Un autre trait qui n’est pas moins singulier, c’est l’opposition de l’ancienne Académie avec la nouvelle, de l’éloge de Moliere proposé, couronné 100 ans après sa mort, avec la condamnation qui en fut faite de son vivant par les Académiciens les plus respectables, l’honneur de leur Corps, qui l’ont vu & connu, & vécu à la Cour comme lui. […] Soit que la mélancolie accompagne naturellement l’esprit de réflexion, soit que l’observateur trop attentif du cœur humain soit puni par le malheur de le connoître. C’est donc un malheur de le connoître, il ne l’étoit pas aux yeux des anciens Philosophes, nosce teipsum, ni à ceux de S.
Des faits inconnus & fabuleux corrompirent par leur mélange les sujets anciens & connus. […] On voit arriver de toutes parts une foule de Heros & d’Heroïnes, tous connus par leurs folles langueurs. […] Cesars, connus par votre barbarie, voilà le prix que vous mettiez au sang humain ! […] D’où vient donc que vous n’auriez pas la noble audace d’user de vos véritables droits en faveur des bonnes mœurs, qui sont plus de votre ressort, & que vous connoissez d’ordinaire incomparablement mieux ?
La premiere, qu’il l’a composé à la persuasion du Pape Benoît XIV. dont les lumieres sont connues de toute l’Europe ; la seconde, que le même Pape a donné le premier janvier de l’an 1748, une déclaration authentique, par laquelle il proteste à tout le monde qu’il ne tolere les spectacles qu’à regret ; la troisieme, que le même Pape encore combat les spectacles dans ses différens ouvrages.
Britannicus étoit fils de cette Princesse, ignoroit-il l’assassinat de sa mere, connu de toute la terre ? […] C’est pour lui une expression délicieuse, que Crebillon a mieux connu qu’un autre la vraie tragédie, que rien n’approche de la vengeance d’Atrée ; mais que la négligence du stile, la monotonie des plans, son mauvais choix des sujets, dégoutent & inspirent de l’horreur ; que Voltaire lui meme n’est tragique que dans le quatrieme acte de son Mahomet.
L’oisiveté, la paresse, la volupté, rendirent esclave une nation invincible : « Ita gens industria potens, manu strenua, mollitie virtutem pristinam perdidit, et quos ante Cyrum invictos bella præstiterant, in luxuriam lapsos otium ac desidia superavit. » Qu’on ne soit pas surpris que je parle de théâtre dans des temps si reculés, il était déjà établi en Grèce, par conséquent connu dans l’Asie mineure et par Cyrus.
Rome païenne ne connaissait pas les vœux monastiques, elle n’avait qu’une quinzaine de Vestales, obligées à la continence, qui même après quelques années de service pouvaient se marier ; le mariage y était honoré, favorisé, encouragé ; le divorce permis devait même le faciliter.
On n’introduit point de femmes, pour être plus libres, faire moins de dépenses, éviter les querelles de rivalité, d’infidélité ; car les femmes exigent des égards, des présens, brouillent les amis, mais chacun doit avoir sa maîtresse, à laquelle, sans vouloir la connoître, la société envoie quelque galanterie par les mains de son amant ; ou communément on profane le S. […] Moyen misérable de connoître la vérité.
La capitale que l’Evêque n’habite point, est une paroisse de deux mille habitants, il y a un Curé, deux Vicaires & un Chapitre ; on ne s’attend pas que cette petite Ville ait voulu figurer sur le théatre, aussi ne l’a t-elle point connu depuis qu’elle existe, si ce n’est peut-être quelque vendeur d’orviétan, qui y a dressé ses théatres dans la place, au marché ; mais dans le mois d’octobre 1772, elle a voulu avoir place dans le Temple de Thalie.
Il savoit bien que Borgia étoit trop connu & trop odieux par son pere & par lui-même, pour être cru dans ses louanges & dans ses exhortations, mais que tout seroit appliqué à ceux qui, selon lui, ne lui ressembloient que trop.
connoissez-vous le séjour de la lumiere & des ténèbres, le palais du jour & de la nuit, & qui les fait tour à tour éclorre & disparoître, pour éclairer le monde & le plonger dans l’obscurité ?
Ce nom a son fondement assez connu : & le tout ne signifie que l’enceinte du Theatre.
« Nous n’avons pas reçu l’Esprit du monde, mais l’esprit de Dieu ; afin que nous connaissions les dons que Dieu nous a faits. »1.
Il y a mesme quelque avantage pour le Spectateur, de ne luy offrir que des objets connus & des evenemens divulguez, parce qu’il penetre plus aisément dans une chose de soy éclaircie qui’l la croit plus volontiers, & qu’il regarde avec plus de respect des vieilles imaginations qui ont essuyé la Critique de tous les habiles & de tous les temps. […] L’homme particulier, le Bourgeois, le Miserable, & generalement tous les Mortels, ont dans leur habit une espece de caractere exterieur, qui en fait connoître la dignité & le merite. […] Car la fin de l’Entrée n’est pas de vous representer, mais un Roy, un Dieu, une Nimphe, & autre chose semblable ; & lors qu’on vient à trouver dans la Nymphe un homme connu, l’Idée du Balet & du dessein est interrompuë, & on ne s’amuse plus qu’à juger de celuy qui represente, sans songer à ce qui est representé.
Un autre abus s’introduisit peu après : c’était de sonner toutes les cloches de la cathédrale, pour faire connaître à toute la ville que la cérémonie des branches et celle du mai étaient ouvertes ; et cet abus augmenta si fort dans la suite des temps, qu’il fit casser des cloches, blesser et tuer même quelques sonneurs, rompre, briser, et démolir quelque chose d’essentiel aux clochers. […] Enfin, pour achever de faire connaître les excès auxquels on se portait dans cette fête, il suffit de rapporter ce qu’on lit à ce sujet dans la lettre circulaire de la faculté de théologie à Paris, que nous avons citée au commencement de cet article. […] Toinard, si connu par son érudition profonde, d’en tirer une copie sur laquelle un de mes amis en prit une autre, dont voici la teneur : « Je, Jésus, fils du Dieu vivant, l’époux des âmes fidèles, prends ma fille Madeleine Gasselin pour mon épouse, et lui promets fidélité, et de ne l’abandonner jamais, et lui donner pour avantage et pour dot ma grâce en cette vie, lui promettant ma gloire en l’autre et le partage à l’héritage de mon père, en foi de quoi j’ai signé le contrat irrévocable de la main de mon secrétaire.
Quatrièmement, il ajoute qu’on doit juger des Spectacles par le jugement que les Païens en faisaient, ils croyaient qu’un homme était devenu Chrétien quand il s’en abstenait. « Le refus20 , dit-il, qu’un homme fait d’aller aux Spectacles, est la marque par laquelle les Païens reconnaissent qu’il est devenu Chrétien, pour nous faire connaître que l’instinct de la Religion Chrétienne doit éloigner du Théâtre ceux qui en font profession. […] » Si l’on n’avait rien retranché dans les Comédies, et qu’elles fussent aussi mauvaises qu’elles l’ont été, il n’y aurait que les libertins qui y iraient : les personnes de qualité et de vertu en auraient de l’horreur : au lieu que l’état présent de la Comédie, ne faisant ce semble aucune peine à la pudeur, on ne se défend pas d’un poison qui est d’autant plus dangereux qu’il est caché ; qu’on l’avale sans le connaître, et qu’on l’aime lors même qu’il tue. […] Dans le Sacramental de l’Eglise de Ferrare94, imprimé en l’année 1610, au Titre du Sacrement de l’Ordre, en parlant des empêchements aux Ordres : « On ordonne que le Curé fera connaître au peuple les empêchements, dont une personne étant liée ne peut, et ne doit recevoir le Sacrement de l’Ordre ; il marquera quelquefois, et s’il est nécessaire il expliquera ces empêchements : ceux qui ont ces empêchements, ce sont les personnes suspectes d’hérésie, les Usuriers, les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens ».
Il en fait l’histoire ; il donne une notice des piéces, il fait connoître le caractère des auteurs, des acteurs, des actrices, das bâtimens, des décorations, habits, danse, musique. […] Il savoit une infinité d’anecdotes de toute espece, surtout litteraires ; il en a fait une compilation immense, où l’on trouve du goût, & du choix, il en montre aussi dans la Jiornati di litterati ; il est utile pour connoître les Livres de sa Nation, dont la plupart sont inconnus en France, il est parlé au long de ces hommes célébres dans le Dict. de l’Abbé l’Avocat, que le Dict.