Et Justinien permit aux femmes qui s'étaientl.
La loi du Prince la permettrait-elle jamais ainsi qu’elle fait ?
Il est de son intérêt qu’on le regarde dans le monde comme un divertissement permis et honnête.
Notre siècle a du moins cet avantage qu’il y est permis de haïr librement les vices, et d’avoir de l’amour pour les vertus.
Premièrement il ne permet point à aucun Citoyen, ou personne libre, de se produire sur le Théâtre, pour aucun Batelage, et renvoie cela aux seuls Esclaves, ou aux Etrangers. […] Comme il était permis, sous la Loi de prendre à femme une prisonnière de guerre, après lui avoir rasé la tête, et rogné les onglesDeut. 21.12. […] Au reste, nous oyions naguère un grand homme qui bannissant les Tragédies de sa République, pour ce qui est de les jouer, permet qu’on les retienne, pour ce qui est de les lire, à cause de leur érudition. […] D’autres se présentent, qui veulent appuyer les Théâtres par l’autorité propre de notre Discipline Ecclésiastique, qui au même lieu où elle défend d’assister aux Comédies, permet toutefois que la jeunesse s’y puisse exercer, et qu’on leur en fasse jouer dedans les Collèges, ce qui montre qu’elles ne sont pas simplement condamnables. […] Il s’agit de l’Instruction chrestienne touchant les spectacles publics des comédies et tragédies, où est décidée la question s’ilz doibvent estre permis par le magistrat (...)
L’application s’en fait d’elle-même au style Poëtique ; il nous plaît jusque dans la Prose, lorsqu’elle peut oser s’en permettre l’usage ; & le Public en a fait l’experience dans Telemaque, dont la lecture a sçu l’intéresser pour le moins autant que celle de l’Odissée, malgré le grand avantage que les charmes du nombre & de la mesure donnoient au Poëte Grec sur l’Auteur François. […] On permet à ClaudienClaud. de rapt. […] Qu’il me soit permis, pour en faire mieux sentir la différence, de comparer l’impression que fait sur moi un tableau de Tesnieres qui me représente un cabaret ou une noce de Village, avec celle dont je suis frappé à la vûe d’un tableau de Raphaël, tel que celui de la Sainte Famille ou du Saint Michel que l’on voit à Versailles.
Il n’y a aucune Nation, dont les mœurs permettent une conduite si cavaliere auprès des Souverains : reconnoit-on là le cérémonial des Potentats d’Asie ?
Il y a quinze ans qu’il l’a connoissoit plus mal encore ; cependant, dès ce tems là, il remarqua & reprit des fautes de langage, qui ne sembloient pas permises à des gens qui faisoient profession publique de la parole.
Auguste, qui avoit éprouvé le pouvoir de ses charmes, se persuada que Charles ne résisteroit pas à l’épreuve de tant d’esprit & d’agrémens : il l’envoya au camp du Suédois négocier un traité secret, & sacrifiant la jalousie à l’intérêt, il s’expose à avoir un rival heureux ; &, pour obtenir des conditions favorables, il permet à son Ambassadrice de n’être pas trop difficile : c’étoit mal connoître son ennemi.
Les Législateurs, les Magistrats peuvent permettre ces horreurs, & les villes y applaudir & s’en faire une fête !
S’il vous reste encore quelques moments à vivre, je vous exhorte de les employer à me convaincre de la justesse de vos raisonnements ; en attendant que cela arrive, permettez-moi de faire des vœux sincères pour votre Conversion.
Si le ressentiment et le délire de ceux que la philosophie a depouillés d’injustes priviléges, et d’une supériorité contre nature, qu’ils ne peuvent plus réclamer désormais raisonnablement, leur permettaient d’être justes, ils remonteraient à cette source féconde de dissolution, à cette véritable cause du mépris des autorités respectables, et de la révolte des inférieurs contre leurs supérieurs naturels et légitimes, ici directement et positivement avilis. […] L’utilité de légitimer et bien organiser cette justice intermédiaire qui n’aurait d’action que sur les justiciables de l’opinion, qui n’appellerait sur eux que la peine intermédiaire aussi de la honte et du ridicule (et tout au plus de la surveillance spéciale du ministère public qui, même dans les cas d’une certaine gravité, bornerait là son intervention, en vertu d’un pouvoir discrétionnaire ad hoc), et ferait alors concourir efficacement à la réforme ce puissant et précieux moyen de répression, dont toutefois, ainsi que je viens d’en faire le vœu, il ne serait plus fait d’application inconsidérée aux écarts et défauts légers qui n’excluent point l’honneur ou la droiture de l’âme ; l’utilité, dis-je, de cette sorte de tribunal correctionnel de première instance, qui ne décernerait ses peines morales que pour en prévenir d’afflictives et plus graves, me parait frappante dans ce temps de perversité et de dépravation générale où tant d’hypocrites de toute espèce que la loi ne peut atteindre, serpentent long-temps dans la société, et rusent paisiblement, font, comme on dit, tout juste ce qu’il faut faire pour ne pas être pendus, et deviennent ainsi des scélérats endurcis ; dans ce temps où les tribunaux existants, encombrés de coupables, suffisent à peine, et seront bientôt obligés, s’ils ne le sont pas encore, de fléchir, de fermer les yeux souvent, ou tolérer les désordres, par l’impossibilité d’en juger et punir tous les auteurs, dont un grand nombre, leur repentir, l’abîme de regrets et de douleur où on les voit plongés après leur condamnation, ne permet pas d’en douter, dont un grand nombre, dis-je, ne sont arrivés au point d’avoir encouru les peines les plus graves et infamantes, que pour n’avoir pas été arrêtés dans la route du crime, ou par l’effet, ou par la crainte d’un premier et moindre châtiment plus difficile à éviter.
A la faveur de quelques équivoques, de quelques plaisanteries souvent assez fades, il se permet tout. […] C’est pour ceux que le Ciel fit naître Puissans & justes à la fois, A qui l’on permet d’étre Rois, Parce qu’ils sont dignes de l’être.
Il serait moins ridicule, si pour donner au théâtre une décoration nouvelle, on attachait aux coulisses les estampes si connues des exercices de la Trappe qu'on voit dans les boutiques, les galeries, les chambres des bourgeois, où une piété gothique n'a pas encore permis de substituer aux images de dévotion, pour l'édification publique, les figures de l'Arétin ou des contes de la Fontaine, qui parent si religieusement les cabinets des Acteurs et des Actrices, et ceux de leurs adorateurs. […] S'il est encore permis à mon humilité.
Philippe obligé de se désendre, lui déclara la guerre à son tour, envoya contre elle une flotte immense à laquelle l’Angleterre n’eut pu résister, si elle fut entrée dans les ports ; mais Dieu dont les desseins sont impénétrables permit que dans le trajet, des tempêtes dispersèrent tous les vaisseaux ; un grand nombre fut englouti, une partie se brisa sur les côtes, & fut la proie des Anglois ; il en revint très-peu en Espagne. […] Elle n’étoit pas si difficile pendant le règne de sa sœur, elle eut volontiers épousé Devonshire, si Marie l’eut permis, & si Devonshire l’eût osé ; elle s’engagea avec Milord Strafford ; cet homme hardi & puissant chassé par la Reine, s’étoit réfugié en France, Elisabeth entretenoit avec lui des intelligences, elle le fit revenir, & lui promit de l’épouser, s’il vouloit faire une conspiration pour monter sur le trône ; il s’empara de quelques places, prit la qualité de Roi, & se donna pour mari de la Princesse, il fut pris & décapité, Elisabeth devoit l’être avec lui, elle y étoit condamnée ; Philippe lui sauva encore la vie, tant de revers la dégoûtèrent du mariage, & firent enfanter ce brillant système de virginité qui fit donner le nom à la Virginie, & mérite de figurer sur le théatre de la foire. […] Cette réponse ne permet pas de douter que toutes les Religions ne lui fussent indifférentes par un système qui lui étoit propre, qu’elle s’étoit faite elle-même, & qu’on n’a trouvé nulle part ainsi dévéloppé.
Que de jeunes personnes de deux partis, de deux religions contraires, de deux conditions fort inégales, s’aiment & veuillent s’épouser malgré la défense de leurs parens, ces amours ne sont pas impossibles : mais que, dans le temps qu’elle déclare son amour, cette bourgeoise dise hautement, par un gasconnade de grenadier, j’épouserai plutôt le dernier soldat de Henri que le Duc de Mayenne lui-même ; que le pere de l’amant change & permette à son fils d’épouser une royaliste qu’il lui avoit défendue ; que, dans le même temps, il lui ordonne de venir dans l’armée de la Ligue, & de combattre le parti de sa maîtresse, la brutalité de ses déclarations, la contradiction de cette conduite sont-elles vraisemblables ? […] A-t-il dû se le permettre ? […] La bonté, la justice, la probité permettent-elles de garder ce qu’on fait injustement acquis ?