Un Comédien très-fameux s’étant un jour mêlé parmi les courtisans d’Agesilas, & surpris de ce que ce Roi ne lui disoit rien, & même ne le regardoit pas, lui dit, Seigneur, ne me connoissez-vous pas ?
Polyeucte), l'Auteur de ce bon livre dit très sensément : « Corneille a fait du martyre de ce Saint le sujet d'une tragédie qui est un chef-d’œuvre dramatique ; mais les personnes pieuses ont été choquées de la liberté que le Poète s'est donné de faire monter les Saints sur le théâtre, d'altérer la vérité de l'histoire, de corrompre les vertus chrétiennes, et de mêler la tendresse de l'amour Romain à l'héroïsme de l'amour divin.
M. de la Harpe n’est pas au fait des couvents ; il n’en a peut-être jamais vu, il est pardonnable d’ignorer le costumé monastique, qui ne s’apprend pas au Théatre ; mais il n’est pas pardonnable d’avoir blasphemé ce qu’il ignore, mêlé sur la scène & combattu ce que l’Eglise, l’Etat, la Religion & la prudence lui ordonnent de respecter. […] Les Curés ne s’en mêlent point, n’examinent pas les novices, & ne décident point leurs vocations.
Tant mieux, la foiblesse du poison diminue le mal ; mais on pourroit donner aux tragédies une merveilleuse force, sans y mêler cet amour déréglé qui fait tant de ravages. […] Trouver les pensées célestes d’un Evêque dans la description de l’Elizée, n’est-ce pas mêler le saint & le profane, le christianisme & la fable dans un Evêque, aux dépens de la bienséance & de la piété ?
Il se mêle au parterre, il monte sur le théatre, il fait tous les exercices d’un histrion avec plus d’ardeur que les Comédiens.
Il est touchant, dit Lucrèce, de considérer du rivage un vaisseau luttant contre les vagues qui le veulent engloutir, comme de regarder une bataille d’une hauteur d’où l’on voit en sûreté la mêlée.
Reuchlin, dans ses leçons, auteur de tout le mal, avait mêlé le vrai et le faux.
Malheur donc à qui se mêle avec les impies, qui marche dans les voies des pécheurs, qui s'assiedac dans la chaire de pestilence, quel que soit le genre d'impiété ou de crime auquel il s'associe.
Athalie est dans le même cas ; on peut même dire qu’Andromaque, quoiqu’elle ne meure pas, er qu’elle se mêle peu de ce qui se passe, mérite de donner son nom à la Tragédie : je dirais plus, je trouve la Tragédie de la mort de Pompée bien nommée ; parce que Pompée, quoi que mort avant l’action, sert de motif à tout ce qui se fait ; les amours de César, et la querelle de Cléopâtre avec son frère, n’étant que des épisodes qui naissent de l’action principale.
Mais sitôt que ce même peuple commença à s’agrandir par ses victoires qu’il se vit obligé d’étendre l’enceinte de ses murs, & qu’il se donna impunément la liberté de passer les jours de fête à boire & à se divertir, la licence s’empara des Vers & de la Musique ; car que pouvait-on attendre d’un Villageois ignorant qui n’avoit plus rien à faire, & qui se trouvait mêlé avec le citoyen ? […] La Comédie est un mélange de paroles & d’actions agréables pour son divertissement ou pour celui d’autrui, si l’on n’y mêle rien de deshonnête, rien d’injurieux à Dieu, ou de préjudiciable au prochain, ce jeu est un effet de la Vertu d’Eutrapélie, car l’esprit qui est fatigué par des soins intérieurs comme le corps l’est par les exercices de déhors, a autant besoin de repos que le corps en a de nourriture. […] non, il n’est point de source si pure (Manif. d’Henri IV. contre la Reine Marg.) « qui dans une longue course ne mêle de la bourbe au cristal de ses eaux.
Il y mêle, il est vrai, M.
Cette comédie toujours noble & grave seroit très-ennuyeuse, il a soin d’y mêler toujours des valers & des soubrettes, qui amusent par leurs saillies, leur naïveté, leurs bouffonneries ; mais il leur fait jouer un trop grand rôle.
Car les Comédiens ayant à plaire aux gens du monde, ce leur est une malheureuse nécessité de mêler toujours dans leurs pièces quelques-unes de ces passions, qui en sont tout le sel et l’assaisonnement ; puisque sans cela elles ne pourraient leur plaire : et ainsi ils ne pourraient arriver à la fin qu’ils se proposent, qui est le gain et le profit.
des Comédiens établis pour donner aux hommes une récréation honnête, n’a rien, selon moi, qui mérite d’être défendu ; et je ne les crois pas en état de péché, pourvu qu’ils n’usent de cette sorte de jeu qu’avec modération : c’est-à-dire, qu’ils ne disent et ne fassent rien d’illicite, qu’ils ne mêlent point, comme on dit, le sacré au profane, et qu’ils ne jouent point en un temps défendu. » Réponse.
Ce dernier aspect était soulevé dès le début de la lettre : « Faut-il, parce que Desmarets a fait autrefois un roman et des comédies, que vous preniez en aversion tous ceux qui se sont mêlés d’en faire ?
» On peut voir dans les Œuvres mêlées de Chevreau, dans l’Histoire du Théâtre (Tom.
» Si l'on veut de la philosophie, dans un siècle où tout s'en mêle, même les Comédiens, le théâtre est l'antipode du stoïcisme.