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67. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre V. De ceux qui vont danser avec mauvais dessein. » pp. 26-27

De ceux qui vont danser avec mauvais dessein. […] On ne peut donc point douter que danser ne soit un crime en ceux qui le font, cachant quelque mauvais dessein dans leur cœur.

68. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Dryden se tire mal de ce mauvais pas. […] Mauvaise défaite ! […] Dryden commence à ne plus compter pour son apologie, sur la ressource de l’autorité : il avoue à peu près que cette manière de se défendre ne vaut guère mieux que de soutenir une mauvaise coutume par une autre également mauvaise. […] si la fin d’une chose susceptible de correction est mauvaise, ne doit-on pas la redresser ? […] les hommes t’abandonnent pour cette mauvaise marchandise qu’on appelle femme !

69. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Pour une bonne piece, il y en a cent de mauvaises ; pour une senne utile, il y en a trente de dangereuses dans la même piece. […] J’avoue que je suis timide, car je n’ose pas faire une mauvaise action. […] Nous apprenons au Collége ce cathéchisme païen, nous remplissons quelques mauvais vers de ces traits d’écolier dont nos régens font l’éloge. […] Il fut assez mauvais acteur, & s’avisa de faire quelques farces. […] Il étoit encore mauvais acteur, & ne savoit jouer que les rôles des Spectres : de-là vient qu’il en tant mis dans ses pieces.

70. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Les années ne couvrent point les crimes, et on ne perd jamais le souvenir des mauvaises actions ; elles ont cessé d'être des crimes, et elles deviennent des exemples ; on rend plaisir à voir représenter dans la Comédie ce qu'on y peut faire en sa maison, ou à entendre ce qu'on y peut faire: On apprend l'adultère en le voyant représenter, et le mal qui est autorisé publiquement a tant de charmes, qu'il arrive que des femmes qui étaient peut-être chastes lors qu'elles sont allées aux Spectacles en sortent impudiques. […] Je ne sais s'il y a moins de dérèglement dans les Théâtres que dans les autres Spectacles; car on représente dans les Comédies l'incontinence des Filles, et les amours des femmes de mauvaise vie. […] N'estimerait-on pas un homme impudique et de mauvaise vie, qui tiendrait des Comédiens en sa maison ? […] Ne prenez point de plaisir à entendre autre chose que ce qui nourrit l'âme, et qui vous peut rendre meilleur : Prenez garde de ne point faire un mauvais usage de ce sens qui vous a été donné, pour écouter les enseignements de Dieu.

71. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Sur ce que vous dites qu’une chose qui peut produire quelquefois de mauvais effets dans des esprits vicieux, quoique non vicieuse d’elle-même, ne doit point être défendue, quand surtout elle peut servir à l’instruction et au délassement des hommes ; je réponds avec Saint Augustin, (voilà un Antagoniste digne de vous ;) je réponds, dis-je, avec Saint Augustin, que le fond de l’homme étant naturellement vicieux et corrompu, et les meilleures choses par conséquent sujettes à être tournées en poison presque chez tous les hommes, tout ce qui se présente à eux sous une image de volupté, même la plus innocente, peut causer de terribles impressions sur les âmes, et les cause même nécessairement. […] C’est précisément sa douleur qui fait sa joie dans ces spectacles d’attendrissement ; mais comme la compassion qu’inspire la Tragédie, est proprement une compassion stérile, qui ne tend pas à secourir les affligés, mais seulement à s’unir de cœur à leur affliction ; il s’ensuit qu’on prend tout le mauvais de la Tragédie, et que le bon échappe faute d’objet sur qui l’appliquer. […] Il paraît bien que j’use de mon privilège, dès que j’ose vous soutenir, contre votre sentiment, que le Poème Dramatique n’est pas une Poésie indifférente de soi-même, et qu’elle est mauvaise, même indépendamment du mauvais usage qu’on en peut faire. […] Venons à ce que vous dites, que si la Comédie rectifiée et prise en elle-même, ne laisse pas d’être mauvaise, il faut bannir des Eglises les peintures les plus innocentes, comme les Vierges agréables de visage, les Suzanne et les Madelaine.

72. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Elle fait le charme de sa vie ; donc elle est sans défauts… mauvaise conclusion. […] C’est la prodigieuse quantité de mauvaises pièces écrites en mauvais français qui a le plus contribué à ensevelir le bon goût et à confondre tous les genres. […] Une des choses qui nous paraissent avoir le plus contribué à la désertion du bon goût et à l’impatronisation du mauvais, c’est le haut prix des places aux grands théâtres. […] Je ne pense pas que personne me sache mauvais gré d’une observation aussi judicieuse et aussi importante, puisqu’elle embrasse tout ensemble et l’intérêt de l’art et celui de ses soutiens gémissants.

73. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Que les raisons sur lesquelles il s’appuie dans un si mauvais choix sont défectueuses, et qu’il est facile d’y répondre ! […] C’est un scandale actif de composer un mauvais Livre qui contienne des erreurs ou des impuretés, quoiqu’il soit libre à tout le monde de ne le point lire. […] Voici encore une troisiéme autorité aussi mauvaise que les deux précédentes. […] Il relève par les Bulles de plusieurs Papes la doctrine de ce Saint, croyant donner autant d’appuis à la mauvaise doctrine qu’il lui attribue. […] Péché dans le mauvais usage de l’argent que l’on y dépense : Dieu vous fera voir au Jugement que vous pouviez ce jour-là donner du pain à vingt pauvres qui en ont manqué.

74. (1664) Traité contre les danses et les comédies « TABLE DES CHAPITRES du contenu en ce Livre » pp. -

Que les Danses ne sont pas mauvaises de leur nature. page 1. […] De ceux qui vont danser avec mauvais dessein. page 25.

75. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Auront-ils l’impudence de dire qu’ils ne la regardent pas avec un mauvais dessein, lorsque leur voix, leurs gestes étudiés, et la douceur de leur chant les porte à la volupté ? […] C’est pourquoi Jésus-Christ dit, que quiconque regardera une femme avec un mauvais désir, il a déja commis l’adultère dans son cœur. […] Et comme plusieurs en font un mauvais emploi, S. […] Gémissez donc du mauvais emploi que vous faites du temps, dit saint Chrysostome,Chrys. […] Les Anges regardent du haut du Ciel qui sont ceux, non seulement qui disent des impuretés et de mauvaises paroles, dit Tertullien,Tert. de spect. c. 27.

76. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

« Tout en est mauvais et pernicieux (de la Comédie), tout tire à conséquence pour les Spectateurs ; et les plaisirs même du Comique étant fondés sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs. […] « L’état des Comédiens est un état de licence et de mauvaises mœurs ; les hommes y sont livrés au désordre ; les femmes y mènent une vie scandaleuse. […] « La Tragédie chez les Grecs n’étant d’abord jouée que par des hommes, on ne voyait point sur leur Théâtre ce mélange scandaleux d’hommes et de femmes, qui fait des nôtres autant d’Ecoles de mauvaises mœurs. […] Mauvais bon mot d’une imagination ardente de jeune homme, que les nouveaux protecteurs de M. […] Il lui était réservé de trouver mauvais l’établissement des lanternes dans Paris.

77. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. […] « En commençant par observer les faits avant de raisonner sur les causes, dit Jean-Jacques Rousseau2, je vois en général que l’état de comédien est un état de licence et de mauvaises mœurs ; que les hommes y sont livrés au désordre ; que les femmes y mènent une vie scandaleuse ; que les uns et les autres, avares et prodigues à la fois, toujours accablés de dettes, et toujours versant l’argent à pleines mains, sont aussi peu retenus sur leurs dissipations que peu scrupuleux sur les moyens d’y pourvoir. […] La tragédie n’étant d’abord jouée que par des hommes, on ne voyait point sur le théâtre ce mélange scandaleux d’hommes et de femmes, qui fait des nôtres autant d’écoles de mauvaises mœurs. 6°.  […] Je reviens aux comédiens : quelle source de mauvaises mœurs n’ont-ils pas dans le désordre des actrices, qui force et entraîne celui des acteurs ? […] Ne se croirait-on pas coupable de contribuer, par des dons volontaires, à entretenir dans le crime et le libertinage des courtisanes ou d’autres personnes de mauvaise vie ?

78. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

distingue les Gladiateurs, les Comédiens, les Tragédiens, les Histrions, les Mimes et le Cirque, et attribue aux Gladiateurs la cruauté, aux Comédiens les Histoires amoureuses, aux Tragédiens les crimes des mauvais Princes, aux Histrions ou Bateleurs les gestes impudiques, aux Mimes l'imitation des actions les plus honteuses qui doivent toujours être cachées dans les ténèbres, et au Cirque les vaines extravagances des Courses et des Combats. […] Ce qu'il répète encore en parlant d'Erotes si mauvais Comédien, qu'après avoir été sifflé par le peuple, et chassé hors du Théâtre, il fut obligé de se sauver en la maison de Roscius, duquel il reçut de si bons enseignements« Qui ne in novissimis quidem Histrionibus erat, ad primos pervenit Comœdos. », que n'ayant pas été jusque là digne d'être mis au rang des derniers Histrions, il se rendit un fort habile Comédien. […] point un Planipède, ni d'un Comédien un Histrion, car cela fait voir la différence de ces Acteurs, et que les Comédiens étaient autant élevés au-dessus des Histrions, que les Mimes et les Pantomimes au-dessus des Planipèdes ou Piedsplats, qui étaient les derniers et les plus méprisables Joueurs de Fableaux, où même ce mot de méchant dans Cicéron ne veut pas dire un mauvais Acteur, mais un homme vicieux, selon ce qu'Aristote dit queArist. probl. 30. c. 10. […] l'art de jouer ou bouffonner, ne signifie proprement, comme on le voit dans Valère Maxime, que ce mauvais et déshonnête batelaged qui se pratiquait au Théâtre Romain « In scena lusisse. » Greg. contra Mar.

79. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Tout est alors tellement disposé que le mauvais côté de la pensée se montre toujours : semblable à une peinture hideuse qui nous présente toujours le regard. […] l’homme laissé à sa mauvaise conduite ? […] Est-il quelqu’un qui voulût suivre à la piste une mauvaise odeur pour faire la découverte d’un cloaque ? […] Est-il rien de plus mauvais sens ? […] Cette Pièce eut le malheur d’avoir de très mauvais Juges : on la siffla avant qu’elle eût été à demi représentée.

80. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Sur ce principe, on ne doit jamais introduire des femmes de mauvaise vie, des libertins obscénes, des discours licentieux. […] Et on leur défendra les Romans & les mauvais livres ? […] Un des députés me dit : les pieces modernes sont si mauvaises, que sans les ballets la plûpart tomberoient. […] C’est peut être par chagrin que dans son épitaphe, il ne parle point de ses tragédies ; il en avoit fait plus de quatre-vingt ; il n’en reste que sept, la plûpart mauvaises, toute médiocres. […] Il trouve mauvais que M. de Pompignan n’en fasse pas l’éloge, ce qu’il attribue à une partialité chagrine, & à la haine pour ses contemporains.

81. (1641) Déclaration du roi

La crainte que nous avons que les Comédies qui se représentent utilement pour le divertissement des peuples, soient quelquefois accompagnées de représentations peu honnêtes, qui laissent de mauvaises impressions dans les esprits, fait que nous nous sommes résolus de donner les ordres requis pour éviter tels inconvénients. […] Et au cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du Théâtre, qu’elles soient du tout exemptes d’impureté ; nous voulons que leur exercice, qui peut divertir nos peuples de diverses occupations mauvaises, ne puisse leur être imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public.

82. (1647) Traité des théâtres pp. -

Car ce qui est mauvais à faire, est mauvais à contrefaire. […] C’était faire un très mauvais jugement de ces passe-temps, puisqu’ils s’en prenaient aux lieux mêmes. […] C’était faire un très mauvais jugement, tant d’eux, que de tout leur art. […] Ainsi c’est à juste cause que nous nous abstenons de vos voluptés mauvaises, et de Vos Pompes, et Spectacles. […] C’est un très mauvais artifice pour retirer quelqu’un d’un péché auquel on voit qu’il est fort enclin, de commencer par lui en présenter l’amorce, et l’instruire de la manière qu’il lui faudra tenir, pour satisfaire aux mauvais et passionnés désirs qui l’y portent.

83. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Cet héritage passe de main en main à la derniere postérité ; les premiers maîtres ont formé leurs successeurs, leurs élèves perpétuent leurs leçons & leur esprit, & depuis le tombereau de Thespis jusqu’aux boulevards & aux parades de Vadé, c’est une chaîne de mauvaise doctrine & de mauvais exemples. […] un mauvais arbte porte-t-il de bon fruit ? […] Elle a beau se couvrir d’or & d’argent, c’est le rendez-vous de toute la mauvaise compagnie, & comme l’égoût d’une ville. […] Voilà la vérité, tout le reste est un mauvais garant pour l’éternité. […] Que c’est un mauvais juge de la prétendue expérience de sa force, qu’un homme livré au plaisir !

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