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37. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Rien de plus aisé que de remédier à tous ces abus : le moyen est de régler pour jamais un Répertoire général, tel que celui dont j’ai fait un modèle dans mon Mémoire. Ce Répertoire général est divisé par colonnes, avec ces titres : l. noms des Personnages de la Pièce, 2. qualité des rôles, 3. noms des Acteurs qui doivent les représenter, 4. noms des Acteurs qui les doivent représenter en cas de nécessité. […] Aucune Troupe ne pourrait se former, aucun Comédien ne pourrait s’y engager que de l’aveu de la Direction générale elle-même, après avoir éprouvé les talents de chaque sujet. […] Un Roux de Corse est aux yeux des sages un homme aussi respectable, aussi essentiel à l’Etat qu’un brave Lieutenant Général ; et je partagerai toujours mon hommage et mon respect à tous les deux ; je suis d’ailleurs bien sûr que des hommes de cette trempe ne s’amusent pas à mépriser les Comédiens. […] Je ne suis pas assez imbécile ni assez injuste pour adopter de pareilles conséquences ; j’ai, grâce au Ciel, encore assez de Logique pour ne pas conclure du particulier au général ; je ne proscris point des professions utiles et respectables à cause des abus qu’on en peut faire.

38. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TRAITÉ. DE LA POËSIE. DRAMATIQUE. ANCIENNE ET MODERNE. Plan de ce Traité. » pp. 5-7

Après avoir dit les raisons d’un égarement qui fut général, je ferai voir que nous avons repris les premiers, & montré aux autres le bon chemin, & que la majesté que l’Amour a longtems fait perdre à la Tragédie, lui a été rendue par Athalie, Piéce conforme à tous les Principes d’Aristote, comme je le prouverai.

39. (1731) Discours sur la comédie « a tres-haut et tres-puissant seigneur, monseigneur louis-auguste d'albert d'ally, duc de chaulnes, pair de france. » pp. -

Chevalier des Ordres du Roi, Commandant, et ci-devant Capitaine Lieutenant de la Compagnie des deux cents Chevaux Légers de la Garde ordinaire du Roi, Lieutenant Général de ses Armées, Gouverneur des Villes et Citadelles d’Amiens et de Corbie, Vidame d’Amiens, Baron de Picquigny et Châtelain de Vignacourt, Flexicourt, etc.

40. (1667) Traité de la comédie « Préface » pp. 452-454

Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de Comédie, ils croient avoir prouvé qu'il n'y a donc point de péché aux Comédies ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrupule.

41. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

On ne croit pas que cette entreprise réussisse de pareils divertissemens contrastant trop avec la désolation de l’État, pour que des citoyens qui ont encore quelques sentimens d’amour pour le public ou le moindre égard pour la bienséance, puissent se permettre d’y aller ; il faut avoir le cœur tout-à-fait Comédien pour oser s’y montrer, le Roi de Pologne ne s’y est pas trouvé, il est trop sage ; ceux même qui sont attachés au grand Maréchal Poninski qui en est l’Auteur, pensent que les vrais patriotes ne le fréquenteront jamais, ce qui n’a été goûté que par les ames que la débauche a avili, qui après avoir acquis des richesses dans le malheur général, veulent les employer à se plonger dans le tumulte des fêtes & le délire des plaisirs, soit pour satisfaire leur goût, soit pour se cacher à eux-mêmes les malheurs qui les accablent. […] En 1716, du temps de la Princesse Russe Natalie, on vit une vaste grange rangée en salle de spectacle ; cette illustre Princesse se donnoit la peine de travestir elle-même la bible en drame ; il suffisoit de pouvoir apprendre un rôle par cœur pour représenter un personnage respectable de l’ancien testament ; mais il falloit du moins être Officier de l’État major pour aspirer à l’honneur de jouer le rôle d’Arlequin, qui étoit le plus beau de tous & le plus difficile, parce que le Major, le Lieutenant-Colonel ou le Général qui avoit le département, étoit obligé de se jeter au travers des Acteurs, & de les interrompre par des saillies qu’il devoit trouver sur le champ. […] Cependant l’Enseigne du Régiment, jeune homme hardi, bien fait, plein d’esprit, alla présenter son drapeau à la Reine & lui demanda permission pour lui & pour tous les Officiers, de baiser l’Abbesse & les Religieuses, & tout le Corps d’une commune voix demanda cette grâce en battant la générale ; cet assaut n’étoit pas si difficile que celui du Fort de la Cassotte, ils furent également vainqueurs : Madame de Maintenon qui ne s’attendoit pas à cet exercice militaire & ne savoit pas comment les assiégées prendroient ce nouvel assaut, fut surprise & embarrassée : Je n’ai rien , dit-elle, à ordonner à ces Dames, je ne puis que les prier de vous accorder cette faveur. […] L’établissement de leur asyle dans l’Hôtel de Condé, a occasionné un grand procès entre les Architectes : le projet d’une salle de comédie étoit depuis plusieurs années une affaire d’État qu’on négocioit avec plus de chaleur que la paix & la guerre sous les auspices du Marquis de Marigni, Directeur général des bâtimens du Roi, frère de la fameuse Marquise de Pompadour, homme de théatre, aussi bien que sa sœur. […] Toutes ces impositions sont affermées, la plupart par une ferme générale, quelques-unes par une ferme particulière ; l’Impératrice Reine y a fait divers arrangemens qui ne nous regardent pas.

42. (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274

Et après avoir ainsi justifié leur idée générale de Comédie; ils croient avoir prouvé qu'il n'y a point de péché aux Comédies ordinaires, et ils y assistent ensuite sans scrupule.

43. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE PREMIER. Allégations de M. de Sénancourt, dirigées contre l’auteur du livre intitulé : Des Comédiens et du Clergé. » pp. 49-51

En 1828, cet ouvrage a valu à Sénancour, une condamnation pour outrage à la liberté des cultes, voir Recueil général des lois et des arrêts fondé par J.B.

44. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Une réflexion générale est que l’établissement du Christianisme demandoit, sans doute, des précautions, qui aujourd’hui ne seroient pas nécessaires ; & tout le monde conviendra que l’on doit être bien plus sur ses gardes, quand on est sur des Terres Ennemies. […] Venons, enfin, au tems du dernier Concile Général. […] Il est décidé d’ailleurs, que la fervente dévotion a des degrés où il est toujours très-bon de s’efforcer d’atteindre, mais qui ne peuvent pas faire une loi absolue pour le général des hommes. […] D’ailleurs, le trop grand usage des plaisirs permis est répréhensible, & peut toujours être l’objet de l’attention des Théologiens ; mais, pour le général des hommes, un honnête délassement d’esprit a toujours été reconnu absolument nécessaire.

45. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

 » Cette idée de la Comédie séparée de toutes circonstances, dont Saint Thomas a parlé, est une idée générale et spéculative de la Comédie que l’on peut regarder comme une chose de soi indifférente, qui n’est ni bonne, ni mauvaise. […] Si l’on examine quel a été l’esprit de l’Eglise dans les Conciles, l’on verra qu’il n’a pas été différent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les Spectacles et les Comédies par les mêmes raisons, tant particulières que générales. […] Mais la vérité est que saint Charles en suivant l’exemple de l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la Comédie par des raisons particulières prises du côté des choses fort sales ou impies qui y étaient représentées, et encore par une raison générale tirée des circonstances qui en sont dans la pratique inséparable, c’est à savoir qu’elle porte à la corruption des mœurs. […]  » Cette raison générale est donc que les Comédies par les sujets qu’elles représentent ou par les circonstances qui les accompagnent, excitent et enflamment les passions. […] Car outre que les paroles du Synodicon ci-dessus sont trop générales et précises contre les Comédiens pour souffrir cette interprétation puisqu’elles condamnent l’exercice des Comédiens sans distinction, et indépendamment du temps et de l’heure ; c’est qu’il n’est parlé en cet endroit du Rituel que de ceux qui assistent aux Spectacles et non de ceux qui les représentent.

46. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVI. De la présentation des Poëmes aux Comédiens ; de leur réception, & du choix de ceux qu’on joue dans les intervales. » pp. 8-11

Le cri est général.

47. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seconde Lettre. De madame Des Tianges, À sa Sœur. » pp. 21-24

Celui de se conformer à ce goût général ; de conserver toujours une conscience sans reproche, un esprit sensé, une âme tendre, & de laisser quelquefois échapper au-dehors les apparences de l’étourderie & de la frivolité.

48. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement du clergé de france avant et depuis la révolution.  » pp. 346-350

On a vu des souverains pontifes ambitieux, audacieux, employer la majesté de la religion et son crédit sur l’esprit des peuples, pour bouleverser des trônes et jeter le fer et la flamme parmi les nations ; la tiare voulait une autorité absolue sur le diadème des rois, et ses prétentions trouvaient des appuis dans tous les Etats de la chrétienté, où la cour de Rome compte des milliers d’ecclésiastiques qu’on peut considérer comme autant de généraux, ou de capitaines d’armées, qu’elle y fait stationner.

49. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Cette idée de la Comédie séparée de toutes circonstances, dont Saint Thomas a parlé, est une idée générale et spéculative de la Comédie, que l’on peut regarder comme une chose de soi indifférente, qui n’est ni bonne ni mauvaise. […] Les Pères ont condamné les Comédies, soit à cause de l’idolâtrie ou de l’impureté dont elles étaient remplies, soit par la raison générale qu’elles portent ordinairement à la corruption des bonnes mœurs, comme à exciter et à enflammer notablement les passions, quelque soin que l’on ait apporté de temps en temps pour en réformer les abus. […]  » Si l’on examine quel a été l’esprit de l’Eglise dans les Conciles, l’on verra qu’il n’a pas été différent de celui des Pères, et qu’ils ont condamné les spectacles et les Comédies par les mêmes raisons tant particulières que générales. […] Charles, suivant l’exemple et l’esprit des Pères de l’Eglise, a condamné la Comédie par des raisons particulières prises du côté des choses fort sales ou impies qui y étaient représentées, et encore par une raison générale tirée des circonstances qui dans la pratique en sont inséparables ; c’est à savoir, qu’elle porte à la corruption des mœurs. […]  » Cette raison générale est donc que les Comédies par les sujets qu’elles représentent, ou par les circonstances qui les accompagnent, excitent et enflamment les passions.

50. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Tirée des Conciles Généraux & particuliers. […] 4 Le septieme Concile Général (c’est le premier de Latran en 787) défend aux fidéles de fréquenter les Comédiens, & veut qu’on punisse les refractaires. […] Le douzieme Concile Général, qui est le quatrieme de Latran, tenu en 1215, renouvelle les mêmes peines. […] Le Concile de Bourges en 1584, ne s’éxprime pas avec moins de force, dans son quatrieme canon, que les sixieme & douzieme généraux. […] Dans les Conciles Généraux & particuliers, 2°.

51. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  AVERTISSEMENT DE. L’ÉDITEUR. » pp. -

La Lettre qu’on publie aujourd’hui parut pour la première fois en 1752, & fut reçue avec un applaudissement général.

52. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 19-20

) Et si l’expérience qui est la maîtresse des fous, a quelque pouvoir sur l’esprit des sages, demandez, s’il vous plaît, à toutes les bonnes âmes qui se sont bien données à Dieu, demandez à tous les religieux qui ont été autrefois du monde, si en leur confession générale ils ne se sont pas repentis et accusés d’avoir été au bal.

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