et quelle troupe y viendrait, si ce goût et ces connaissances ne lui avaient préparé des spectateurs ? […] On interdit la fréquentation des mauvaises compagnies, crainte de leur ressembler, et on fait venir des Acteurs danser sur le théâtre, aider à exercer, on habille les enfants, on les farde comme des Actrices. […] La compagnie y est mieux choisie, des amis et des parents viennent écouter les jeunes gens ; ce ne sont pas les libertins, attirés par le goût du plaisir et les objets de la débauche. […] » Cette réflexion très vraie, très chrétienne, vient très à propos dans la vie de S. […] Ne faites point la cour aux Gouverneurs, qu'aucun Prêtre n'aille au-devant d'eux à leur entrée dans les villes, et qu'il ne sorte pas du vestibule quand ils viennent au Temple.
Or, ou le Théâtre est mauvais de sa nature, ou non ; s’il est vicieux, pourquoi le souffrir dans les Colléges, & s’il est indifférent, d’où vient l’improuver dans les Comédiens ? […] Si vous louez un Acteur ; d’où vient n’oseriez-vous embrasser sa profession ? […] Il est gouverné par des Rois, & depuis Samuel, la succession des Prophétes n’est pas interrompue ; les hommes remplis de l’esprit de Dieu, & dévorés par le zéle, ne cessent d’exhorter ce Peuple indocile, de le ménacer de la part du très-Haut qui fait venir enfin contre lui toutes les forces de l’Assirie & de la Chaldèe. […] C’est sous son Regne que Jesus-Christ vient au monde. […] Vous en serez touchée, Mademoiselle, surtout en le rapprochant des principes que je viens d’établir.
Une aventure singulière, arrivée dans le canton, mettant en humeur tous les esprits, sera venue ensuite égayer malignement les Spectacles bacchiques. […] La Tragédie n’est venue qu’après la Comédie. […] La pluspart de nos connaissances, & sur-tout celles du Théâtre, nous viennent d’au-delà des Alpes ; il faut en convenir, malgré notre amour propre. […] A la voix de ce grand Roi, les Arts se raniment, les Belles-Lettres fleurissent de toutes parts : le goût, la politesse viennent embellir la France ; & les Spectacles brillent d’un nouvel éclat. […] Je demande d’où vient cette différence dans les Lettres & dans les Sciences ?
A ce titre ils étoient bien venus, même dans les cours des souverains du temps, alors fort nombreux en France, & fort libertins. […] Pour faire sentir le peu de mérite que donne la richesse, dont tout le monde est enthousiasmé, il vit venir le cheval d’Alcibiade dont tout le monde admiroit la beauté. […] Les premiers acteurs qui vinrent à Paris, appellés Gelori, jouerent aux Etats de Blois, qui en furent très-mécontens, Henri III. […] permit à une cinquieme de venir en France, elle ne réussit pas mieux. […] Il en vint une septieme qui s’unit aux comédiens françois, & jouoit avec eux alternativement, on s’en dégoûta Ils s’unirent à l’opéra ; celle-là se soutint plus long-temps : elle fut supprimée en 1697.
De là jadis est venu le commencement et progrès de tout erreur. […] Cherchez jugement ou justice, tirez d’ennui celui qui souffre par envie, faites droit à l’orphelin, et justice à la veuve, et puis venez disputer et vous plaindre de moiChap. 33 Esaïe. […] J’ai pris occasion au sermon de monsieur Saint Augustin de dire en passant au simple chrétien quelque chose des abus qui se font ès jeux, afin qu’étant averti d’en fuir aucuns, comme une espèce d’idolâtrie qui dépend et qui vient des anciennes observations et coutumes des Gentils, il soit aussi modéré ès autres qui en bien, ou mal usant, peuvent être licites ou illicites, et surtout y fuir les occasions de mal qui en viennent comme d’avarice, d’immodérée et folle dépense, de gourmandise et ivrognerie, de paillardise, de tromperie, de larcin, de risées, noises, débat, querelles, jurements et blasphèmes du nom de Dieu, de batteries, de meurtres et plusieurs autres méchancetés et pauvretés. […] [NDE] L’expression vient du surnom de Roger de Collerye (1468-1536), secrétaire de l’évêque d’Auxerre, qui présidait à Auxerre une société facétieuse.
LES Romains avoient des jeux séculaires, c’est à-dire, qui revenoient chaque siécle, où les hérauts crioient, en y invitant ; venez voir ce que vous n’avez jamais vu, & ce que vous ne verrez jamais. […] Sur la garantie de cet oracle, si cher aux amateurs, par ses deux belles qualités, les autels enfin, après cent ans, viennent d’être érigés, ou plutôt projettés & proposés aux libéralités de la nation, par le conseil d’état de Thalie, & ses graves ministres, acteurs & actrices. […] Le Concierge de la comédie vient ensuite, & se plaint amérement de la supression des bancs sur le théatre, de la reforme des paniers, des chapeaux à plumet qui diminuent la recette. […] Thalie en habit de deuil, comme veuve de Moliere, & Momus en médecin, viennent, par ordre de Jupiter, découvrir s’il y a sur la terre un nouveau caractère comique, après un siècle, à présenter à Moliere ; voilà un si long veuvage. […] Le Joueur, le Philosophe, &c. elle explique son projet pour la gloire de Moliere à son apothéose ; chaque piéce personnifiée vient à son tour.
129.), rapporte que ces deux Princes dînant un jour en public à Ausbourg, des Luthériens déguisés en Comédiens vinrent dans la salle offrir de jouer une farce pour les divertir. […] Après lui vient Erasme, qui s’efforce d’ajuster ensemble ces branches, et ne pouvant y réussir s’en va tout en colère. Luther vient ensuite, qui prend dans la cheminée des tisons embrasés, et met le feu au fagot. […] Enfin vient Léon X, qui prend une bouteille pleine d’eau pour jeter sur le feu ; mais il se méprend, et y jette une bouteille pleine d’huile qui ne fait que l’embraser de plus en plus. […] Pendant deux ans de règne il remplit Rome d’Histrions, de danseurs, de chanteurs ; il obligeait tout le monde, jusqu’aux Sénateurs, de venir à la comédie, et souvent d’y jouer.
Est-ce sous les lois d’un Avocat ou d’un homme apostolique que le Comédien vient s’exercer ? […] La Gaussin ne serait pas un meilleur Avocat : que revêtue d’une robe de palais, elle vienne plaider au Parlement, elle plaindra sa partie comme Andromaque pleure son fils. […] Mais les femmes et le peuple n’y viendront pas. Sans doute : aussi ne doivent-ils pas y venir, et par ces sages règlements a-t-on cherché à les en exclure. […] « La jeunesse, formée à l’école du plaisir, et devenue si différente d’elle-même, vient lui marquer sa reconnaissance.
Un plaisant la vit, & alla ramasser une troupe de poliçons qui vinrent chanter ses louanges, avec des huées, & à coups de poing ; on fit des informations, on ne put découvrir les coupables, & qu’auroit-on puni dans des enfans qui n’avoient dit que la vérité ? […] L’Académie Française vient d’y préluder, en donnant l’Eloge de Moliere, pour le sujet du prix qu’elle a distribué en 1769. […] Un aveugle étant venu dans une compagnie où il se trouva, il contrefit si bien la voix & le style d’une douzaine de personnes, amis ou parens de l’aveugle, qu’il lui fit accroire qu’ils venoient successivement l’un après l’autre le saluer, & donner à chacun d’eux leur nom & leurs qualités. […] Votre Paysan parvenu par des intrigues galantes aura beau prêcher la modestie qu’il n’a pas pratiquée, & exagérer les suites funestes de l’amour, il trouvera plus de gens disposés à copier ses intrigues, que de ceux qui viendront profiter de ses leçons. […] Les Professeurs de Verone qui n’avoient pas osé refuser leur classe à une famille puissante rougirent d’assister à cet acte de Tabarin, & cederent la place aux Dames qui y vinrent en foule avec leurs Cavaliers, parées de tous les agrémens de leur sexe ; auxquels le Soutenant rendoit galamment les armes.
pourquoi vient-elle s'enfermer au grand hasard d'en être à tout moment connue ? […] jusqu'à Molière, qui dans le Festin de Pierre, fait venir un mort, ouvrir l'enfer, y engloutir son héros. […] On avait cru devoir reléguer ces objets funèbres au-delà de la mer, jusqu'à ce que des Moines, la pioche à la main, sont venus étaler un cimetière sur la scène. […] La farce vient bientôt après essuyer ces larmes exprimées avec douleur, et délayer le noir du tableau ; et les Actrices, après la pièce, savent bien dérider le front de ces larmoyants. […] Une mort lente et subite, qui laisse la liberté de réciter plus de trois cents vers, et qui, à point nommé, porte le dernier coup au moment que tout est dit : Scène mortellement ennuyeuse par sa longueur et son peu de vraisemblance, un monologue postiche de huit vers, pour donner le temps à d'Orvigni de venir annoncer la mort d'Eutime, pendant lequel il faut qu'Eutime tombe, qu'on crie au secours, qu'on l'emporte dans sa cellule, que l'Abbé vienne, que d'Orvigni prenne des ailes pour reparaître sur le théâtre.
Nous pouvons lui appliquer la petite épigramme du Chevalier de Cailly au sujet d’Alphana que quelques Sçavans prétendaient venir d’Equus ; il termina leur dispute par ce badinage : Alphana vient d’equus, sans doute, Mais il faut avouer aussi Que pour venir jusques ici, Il a bien changé sur la route.
Mais il faut venir au detail des choses, & donner quelque ordre à mon discours. […] Ils taschent quelquefois de se nuire l’vn l’autre par de petits stratagemes ; mais ils ne viennent iamais à vn grand éclat. […] Le discours qu’il vient faire à l’issue de la Comedie a pour but de captiuer la bienveillance de l’Assemblée. […] C’est ainsi que tous les desordres ont esté bannis, & que le Bourgeois peut venir auec plus de plaisir a la Comedie. […] Quand le Roy vient voir les Comediens, ce sont ses Officiers qui fournissent les bougies.
Ces objets n’excitent dans l’ame que des mouvemens doux & tranquilles qui ne portent à aucun péché, & ne favorisent aucune passion, ils invitent même à louer, à aimer, à admirer un Dieu dont ils peignent les perfections, mais les beautés théatrales, vanités des vanités, pompe du monde, attraits de la chair, cette musique efféminée, ces paroles tendres, ces intrigues galantés, ces nudités, ces gestes, ce fard, ce luxe ne viennent que du vice, ne portent qu’au vice, n’entretiennent que les passions les plus criminelles, & ne peuvent que conduire au dernier crime. […] Voici ce que Molière dit de lui même : Mon métier a été d’étudier les sottises des hommes, on les suit en gros & confusément, quand on vient au détail, on est surpris de l’étendue de cette pièce, j’assemblois dans un rôle autant de gens que je pouvois, & je leur faisois voir qu’ils étoient des sots. […] Il règne dans cet ouvrage une monotonie dégoûtante comme dans les Mille & un jour, Mille & une nuit, a chacune de ces Journées amusantes ; dès que les Dames sont visibles, on se rend dans leurs appartemens, on les mène à la promenade, on cause sur une terrasse, on vient dîner, on se rend à une bibliothèque, puis dans un sallon de compagnie, promenade encore, puis le souper ; enfin on va se coucher, le lendemain la même chose, le surlendemain aussi, &c. […] Cependant rien n’est plus commun en France & sur-tout au théatre & envers les personnages qu’on y joue, & envers les Actrices elles-mêmes ; on adore les femmes, elles sont adorées, on se met à genoux devant une Actrice, c’est une Divinité, on lui offre des victimes, on brûle l’encens ; le jargon de la galanterie n’est que le langage de la Religion appliqué à la créature, on ne peut excuser ni la prophanation si ce langage est sincère, ni l’indécence s’il ne l’est pas ; mais d’où vient cet abus sacrilège si généralement répandu de la frivolité du François ? […] Que dis-je, on ne le pleure point, Si, fait-on, & voici le point : On en rit si fort en mains lieux, Que les larmes viennent aux yeux ; Ainsi en riant on le pleure, Et en pleurant on rit à l’heure.
Il vient à Paris des gens de quatre ou cinq nations voisines, & en assez petit nombre ; est-ce là l’univers ? […] Les Comédiens viennent peu sur les théatres de société, & ils sont surement plus libres que le théatre public. […] D’où vient qu’on ne la joue plus, & qu’à S. […] Il vient souvent dans son pays prendre les eaux, & voir sa famille à qui il fait du bien dans sa misere. […] Il vient pourtant de dire qu’un mot des Grands purgera la scène de tous les vices.
Gigot, marchand de vin, appelle Nigaud de même, vient d’acquérir le titre de fermier du château. […] Il falloit ne pas venir ici, ou il falloit t’y tenir caché. […] Enfin l’argument que l’on tire de la nécessité de retenir pendant plusieurs heures quantité de mauvais sujets, que le désœuvrement porte à toutes sortes de désordres, ne me paroît pas solide ; puisqu’au sortir delà, ils sont plus disposés que s’ils n’y étoient pas venus, à donner l’essort à leur pétulance. […] S’ils arrivent innocens, ils s’en retournent pervertis ; s’ils viennent corrompus, ils s’en vont plus corrompus encore ; tant ce terrein est bon pour développer rapidement le germe de libertinage qui nous est commun à tous ! […] Il doit en venir par dégrés jusqu’à étendre à toutes les femmes les dénominations qui ne conviennent qu’à ses maîtresses.
La Chaire de vérité est-elle destinée à détailler les mensonges du Théâtre, et ne me rendrais-je pas coupable si, en m’élevant contre les Spectacles, je venais vous en rappeler le souvenir ? […] ne venez donc plus nous dire que les Spectacles peuvent s’allier avec les devoirs du Chrétien ; car je croirai vous avoir suffisamment confondu, en opposant tout simplement aux maximes du Théâtre l’image de Jésus-Christ dont toute votre vie doit être l’Expression. […] Qu’un Païen livré au culte des Idoles vienne nous faire l’apologie du Théâtre, dit Saint Bernard ; qu’un Musulman même, disciple d’une Religion toute sensuelle, nous en vante les agréments et les plaisirs, nous n’en sommes point étonnés ; mais qu’un Chrétien, formé pour nous retracer Jésus-Christ, tienne le même langage, voilà ce qui ne se comprendra jamais. […] Les amateurs des Spectacles espèrent-ils donc que vous leur direz un jour, venez mes bien-aimés, venez recevoir des Couronnes immortelles, parce que vous avez plus fréquenté les Théâtres, que mes Temples ; parce que vous vous y êtes remplis des maximes d’un monde que j’ai maudit ; parce que vous y avez enivré vos sens de tout ce que ma loi condamne ; parce que vous y avez cherché tout ce que votre Baptême vous défendait ; parce que vous y avez sacrifié au Démon l’ennemi de mon Eglise, l’ennemi de toute vérité : et vous mes Saints, qui avez pleuré, gémi, crucifié votre chair pour ma gloire et pour mon amour, allez au feu éternel. […] Lorsqu’on fréquente le Théâtre, dit Saint Chrysostome, on vient à l’Eglise avec dégoût, on n’y entend qu’avec peine discourir sur la pudeur et la modestie, on ne peut plus souffrir la Prédication et le chant des Psaumes ; et du désir que l’on a que toutes ces choses soient vaines et frivoles, on vient malheureusement à bout de s’en convaincre.