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300. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Ces ingenieuses productions servent à former l’éloquence, à corriger les mœurs, à soulager l’esprit, & n’estant pas criminelles d’elles-mesmes, & estant si utiles au public, elles ne meritent pas le anathémes de l’Eglise. […] Les Magistrats sont obligez de défendre des actions indifferentes, & quelquefois utiles d’elles-mesmes, quand elles peuvent porter quelque préjudice à l’Estat, & quand ils ont quelque raison d’en apprehender les suites ; ils n’ont pas le soin & la vigilance qu’ils sont obligez d’avoir pour les peuples, s’ils souffrent ce qui peut troubler leur repos, nuire à leur santé, leur causer de la disette, ou quelqu’autre misere.

301. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Elle favorisa l’un par intérêt, il lui étoit utile ; l’autre par estime, il avoit de grands talents ; un autre par crainte, il pouvoit former un parti redoutable ; l’autre par légereté, par caprice, lui avoit plu. […] Elle fit grace au Comte, qui lui étoit utile.

302. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Ces déclamations absurdes, qui sont le résultat de ces scandaleuses tragédies, ne sont que des impostures, que l’irréligion vomit contre ce saint & utile état, que sous prétexte de réforme elle travaille à abolir. […] Et dans ce moment critique où son zèle & son ministère devoient se déployer, & se rendre utile, content d’avoir lancé son trait malin, il ne dit plus rien, que pour insulter de nouveau ce père infortuné, dans l’excès de sa douleur : D’un repentir tardif je vous vois déchiré.

303. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

.° à Lyon, Combien il est dangereux de préférer les talens agréables aux talens utiles, sur ces mots de Ciceron de offic., liv. […] Pouvoit-il donner à la jeunesse un livre classique & des exercices plus utiles ?

304. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Il est donc vrai de dire qu’il ne parle que des seuls jeux de théâtre, qui, comme il le dit, sont en quelque manière utiles ou nécessaires au soulagement des peines de la vie, entre lesquels il met les représentations de chasse… Cet ange de l’école n’a donc garde d’enseigner qu’on puisse assister aux comédies dont nous parlons, ni qu’on puisse rien donner à ceux qui les représentent, puisque tout au contraire il les condamne lui-même avec saint Augustin, peu après les paroles qu’objectent les fauteurs de la comédie.

305. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

L’Auteur a ramassé tout ce qu’il a pu découvrir de galanteries, & les a détaillées pour faire voir le caractere & la corruption des femmes du monde, & donner d’utile leçons à ceux qui s’y engagent sans défiance.

306. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE II. De la Danse. » pp. 30-51

Du moins ces Académies ont un objet utile ; mais qui se seroit attendu qu’on érigeroit des corps académiques pour apprendre à danser & à dire des chansons, objets les plus frivoles, de pur amusement, d’ailleurs très-dangereux pour les mœurs, & par eux-mêmes, & par les agrémens qu’il donnent au théatre, l’école publique la plus pernicieuse du vice ?

307. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Ces diversions, utiles peut-être dans un moment de trouble pour des esprits républicains et remuants, est très inutile dans un gouvernement monarchique.

308. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Saint Thomas en ces endroits parle seulement de certains jeux de théatre, qui sont en quelque façon utiles & même nécessaires pour l’honnête récréation du monde, par maniére de délassement d’esprit ; tels que sont les piéces qu’on représente en nos tragédies, des révolutions de Régnes & d’Empires par le sort des armes ; des histoires tragiques & surprenantes, qui n’excitent que des passions nobles, comme l’admiration, par la singularité des glorieux événemens & de quelques faits prodigieux ; la compassion, par la fatale destinée de quelques illustres malheureux que le sort a outragés nonobstant leur vertu ; tantôt la joie, quelques momens après la tristesse & la douleur ; tous ces mouvemens opposés d’espérance, de force ou de crainte, dont la variété plaît & réjouit innocemment l’esprit sans corrompre le cœur, parceque les mœurs n’y sont aucunement intéressés.

309. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Voici un autre triomphe : le triomphe de la mort, moins singulier que bisarre, & plus utile que celui de Voltaire.

310. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Nos queues n’ont pas à beaucoup près une origine aussi noble & aussi utile.

311. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

On y voit quelques sentences utiles, quelques descriptions assez naturelles, mais le fond est très-peu de chose ; nul trait de génie, nulle élevation, une infinité de choses pillées de Boileau, de Moliere, de Voltaire, de Montesquieu, plutôt par reminiscence que par un plagiat affecté, une monotomie de pensées, de termes, de rimes, qui marque la plus grande stérilité.

312. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Le palatin de Gnesne proposa par son ordre à l’illustre Délégation, que, pour perpétuer un si belle institution, si utile à l’Education nationale, il falloit porter une constitution qui, à chaque élection de Roi, seroit inséree dans les Pacta conventa, pour obliger tous les entrepreneurs de comédie, opera, farce, bal, ballet, redoute, & généralement de tous les spectacles, de louer de l’illustre maison des Sultowki tous les bâtimens nécessaires à leurs jeux, & le prince offrit de bâtir sur son terrein un hôtel exprès pour eux, & très-commode pour le public, dans un quartier appellée le Nouveau Monde : ce qui feroit un nouveau monde en effet.

313. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Je ne me suis pas contenté de vous prouver que la Tragédie n’était rien moins que dangereuse, je crois vous avoir prouvé qu’elle est encore utile à la correction des mœurs.

314. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Quand ès collèges il sera jugé utile à la jeunesse de représenter quelque histoire, on le pourra tolérer, pourvu qu’elles ne soient point en l’Ecriture sainte, que Dieu n’a point donnée pour être jouée, mais prêchée, que cela se fasse rarement, par l’avis du colloque qui examinera la composition. » C’est ce qui a été ordonné par les synodes de Montpellier, Figeac, Nîmes, Vitré, S. 

315. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

L’Avocat, dans une longue consultation, soutenue d’un long mémoire, tranquillise la conscience timorée de la Clairon, dont il élève jusqu’aux nues la noblesse, les talents, les grâces, la religion, la vertu, la supériorité des sentiments, se répand en invectives contre l’Eglise, qu’il déclare n’avoir pas même le pouvoir d’excommunier les Acteurs, gens, selon lui, les plus utiles à l’Etat, les plus distingués, etc.

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