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369. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Tout ce qu’on affecte, pour se donner un air de mérite, s’attirer des éloges, des honneurs, tout cela est du précieux & du précieux ridicule ; même principe, même motif, même effet. […] Le public calcule mieux qu’on ne pense, les facultés de ces beautés brillantes ; on se ruine, on vole à qui l’on peut, on est paré de filouterie, on s’habille du bien d’autrui ; mais non, dira-t-on, je ne vole pas, je trafique mes charmes, on me donne de quoi les entretenir, l’honneur est le prix de la parure, ma personne vaut bien la plus belle étoffe : au reste, tout se négocie de gré à gré, & sans marchander.

370. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Elle fit long temps l’honneur du théatre de Sceaux. […] A qui des deux font-ils le plus d’honneur ?

371. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

L’Italie n’a point de poëte qui lui ait fait plus d’honneur. […] Pour Marot, il n’est pas surprenant qu’il lui eût fait l’honneur de lui écrire ; c’étoit un débauché, un impie, qui, avec quelques bouffonneries, faisoit rire les libertins : similis simili gaudet.

372. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Augustin s’accuse dans ses confessions, d’en avoir été touché jusqu’aux larmes, seulement en le lisant, & senti le feu de l’impureté s’allumer dans son cœur ; & l’on voudra faire croire que le même événement joué cent fois sur tous les théatres, peint avec les mêmes couleurs, avec tous les vers de Virgile qu’on se fait honneur de traduire, embelli par la décoration, la danse, la musique, l’action, la parure, la modestie des Actrices, fait moins d’impression sur des spectateurs tous bien inférieurs en sévérité, & la plûpart plus corrompus dans leurs mœurs, que ne le fut jamais Augustin ! […] L’esprit philosophique dont on fait tant d’honneur à notre siecle nous entraîne trop loin.

373. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

…… …… Je ne puis estimer ces dangereux Auteurs, Qui de l’honneur en vers infâmes déserteurs, Trahissant la vertu sur un papier coupable, Aux yeux de leurs Lecteurs rendent le vice aimable. […] Et comme si ce n’était pas assez, il ajoute ; Par cet échantillon, Vous jugez d’une belle ; Vous perdez la raison : Pardonnez à mon zèle ; Mais, en honneur, C’est une erreur ; Souvent le pied le plus mignon Sert à porter une laidron, Une laidron.

374. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

« Nous ne trouvons pas étrange, dites-vous,q que vous damniez les Poètes, ce qui nous surprend, c’est que vous voulez empêcher les hommes de les honorer. » C’est-à-dire que ce misérable honneur que vous cherchez parmi les hommes, vous est plus précieux que votre salut, vous ne trouvez pas étrange qu’on vous damne, et vous ne pouvez souffrir qu’on ne vous estime pas. […] Il faut pourtant que vous acheviez cette comparaison si odieuse à tout le monde ; et parce que Desmarets avoue des crimes qu’il ne peut nier, vous en accusez aussi Monsieur Le Maistre, vous abusez indignement de son humilité qui lui a fait dire qu’il avait été dans le dérèglement, et vous ne prenez pas garde que ce qu’il appelle dérèglement, c’est ce que vous appelez souverain bien, c’est cet honneur du siècle que vous cherchez avec tant de passion et qu’il a fui avec tant de force.

375. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Elle qui n’envisage que Dieu, qui se dit sous la protection des Anges, à qui Dieu même rend témoignage, que tout le monde regarde avec vénération, fait dépendre son honneur de la présence d’un amant qui ne ferait plutôt que la déshonorer. […] contra Marcionem), que Dieu soit loué par le Démon, la vérité par le mensonge, la vertu par le vice, comme il serait honteux pour un Catholique de l’être par un Hérétique, pour un sujet fidèle par un révolté, pour une honnête femme par une Comédienne : « Virgines à Meretricibus commendari non decet. » Leurs censures, leurs malédictions, feraient plus d’honneur ; leurs éloges rendent la vertu suspecte.

376. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

La plupart de ces mystères furent composés par des Ecclésiastiques, des Religieux, et même des Evêques : les Prêtres, les Curés y jouaient les premiers rôles ; c’était même un honneur qu’on réservait aux personnes constituées en dignité. […] Depuis ce refus authentique, ils n’ont plus osé se présenter, ni obtenir des lettres, qui sans doute leur auraient été refusées ; mais ils s’en consolèrent aisément par la liberté que le Roi leur laissa de jouer, l’honneur qu’il leur faisait de venir à leurs pièces, la pension qu’il leur payait, et l’argent que l’affluence du peuple leur apportait.

377. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Il est des fêtes réglées qu'on célèbre en leur honneur, et des jours fixés pour faire régulièrement le service. […] Leurs plaisirs sont peut-être moins vifs et moins séduisants, leur matière n'est pas si généralement mortelle, quoique dans la vérité tout soit relatif, que le vin pour un ivrogne, l'argent pour un avare, des cartes pour un joueur, des honneurs pour un ambitieux, soient d'aussi impérieux tyrans qu'une femme pour un impudique.

378. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Soit par la raison que je viens d’alléguer, ou pour faire honneur à sa Patrie, il s’éfforçait d’établir en France l’Opéra-Sérieux, tel qu’on le représentait en Italie. […] L’Opéra-Sérieux a été comblé d’honneurs qu’aucun Spectacle ne peut se vanter d’avoir reçu. […] J’en trouve facilement les raisons ; l’homme de génie n’est guères flatté de partager sa gloire avec un Musicien, ou de ne jouir même d’aucun applaudissement, tandis que l’Artiste avec qui il est contraint de s’associer, est comblé de louanges & d’honneurs.

379. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Alceste blâme toutes les démonstrations extérieures d’amitié qui ne sont pas sinceres : il veut qu’on soit sincere & qu’en homme d’honneur on ne lâche aucun mot quine parte du cœur.

380. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Ils croient par un erreur étrange, et digne de larmes, qu’ils ne célèbreraient pas dignement ces Fêtes, s’ils ne les passaient dans les festins et dans la débauche, et s’ils renonçaient à ces divertissements si contraires à l’honneur de Dieu, et à la piété de son Eglise ; comme si la solennité des Fêtes que l’Eglise n’a instituées que pour honorer les Saints, suivant la doctrine du Concile de Trente, ne consistait que dans le luxe et dans les plaisirs sensuels.

381. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

On y voit des prêtres audacieux animés par un esprit de domination et altérés d’une soif inextinguible des richesses et des honneurs de ce bas monde, se livrer à tous les vices et se permettre des crimes en tout genre, qu’ils ne considéraient que comme des moyens nécessaires et légitimes, pour assurer le succès de leurs projets ambitieux.

382. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

L’Evangile & le Théâtre opposés, leurs maximes contraires forment ici un contraste frappant, dont l’Auteur profite pour rappeller aux Chrétiens la sainteté de leur profession, & surtout l’obligation ou sont les pères & mères d’instruire leurs enfans dans la foi, de les former à la piété, de veiller sur leur innocence, & d’en écarter tout ce qui peut la séduire & la corrompre, soit en affoiblissant les attraits vertueux par le ridicule qu’on y attache ; soit en fortifiant les penchants vicieux par l’honneur qu’on en tire.

383. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

L’Evangile & le Théâtre opposés, leurs maximes contraires forment ici un contraste frappant, dont l’Auteur profite pour rappeller aux Chrétiens la sainteté de leur profession, & surtout l’obligation où sont les pères & mères d’instruire leurs enfans dans la foi, de les former à la piété, de veiller sur leur innocence, & d’en écarter tout ce qui peut la séduire & la corrompre, soit en affoiblissant les attraits vertueux par le ridicule qu’on y attache ; soit en fortifiant les penchants vicieux par l’honneur qu’on en tire.

384. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Ce premier Tragique avait pour ainsi dire raproché les passions des Anciens, des usages de sa Nation ; Racine, plus naturel, mit au jour des Pièces toutes Françaises : guidé par cet instinct national qui avait fait applaudir les Romances, la Cour-d’Amour, les Carrousels, les Tournois en l’honneur des Dames, les Galanteries respectueuses de nos Pères, il donna des Tableaux délicats de la vérité de la passion qu’il crut la plus puissante sur l’âme des Spectateurs pour lesquels il écrivait.

385. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Vous avez pour la profession de comédien le plus juste mépris : la société elle-même, d’accord sur ce point avec la religion, les exclut de toutes sortes de dignités & d’honneurs, & en cela elle fait de leur art la censure la plus sévère ; & vous ne rougissez point d’assister à leurs jeux profanes ? […] le sexe le plus tendre & le plus étroitement obligé aux loix de l’honneur & de la retenue, n’y vient il pas lui-même faire l’aveu humiliant de sa foiblesse & de sa défaite ?

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