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276. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Dans la ville de Genève, où les mœurs sont plus pures, parce qu’on n’y souffre point le théâtre, les mariages sont plus nombreux, plus heureux, plus féconds, que dans les villes où il est établi.

277. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Donner ce scandale c’est n’en avoir aucune, c’est n’avoir aucune charité ni pour soi-même, ni pour les autres que de se tendre à soi-même, & de leur tendre ces piéges ; sur-tout aux petits & aux foibles, à qui ces peintures apprennent ce qu’ils ignorent, & qu’ils seroient heureux d’ignorer toujours. […] Heu fuge, sed nulla est jam fuga ; l’amour caché dans ce tableau, lance des traits, allume son flambeau ; ce n’est qu’une fille en peinture, mais n’en crains pas moins les blessures ; Properce regrette l’heureux tems où on ne connoissoit point ces peintures.

278. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Il y auroit un prix en argent & une médaille pour l’heureux champion qui tueroit son adversaire (ne mériteroit-il pas bien une récompense ?). […] n’est-ce pas dire que les Princes heureux ne sont trop souvent que des tyrans, que le peuple en faisant la loi à ses Rois, quand leur foiblesse le lui permet, ne fait que reprendre ses droits & ses franchises, & même en le déposant, comme Jean sans terre, Charles I, Jacques II, & le foible Childeric ?

279. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Les meilleurs auteurs ne sont pas plus heureux ; il y a cinq à six bons poëmes dans Corneille, autant dans Molière et dans Racine, en allant glaner sur les autres, on en ramasserait une trentaine, tout le reste n’est rien. […] Trop heureuse en tombant dans la nuit éternelle, Si ma mort t’arrache un soupir !

280. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

J’en sais plusieurs dont on s’est servi dans l’Université pour faire des Tragédies : mais quelque heureux que fussent ces sujets, on aurait de la peine à les faire réussir dans un autre pays que celui-là, et devant d’autres gens que ceux qui sont accoutumés à la barbarie du Collège. […] Il faut donc que quelque heureux téméraire trace aux autres un chemin si inconnu ; mais qui voudra être ce téméraire ?

281. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Les familles seront heureuses de preférer les loix chrétiennes à la législation philosophique qui les detruit.

282. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

La premiere est, cette heureuse rencontre de ce tour de colines disposées par la nature à tout ce que l’art & la coustume en pouvoient desirer.

283. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Tendres amours enchantez nous toujours, O jours heureux !

284. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

C'est dans cette vie le bonheur de l'homme et l'adoucissement de ses peines : la sagesse au contraire rend malheureux et sauvage : « Souvent de tous nos maux la raison est le pire. » Suis-je plus sage que les autres en écrivant contre la folie, et la folie théâtrale, que le même Boileau appelle heureuse  ?

285. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

L’Abbé de Saint Pierre, ce Citoyen décidé dont les rêves ne roulaient que sur les moyens de procurer le bonheur du Genre humain, qui dans cette vue a laissé de très bons Mémoires qu’il faudra revoir un jour, si les hommes s’avisaient jamais de vouloir être heureux ; l’Abbé de Saint Pierre voulait des Spectacles, mais avec des tempéraments qui fortifient ma Thèse.

286. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

mère sans le savoir, heureux époux, évoé ! […] Ailleurs encore : « Per aurem imprœgnatum, Beata quæ credidit, Concepit et edidit Summi patris filium : Nec pudor amissus est, Nec dolor admissus est, Per hoc puerperium. » Heureuse celle qui a cru, qui a conçu et mis au monde le fils du Père tout-puissant, engendré par l’organe de l’ouïe ; la pudeur n’a point souffert, la douleur n’a point été ressentie dans cet enfantement. Plus bas on lit : « Dies festa colitur, Tange symphoniam ; Nam puer nascitur Juxta prophetiam, Ut gigas egreditur Ad curendam viam : Felix est egressio Perquam fit remissio. » On célèbre un jour de fête : touchez la symphonie (le tambour à deux côtés) ; car l’enfant qui naît selon la prophétie, sort comme un géant pour entrer dans la voie (le monde) : c’est une heureuse sortie (naissance) que celle qui produit la rémission.

287. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Du tems des Juges & des premiers Roïs, on conserva cette heureuse ignorance ; mais lorsque le débordement de l’idolâtrie & du vice eut perdu Israël, le fard ne put manquer de s’y répandre. […] Il en resulte qu’il vaut mieux que tous les autres rouges qui coutoient sous le pinceau des Dames, & ils comblent d’éloges l’heureux Naturaliste qui a fait cette grande découverte.

288. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Car pourquoi pensez-vous qu’il propose aux chrétiens les pièges des spectacles, sinon afin qu’il tâche de rengager sous sa tyrannie ceux qui étaient assez heureux pour en être déja échappés ? […] Après l’heureuse opération faite sur la personne sacrée de sa Majesté, tout le monde s’efforçant d’en faire paraître sa joie, le Te Deum fut chanté dans toutes les Eglises de Paris en action de grâces d’une santé si souhaitée, et si nécessaire à l’Etat.

289. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

On y voit les plus grands crimes flattés & déguisés d’une maniere à les faire aimer ; les passions les plus dangereuses ménagées avec art pour les faire plus aisément entrer dans le cœur, soutenues d’ailleurs par des exemples illustres & par d’heureux succès ; tout cela est exposé aux yeux des spectateurs par des personnes parées fort immodestement, qui donnent aux maximes pernicieuses qu’elles débitent dans les rôles qu’elles jouent, tout l’agrément du chant & de la déclamation, & qui ne prennent peut-être que trop souvent les passions qu’elles semblent feindre, ou du moins qui ne travaillent qu’à les inspirer aux autres. […] heureux initiez, s’écrioit saint Chrysostôme, ignorez-vous à quelle condition le Seigneur vous adopta pour fils ? […] Que vous êtes heureux ! […] vous marchez tous les jours sur le feu sans vous brûler ; tandis que nous par une simple lecture de ce que vous voyez représenter, malgré la pureté de nos intentions, nous nous trouvons toujours coupables ; tandis qu’une simple lecture, encore plus innocente, fit trouver au grand Jerôme dans le fonds de son cœur un sujet continuel de regrets & de larmes : mes chers Freres, que vous êtes heureux !

290. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Canon du premier Concile d’Arles avoient échappé, malgré l’exactitude de ses recherches, n’a pas été plus heureux touchant le Concile d’Elvire, qui se tint l’an 305, le Canon LXII.

291. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Les Partisans de la Comédie ont encore un retranchement, Mademoiselle ; ils avouent que cet exercice n’est point fait pour tout le monde, on ne doit le permettre qu’aux esprits bien faits, aux cœurs aguerris, ; mais ils ne voyent pas, dès qu’on les supposent en cette heureuse disposition, qu’on puisse leur en faire un crime : il faut des amusemens dans la vie pour se délasser, sans quoi l’on perdroit les forces & le courage, & c’est là, disent-ils, l’état precisément à quoi les faux zélés voudroient nous réduire, en nous interdisant les Spectacles.

292. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Heureux encore si ces images ne sont qu’inutiles !

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