Lettre à un père de famille, sur les petits spectacles de Paris. […] Leurs progrès ont bien répondu à votre zèle, et à votre habileté ; aujourd’hui que votre fils a atteint quinze ans, et votre fille quatorze, vous revenez à Paris pour leur faire acquérir à l’un et à l’autre ces agrémens, cette fleur de politesse si nécessaire au mérite le plus solide. […] Qu’auroit-ce été si ce Savant eût fait ses opérations aux petits Spectacles, dans ces trous infects où la canaille de Paris, trop imitée par les autres classes de citoyens, se rassemble ou plutôt s’entasse pour applaudir à des ouvrages auxquels il est impossible de donner un nom. […] Les premiers sont l’espèce d’hommes la plus vile qu’il y ait à Paris. […] Dans vos provinces vous ne méprisez pas assez Paris.
On a consulté Justelipse, Bullinger, Rosinus ; on s’est donné à peu de frais, un grand air d’érudition sur les anciens théâtres d’Athènes & de Rome ; on n’a pas même négligé les savants traités d’optique, de perspective, de statique, d’acoustique, avec l’ornement à la vérité peu divertissant, de quelques formules algébriques, pour déterminer les proportions les plus propres à la propagation du son, à la distribution de la lumiere, au jeu des machines ; on a même voyagé exprès en Italie, pour lever le plan des théâtres de Rome, de Venise, de Naples, de Florence, de Parme, de Milan, pour en fondre toutes les beautés dans celui de Paris, à qui l’on doit solemnellement donner le glorieux titre de théâtre de la Nation. […] Le Prince de Condé voyant que la maison d’Orléans avoit obtenu le théâtre de l’Opera, aux dépens de la Ville ; demanda, comme branche aînée, & comme un digne objet de ses prérogatives, la préférence sur la maison de Conti, pour le théâtre de la comédie Françoise ; il l’obtint aux mêmes conditions, que la Ville de Paris en fera tous les frais ; que le théâtre fera corps avec l’Hôtel, s’y simétrisera avec la façade : c’est un si bel ornement, il est bien juste de l’y incorporer. […] Garrik est venu à Paris, & y a vu certains usages qu’il a voulu introduire en Angleterre, entr’autres on n’est point reçu à la comédie de Paris, en quelque tems de la réprésentation que l’on vienne, qu’on ne paye à la porte la même somme. […] Je ne sçai pour qu’elle raison il plût au nouveau Directeur de changer cet usage, & de faire payer tout le prix comme à Paris. […] Pour cet usage je ne sçai quel motif l’a fait introduire ou en France, ou en Angleterre ; ni quel est celui des deux où il y a le plus à gagner ou à perdte pour le public ou pour le comédien ; nous laissons ce problême à résoudre aux algébristes des deux accadémies de Paris & de Londres.
Mais il faut croire qu’ayant ce grand esprit que vous avez déjà remarqué en plusieurs de ses actions, il ait été poussé de quelque puissante considération pour le faire venir en poste de Lyon à Paris, dans la plus fâcheuse saison de l’Hiver, et contre le sentiment presque de tout le monde, qui s’en est étonné avec aussi peu de raison pourtant que celui-là qui tenait à grand prodige d’avoir vu un serpent entortillé à une clef : auquel on répondit, que le prodige eût été bien plus grand si la clef était à l’entour du serpent. […] Son père, Philippe Hardouin Saint-Jacques, était doyen de la célèbre Faculté de médecine de Paris et il était lui-même médecin. […] [NDE] Pierre Le Messier, dit Bellerose, était l’acteur principal de l’Hôtel de Bourgogne entre 1630 et 1660, et avait épousé Nicole Gassot, dite Mademoiselle Bellerose ; Elisabeth Dispanet, épouse Valliot, forma avec son mari Jean Valliot une association avec les farceurs le 7 avril 1625 ; voir Alan Howe, Le Théâtre professionnel à Paris, 1600-1649, Paris, 2000, p. 79-80 et 270-271.
Dans une nouvelle édition, Paris 1767, on a mis à la suite, un petit Traité sur les moyens de rendre la Comédie utile aux mœurs. […] Paris, 1687. […] Paris, 1667.
Philippe de la Villenie, artiste du théâtre de la Porte Saint-Martin, mort à Paris, le 15 octobre 1824, d’une attaque d’apoplexie foudroyante. On connaît les scènes tumultueuses qui eurent lieu dans Paris, par le refus que fit le curé de Saint-Laurent, de faire la présentation du corps à l’église.
[NDE] Personnage principal du Bourgeois Gentilhomme, comédie-ballet de Molière, Paris, R. […] [NDE] Molière, George Dandin, ou Le mari confondu, Paris, J. […] [NDE] L. de Boissy, La Vie est un songe, Paris, P. […] NDE Molière, Le Misanthrope, Paris, J. […] Regnard, Le Légataire universel, Paris, P.
Toutes les Danseuses en Perse sont des femmes publiques, celles de la troupe du Roi sont les plus débauchées, et imitent parfaitement celles de Paris. Elles ont dix-huit cents livres par an, et des étoffes pour s’habiller ; mais à Ispahan, comme à Paris, ce sont leurs moindres profits, les présents de leurs amants vont souvent dans un jour beaucoup plus haut que leurs appointements d’une année. […] Voltaire (Siècle de Louis XIV) rapporte ce fait, mais n’en parle pas si religieusement ; il veut tirer avantage en faveur de la comédie, de ce que M. de Beaumont, devenu Archevêque de Paris, confirma par son silence la décision qu’il avait fait rendre en Sorbonne. […] On ne dira pas qu’un autre Beaumont, aujourd’hui Archevêque de Paris, lui soit plus favorable. […] Ce Poète la suivit, quand elle vint à Paris, il en était amoureux, et croyait sans doute que les charmes de ses vers et de ses pièces de théâtre l’en feraient aimer.
L’on se plaint ouvertement de la ruine des Sages-femmes bientôt exterminées par les accoucheurs ; de l’extinction de la charge de Demoiselle suivante, et de l’érection de celle de Valet de chambre ; de la liberté qu’une femme a d’aller seule dans tout Paris, sans autre compagne qu’une écharpe, comme un Moine, qui pour son compagnon prend son chapeau sur son froc : De sorte qu’avec une écharpe comme avec un chapeau, l’on a mis en usage d’aller où l’on veut, et de pouvoir faire tout ce que l’on ne serait pas tenté de faire, en la présence d’une Suivante ou d’un oblatc. […] Est-il une prison dans Paris où elles n’aillent en cortège ? […] Il n’y a en tout cela que deux choses un peu fâcheuses : L’une est le terrible scandale que nos Églises en souffrent souvent, et l’autre est que Messieurs les Confesseurs de Paris, et de Versailles disent quelquefois entre eux, qu’on ne sait où se confessent bien des femmes : Est-ce là, est-ce ici ?
Véritablement il y a déjà plus de cent ans que le Théâtre des Comédiens se soutient à Paris sans interruption, et il n’y a pas un moindre espace de temps que l’Eglise fulmine contre les Comédiens, et fait exhorter les Fidèles à fuir leurs spectacles ; mais elle ne désespère pas d’en voir la fin. […] Voudrait-on dire que la Cour et la Ville furent plus réglées, et qu’il se fit moins de crimes sous Henry III. lorsqu’il eût appelé les Comédiens, et qu’il les eût établi à Paris ? […] [NDA] Math[ieu] Paris p. 383.
Touché de ces abus, le Parlement de Paris fit un règlement le 12 novembre 1543, rapporté par Fontanon (Tom. […] 6.) en ces termes : « La Cour avertie que plusieurs du peuple et gens de métier s’appliquent plutôt aux jeux des bateleurs et jongleurs qu’à leur travail, et y donnent deux grands blancs plutôt qu’à la boîte des pauvres, préférant leur mondaine curiosité à la charité divine, icelle Cour a défendu et défend à tous bateleurs, jongleurs, et autres semblables, de jouer dans cette ville de Paris, quelque jour que ce soit, sous peine du fouet et bannissement du royaume ; a défendu et défend au Prévôt de Paris et à ses Lieutenants civil et criminel, de bailler permission de jouer auxdits bateleurs ; défend pareillement à tous les hauts Justiciers de cette ville, et à leurs Officiers, de bailler aucune permission de jouer, quelque jour que ce soit, sous peine de dix marcs d’argent, et autre amende arbitraire. » Il y a de pareils arrêts du 6 octobre 1584, du 10 décembre 1588. […] Marmontel dans son apologie du théâtre compte dans Paris seul cent mille célibataires, qui n’ont fait ni n’observent le vœu de chasteté.
A Paris, en 1659. […] [NDE] Francesco Maria del Monaco (1593-1651), né à Trapani en Sicile, mort à Paris. […] [NDE] Alexandre de Halès (1185-1245) franciscain, auteur du Glossa in Quatuor Libros sententiarum Petri Lombardi, est le premier franciscain à enseigner à l’Université de Paris. […] Il fut prieur de l’Abbaye des Chanoines Réguliers de saint-Victor de Paris de 1162 à 1173.
Les Curés de Paris déférerent cet ouvrage à l’Officialité, pour le faire condamner les chaires retentirent plus que jamais d’anathêmes. […] Caffaro, Sicilien, Théatin comme lui, & son professeur, homme distingué dans son ordre, qui, depuis quelques années étoit venu à Paris enseigner la Théologie & exercer le Saint Ministere, & que Boursaut Pere, appelle son Confesseur, chose rare & vrai Phénomene au théatre. […] L’Archevêque de Paris, François de Harlay s’y trouvoit indirectement intéressé. […] Mais à Rome, à Constantinople & dans les deux Empires, où tous les Peres & les Conciles le foudroyoient ; mais à Paris, dans toute la France & toute l’Europe, depuis plus d’un siécle que toute l’Eglise le condamne, le théâtre est bien autre chose. […] Il ne put cependant pas résister à la tentation de donner du sien dans une prétendue lettre à l’Archevêque de Paris, qu’il fit imprimer, qui ne vaut pas mieux que les dissertations comiques de ses confreres.
Toutes les cours de l’Europe l’ont appellé à l’envie, & admiré : il a étonné Vienne, Paris, Londres, Madrid, Lisbonne, Versailles. […] Le Sieur Poncet, habile sculpteur, venant de Rome à Paris, a passé par Lyon. […] A la sollicitation de la Troupe flamande qui joue dans cette ville, on a prêté main-forte à celle de Paris, on l’a ramené pieds & mains liés. […] La Cour reprend la direction de l’Opéra, qu’on avoit donnée à la ville de Paris. […] Mais la ville de Paris demeure chargée des pensions des acteurs, qui montent à 150000 livres, somme honnête pour des histrions : l’Hôpital coûte moins.
[NDE] Voltaire, Alzire, ou Les Américains, Paris, J. […] [NDE] Antoine de La Sale, Histoire et plaisante chronique du petit Jehan de Saintré, Paris, D. […] [NDE] Voir Françoise de Graffigny, Cénie, Paris, Cailleau, 1751 [repr. 1750]. […] [NDE] J. de La Fontaine, « Le Lion, le Loup et le Renard », Fables nouvelles, et autres poésies, Paris, D. […] Néricault, dit Destouches, Œuvres dramatiques, Paris, Prault père, Tome VII, 1758, p. 9-30.
René Benoist Angevin, Docteur en Théo- logie et Curé de Saint Eustache à Paris.
IVES de Paris, Capucin.
A Paris, ce 15 Juin 1752.