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95. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXI. Les spectacles condamnés par les auteurs profanes anciens et modernes. » pp. 179-182

Il est facile de voir que la conduite de certains ecclésiastiques qui autorisent les spectacles ne rend point ces divertissement plus permis.

96. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

L’exemple de Cléante leur rappelle continuellement qu’ils n’en seront pas moins estimés, que leur conduite imitée de la sienne sera également applaudie. […] La révolution qui a ruiné tant d’honnêtes gens fournit nombre d’exemples d’une pareille conduite qui est naturelle, qui a été celle de beaucoup d’émigrés élevés dans l’aisance, et qui doit être imitée par tous les malheureux faits pour exciter l’intérêt des particuliers et mériter des applaudissements et l’estime publique. […] Ayant de plus en plus sujet de se défier d’elles, depuis qu’on leur retraçait continuellement un si beau plan de conduite avec les maris, ils ont toujours évité, autant que possible, de se les attacher par des liens légitimes et durables ; ils les ont prudemment tenues dans leur dépendance, afin de pouvoir les maîtriser, ou les quitter à volonté pour en choisir d’autres. […] Et après cette clémence, plus que divine, comme l’auteur, par une autre contradiction, le montre lui-même dans son Festin de Pierre, où Dieu engloutit un méchant, recommandée dans le Misantrope envers les agents de tous les désordres de la société, des plus grands maux qui accablent les hommes ; si vous vous rappelez les coups sensibles et redoublés qui ont été portés aux femmes les plus innocentes des malheurs du monde ; si vous réfléchissez à l’extrême rigueur avec laquelle ont été punies par le même auteur dans deux autres pièces fameuses des fautes de grammaire, ou des ridicules, quelques travers à l’égard desquels ses préceptes d’indulgence étaient excellents et obligés ; si vous remarquez encore qu’après avoir ridiculisé les délassements et les plaisirs honnêtes des sociétés les plus décentes de son temps, et avoir renvoyé durement à leurs aiguilles et à leur pot au feu des femmes plus opulentes et plus distinguées que la Dlle de Sotenville, personnage de l’Ecole des Femmes, il donne pour exemple cette dernière qui a des goûts et tient une conduite tout-à-fait opposés à celle qu’il prescrit aux autres ; car c’est bien la proposer de fait pour exemple contraire que de la rendre le personnage aimable de la pièce, et de lui donner raison, la faire applaudir en public lorsqu’elle rejète les remontrances de son époux, qui lui rappelle des préceptes appropriés à celui des aiguilles et du pot au feu, et refuse de se consacrer à son ménage et à sa famille, en déclarant qu’elle ne veut pas s’enterrer, qu’elle n’entend pas renoncer aux plaisirs du monde, qu’elle se moque de ce que disent les maris, qu’elle veut jouir indépendamment d’eux des beaux jours de sa jeunesse, s’entendre dire des douceurs, en un mot voir le monde ; tel est le langage de la maîtresse de cette école (Ariste que Molière rend exemplaire aussi dans l’École des maris est parfaitement de l’avis de donner toutes ces libertés aux femmes ; elles en ont bien joui depuis ces inspirations ; quand on les leur a refusées, elles les ont prises) ; si on fait ces rapprochements ou remarques, dis-je, sans prévention, il est impossible, à la vue de tant de contradictions incontestables et de cette variation de principes et de conduite de ce fameux poète comique, de ne pas soupçonner au moins que son désir d’améliorer les mœurs était aveuglé et dirigé par une verve impérieuse et désordonnée qui le portait à appréhender et fronder à tort et à travers telles classes, telles professions et réunions, ou telles personnes, et de faire rire le public à leurs dépens, et au profit de sa manie et de sa renommée.

97. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Telle a toujours été la conduite de l’Eglise à l’égard des abus qu’elle n’a pu abolir. […] nous l’apprendra dans le beau portrait qu’il a fait de l’Opéra, où il montre aux maris d’une manière également vive et naturelle l’impression que peuvent faire les spectacles dans l’esprit et dans le cœur de leurs Epouses, quelque pieuses qu’elles soient : « Par toi-même bientôt conduite à l’Opéra Satire X. […] Mais supposons que quelques Prélats y soient allés ; est-ce sur leurs actions qu’il faut régler sa conduite, ou n’est-ce pas plutôt sur ce qu’ils enseignent publiquement dans les Conciles, dans leurs Statuts Synodaux, dans les Chaires soit par eux-mêmes, ou par les Prédicateurs à qui ils donnent mission ?

98. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

 » Or il faut convenir, qu’on ne peut aller à la Comédie sans exposer son cœur au péril de la tentation, au lieu de le conserver avec soin ; on y regarde avec une entière liberté, des femme qui font tous leurs efforts pour plaire ; et presque toutes réussissent, car on sait leur conduite. […] Car ceux qui selon les Lois divines ont été chassés de l’Eglise et demeurent dehors, donnent par leur conduite quelque bonne espérance, qu’après s’être corrigés des péchés pour lesquels ils ont été chassés de l’Eglise, ils y rentreront avec une conscience pure.

99. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Quel tort cela fait à la conduite de la Mère Angélique ? […] [NDE] Goibaud-Dubois : « Pour qui pensez-vous passer, et quel jugement croyez-vous qu’on fasse de votre conduite, quand vous offensez tous les juges en comparant le Palais avec le théâtre, la jurisprudence avec la Comédie, l’histoire avec la fable, et un très célèbre avocat avec un très mauvais poète ?

100. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

Il est vrai que la plus-part des Musiciens font particulièrement l’éloge de la musique d’Italie ; je crois trouver dans leur conduite une nouvelle raison de soutenir mon sentiment.

101. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61

Bernard dit d’un savant Evêque de son temps Gilbert Evêque de Londres. « La pureté et le désintéressement de votre conduite, lui dit-il, a répandu partout une grande et douce odeur de piété et d’édification.

102. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Appliquez-vous, je vous prie, à bien penetrer cecy, qui reglera la conduite & le party que vous devez prendre sur ce sujet. […] Ce qui en fait le sujet, n’est-ce pas toûjours une passion d’amour, conduite par une intrigue ingenieuse, qui tient l’esprit attentif par divers incidens, dont le dénouëment se termine par là conquête & la possession de l’objet, que l’on a poursuivi avec tant d’ardeur, & tout risqué pour l’obtenir ? […] Non, Messieurs, car je dis en second lieu, que les personnes les plus regulieres, qui sont dans une réputation de probité la mieux établie, ou qui à raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & qu’elles y portent les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause dans une chose même indifferente, & assez innocente d’elle-même, sans commettre un grand peché ; parce que c’est contribuer au peché & à la perte des autres, dont nous sommes responsables devant Dieu ; ce que l’on peut inferer du precepte & de l’exemple de saint Paul, dans une question qui étoit agitée de son temps, sçavoir si l’on pouvoit manger des viandes, qui avoient été offertes & immolées aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie. […] Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’esprit du monde, il n’y a pas moins de sujet de craindre qu’il ne nous en imprime les sentimens, & les maximes, sur lesquelles ensuite l’on regle sa vie & sa conduite ; puisque ces spectacles sont comme une école, où l’on enseigne une Morale toute contraire à l’Evangile, & à la Religion.

103. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Appliquez-vous, je vous prie, à bien penetrer cecy, qui reglera la conduite & le party que vous devez prendre sur ce sujet. […] Ce qui en fait le sujet, n’est-ce pas toûjours une passion d’amour, conduite par une intrigue ingenieuse, qui tient l’esprit attentif par divers incidens, dont le dénouëment se termine par la conquête & la possession de l’objet, que l’on a poursuivi avec tant d’ardeur, & tout risqué pour l’obtenir ? […] Non, Messieurs, car je dis en second lieu, que les personnes les plus regulieres, qui sont dans une réputation de probité la mieux établie, ou qui a raison du rang qu’elles tiennent, sont obligées de donner exemple aux autres, pechent grievement lorsqu’elles authorisent ces sortes de spectacles par leur presence, & quelles y portent les autres, qui se reglent sur leur conduite ; car c’est proprement donner occasion de scandale, dont on ne peut être cause dans une chose même indifferente, & assez innocente d’elle-même, sans commettre un grand peché ; parce que c’est contribuer au peché ; & à la perte des autres, dont nous sommes responsables devant Dieu ; ce que l’on peut inferer du precepte & de l’exemple de saint Paul, dans une question qui étoit agitée de son tems, savoir si l’on pouvoit manger des viandes, qui avoient été offertes & immolées aux Idoles, parce qu’il sembloit que c’étoit par-là se soüiller du crime de l’idolâtrie. […] Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’esprit du monde, il n’y a pas moins de sujet de craindre qu’il ne nous en imprime les sentimens, & les maximes, sur lesquelles ensuite l’on regle sa vie & sa conduite ; puisque ces spectacles sont comme une école, où l’on enseigne une Morale toute contraire à l’Evangile, & à la Religion.

104. (1674) Le Theâtre François pp. -284

De la Conduite des Comediens. […] Leur conduite dans leurs affaires. […] De la conduite des Comediens,Et de l’établissement des deux Hostels. […] Les autres suiuent aisement, & s’abandonnent à leur conduite. […] Leur conduite dans leurs affaires.

105. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

… Que ne puis-je tracer ici le tableau de conduite d’un d’entr’eux, dont le souvenir a souvent fait couler mes larmes ! […] Tracez-nous, si vous le voulez, le tableau de la conduite de ce petit Bourgeois freluquet, qui vient d’épouser une Mijaurée de son espèce, & qui craint de lui faire des enfans, depeur de gâter sa taille pincée, de mollir sa gorge, & de…… de cet autre son Voisin, qui fraude la nature, parce qu’un doucereux suppôt de la Faculté a décidé que sa délicate Moitié n’était pas propre…… de ce Sémi-prélat, hypocrite dur & cruel, violateur d’un double Dépôt, qui… Tracez-nous le portrait de ces indignes égoïstes, si communs dans vos villes, qui vivent pour eux-seuls, & voient l’univers dans leur méprisable individu.

106. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Pro eo quod elevatæ sunt filiæ Sion, et ambulaverunt extento collo, et nutibus oculorum ibant et plaudebant, et ambulabant, et pedibus suis composito gradu incedebant decalvabit Dominus. » Car saint Basile expliquant cet endroit du Prophète, l’interprète de la danse : et après avoir dit beaucoup de choses importantes contre la superbe, il ajoute, « On voit encore aujourd’hui que les femmes Juives dansent très fréquemment sans craindre les menaces d’Isaïe : Mais ce Prophète, dit-il, ne condamne pas moins par ces paroles la conduite de beaucoup de filles de l’Eglise », Basilius. […] dans le Livre qu’il a composé sur ce sujet, et dans ses Lettres, déplore la misère, l’aveuglement et la folie des Chrétiens, qui leur fait aimer les inventions des démons, et qui les porte à imiter les mœurs et les façons de faire des Gentils et des Idolâtres : mais ce qu’il juge encore plus intolérable, c’est qu’ils veulent justifier leur conduite déréglée par l’action de David qui dansa devant l’Arche, et se servant de ce qui est dit dans les Saintes Lettres que Dieu avait prescrit à son peuple l’usage de plusieurs sortes d’instruments ; comme si, dit ce saint Martyr, on pouvait comparer à des choses qui ont été faites très saintement, et pour le culte de Dieu seul, ces divertissements mondains, qui ne servent qu’à la volupté.

107. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

Mais, mes frères, ce n’est pas assez de vous avoir prouvé par les aveux et la conduite des prêtres, que le spectacle n’était point un péché, il faut encore vous montrer pourquoi il est proscrit en France, et permis à Rome. […] Le fanatique est envieux, jaloux, vindicatif ; sa conduite étant toujours en opposition avec sa doctrine, il offre constamment des armes à la critique.

108. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Un Catholique y voit, y respecte la décision, la loi de l’Eglise, la règle de la conduite dont il ne peut s’écarter sans pécher. […] Peut-on tirer plus d’avantage de la conduite de plusieurs grands hommes qui ont lu des comédies ? […] Il conclud son ouvrage par un plan de réforme qui n’est pas difficile : il consiste en deux choses ; faire choix de bons sujets, & mettre ordre à leur mauvaise conduite, si elle éclatte trop ; recommander aux Censeurs d’examiner soigneusement les pieces, & de n’en point approuver d’indécente ou qui soit prise de l’Ecriture.

109. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

La première : parce que cette sorte de récréation étant par elle-même et par ses circonstances entièrement mondaine, et de la nature de celles que prennent les seules personnes du siècle, elle ne peut en aucune manière convenir à des Religieux, qui par la régularité de leur conduite, et par la sainteté de leur état doivent être très éloignés des maximes et des pratiques du monde, auxquelles ils ont absolument renoncé par leur profession solennelle. […] La quatrième est, qu’il ne paraît guère possible que ces Religieux puissent emprunter, ou louer ces sortes d’habits, des personnes qui les ont sous leur garde, sans leur donner quelque occasion de curiosité, et de juger de l’usage qu’ils en veulent faire : ce qui ne peut leur donner qu’une fort mauvaise édification de leur conduite, et les porter à les décrier et à s’en entretenir avec d’autres séculiers, qu’on sait n’être déjà d’ailleurs que trop portés au mépris des Prêtres et des Religieux par le seul endroit que la vie à laquelle leur état les engage, condamne les maximes et la conduite des gens du siècle.

110. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — [Introduction] » pp. -1

Chacun est endroit de faire passer en liberté, par cette fente, tous les mémoires qu’il veut, sur la conduite du Prince & sur les affaires publiques ; on ne l’ouvre qu’après la mort de chaque Empereur.

111. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

Mais tu ne parles pas de ta conduite actuelle ?

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