Rien n’étoit si commun chez les Romains, que de voir des citoyens monter dans la Tribune, pour y faire l’éloge de leurs pères, de leurs freres, de leurs parens. […] Maffei ait entrepris l’apologie du Théatre Italien ; qu’il ait tâché d’en rétablir l’honneur, & de convaincre les autres Nations de l’excellence des Tragédies Italiennes, il n’y a rien en cela que de louable, rien qui ne convienne à un Citoyen illustre, à un Savant zélé pour la gloire littéraire de sa patrie.
Mais le Magistrat qui souffre qu’on les expose sur la scene, qu’on en frappe les yeux & les oreilles des citoyens, qui ne craint pas la funeste impression que cet affreux langage laisse enfin dans leur esprit & leur cœur, ce Magistrat est-il plus sage ?
Les Comédiens François crurent avoir trouvé le moment favorable, & présentèrent au Roi une requête tendante à obtenir l’état de citoyen, & à faire confirmer les lettres patentes de Louis XIII, qu’ils disoient le leur avoir accordé.
Les obséques des Princes, des Généraux d’armée, des gens en place, des moindres citoyens, à proportion vont encore plus loin que Casimo dans l’assemblage des objets lugubres de toutes especes.
Toutes les histoires en sont pleines, les Sauvages du nouveau monde s’en occupent, quoique beaucoup moins que les Peuples policés, comme dans l’ancien monde le Peuple grossier, les habitans de la campagne y sont moins sensibles que les citoyens voluptueux qui rafinent sur le plaisir & voudroient goûter tous les plaisirs.
, « Vie d’Antoine », LXXVIII : « Athéniens, dit-il, j’ai dans ma maison une petite place occupée par un figuier, où plusieurs citoyens se sont déjà pendus : comme je dois bâtir sur ce terrain, j’ai voulu vous en avertir publiquement, afin que si quelqu’un de vous a envie de s’y pendre, il se hâte de le faire avant que le figuier soit abattu. » [trad.
Rousseau, citoyen de Genève, quoique amateur et compositeur, a pris la défense de sa patrie contre les Encyclopédistes, quoiqu’il fût de leur nombre, et a fait pour la défense de la vérité et de la vertu un ouvrage digne de la plume la plus éloquente.
Un Comédien a du patrimoine, il a un métier, il fait un commerce, il gagne légitimement du bien ; qui doute qu’il ne puisse en acquérir, en disposer, comme tout autre citoyen ?
L'Encyclopédie, au contraire, cet élixir de sagesse, cette quintessence de religion et de vertu, se déclare hautement pour la comédie, fait le procès à Genève, parce qu'elle ne lui accorda jamais le droit de bourgeoisie, et à Rousseau qui s'obstine à ne pas recevoir dans sa patrie cette vertueuse citoyenne si propre à former les mœurs de ses habitants.
Enfin parce que nous devons estre les citoyens immortels de la Jerusalem celeste qui est appellée la sainte Cité, civitatem sanctam Apocal. 21. […] , les citoyens des Saints & les domestiques de Dieu.
quel bon Citoyen !
Il n’y a point de ces merveilleux citoyens, qui tout occupé de son miroir & de son Baigneur n’aime mieux être paré que vertueux, & voir la Republique renversée que sa chevelure derangée : Mavult comptior esse quàm honestior, & Rempublicam turbari quàm comam.
Ce monument de vertu fera connoître une société de citoyens qui s’exercent à tirer au blanc, & donne tous les ans un prix à celui qui a le mieux réussi, a aussi fondé un prix de trois cens livres, en faveur de la fille de la Paroisse qui aura été jugée la plus modeste, la plus attachée à ses devoirs, la plus respectueuse envers ses parens, la plus douce avec ses compagnes.
(décence à sa façon) D’une indolence sans seconde, (citoyen utile à la Patrie) Paresseux s’il en fut, & toûjours endormi.
.), s’il faut en croire un ouvrage plein d’irréligion & d’indécence : A l’égard des Acteurs & des Actrices qui courent en troupes comme ailleurs, ce n’est ni le préjugé de la nation ni le genre des pieces qu’ils représentent qui jette comme par-tout le mépris & l’infamie sur leur état, ce sont leurs mœurs & leur conduite, toujours plus dépravées que dans les autres classes des citoyens.
L’établissement fixe du théatre est l’époque de la création de ce nouveau genre de citoyens.