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304. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Pour ce qui est de Dieu, vous croyez être à couvert de blâme et d’insulte, lorsque vous dites page 44, « qu’il y a des Lois terribles dans ce Royaume contre les blasphémateurs, qu’on leur perce la langue, qu’on les condamne même au feu, et qu’on n’entretiendrait pas les Comédiens, qu’on ne leur donnerait pas des privilèges, s’ils étaient blasphémateurs, libertins ou impies ». […] Les Chrétiens sont persuadés, que cette subordination, cet accord et cette soumission ne saurait être parfaite et inaltérable dans cette vie, que tant que leur âme est enfermée dans ce corps mortel, la partie inférieure se révolte contre la supérieure, qu’ils ressentent dans leurs membres une autre loi qui répugne sans cesse à la loi de leur esprit ; et que c’est ce qui a fait dire à Saint Paul, que la vie de l’homme Chrétien doit être un combat continuel sur la terre, dans lequel on ne peut demeurer victorieux que par la victoire que l’on remporte sur les passions ; et dans lequel on est infailliblement vaincu dès que les passions dominent et prennent le dessus. […] Les Lois peuvent à la vérité décharger et purger d’infamie des gens qu’elles en auraient notés dans un autre temps ; mais le public ne réforme pas toujours l’idée qu’il a une fois conçue lorsque les Lois s’adoucissent à leur égard ; et1'Eglise ne reçoit pas toujours ces adoucissements. […] Après avoir cité un passage de Saint Paul pour la condamnation de ces Chrétiens, il leur dit que dans leurs Spectacles ils se déclarent en quelque manière apostats, transgresseurs de la Loi, et ennemis des Sacrements. « In Spectaculis quaedam apostasia fidei est, et a Symbolis ipsius et caelestibus Sacramentis lethalis praevaricatio. […] 39  » Et c’est avec raison que Saint Thomas dit que les Lois humaines laissent certains crimes impunis, à cause de certains hommes imparfaits dans lesquels on empêcherait de grands biens, si elles leur défendaient toute sorte de péchés à la dernière rigueur. « Si omnia peccata districte prohiberentur.

305. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Mais pourquoi Dieu nous aurait-il fait une loi de pardonner à nos ennemis, s’il n’avait voulu lui-même la suivre ?

306. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Ce n’est pas sans raison qu’en Italie, en France et presque partout les Histrionsa ou Comédiens sont tenus pour infâmes, les lois mêmes les déclarent tels pour plusieurs raisons que chacun sait.

307. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Jésus-Christ paraîtrait sur le théâtre en la personne d’un acteur, d’une actrice effrontée, gens infâmes, même selon les lois des hommes !

308. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Mais à des machiavélistes qui moulent la piété à la police et la police à leur volonté, il nous faut purger de tous points et voir si nos actions irrépréhensibles par les lois divines le peuvent être par les humaines, si elles sapent les fondements de la monarchie ou si elles divisent les cœurs des sujets de l’obéissance de leurs princesaa.

309. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Il me souvient que l’Abbé d’Aubignac en composa une selon toutes les lois qu’il avait impérieusement données pour le Théâtreb ; elle ne réussit point ; et comme il se vantait partout d’être le seul de nos Auteurs qui eût bien suivi les préceptes d’Aristote ; « Je sais bon gré à M. d’Aubignac, dit Monsieur le Prince, d’avoir si bien suivi les règles d’Aristote : mais je ne pardonne point aux règles d’Aristote d’avoir fait faire une si méchante Tragédie à M.

310. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Et nos Poëtes Modernes qui ont ce secours, qui veulent rester longtems sur le Théâtre, & n’ont dans la Versification qu’une loi un peu gênante, qui est celle de la Rime, ou l’observent mal, ou ne l’observent point du tout, & parce qu’ils veulent être Poëtes sans peine, veulent nous faire accroire que cet usage est barbare.

311. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

par des amendes pécuniaires tout ce que l'on y faisait contre les Lois, tant ils craignaient que leurs Dieux en fussent irrités, et cet argent était employé au service de la Religion, comme les six Statues de Jupiter surnommées Zanes que Pausanias met au pied du Mont Cronius, et les huit autres qu'il compte encore auprès de celles-là, avaient été faites des amendes auxquelles les combattants de la Lutte, de l'escrime et d'autres Jeux qui avaient corrompu les Juges, et les Juges mêmes avaient été condamnés, et les inscriptions portaient qu'elles avaient été élevées pour honorer Jupiter, et pour témoigner la piété, des Æliens contre l'injustice et la fraude des Combattants qui devaient mettre toute leur espérance en leur mérite.

312. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

La loi dit, Saint IrénéeSaint Irénée, chap. 19 du 4e livre Contre les hérésies.

313. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

son successeur renouvella cette Loi. […] Je crois que le maître à danser du Bourgeois Gentilhomme, avoit pris dans cette loi les grandes idées qu’il avoit de la danse.

314. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Personne assurément ne reconnoit les actrices dans ces portraits, ce n’est ni l’humilité ni la modestie, ni la négligence du fard & de la pature les plus récherchées, qui la feront excepter de la loi commune. […] Le remord de la conscience, le bien de l’humanité, l’intérêt de la république, la loi des mœurs, la pudeur & la décence, conformément aux intentions du Créateur, ont prescrit au genre humain, ces bornes sacrées, & n’ont laissé ignorer à personne, que c’est un crime, ou de perdre le fruit de la sécondité par une inutilité volontaire, ou d’en exposer la naissance au hazard, sans lui donner un pere & une mere légitimes.

315. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Il propose dans ses mémoires, & souhaite que le Gouvernement ordonne par une loi que le produit soit conservé à l’Auteur ou à ses héritiers, tant que la piece est jouée, ou a droit de l’être. […] ° Quand Moïse s’approcha de la Congrégation, il vit le veau d’or, jeta & rompit les tables de la loi, & fit tuer par après vingt-trois mille personnes.

316. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Quoiqu’il en soit, le penchant au vice est plus ancien encore, aussi-bien que la loi qui ordonne de fuir le danger. […] David danse devant l’Arche : cette danse que l’Ecriture rapporte, ne blâme ni n’approuve, qui fut blâmée par son épouse, comme indécente, qui l’est en effet, & n’est excusable que par la bonne intention du prince ; cette danse n’étoit point une partie du culte, elle n’étoit pas prescrite par la loi ; David, qui dansa seul, n’étoit pas prêtre & danseur par état : n’eût-il pas dansé, le cérémonial n’eût pas été moins rempli.

317. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

C’est s’en jouer encore de faire danser les Thérapeutes & les Anachorètes dans leur désert, de regarder le chœur des Eglises, parce qu’il est plus élevé que la nef, comme un théatre bâti exprès pour y danser, & dire que les Prêtres de la loi nouvelle y dansent pour honorer Dieu, & que l’Evêque est appelé Prélat à presiliendo, parce qu’il commençoit & menoit la danse de la fête. […] Pour éluder la loi, on porte dans sa poche un faux nez qu’on s’applique en entrant, pour se déguiser ; mais des gardes sont chargés de prendre à l’entrée les gens par le nez pour voir s’ils ont un nez postiche.

318. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

C’est une action unique, une effusion de joie, pardonnable à un transport de zèle, mais que jamais leur loi n’a autorisée parmi les innombrables cérémonies qui composoient leur liturgie. […] Dans le transport de son zèle il brise les Tables de la Loi qu’il avoit entre les mains, court réduire en cendre cet ouvrage de la superstition & du crime, & fait passer au fil de l’épée des milliers de ces danseurs : Vidit vitulum & choros, & iratus valde, &c.

319. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Qu’un Monarque gouverne des hommes ou des femmes, cela lui doit être assez indifférent pourvu qu’il soit obéi ; mais dans une République, il faut des hommes. »eo Voilà par exemple un axiome politique tout nouveau : en le lisant j’ai cru d’abord que vous vouliez dire qu’il était indifférent à un Roi de commander à des hommes ou à des femmesep ; que le zèle pour le service et l’obéissance étaient les seules qualités nécessaires à des peuples destinés à vivre sous un Monarque bien capable de gouverner, auquel cas les petitesses et les ridicules des sujets n’empêchaient pas l’Etat de bien aller, étant bien conduit par son Chef ; au lieu que dans une République chaque Citoyen ayant part au Gouvernement, il doit non seulement savoir obéir aux lois, mais même il doit être en état d’en créer et d’en proposer de nouvelles, pour la réforme des abus qu’il aperçoit. Un Républicain doit unir à la docilité d’un sujet des lois les qualités d’un grand Monarque : l’amour de la Patrie, l’intégrité, la vigilance, la modération, la science militaire et politique ; il doit savoir juger les Chefs, qu’il doit préférer pour le bien de la République sur des principes qui concourent à l’affermissement et à l’illustration de l’Etat dont il est membre, et au Gouvernement duquel il sera peut-être un jour appelé.

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