Mais ouvrez un peu les yeux, & ne regardez pas les choses selon la coutume, mais selon qu’elles sont en elles-mêmes.
Mais la chose qui regarde immediatement le succez ou l’embaras du Spectacle, c’est de tenir de Theatre vuide, & de n’y souffrir que les Acteurs.
Je ne vous alleguerai que les Peres de l’Eglise, que nous devons regarder comme les organes du Saint Esprit : pour nous apprendre ce que les saintes Ecritures n’ont dit souvent que sous des ombres.
C’est que dans la fièvre de l’âge, et possédés de l’enthousiasme poétique, nous hasardons des maximes fausses et scandaleuses, entraînés par l’harmonie du vers, par la beauté de la rime, mais plus souvent encore par le désir du nom de bel esprit, titre aujourd’hui si flatteur, qui fait regarder nos vérités les plus sacrées comme des erreurs populaires, et le catéchisme du vulgaire ignorant et crédule.
en quelle situation peut être une vierge ou un jeune homme qui voient tout un peuple ardent et attentif à regarder sans pudeur des actions si infâmes ?
Ce sont ces Fêtes que l’on doit regarder comme les véritables Spectacles qui ont succédé en France à ceux des Grecs & des Romains, & non les Spectacles particuliers qui s’établirent à Paris sous differentes formes en éprouvant divers changemens, & qui forment aujourd’hui le sujet de tant de disputes littéraires. […] Un voyageur qui veut arriver promptement au terme de sa course, ne s’amuse point à considérer le chemin qu’il a parcouru, il ne regarde point en arriere, il n’est occupé que de son but, il l’a sans cesse présent à ses yeux ; & lorsqu’il est prêt à l’atteindre, il en fait encore l’objet de ses desirs & de ses craintes. […] Telles étoient les Piéces Grecques, telle est Iphigénie d’Euripide où Achille d’abord surpris à la premiere rencontre de Clytemnestre, à la vue de l’époux d’Agamemnon, au milieu d’un camp & de tous les appareils de la guerre, lui demande s’il doit l’éviter, & lorsqu’au cinquieme Acte Iphigénie veut se sauver à la présence d’Achile, Clytemnestre la retient & lui ordonne de rester devant celui qu’elle peut regarder comme son époux ; & dans quel tems ?
qui regarde l’intention, je ne veux pas ici disputer, à savoir si celui qui joue seulement pour avoir le plaisir du jeu, ou seulement pour gagner au jeu, pèche ; je me contente de dire, qu’ayant déjà souvent instruit l’âme Chrétienne à faire tout ce qu’elle fait avec esprit, et conformément à la raison qui regarde le bien honnête, plutôt que l’utile et le délectable ; elle gardera le même avis en cette-ci, puis qu’elle est obligée de ne faire rien que par la conduite de la droite raison, rapportant le tout à une fin honnête ; comme j'ai déclaré plus amplement au Chapitre sixième de cette seconde Partie, quand j'ai parlé des occupations : et en la première Partie, au Chapitre second, parlant de l’intention. […] un cheveu est fort peu de chose, et néanmoins en la teste, ou au col de l'Epouse de Dieu,86 laquelle ne regarde qu’à lui plaire, et à le contenter, aussi bien ès petites choses comme ès grandes, il a telle force qu’il navre et emporte le cœur du même Dieu.
Quand on a pris la résolution de faire la guerre, ou qu’au retour de la campagne, on en rend compte à la nation, on en imite en pleine assemblée toutes les opérations, & toujours dansant, chantant, d’abord on va sur la pointe du pied, ensuite en rempant pour se mieux cacher, regarder au loin à la découverte de l’ennemi. […] Tout cela est bien dans le génie Anglois ; cependant la fierté de Garrik, la supériorité de ses talens, l’estime, l’amitié générale du public, la maniere de regarder l’état des comédiens qui sont sur le pied de citoyens distingués, la vengeance même, ou la punition qu’on lui avoit déjà fait subir, en démolissant la moitié de son théâtre ; tout cela me fait croire cette circonstance fausse.
Cet ouvrage est devenu rare, & vrai-semblablement n’aura pas les-honneurs d’une seconde édition ; nous allons en extraire divers traits qui regardent le théatre, qu’on ne trouveroit pas ailleurs : ils serviront à en faire le portrait, sur-tout du côté de la galanterie, qui est le sujet de ce livre. […] A-t-on jamais regardé de plus mauvais œil un honnête homme pour en avoir tué un autre ?
me pardonnera-t-on d’oser, moi, ver de terre, signaler aussi comme moyen puissant d’accélérer et de combler les désordres, un genre de composition regardé bientôt par tout le monde comme un excellent moyen de les arrêter, et de désigner pour le plus répréhensible un ouvrage fameux du xviie siècle auquel on croit avoir la plus grande obligation ?
Les Furies, dans Eschyle se regardent comme de très-anciennes Divinités, & méprisent Apollon & Minerve, comme Divinités de nouvelle création.
ne les regardaient point, et s’émancipaient d’y contrevenir ; cela donna lieu à une Loi de Théodose le Jeune, et de Valentinien de l’an 425. « Elle porte de nouvelles défenses, de représenter aucuns jeux, soit du théâtre, soit du cirque le jour du Dimanche, et y ajoute les jours de Noël, de l’Epiphanie, de Pâques, les cinquante jours d’entre Pâques et la Pentecôte, et les Fêtes des Apostres, afin, dit cette Loi, qu’en ces saints jours, le Peuple n’étant point distrait par des plaisirs profanes, put appliquer tout son esprit au service de Dieu.
Le sage de sang froid doit regarder la mort. […] Que le peuple bébêté respecte ce roman, Regardons d’un œil ferme & l’être & le néant.
Mais ce détail ne nous regarde pas, & je le crois fort difficile ; il n’y a donc que l’abus & l’excès de vicieux. […] Quoiqu’en général l’ambroisie soit regardée comme un aliment solide, on l’avoit prise pour de l’eau, de chair, de la pâte, &c.
M. de Champfort ne trouvera pas mauvais que la balance penche en faveur de ces grands hommes, & qu’on ne regarde pas comme un grand Philosophe celui qui donne des leçons pernicieuses aux mœurs, un Auteur dont les ouvrages sont pleins d’impiétés & d’infamies, où la vertu est toujours ridicule, la corruption excusée, la pudeur toujours offensée. […] Ce grand personnage n’auroit pas donné l’éloge de Moliere pour sujet du prix, ni mis Fenelon à coté de Moliere ; il ne feroit pas dans les papiers publics l’éloge de toutes les Actrices : Elle a signalé sur la scène les talens les plus parfaits, l’Europe la nomme la premiere Actrice, les gens de lettres l’ont reconnue pour leur Juge, ceux qui ont le bonheur de la connoître la regardent comme la femme la plus aimable & l’amie la plus intéressante.
Vous ne craignez point de mourir comme eux, après avoir vécu comme eux, et vous ne pensez pas au misérable état de ces malheureux génies que vous regardez avec tant d’envie et d’admiration. […] [NDE] « Un faiseur de romans et un poète de théâtre est un empoisonneur public, non des corps, mais des âmes des fidèles, qui se doit regarder comme coupable d’une infinité d’homicides spirituels, ou qu’il a causés en effet ou qu’il a pu causer par ses écrits pernicieux. » écrit Nicole dans la première des Visionnaires.