Destination & succès plus convenable à la dignité, la Majesté Royale, mais on craint le ridicule ; on avance que Louis XIV. avoit eu le même dessein, qu’il en avoit fait jetter les fondemens ; mais qu’ensuite il l’avoit détruit : il sentit sans doute l’inutilité & le danger d’un pareil édifice ; & c’est peut être un des objets ; qu’il avoit en vue, lorsqu’au lit de la mort, parlant à son petit fils il s’accusa d’avoir trop aimé ses bâtimens, & l’exhorta à ne pas l’imiter.
Ce Prélat avoit des mœurs & une science qui lui donnoient droit de tout dire sans craindre de récrimination).
Mais non, ne craignez pas, ce n’est qu’une nue noire épaissie de mensonges.
Mais comme Sa Majesté Nous a pareillement ordonné d’empêcher à l’avenir qu’il n’arrive de semblables désordres, et d’établir dans les lieux destinés aux divertissements publics, la même sûreté qui se trouve établie par les soins et par la bonté de Sa Majesté dans tous les autres endroits de Paris : Le Procureur du Roi Nous a requis qu’il fût sur ce par Nous pourvu, afin que ceux qui voudront prendre part à cette sorte de divertissement, d’où présentement tout ce qui pourrait blesser l’honnêteté publique doit être heureusement retranché, aient la liberté de s’y trouver sans craindre aucuns des accidents auxquels ils ont été si souvent exposés.
Tusc. et 3. de Oratore. » Bien souvent aussi persuade des sentences fausses, comme cette-ci : « Haïssent, pourvu qu’ils craignent. » Ce que disait ordinairement C.
8 » Et qu’il n’y a rien enfin qu’on ne doive craindre de ces Acteurs mols et efféminés, insinuants et adroits qui touchent, qui émeuvent les passions, surtout quand elles sont flattées par le mal même dont ils parlent. […] Ne craignez-vous point qu’ils ne soient accablés sous le pesant fardeau de leurs occupations, et de leur travail ? […] Et vous ajoutez page 28, que « vous ne trouvez rien que de fort bon dans le premier dessein de la Comédie, où l’on doit peindre le vice avec les plus noires, mais les plus vives couleurs pour le faire craindre ; où l’on doit mettre la vertu dans le plus beau jour, et l’élever par les plus grands éloges, pour la faire pratiquer ». […] Mais Dieu merci l’Eglise de France est gouvernée par des Evêques, et servie par des Religieux qui ont bien d’autres sentiments que vous sur la Comédie, et ce n’est pas sur leurs esprits que je crains que votre Lettre ait fait aucun méchant effet.
l’âge & les infirmités de Voltaire font craindre qu’il ne sera que trop tôt loué dans la salle de l’Académie, & elle n’attendra pas un siécle pour donner l’éloge de Voltaire pour sujet du prix.
Pourquoi craindre le bras céleste ?
Bien loin d’applaudir à la parure, il la fait craindre & mépriser.
Mais la licence, qui n’a pas plus à craindre les grands que les petits, n’a pas crû être obligée de se gêner.
Cet épais Financier que les larmes de la nation n’ont jamais pu émouvoir, craint une scene qui démasque ses profusions & sa chimerique importance.
Un ennemi couvert est bien plus à craindre qu’un ennemi déclaré.
» cf Vous voyez bien Monsieur que le scrupule de mettre de grands Criminels sur la Scène serait pusillanime puisque les produisant il en résulte qu’on en conçoit une horreur plus forte pour le crime, et que l’effet que vous craignez que leur exemple ne produise n’est qu’une chimère, puisqu’il ne s’est jamais manifesté depuis tant de milliers d’ans que l’histoire, l’épopée, la Tragédie et la Scène mettent sous les yeux des Scélérats ; mais Mahomet n’est point puni, non Monsieur.
» S’il est permis en parlant aux suppôts du Parnasse, d’en citer l’autorité : on peut bien dire des Comédiens comme Virgile disait du perfide Sinon, je crains jusqu’à vos présents : « Timeo danaos et dona ferentes. » 4.° Le Démon ne dit quelque vérité que comme un appât, un passeport pour faire recevoir le mensonge.
Peut-on regarder comme innocent ce que la religion fait arroser de larmes, et dont on craint de rendre compte au jugement de Dieu ?
Ainsi cache-t-on à l'homme ses blessures, on les lui fait aimer, on les rend incurables à ceux mêmes qui les craignent et voudraient les guérir : « O mores hominum !