Ils ont mis en vers français les plus Augustes mystères de la Religion, les plus Saintes maximes de la Morale Chrétienne, les Hymnes, les proses, les cantiques de l’Eglise, et ils ont fait de saints concerts que les fidèles chantent, et que les Anges peuvent chantert. […] Il plaidait, il faisait des vers : tout cela est également profane, selon vous maximes.
» Les maximes qu'on débite journellement sur l'amour, l'ambition, la vengeance, sont aussi pernicieuses. […] un mauvais vers, un mauvais geste, un faux ton, sont sifflés, une mauvaise maxime est applaudie.
D’autres Censeurs lui reprochaient, & lui reprochent encore, que ses personnages sont toujours amoureux & fades, & que ses Poèmes ne sont rempli que de maximes galantes. Il est certain que les Hèros de la Scène lyrique sont trop tendres & trop langoureux ; il faudrait les peindre avec des couleurs plus mâles, & leur donner la grandeur, la magnanimité de la Tragédie en récit : on éviterait par là ces maximes d’amour, qui révoltent les gens scrupuleux. […] Si l’on trouve de l’indécence dans les Drames de Quinault, on ne l’entre-voit que dans certaines maximes, & tout au plus dans une Scène entière : au-lieu que la plus part des Sujets du nouveau Théâtre sont d’une licence révoltante ; & que plusieurs de ses Poèmes font d’un bout à l’autre rougir la vertu.
La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Moliere, on apprend aussi les maximes les plus ordinaires du libertinage, contre les véritables sentimens de la Religion, quoi qu’en veuillent dire les ennemis de la Bigoterie, & nous pouvons assurer que son Tartuffe est une des moins dangereuses pour nous mener à l’irréligion, dont les semences sont répanduës d’une maniére si fine & si cachée dans la plupart de ses autres Piéces, qu’on peut assurer qu’il est infiniment plus difficile de s’en défendre que de celle où il jouë pêle & mêle Bigots & Devots le masque levé.
C’est à cette maniere de traiter la Comédie qu’on pourroit peut-être appliquer la maxime, ridendo dicere verum quid vetat ?
Aux maximes, aux grands vers, à la chûte des couplets, aux coups de Théâtre.
Jesuites, pag. 162 ; leur procession scandaleuse de Mâcon, pag. 236 ; celle de Luxembourg dans laquelle ils introduisent toutes les divinités du paganisme, pag. 242 ; ils aiment la danse et donnent un ballet à l’archevêque d’Aix, pag. 243 ; ils donnent un autre ballet à Paris, pag. 244 ; leurs maximes horribles et subversives de toute puissance temporelle, pag. 335* et suiv.
Premierement, c’est une chose très-constante, que tous les Peres de l’Eglise ont declamé contre la comedie, qui se faisoit de leur tems, comme contre un spectacle, qui alloit de lui-même à la grande corruption des mœurs : Il ne faut qu’en lire les invectives, pour voir de quel zele ils estoient portez contre un divertissement, qui en deshonorant le Christianisme, en corrompoit aussi les maximes, & la pureté.
Euripide s’attacha d’abord aux Philosophes : il eut pour maître Anaxagore ; aussi toutes ses Pièces sont-elles remplies de maximes excellentes pour la conduite des mœurs.
Si l’on en retranchait ce qu’on appelle les traits hardis, c’est-à-dire, ces maximes pernicieuses, contraires aux Lois des Nations, au respect que l’on doit aux Puissances, plus souvent encore à la Religion même ; que deviendrait leur mérite ?
Car sur ce point, les usages du monde et les principes de la conscience, les règles de la politesse et les maximes de l’Evangile sont d’accord. […] Il critique les Romains de faire des personnages Muets de femmes qui ne sont pas mariées : il appelle cela, « l’éducation de la vieille Elizabeth, dont la maxime était que les filles se présentassent et ne parlassent point ». […] ne s’accorde pas mieux avec soi-même, et tombe dans une semblable contrariété de maximes.
« Si j’envisageois la chose en ministre de l’Eglise, en prêtre et interprête du Dieu de nos pères, je mettrois sous vos yeux l’essentielle et invincible incompatibilité des spectacles mimiques et de l’esprit de la religion ; je ferois jaillir de la manière la plus vive l’étonnant contraste de l’histrionisme et de l’Evangile ; je ferois évanouir comme l’ombre ces maximes illusoires et démenties dans le cœur même de ceux qui les étalent, touchant l’utilité et la décence du théâtre moderne8 ; je dirois à tous les Chrétiens rassemblés dans la contemplation d’une de ces farces de fureur ou d’amour : vous qui dans la réception du premier et du plus important bienfait d’une religion céleste, avez juré à l’Eternel un divorce sacré d’avec toutes les pompes du monde et des passions sensuelles ; songez-vous que votre attachement à ce brillant étalage de vices et de crimes, n’est qu’un long et opiniâtre parjure ? […] Et quant aux maximes sages contenues dans des drames sérieux, de quel effet peuvent-elles être ?
Les maximes de la plus profonde politique coulent de la bouche des confidens & des Ministres de tous les Princes ; les Philosophes développent leurs systemes ; souvent les Théologiens y viennent débites leurs hérésies. […] Les Musiciens & les Danseurs composoient des corps scandaleux, qui partagés par troupes menoient une vie licentieuse, peu conforme aux maximes austères d’Orangzeb.
Dans cette Comédie, on confond, à dessein, les maximes d’une sage conduite, avec celles que dicte au jaloux incommode sa funeste passion. […] Mais aussi, l’on avance une maxime atrabilaire & fausse, en disant, que tout amusement non nécessaire est un mal. […] L’Auteur, ajoute-t-il, pour faire parler chacun selon son caractère, est forcé de mettre dans la bouche des Méchans leurs maximes & leurs principes, revétus de tout l’éclat des beaux vers. […] Ainsi la maxime, que tout appartient aux Saints, est vraie dans ce sens, Que ce sont eux que toute législation sage doit avoir continuellement en vue, que c’est à eux à qui elle doit tout immoler. […] quel poids n’auront pas les maximes dans la bouche de l’Auteur !
Premierement, c’est une chose tres-constante, que tous les Peres de l’Eglise ont déclamé contre la comédie, qui se faisoit de leur temps, comme contre un spectacle, qui alloit de luy-même à la grande corruption des mœurs : Il ne faut qu’en lire les invectives, pour voir de quel zéle ils estoient portez contre un divertissement, qui en des-honorant le Christianisme, en corrompoit aussi les maximes, & la pureté.
M. l’Abbé de Besplas dans ses Causes du bonheur public, pag. 367 ; dans ses Observations sur la nécessité de la Réforme du Théâtre ; la Lettre de l’immortel Fénélon à l’Académie Françoise ; Riccoboni sur la Réformation du Théâtre ; les Maximes & Réflexions sur la Comédie dans les Opuscules du grand Bossuet, tom. 2 in-12. où il réfute la Lettre en faveur des Théâtres, attribuée au P.