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466. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Un autre trait qui n’est pas moins singulier, c’est l’opposition de l’ancienne Académie avec la nouvelle, de l’éloge de Moliere proposé, couronné 100 ans après sa mort, avec la condamnation qui en fut faite de son vivant par les Académiciens les plus respectables, l’honneur de leur Corps, qui l’ont vu & connu, & vécu à la Cour comme lui. […] Soit que la mélancolie accompagne naturellement l’esprit de réflexion, soit que l’observateur trop attentif du cœur humain soit puni par le malheur de le connoître. C’est donc un malheur de le connoître, il ne l’étoit pas aux yeux des anciens Philosophes, nosce teipsum, ni à ceux de S.

467. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Des faits inconnus & fabuleux corrompirent par leur mélange les sujets anciens & connus. […] On voit arriver de toutes parts une foule de Heros & d’Heroïnes, tous connus par leurs folles langueurs. […] Cesars, connus par votre barbarie, voilà le prix que vous mettiez au sang humain ! […] D’où vient donc que vous n’auriez pas la noble audace d’user de vos véritables droits en faveur des bonnes mœurs, qui sont plus de votre ressort, & que vous connoissez d’ordinaire incomparablement mieux ?

468. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

La premiere, qu’il l’a composé à la persuasion du Pape Benoît XIV. dont les lumieres sont connues de toute l’Europe ; la seconde, que le même Pape a donné le premier janvier de l’an 1748, une déclaration authentique, par laquelle il proteste à tout le monde qu’il ne tolere les spectacles qu’à regret ; la troisieme, que le même Pape encore combat les spectacles dans ses différens ouvrages.

469. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Britannicus étoit fils de cette Princesse, ignoroit-il l’assassinat de sa mere, connu de toute la terre ? […] C’est pour lui une expression délicieuse, que Crebillon a mieux connu qu’un autre la vraie tragédie, que rien n’approche de la vengeance d’Atrée ; mais que la négligence du stile, la monotonie des plans, son mauvais choix des sujets, dégoutent & inspirent de l’horreur ; que Voltaire lui meme n’est tragique que dans le quatrieme acte de son Mahomet.

470. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

L’oisiveté, la paresse, la volupté, rendirent esclave une nation invincible : « Ita gens industria potens, manu strenua, mollitie virtutem pristinam perdidit, et quos ante Cyrum invictos bella præstiterant, in luxuriam lapsos otium ac desidia superavit. » Qu’on ne soit pas surpris que je parle de théâtre dans des temps si reculés, il était déjà établi en Grèce, par conséquent connu dans l’Asie mineure et par Cyrus.

471. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Rome païenne ne connaissait pas les vœux monastiques, elle n’avait qu’une quinzaine de Vestales, obligées à la continence, qui même après quelques années de service pouvaient se marier ; le mariage y était honoré, favorisé, encouragé ; le divorce permis devait même le faciliter.

472. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

On n’introduit point de femmes, pour être plus libres, faire moins de dépenses, éviter les querelles de rivalité, d’infidélité ; car les femmes exigent des égards, des présens, brouillent les amis, mais chacun doit avoir sa maîtresse, à laquelle, sans vouloir la connoître, la société envoie quelque galanterie par les mains de son amant ; ou communément on profane le S.  […] Moyen misérable de connoître la vérité.

473. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

La capitale que l’Evêque n’habite point, est une paroisse de deux mille habitants, il y a un Curé, deux Vicaires & un Chapitre ; on ne s’attend pas que cette petite Ville ait voulu figurer sur le théatre, aussi ne l’a t-elle point connu depuis qu’elle existe, si ce n’est peut-être quelque vendeur d’orviétan, qui y a dressé ses théatres dans la place, au marché ; mais dans le mois d’octobre 1772, elle a voulu avoir place dans le Temple de Thalie.

474. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Il savoit bien que Borgia étoit trop connu & trop odieux par son pere & par lui-même, pour être cru dans ses louanges & dans ses exhortations, mais que tout seroit appliqué à ceux qui, selon lui, ne lui ressembloient que trop.

475. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

connoissez-vous le séjour de la lumiere & des ténèbres, le palais du jour & de la nuit, & qui les fait tour à tour éclorre & disparoître, pour éclairer le monde & le plonger dans l’obscurité ?

476. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

Ce nom a son fondement assez connu : & le tout ne signifie que l’enceinte du Theatre.

477. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

« Nous n’avons pas reçu l’Esprit du monde, mais l’esprit de Dieu ; afin que nous connaissions les dons que Dieu nous a faits. »1.

478. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Il y a mesme quelque avantage pour le Spectateur, de ne luy offrir que des objets connus & des evenemens divulguez, parce qu’il penetre plus aisément dans une chose de soy éclaircie qui’l la croit plus volontiers, & qu’il regarde avec plus de respect des vieilles imaginations qui ont essuyé la Critique de tous les habiles & de tous les temps. […] L’homme particulier, le Bourgeois, le Miserable, & generalement tous les Mortels, ont dans leur habit une espece de caractere exterieur, qui en fait connoître la dignité & le merite. […] Car la fin de l’Entrée n’est pas de vous representer, mais un Roy, un Dieu, une Nimphe, & autre chose semblable ; & lors qu’on vient à trouver dans la Nymphe un homme connu, l’Idée du Balet & du dessein est interrompuë, & on ne s’amuse plus qu’à juger de celuy qui represente, sans songer à ce qui est representé.

479. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Un autre abus s’introduisit peu après : c’était de sonner toutes les cloches de la cathédrale, pour faire connaître à toute la ville que la cérémonie des branches et celle du mai étaient ouvertes ; et cet abus augmenta si fort dans la suite des temps, qu’il fit casser des cloches, blesser et tuer même quelques sonneurs, rompre, briser, et démolir quelque chose d’essentiel aux clochers. […] Enfin, pour achever de faire connaître les excès auxquels on se portait dans cette fête, il suffit de rapporter ce qu’on lit à ce sujet dans la lettre circulaire de la faculté de théologie à Paris, que nous avons citée au commencement de cet article. […] Toinard, si connu par son érudition profonde, d’en tirer une copie sur laquelle un de mes amis en prit une autre, dont voici la teneur : « Je, Jésus, fils du Dieu vivant, l’époux des âmes fidèles, prends ma fille Madeleine Gasselin pour mon épouse, et lui promets fidélité, et de ne l’abandonner jamais, et lui donner pour avantage et pour dot ma grâce en cette vie, lui promettant ma gloire en l’autre et le partage à l’héritage de mon père, en foi de quoi j’ai signé le contrat irrévocable de la main de mon secrétaire.

480. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Quatrièmement, il ajoute qu’on doit juger des Spectacles par le jugement que les Païens en faisaient, ils croyaient qu’un homme était devenu Chrétien quand il s’en abstenait. « Le refus20 , dit-il, qu’un homme fait d’aller aux Spectacles, est la marque par laquelle les Païens reconnaissent qu’il est devenu Chrétien, pour nous faire connaître que l’instinct de la Religion Chrétienne doit éloigner du Théâtre ceux qui en font profession. […]  » Si l’on n’avait rien retranché dans les Comédies, et qu’elles fussent aussi mauvaises qu’elles l’ont été, il n’y aurait que les libertins qui y iraient : les personnes de qualité et de vertu en auraient de l’horreur : au lieu que l’état présent de la Comédie, ne faisant ce semble aucune peine à la pudeur, on ne se défend pas d’un poison qui est d’autant plus dangereux qu’il est caché ; qu’on l’avale sans le connaître, et qu’on l’aime lors même qu’il tue. […] Dans le Sacramental de l’Eglise de Ferrare94, imprimé en l’année 1610, au Titre du Sacrement de l’Ordre, en parlant des empêchements aux Ordres : « On ordonne que le Curé fera connaître au peuple les empêchements, dont une personne étant liée ne peut, et ne doit recevoir le Sacrement de l’Ordre ; il marquera quelquefois, et s’il est nécessaire il expliquera ces empêchements : ceux qui ont ces empêchements, ce sont les personnes suspectes d’hérésie, les Usuriers, les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens ».

481. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Il en fait l’histoire ; il donne une notice des piéces, il fait connoître le caractère des auteurs, des acteurs, des actrices, das bâtimens, des décorations, habits, danse, musique. […] Il savoit une infinité d’anecdotes de toute espece, surtout litteraires ; il en a fait une compilation immense, où l’on trouve du goût, & du choix, il en montre aussi dans la Jiornati di litterati ; il est utile pour connoître les Livres de sa Nation, dont la plupart sont inconnus en France, il est parlé au long de ces hommes célébres dans le Dict. de l’Abbé l’Avocat, que le Dict.

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