiles à leurs familles, à leurs parents, à leurs voisins, à leurs amis, à leur nation et au reste du genre humain.
Ainsi la toilette sert à plus d’un usage, & la parure quoique de la derniere importance, n’en est pas le seul. […] Etoit-ce le poids hébreu qu’on avoit long-tems conservé dans le Sanctuaire, ou le poids Babilonien, seul en usage depuis la captivité, lorsqu’on écrivit ce livre ?
Il est vrai qu’aucune n’a passé pour un chef-d’œuvre, & que la seule idée de pieces de collége les feroit tomber. […] Le seul Evêque Nonnus, ancien religieux du monastere de Thabenne, célebre par sa sainteté & par ses talens, la regarda fixément, & fondit en larmes.
propre, parce qu'ils y ont été célébrés les premiers ; et cette intelligence résulte des termes de la Novelle de Justinien qui y est conforme ; et de ce que les uns et les autres de ces Empereurs conjoignent ces Jeux avec les Combats de l'Arène, où la cruauté régnait comme l'impudence aux Jeux Scéniques, et sans que l'on y lise un seul mot concernant les Poèmes Dramatiques.
Les perles croissent dans le milieu de la mer sans recevoir dans leur nacre une seule goutte d’eau salée, les diamants naissent parmi les rochers sans en recevoir la mousse, et l’or le plus pur de tous les métaux s’engendre dans les entrailles de la terre parmi des ordures.
Il est inutile de dire qu’on ne danse qu’après les divins offices ; tout le jour est également saint, & s’il n’est pas permis de faire des œuvres serviles après la célébration de l’office divin, par la seule raison que le travail empêche qu’on ne s’occupe des choses spirituelles ; à plus forte raison ne doit-on pas s’occuper aux chansons profanes & aux danses, puisque elles sont infiniment plus capables de faire oublier Dieu & les choses spirituelles, que le travail même le plus pénible.
seul nous doit convaincre de cette doctrine par ces paroles ; « Les Fêtes, dit ce savant Païen, sont des jours consacrés aux Dieux avec Sacrifices, Festins, Jeux ou Féeries, car les solennités sont sanctifiées quand le jour se passe en festins sacrés, quand on donne quelques Jeux en l'honneur des Dieux ou quand on fait cesser toutes les Juridictions et des Ouvroirs. » Qu'il demeure donc pour constant que les spectacles des anciens n'étaient pas de simples divertissements que l'on donnait au public ; mais des actes de Religion.
Jésus-Christ est notre objet et notre terme, le seul digne de nous ; méprisons tout le reste, pour ne nous occuper que de lui : « Ad Christum oculos dirige, averte à spectaculis et omni sæculari pompa. » Cherchez des plaisirs plus purs et de plus beaux spectacles : le ciel et la terre vous en offriront ; l’éclat de ces astres, qui perce les sombres ténèbres de la nuit ; cette vaste mer et ses abîmes, cette terre et l’émail de ses campagnes, les innombrables troupeaux qui la couvrent ; la variété du plumage, la douceur du ramage de ses oiseaux ; tout l’univers, théâtre de la puissance divine, ne vaut-il pas les fragiles et dangereuses décorations d’une scène criminelle, qui loin de vous satisfaire, ne peut que troubler le repos de votre vie par les justes remords qu’elle fait naître ?
On avoit condamné Bellarmin, Santorelli, Suarês ; le ressentiment faisoit seul agir le théâtre. […] Une actrice de la comédie Italienne, eut une indigestion, on la crut morte, & on s’empressa de la couvrir d’un drap mortuaire, & d’allumer des cierges au tour d’elle ; elle en revint, mais elle fut si frappée de ce lugubre spéctacle, qu’elle mourut de frayeur ; bientôt après Montagne appelle la mort un acte à un seul personnage , & prétend que ce sont les mines & les appareils effrayans de la mort, qui font plus de peur qu’elle.
Le Roi de Prusse, presque le seul qui n’eut point de droit sur la succession de la Maison d’Autriche, en forma : tandis que les autres écrivoient des manifestes il faisoit des conquêtes ; ses troupes entrerent dans la Silésie & s’en emparerent. […] En Prusse, le premier soupir est un engagement que la mort seule peut rompre.
Aucun vestige dans les livres de la Genèse & de Job, les seuls monumens qui restent de la religion naturelle. […] Elle imagina fêtes sur fêtes pour lui faire perdre de vue le seul objet dont elle auroit toujours dû l’occuper.
C’étaient pourtant les seuls Maîtres que le commun des Païens pouvait avoir. […] Mais s’il faisait réflexion que tous les Chrétiens sont des Prêtres qui conjointement avec Jésus-Christ, le Prêtre éternel et le Souverain Pontife des vrais biens, doivent offrir à Dieu un seul et même sacrifice, qu’ils sont eux-mêmes le temple vivant où Dieu veut habiter, et qu’il n’y a pas un moment dans leur vie qui ne soit pour eux d’un prix infini par la sainteté de leur vocation.