L’Excommunication publique prive un Chrétien des honneurs de la sépulture, car il est statué par les Canons, dit la Décrétale2, de ne pas communiquer avec les défunts avec lesquels nous n’avons pas été unis pendant la vie : quand donc on a retranché quelqu’un du corps des fidéles par le glaive des censures, s’il n’a pas été réconcilié avant de mourir, il ne doit pas être enterré avec les autres, & si la chose est arrivée, soit par violence ou d’une autre maniere, & que l’on puisse distinguer le lieu de sa sépulture, nous voulons qu’il soit exhumé, & que son corps soit rejetté bien loin du Cimetiere. […] Prélat, de représenter devant le peuple la vénérable Passion de Jesus-Christ, les glorieux combats des Martyrs, les actions édifiantes des saints Personnages ; mais la malice des hommes ayant infecté ces Exercices, de maniere qu’ils sont devenus un sujet de risée & de mépris pour les uns, une pierre de scandale pour les autres ; c’est pourquoi nous avons statué que désormais aucuns des Mystéres de la religion, ni rien de tout ce qui concerne la gloire des Saints, ne soient représentés, soit que le Spectacle se produise en un Temple ou dans une maison profane : on se contentera de narrer les pieux événemens, & de porter les fidéles à imiter, à vénérer, à invoquer ceux dont ils apprendront les vertus & les miracles. […] 20) & il ajoute (sans rien citer) que les Loix sont contraires à cette maniere de censurer les fidéles. […] On n’ignore pas la maniere dont les élections aux grands Siéges se faisoient autrefois, le concordat les a remises à la disposition du Roi, & les nominations se font avec autant de sagesse, & ne sont pas exposées à la Simonie, aux violences que l’ambition mettoit pour lors en usage.
, mais seulement les spectacles qui représentaient les Fables en la manière lascive des Grecs et des Romains, et qui se célébraient en l’honneur des Idoles ? […] Hé que signifient donc ces manières de parler si modestes ? […] Lorsqu’après avoir examiné un très grand nombre de Comédies pour pouvoir juger s’il y a du mal, il ose déclarer qu’il n’y a « rien qu’on ne doive approuver, rien d’indécent ni de déshonnête qui puisse blesser en quelque manière la pureté des mœurs », page 41 « et qu’on n’en imprime aucune, où l’on puisse trouver une équivoque, ni la moindre parole sous laquelle on pût cacher du poison », page 44. […] nous l’apprendra dans le beau portrait qu’il a fait de l’Opéra, où il montre aux maris d’une manière également vive et naturelle l’impression que peuvent faire les spectacles dans l’esprit et dans le cœur de leurs Epouses, quelque pieuses qu’elles soient : « Par toi-même bientôt conduite à l’Opéra Satire X.
Je ne doute nullement que ces Parades ne pussent devenir utiles, si des Auteurs moins libres que Vadé, mais aussi bons observateurs, daignaient donner quelques momens à ces peintures ; la manière & le faire honorent l’Artiste, quel que soit le genre qu’il ait adopté. […] Il n’est pas moins naturel, que nous desirions de voir les créatures auxquelles notre climat est étranger : tous les êtres ont entr’eux une espèce de fraternité ; je n’en voudrais pas d’autre preuve que le plaisir que nous ressentons en voyant pour la première fois un être vivant, & cette inquiétude qui nous porte à desirer de connaître ses qualités extérieures, ses inclinations, ses goûts, sa manière de se nourrir, son utilité ou sa nuisibilité pour nous, & pour les autres animaux, &c. […] D’ailleurs, vous avez indiqué la manière dont se décidait la vocation de ces Comédiens ; le libertinage en est le motif : quel édifice peut-on élever sur un pareil fondement ? […] Ce seront des femmes qui gouverneront les Filles : chaque jour elles s’assembleront dans une Salle commune, où deux de leurs Gouvernantes présideront toujours, pour y recevoir les leçons des Professeurs, de la même manière que les Garsons. […] Clairval : son abord est dur, mais il rend d’une manière intéressante.
Elles sont répandues d’une manière si fine et si cachée dans la plupart de ses autres pièces, qu’il est infiniment plus difficile de s’en défendre que dans son Tartuffe, où il mène ouvertement à l’irréligion. […] On voit bien par la manière dont il a confondu les choses, qu’il était franc novice dans la dévotion, dont il ne connaissait que le nom. […] Sous un Roi très chrétien, nos Déistes dramatiques n’auraient garde de hasarder d’impiété ouverte ; la guerre ne se fait que d’une manière indirecte et détournée, encore plus pernicieuse. […] « Cette comédie est très pernicieuse, le sujet et la manière dont il est traité sont détestables ; elle est remplie d’obscénités et d’impiété. […] Il s’en acquitte d’une manière si impertinente et si badine, qu’il détruit par de fades plaisanteries tout ce qu’il dit en sa faveur, afin de répandre du ridicule sur les choses les plus saintes.
Racine ne nomme pas Nicole, puisque les Hérésies sont parues de manière anonyme, mais il sait bien à qui il s’adresse.
Je loue même l’Auteur d’avoir introduit ce personnage qui est si beau : prenant la chose de la manière qu’il l’a prise, l’amour lui était nécessaire, on aurait trouvé fort étrange qu’Achille demandât Iphigénie en mariage, s’il ne l’avait point aimée. […] Tout ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils se sont accommodés quelquefois à la manière dont le peuple conçoit les choses, mais ce n’est pas par ces endroits si peu dignes de la majesté de la Scène que leurs pièces se sont soutenues. […] Je sais bien que pour la langue il ne faut que consulter l’usage, parce que les manières nouvelles qui s’introduisent dans le langage ne dépendent point du raisonnement, mais du hasard et du caprice. […] Cependant j’ai lu depuis peu une Histoire qui me semble propre pour le Théâtre, si elle était conduite de la manière dont je l’ai vue décrite par un de mes amis. […] De quelque manière que vous preniez ce que j’ai dit, vous ne pouvez nier que ce serait une chose fort à souhaiter que l’on pût réussir dans la Tragédie sans Amour.
La galanterie est plus assortie à nos mœurs, on ne la veut point révoltante, elle a besoin d’une gaze pour paroitre aimable : une passion qui causeroit de l’horreur étant vue en son état naturel, devient intéressante par la maniere ingenieuse dont elle est exprimée : celle-ci sert à déguiser le poison que l’on fait prendre dans du miel, dit S. […] Le démon s’appercevant, dit-il encore, que l’idolâtrie à la suite causeroit du dégoût aux personnes raisonnables, a accompagné son culte superstitieux & ridicule, de l’enchantement des Spectacles, afin que frappant les sens d’une maniere agréable & touchante, le plaisir la fit aimer.
Il semble que les Enfans soient tous nés Comédiens, tant on trouve de facilité à leur enseigner le Mimisme : en effet, cet âge est celui des Jeux & des Ris ; tout est prestige, tout est illusion dans cet âge charmant ; & tout ce qui est imitation & faux-semblanta des attraits pour lui : la Comédie, qui n’est qu’une image des mœurs par son intrigue, est aussi la peinture des actions par ses Imitemens, comme elle est celle des manières par ses Modelemens ; cet Exercice doit être par-là doublement utile à la Jeunesse, qu’il prépare à remplir réellement dans la Société, ce qu’elle a feint sur la Scène. […] Ainsi l’on créerait un genre nouveau, utile à l’humanité commençante, de la même manière que la Grande Comédie l’est aux personnes faites.
En lisant ce titre on voit assez que je n’ai pas eu tort de le changer ou plutôt de l’exprimer en d’autres termes ; celui que j’y substitue étant le même pour le fonds, mais plus convenable à notre manière d’annoncer un ouvrage au Public. […] Attentif et fidèle au sens de l’original, j’ai adouci certaines métaphores trop fortes selon nous ; j’en ai même retranché quelques-unes, qui ont dans l’Anglais un agrément auquel nous ne sommes pas accoutumés : j’ai déplacé quelques pensées pour leur donner un ordre plus conforme à notre manière d’arranger les nôtres ; j’ai changé le sens figuré au sens propre, ou le sens propre au sens figuré, à mesure que l’un ou l’autre me semblaient convenir davantage : j’ai étendu ce qui pouvait nous paraître trop obscur, pour être trop laconique ; et au contraire j’ai serré ce qui pouvait nous paraître lâche pour être trop étendu : quoique après tout, ce ne soit guère le défaut de M.
On voit en effet, dans l’une des cures les plus importantes de Paris, et qui a l’honneur d’être la paroisse de notre auguste souverain, un curé dont la réputation est attaquée de la manière la plus virulente et qui néanmoins ne s’est pas encore justifié dans l’opinion publique. […] Je ne me range point parmi les accusateurs de M. le curé de Saint-Germain l’Auxerrois ; mais de deux choses l’une, ou ce curé est coupable et il est indigne du poste qu’il occupe, ou il est innocent et alors son caractère sacré lui impose l’obligation de prouver publiquement et authentiquement son innocence, de la manière et sous telle forme que le jugeront convenables ses supérieurs.
L’action de la Pièce était un Vieillard amoureux : le Courtisan s’y trouva peint d’une manière à ne pouvoir se méconnaître ; et, surtout lorsqu’il entendit, sur la Scène, la lecture des Lettres qu’il avait lui-même écrites à sa Maîtresse, il en fut si honteux, qu’il renonça dans le moment, et pour toujours, à sa passion. […] [NDA] On pourrait répondre que ces avantages se trouvent, pour la plus grande partie, dans les Pièces comiques du Théâtre Français, surtout dans les Pièces de caractère ; mais, en supposant même que ces caractères soient traités d’une manière propre à la correction des mœurs, il sera toujours vrai de dire, par les raisons que nous avons déjà expliquées dans le premier Chapitre de cet ouvrage, que ces mêmes Pièces sont ternies et en quelque sorte dégradées par mille traits de licence et de corruption ; en sorte que, si elles contiennent quelque instruction, elles renferment infiniment plus de mauvais principes et de dangereux exemples.
On a donné beaucoup de regles jusqu’ici sur la construction méchanique, ou sur la maniere d’élever l’édifice d’un Poëme dramatique, & l’on n’a presque rien dit sur ce qui le rend principalement utile à la société, savoir, sur le but qu’il doit se proposer de corriger les mœurs.
Le rapport qu’ils en ont fait d’une manière si digne de la plume des Princes de l’Eglise, ne peut qu’être un sujet de triomphe pour tous ceux en qui il reste encore quelque amour pour la Religion dont le flambeau leur a servi de guide : Mais le dirai-je ? […] Cette manière de détromper les hommes opère très-promptement sur les bons esprits, & elle opère infailliblement & sans aucune (P. 18.) […] Où, si les moralités de l’Evangile sont annoncées, c’est d’une manière à les rendre méprisables. […] Quel besoin est-il donc de leur donner en tant de différentes manières & sous des formes si séduisantes des leçons de la force, desquelles ils ne sont déjà que trop instruits (p. 12. […] de la manière la plus précise & la plus autentique….. que pendant quarante ans qu’il a exercé la profession de Comédien…. il a toujours senti dans toute son étendue le grand bien que produiroit la suppression entiere du Théatre….
… Un jeune homme, qui a des principes & des mœurs, a une maniere de voir bien différente, de celui qui n’a ni réligion, ni mœurs… S’ensuit-il, qu’on puisse imiter celui-ci, & adopter sa maniere de voir ?… La Demoiselle, dont on a parlé, avoit une maniere de voir bien différente de celle de Madame sa mere, à l’égard de la compagnie, qui lui avoit été interdite. Direz-vous que cette Demoiselle soit innocente en désobéissant, en conséquence de sa maniere de voir ? […] Il y a donc des Confesseurs, qui ont une maniere de voir différente ; mais sont-ils tous des fidéles dispensateurs des Sacremens, que J.C. leur a confiés ? […] Illicites &c., parce qu’on y joue la vertu, de la maniere la plus indécente ; comme dans le Misantrope.
Qu’ils lisent vos Ouvrages, ils y verront la manière dont on suit les règles si recommandées par les Partisans de la Nature & du vrai Beau.
La manière de déclamer des vers est entièrement opposée au ton édifiant et modeste que doit avoir le Prédicateur, et à la prononciation mâle et nerveuse du barreau. […] Mais l’inconvénient le plus grand, parce qu’il nuit à la piété et aux mœurs, c’est le danger que ces exercices ne fassent naître dans l’esprit des maîtres et des écoliers, comme cela est naturel, le désir de s’instruire par leurs yeux de la manière dont on déclame au théâtre, de le fréquenter, et de prendre pour la comédie un goût qui peut avoir des suites bien funestes, surtout à cet âge. […] La malignité veut encore, mais c’est toujours malignité, qu’à la grossièreté près, dont tous les théâtres sont aujourd’hui purgés, on trouve dans ces pièces toutes les tendresses de l’amour, tout le fiel de la médisance, tous les emportements de la colère, toutes les horreurs de l’impiété, toutes les folies du paganisme, des divinités, des sacrifices, des Prêtres habillés d’une manière fort approchante des nôtres, souvent avec des ornements sacerdotaux assez peu déguisés ; qu’on joue quelquefois jusque dans les Eglises et les Congrégations, d’où on tire le matin le saint Sacrement pour faire place à Arlequin, etc. […] Ainsi sont interdites toutes les pièces des Comédiens, qui toutes sont dans la langue du pays, presque toutes sur des sujets profanes, la plupart mauvais, toujours représentées par des femmes sans mœurs, sans modestie, d’une manière très séduisante.
A quoi me sert un Oreste furieux, ainsi qu'Euripide le représente, ou un autre qui vient nous entretenir du meurtre qu'Alcméon fît de sa mère, ou bien celui qui porte un masque, ou qui fait des grimaces ayant l'épée au côté, et jetant des cris, ou celui qui s'habille d'une manière indigne d'un homme; laissons les fables d'Agesilaus, et du Poète Ménandre; pourquoi perdrais-je le temps à admirer dans les fables un Joueur de flute, et pourquoi m'arrêterais-je à considérer un Antigenide Thébain, disciple de Philoxene, qui faisait ce métier ? […] Lors que dans l'eau du Baptême nous faisons profession de la Foi de Jésus-Christ, selon la forme et la manière de sa Loi; Nous déclarons de notre propre bouche que nous avons renoncé au Diable, à ses pompes et à ses Anges. […] Ils nous représentent les Jeux du Cirque d'une manière mystérieuse : au lieu d'y voir la course des Chariots, représentez-vous le cours du siècle, et du temps qui passe ; considérez l'espace de votre vie ; et au lieu du terme et du bout de la carrière, regardez la fin du monde ; au lieu des partis du Cirque, défendez le parti de l'Eglise ; attendez avec vigilance le signal que Dieu vous donnera pour vous présenter devant son Tribunal: Tenez-vous prêts au son de la Trompette, et à la voix de l'Ange qui vous avertira: Considérez la victoire, et la couronne des Martyrs, comme l'objet de votre gloire.