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399. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. Si la Musique Française est plus agréable que la Musique Italienne. » pp. 287-291

La prose qui divise chaque Ariette, ou les endroits qu’on récite simplement, font paraître l’harmonie plus délicieuse lorsqu’elle vient tout-à-coup à se faire entendre.

400. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatrième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 28-32

Oui, ma chère, dissimule : puisque tu connais ta Rivale, étudie-la, pénètre-la, copie-la, surpasse-la ; & crois que pour regagner entièrement un cœur sur le point de t’échapper, le moyen le plus sûr est de prendre les grâces de ton ennemie, de paraître plus aimable qu’elle : s’il est d’autres routes non moins sûres, il t’est permis de les suivre.

401. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Ce fut une pastorale intitulée, Aminthe, le premier drame, dit-on, qui ait paru dans ce goût. […] Cette nouveauté passa dans son temps pour un chef-d’œuvre ; & il est vrai qu’il n’avoit encore rien paru de semblable, & qu’il n’a été fait depuis rien de mieux en ce genre. […] Il parut quelques Dialogues attribués au Tasse, où l’on crut que les Florentins & la Maison de Médicis étoient fort maltraités. […] Le Sieur Bernard est plus vif, craint moins l’étude & le travail ; il paroît même aimer ce travail & cette étude. […] Enfin parut son chef-d’œuvre.

402. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Détachons-les donc les unes des autres, et donnons à chacune en particulier tout ce qu’elle peut valoir : La vérité en sera plus glorieuse, et les Danses paraîtront condamnées avec plus de justice. […] Quoiqu’il en soit, me dit-on, il ne paraît point que Dieu ait défendu le bal ; je ne m’en étonne pas, la chose parle, et se défend d’elle-même : On m'étonnerait beaucoup, si on me montrait que Dieu l’a commandé. […] Le monde n’y paraît que comme un petit enfant, qui prend ses forces et ses accroissements avec l’âge. […] Mais ceux qui ne peuvent donner leur créance qu’à ce qui a paru devant leurs yeux, peuvent encore aujourd’hui satisfaire à leur incrédulité. […] Les premiers Momons ne paraissaient que sous une figure de Satyre pour avoir plus de liberté de mordre, et de planter la dent sur la réputation de qui que ce fût.

403. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44

C’est ce qu’il ne nous paroît pas raisonnable de demander.

404. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « III. » pp. 12-16

En effet, Mes Pères, vous ne pouviez agir plus conséquemment qu’en recevant le Successeur d’un Prélat pour qui vous avez fait paraître si peu d’attachement, avec des démonstrations de joie qui conviennent mieux à une Courtisane qu’à l’Eglise dont vous faites partie, qui comme une chaste Epouse devait aller au devant de l’Archevêque son nouvel Epoux avec plus de gravité et de modestie qu’on n’en peut avoir dans un ballet de votre façon.

405. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

Sans vanité, Messieurs, les louanges que l’histoire peut mériter sont légitimement redoublées sur nos personnes, vu que nous retirons de l’enfer ce que Pluton pensait être garroté dans ses plus profondes cavernes ; nous puisons dans les eaux ce que Neptune pensait avoir de plus caché, et nous faisons descendre de là-haut les Dieux immortels, trop heureux de paraître sur ce théâtre pour publier leurs amours, leurs batailles, et leurs trophées, qui n’emportent autre prix que votre bonne attention.

406. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

Malgré la nécessité de réformer le Théâtre, il paraît presque impossible, aujourd’hui, d’en bannir les femmes, sans détruire absolument les Spectacles que l’on regarde comme nécessaires, par la raison spécieuse des désordres qui sont plus fréquents, lorsque les Fainéants et les Libertins manquent de quelques amusements publics qui les dissipent, ou qui les occupent.

407. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PLAN. DU THEATRE. et autres Règlements, Qui sont la suite de ce qu’on a déjà vu, page 106 de l’Ouvrage. » pp. 329-337

Il me paraît d’une nécessité indispensable que le Souverain ou le Sénat mette un fonds considérable dans la Caisse du nouveau Théâtre, ce fonds servira à acheter des anciens Comédiens tout ce qui pourra être utile à leur successeur, Décorations, Magasin, Ustensils, etc.… d’un autre côté la Ville achetera le fonds de l’ancien Théâtre, et des deniers de la Caisse on payera les habits des particuliers, étant juste que tout ce qu’on achetera de l’ancienne Troupe soit payé argent comptant : d’autant plus que les Comédiens qui se retireront, de même que ceux qui prendront leur place, n’en auront plus besoin et trouveront dans le nouveau Magasin tout ce qui leur sera nécessaire.

408. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Il paroît doux d’aimer et d’être aimé ; le cœur est attendri, à la première occasion il ne tarde pas à être subjugué. […] Mais ce qui paroît plus étrange encore, c’est que l’homme qui écrit pour préserver ses lecteurs de ces écueils, les envoie tous au théâtre comme à l’école des mœurs où l’on trouve des leçons continuelles de sagesse. Le théâtre, si on l’en croit, est aujourd’hui épuré ; et c’est cependant ce même théâtre d’aujourd’hui dont les funestes effets sont décrits dans les quatre gros volumes de son livre… En vérité notre morale a subi une étrange révolution : lors même qu’elle paroît avoir conservé quelque reste de sa pureté, elle est destituée de toute logique, et ne sait plus dire ou écrire le bien que par inconséquence. […] Je ne cite que les exemples qui ont paru dans toutes les feuilles publiques et que j’ai consignés moi-même dans ce journal.

409. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Elles s’imposent chaque jour la loi d’être laides la moitié de la journée, pour paroître belles trois ou quatre heures. […] Il peut se faire encore que des prudes qui ne veulent pas qu’on s’apperçoive que rien ne les fait rougir, se mettent du rouge pour cacher la force de leur esprit, & passer pour modestes, comme elles se mettent l’éventail devant le visage pour dérober les altérations qu’y cause la vue de leurs amans, la joie & les ris qu’excitent les choses indécentes dont elles veulent paroître allarmées. […] Ce jeune Prince fort aimable parut dans le Senat & ne sut que dire. On lui raconta les crimes de son pere qu’il ignoroit, il en rougit, & parut couvert de honte.

410. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

L’Italien, dit-elle, me paroît dangereux ; c’est la langue de l’amour : les Auteurs Italiens sont peu châtiés. […] Qu’au milieu même de la licence quelque personne respectable se présente, elle en rougira, fera des excuses, se couvrira ; elle n’osera paroître devant des femmes respectables, devant son père, devant ses enfans : tant la vertu se fait rendre justice par ses ennemis même. […] Ce qui fréquente le spectacle est presque toujours immodeste, & tout ce qui est immodeste y court pour y figurer : on n’oseroit pas même y paroître couvert, on y seroit ridicule, la pudeur y est déplacée. […] Paul fait une loi dans l’Eglise, que les femmes ne parussent en public que voilées.

411. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

) le disait des femmes prostituées, qui s’étant faites inscrire dans les registres publics, s’abandonnent impunément au premier venu ; l’infamie de leur conduite, la plus grande des punitions pour une femme d’honneur, a paru suffisante à la loi : « Satis pœnarum credebant in ipsa professione flagitii. » Cette infamie est expressément ordonnée (L. […] Le vice ne paraît si souvent sous tant de noms, de couleurs, et de formes différentes, que parce qu’il ne fait que passer des coulisses sur la scène. […]  « Quinault, le plus grand des Auteurs, Dans votre corps, Messieurs, a dessein de paraître,  Puisqu’il a fait tant d’Auditeurs,  Pourquoi l’empêchez-vous de l’être ?  […]  12.), jusque là que par un arrêt du Sénat il fut défendu, non seulement aux Sénateurs, mais encore aux Chevaliers Romains de paraître sur le théâtre, même par jeu ; ce qu’Auguste observa soigneusement, quoique auparavant il les y employât, comme le rapporte Suétone (Aug.

412. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

En un mot, la pièce dans son ensemble, me paraît inspirer un intérêt dont il est difficile de se défendre, et je ne suis nullement surpris du succès constant qu’elle a obtenu. […] Présentés sous un faux jour, les objets ne paraissent donc presque jamais à nos yeux sous leurs véritables couleurs ; nous y sommes donc presque toujours les dupes de l’illusion qui nous enchante et nous séduit. […] Certes, c’était une bien sage disposition que celle des novelles, au titre de episcopis aud, qui défendait aux comédiens de paraître sur le théâtre en habit ecclésiastique ou religieux. […] J’avertis donc ici par occasion que cet ouvrage, déjà sous presse, paraîtra bientôt sous ce titre nouveau. […] NDA Il me paraît évident que les militaires ont toujours eu cette opinion des avocats.

413. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Ces Jeux sont célébrés avec toute sorte d'impudence, digne certainement d'une personne de son métier ; Car outre le libertinage effréné de paroles, le peuple presse ordinairement les femmes débauchées qui jouent les Mimes, de paraître toutes nues sur le Théâtre, et d'y demeurer jusqu'à tant que les yeux des Assistants soient rassasiés de ce honteux Spectacle, et des mouvements désordonnés qu'elles font. » Les plus considérables de ceux que l'on employait à la célébration de ces Jeux, et qui faisaient des corps séparés dans ce Spectacle d'abomination, étaient les Mimes ; Ils chantaient et dansaient de petites pièces de Poésie sur les feintes « Mimus est sermonis cuius libet motus sine reverentia, vel factorum cum lascivia imitatio. » Diomedes. l. 3. […] Ils y faisaient aussi paraître les hommes monstrueux de corps, et dont le seul aspect était capable de faire rire, avec ces Innocents ou Idiots, qui servaient assez souvent de jouet et d'entretien familier aux grands Seigneurs de ce temps-là, comme nous en voyons encore en celui-ci.

414. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Le premier et le plus considérable est l'Edit du Préteur qui contenait le droit commun du peuple Romain, et qui déclare infâmes ceux qui paraissaient sur la Scène, pour exercer l'art de bouffonnerie, ou pour y faire des récits. […] ou Lutteurs, bien qu'ils combattissent tous nus sur l'Arène, ni les Thyméliques ou Musiciens, bien qu'ils joignissent leur voix et l'adresse de leurs mains aux Danses des Mimes et des Bouffons ; ni les Conducteurs des Chariots au Cirque, ni même les Palefreniers qui servaient auprès des chevaux employés aux Courses sacrées, bien qu'ils fussent de la plus méprisable condition, d'où l'on peut aisément juger, et certainement, que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'ont jamais souffert cette tache ; ils ne paraissaient point sur le Théâtre que modestement vêtus, bien que ce fut quelquefois plaisamment ; ils n'occupaient les Musiciens qu'aux Danses et aux Chants de leurs Chœurs, ou de quelques vers insérés dans le corps de leurs Poèmes, comme ceux de nos Stances que l'on récite mal à propos, au lieu de les chanter, étant Lyriques.

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