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331. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Elle a de grands défauts, de plattes bouffonneries, des vers foibles & forcés, des caractères outrés, un dénouement peu naturel & sans vrai-semblance, des constructions louches.

332. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

La vue des spectacles ne doit pas être une curiosité mauvaise : c’est un amusement agréable & naturel ; l’homme aime naturellement à voir peindre & représenter, comme le dit Aristote.

333. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Il est temps que les tribunaux se persuadent que ce n’est point un cri séditieux que de s’adresser aux gouvernements eux-mêmes avec une confiance filiale, pour leur faire connaître les abus qui rongent et détruisent sourdement, et quelquefois ouvertement et avec impudeur, l’autorité souveraine ; que ce n’est point un crime d’invoquer paisiblement les droits naturels des peuples, et l’observation des lois de la part des agents de l’autorité publique ; que ce n’est point dans l’intention de nuire à la religion, ni de provoquer la haine contre les ministres du culte, que de faire connaître l’immoralité et le fanatisme des mauvais prêtres.

334. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Il est vrai qu’elle ne fait pas ces effets dans toutes sortes de personnes: mais il est vrai aussi qu’elle les fait dans un grand nombre, qu’elle les peut faire dans toutes, et qu’elle les doit faire même plus ordinairement, si on considère de bonne foi quel est l’empire naturel d’une représentation vive, jointe à une expression passionnée sur le tempérament des hommes.

335. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Le Roi fit éver l’enfant, & quelque temps après le reconnut pour son fils naturel.

336. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Il n’y a rien qui gâte plus les bonnes mœurs, la simplicité et la bonté naturelle du peuple, et qui a d’autant plus d’effet que leurs paroles, gestes, mouvements, actions, sont conduits avec tout l’artifice possible, et laissent une vive impression dans l’âme.

337. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

et les honorer : car véritablement ils méritent d’être chéris et respectés de tous, tant pour ce qu’ils sont rares (car en tout âge d’homme il ne se trouve rien de plus rare, qu’un bon Poète) que pour la grandeur de leur esprit, et de leur naturel divin.

338. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Il faut observer d’abord que saint Thomas dans sa Somme, n’a pas traité la matière des jeux et des farces en Théologien ; c’est-à-dire, en ne raisonnant que sur des principes révélés et pris de la Tradition ou de l’Ecriture, dont il ne dit pas un mot : mais il a parlé des jeux et des farces en Philosophe, en raisonnant sur les principes d’une morale toute naturelle, et sur le témoignage de quelques Philosophes anciens qu’il allègue, et qui ont reconnu dans les Jeux une espèce de vertu, peu recommandée néanmoins dans les Conciles et chez les Pères. […] Je lui faisais à peu près la même difficulté sur un autre fait de Police, et voici comme il me ferma la bouche : « Monsieur, me dit-il, le Corps politique a sa vermine aussi bien que le Corps naturel ; et quelque soin que nous prenions de l’en purger, il ne nous est pas possible.» […] Comme si une belle femme n’était belle et n’allait à l’Eglise que pour exciter la passion d’un libertin, de même qu’une Comédienne n’est Comédienne, et ne monte sur le Théâtre que pour donner du plaisir à ses Spectateurs : comme si des Histoires muettes et qui racontent des événements d’une manière simple et naturelle, faisaient la même impression que des discours et des actions animées, qui expriment les passions avec toute la véhémence et tout l’art imaginable : et comme si l’Ecriture sainte enfin n’avait été dictée du Saint Esprit que pour induire et jeter les hommes dans l’erreur, de même qu’on ne compose des Comédies que pour les transporter dans le plaisir.

339. (1647) Traité des théâtres pp. -

Mais comme Satan pour se déguiser un temps, et paraître lors en Ange de lumière, ne laisse pas d’être Satan, Encore que les Théâtres, parfois, prennent un plus beau masque, et ne montrent pas ce qu’ils ont de hideux, ils ne laissent pas d’être toujours les mêmes, c’est-à-dire, des lieux destinés de leur nature à la dissolution ; et ainsi, comme rien de contraire ne saurait être de durée, ils ne manquent point de retourner bientôt à leur naturel. […] Nous exhortons donc là-dessus, tous ceux qui aujourd’hui se flattent en l’opinion de l’indifférence des Théâtres, d’écouter la raison, parlant par la bouche de ces hommes Sages, à qui le sens naturel, sans autre Maître, a fait connaître le préjudice qu’ils apportent aux bonnes mœurs, Ainsi il ne faut pas qu’ils estiment, que quand les Anciens les ont défendus, ou lorsque nous les blâmons aujourd’hui, ce soit une humeur chagrine, et une sévérité qui retienne du farouche, plutôt qu’une connaissance bien informée. […] Jean Bodin écrit : « je tais aussi l’abus qui se commet en souffrant les Comiques et Jongleurs, qui est une autre peste de la République des plus pernicieuses qu’on ne saurait imaginer ; car il n’y a rien qui gâte plus les bonnes mœurs, et la simplicité, et bonté naturelle d’un peuple (…) bref on peut dire que le théâtre des joüeurs est un apprentissage de toute impudicité, lubricité, ruse, finesse, meschanceté » (Les Six livres de la République, Paris, J. du Puy, 1576, livre VI, chap. 1 « De la censure », p. 611-612).

340. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Les Espagnols prennent le contrepied des Italiens, & selon le genie de la nation demeurent fort-sur le serieux, & ne demordent point sur le Theâtre de cette grauité naturelle ou affectée ; qui ne plaist guere à d’autres qu’à eux. […] On prend plus de plaisir à vne peinture naturelle, & tous les excez sont vicieux. […] L’Autheur assiste ordinairement à ces repetitions, & releue le Comedien, s’il tombe en quelque defaut, s’il ne prend pas bien le sens, s’il sort du naturel dans la voix ou dans le geste, s’il áporte plus ou moins de chaleur qu’il n’est à propos dans les passions qui en demandent. […] Aussi puis-ie dire que quand il s’agit de receuoir dans la Troupe vn Acteur nouueau, ou vne nouuelle Actrice, on n’examine pas seulement si la personne est pourueüe des qualitez necessaires pour le Theâtre, d’vn grand naturel, d’vne excellente memoire, de beaucoup d’esprit & d’intelligence, d’vne humeur commode pour bien viure auec ses camarades, & de zele pour le bien public, qui le detache de tout interest particulier : mais on souhaitte aussi que les bonnes mœurs ácompagnent ces bonnes qualitez, & qu’il ne s’introduise dans la Troupe ny homme ny Femme qui donne scandale, ce qui se void rarement, car tous les bruits qui courent sur ces matieres de tous les endroits du monde sont le plus souuent tres faux.

341. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Ce sont les queues des cheveux, ou faux ou naturels, qui occupent un sublime baigneur, les boucles, les tresses, les marteaux, les nœuds, les boudins roulant simétriquement, flottant négligeamment, serpentant agréablement, voltigeant indifféremment sur la tête, sur le front, sur les joues, sur les épaules ; que sais-je ?

342. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

On y voit quelques sentences utiles, quelques descriptions assez naturelles, mais le fond est très-peu de chose ; nul trait de génie, nulle élevation, une infinité de choses pillées de Boileau, de Moliere, de Voltaire, de Montesquieu, plutôt par reminiscence que par un plagiat affecté, une monotomie de pensées, de termes, de rimes, qui marque la plus grande stérilité.

343. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Les odeurs comme les saveurs sont des choses naturelles que Dieu accorde à l’homme, & même à tous les animaux dont plusieurs même ont l’odorat plus fin que l’homme, quoiqu’aucun ne fasse usage de parfums.

344. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Ils y sont venus en foule de tous côtés ces tabarins, appellés par les grands mêmes, & payés par la République ; & tous les citoyens en foule, les grands à la tête, oubliant les sentimens naturels à un citoyen, à un gentilhomme, à un républicain, se sont étourdis sur leur infortune avec tant de stupidité qu’ils ne s’occupent plus que de coulisses, d’ariettes, de pas-de-trois.

345. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Qu’on les compare enfin avec tous les Prédicateurs & les livres de piété de notre siecle, qu’on fasse un discours tissu des seules paroles des Pères contre la comédie, personne qui n’y trouve peint au naturel ce qui se passe parmi nous : c’est toûjours le même cri de la religion & de la vertu, les mêmes armes contre l’ennemi commun de tous les siecles, qui a toûjours tendu les mêmes pieges & fait les mêmes ravages.

346. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Celui de ce fameux Poëte est un des livres le plus dangereux ; la douceur, le naturel, l’élégance du style, la délicatesse des sentimens, la violence de l’amour, sous des expressions nobles & décentes, font avaler le poison à longs traits, & jette dans une sorte d’ivresse.

347. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Et combien doit-elle se fortifier contre la retenue, si bienséante et si naturelle à son sexe, pour pouvoir parler avec assurance ?

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