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39. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Sa Zaïre a de grandes beautés, puisque malgré un grand nombre de fautes essentielles, elle enlève encore tous les suffrages. […] Cela est dans l’ordre ; mais cette jeune beauté lui a-t-elle appris la cause de ce changement, & les espérances qu’elle a conçues ? […] Cet incident a des beautés ; mais comment est-il amené ? […] Qu’il est doux même, en remarquant les foiblesses dont l’humanité est capable, d’admirer en même tems les beautés qu’elle nous présente !

40. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Mais un Auteur amoureux d’une actrice, ne trouve de beau que ce qui sort de sa bouche ; un écrivain médiocre espére de trouver dans le jeu des acteurs, de quoi couvrir ses défauts, & remplacer des beautés qui lui manquent. […] Il me semble voir le Sénat des femmes établi par Héliogabale pour juger des modes, des habits des coëffures, du fard, de la beauté des femmes ; car ici les actrices sont assises sur les fleurs de Lys, ce ne sont pas les moins fiéres, les moins tranchantes. […] Une Compagnie est un corps respectable, de membres distingués par leurs fonctions, ou leur mérite : Compagnie de Magistrats, Compagnie d’Académiciens, &c. c’est en vérité les profaner que d’en approcher les comédiens, c’est comparer les globes lumineux qui roulent dans les vagues des Cieux, avec les atômes dont la petitesse échape aux regards, & qu’un souffle emporte & annéantit ; tels les comédiens, accablés sous le poids d’un sot & infructueux orgueil, vont le perdre dans leur propre bassesse ; la beauté de la représentation ne fait pas le mérite de la piéce, elle la tout entier par elle-même, soit qu’on la lise ou qu’on la voie jouer. […] Par cette courte description on sent combien ce Colisée mérite d’être vu ; mais son étendue qui fait sa principale beauté, a des inconvéniens ; si l’on se perd une fois de vue, on a de la peine à se retrouver, & la peine augmente à proportion du concours.

41. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Sa victoire passagere, dépendoit des applaudissemens du Peuple, & il ne pouvoit les attirer qu’en jettant ce Peuple dans une grande émotion, par la vivacité de l’Action ; il songeoit donc plutôt à peindre les Passions dans toute leur fureur, qu’à chercher ces finesses de l’Art, que l’Art sait cacher pour donner à l’esprit le plaisir de les chercher, par cette adresse à développer les ressorts du cœur humain, par cette délicatesse de sentimens, & toutes ces beautés, qu’on ne découvre pas dans une premiére lecture, loin qu’on en puisse être frappé dans la premiere Représentation. […] On lit avec attention Britannicus : pour en découvrir toutes les beautés, il faut refléchir, & l’on ne va point au Spectacle pour refléchir, ni même pour admirer. […] quand viendra le tems, s’écrie Roscommon, où notre Langue rejettera entiérement cette barbare beauté, & paroîtra dans la majesté Romaine, qu’elle connoît mieux qu’un autre, & dont elle est plus près qu’une autre, And in the Roman majesty appear, Wich none know better, and none come se near. […] La lecture de cette seule Piéce nous jette dans une émotion que ne nous cause point celle d’Athalie, où la Reconnoissance produit une Catastrophe qui remet le Spectateur dans la tranquillité ; mais en même tems cette Piéce aussi recommandable que celle de Sophocle, par la simplicité, la vraisemblance de la conduite, & la vivacité de l’Action, d’où naît un très-grand intérêt, étant outre cela recommandable par la beauté des caracteres, & les vérités qu’elle enseigne, forme un Tout ensemble, qui la rend digne d’être comparée au Chef-d’œuvre de la Grece.

42. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IX. Sentiments de S. Ambroise. » pp. 200-211

Avec ces sentiments, on voit bien qu’il ne pouvait pas être partisan du théâtre, où l’on enseigne une morale toute opposée, où le célibat est un ridicule, le nom de virginité inconnu, où l’amour est le bien suprême, l’union avec ce qu’on aime, le comble du bonheur, où tout ce qui peut inspirer la volupté est étalé avec toutes ses grâces, beauté, nudité, danse, chant, parures, attitudes, vers, sentiments, intrigue, etc. […] On l’accusait d’avoir du goût pour les combats et la chasse des bêtes féroces, et il les fit tuer toutes à même temps : « Omnes feras uno momento jussit interfici. » On disait qu’il aimait les jeux du cirque et du théâtre, il n’y parut plus, il ne les permit plus, même les jours solennels de sa naissance et de son couronnement, où ils étaient d’usage : « Ne solemnibus quidem natalibus, vel imperialis honoris gratia putabat celebrandos. » Tant il savait être son maître, et dans l’âge le plus tendre égaler la force et la sagesse des vieillards : « Adolescentem videres senilem ferre sententiam. » Il y avait à Rome une Courtisane d’une beauté parfaite, qui corrompait la jeune noblesse, d’autant plus dangereuse que c’était une Comédienne (car dans toutes les affaires de galanterie il se trouve toujours quelque héroïne de théâtre) : « Scenicæ cujusdam forma et decore Romæ adolescentes nobiles deperire. » Valentinien ordonne qu’on la fasse venir à la Cour. […] Gardez-vous, dit-il, de fixer vos regards sur la beauté, sur la parure des femmes ; le désir suivrait de près, et le crime serait commis dans le cœur : « Jam mœchatus est in corde. » Gardez-vous d’écouter les douces paroles ni de souffrir les caresses empoisonnées d’un femme de mauvaise vie ; elle porterait le poison et la mort dans votre cœur, bouchez vos oreilles avec des épines, pour échapper à ses pièges : « Aures spinis sapiendæ, ut illecebras sermonis excludas. » Ce détail suffirait pour anéantir les spectacles, où sont réunis tous les dangers du vice. […] Elle vous aborde d’un air engageant avec des discours pleins de douceur, et d’un ton de voix flatteur et insinuant, les cœurs des jeunes gens volent après elle, « facient juneaum avolare corda » ; méprisable par son immodestie, « pudore vilis », couverte de riches habits, les joues peintes de rouge, « genis picta » ; comme elle ne saurait avoir les grâces naïves de la nature, elle s’efforce, en se fardant, d’étaler une beauté empruntée, « aduiterinis fucis affectatæ pulchritudinis lenocinatur species ».

43. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Les critiques et les apologies qu’on a faites de la Tragédie du Cid, me dispensent d’en parler en détail : quelque défaut qu’on puisse y remarquer, le Cid sera toujours une Pièce remplie de beautés. Ce ne sont pourtant pas là les beautés dont je voudrais qu’on fit usage sur la Scène ; elles seraient admirables dans un Roman : quant au Théâtre de la Réforme, il n’adopterait jamais une passion d’amour telle que celle de Chimène et de Rodrigue ; et ne permettrait pas à un Amant de tuer le père de sa Maîtresse, ni à la Maîtresse d’épouser ensuite son Amant : outre que ce sont là des objets qui, selon moi, ne devraient jamais être présentés aux Spectateurs ; les chemins par où l’on passe, pour arriver à ces excès, avec tant de Scènes de tendresse, ne sont propres qu’à corrompre le cœur humain ; et, quant à moi, je ne l’admettrais point, quelque correction qu’on pût y faire. […] En faveur des grandes beautés que l’on trouve dans cette Tragédie, je voulais la mettre au rang de celles qui, avec des corrections, peuvent rester au Théâtre : mais pour la corriger, je n’ai trouvé que deux moyens également difficiles, ou il fallait ne faire jamais paraître Cléopâtre sur la Scène, ou retrancher tout ce qui concerne les amours de César avec Cléopâtre : mais, outre que c’était là une correction trop considérable, elle n’aurait peut-être pas suffi pour rendre cette Pièce soutenable sur le Théâtre de la Réformation. […] Je pense donc que le meilleur usage que l’on en puisse faire, c’est de laisser aux curieux le plaisir d’en goûter les beautés à la lecture, plutôt que de s’obstiner à la faire représenter sur aucun Théâtre, quelque correction qu’on y fasse.

44. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Admirez le prodige de l’harmonie & la constante fidélité des amitiés du théatre ; la musique recommence, les larmes s’essuient, on est charmé de la beauté des chacones, on ne pense plus à son ami, il est mort. […] Pour faire sentir le peu de mérite que donne la richesse, dont tout le monde est enthousiasmé, il vit venir le cheval d’Alcibiade dont tout le monde admiroit la beauté. […] & ceux qu’ils se donnent, Arlequin, Scaramouche, &c. la beauté de la salle, la richesse des habits, la magnificence des décorations, la nombreuse compagnie, enflent leur ame, & leur donnent d’eux-mêmes des idées gigantesques. […] La beauté n’a rougi qu’en perdant la candeur. […] Le nectar, le parfum, tout ce que j’ai goûté, & la terre & les cieux, tout cede à ta beauté.

45. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Les Grecs n’outrèrent jamais la Nature : ils eurent le secret d’en saisir la simplicité, à force de la suivre pas-à-pas : c’est d’elle qu’ils tirèrent les principales beautés de leurs Poèmes épiques, & des Pièces de leurs Théâtres. […] Il paraît que la Tragédie chez les Latins fut toujours privée de cette simplicité de Dialogue, d’où résultent de si grandes beautés. […] La Scène que j’insère ici me paraît un chef-d’œuvre d’éloquence naturelle, & de beautés de Dialogue.

46. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Ainsi les Pedans nez dans les Colleges & absorbez dans le Grec & le Latin, ne sont pas capables de juger des beautés modernes, & qui pis est, ils inspirent quelquefois ce mauvais goust à leurs Echoliers, & l’impriment si fortement ; qu’il dure mesme malgré eux contre celuy des honnestes-gens & du beau monde, & sans que la raison fortifiée par les années puisse en purger l’infection, ny en guerir l’aveuglement. […] Car outre ce que la fecondité de leur ventre couste à la beauté de leur visage ou de leur taille ; c’est un mal qui dure plus depuis qu’il a commencé qu’il ne tarde à revenir depuis qu’il a finy. Cependant la beauté & la jeunesse sont les deux sources d’agréement qui ne tarissent point ; & par où les choses les plus inutiles, & les moins spirituelles ne laissent pas d’étre agreables.

47. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

C’est que dans la fièvre de l’âge, et possédés de l’enthousiasme poétique, nous hasardons des maximes fausses et scandaleuses, entraînés par l’harmonie du vers, par la beauté de la rime, mais plus souvent encore par le désir du nom de bel esprit, titre aujourd’hui si flatteur, qui fait regarder nos vérités les plus sacrées comme des erreurs populaires, et le catéchisme du vulgaire ignorant et crédule. […] Je ne puis passer ici sous silence la beauté de vos Portraits, puisque la Peinture fut toujours l’âme et l’essence de la vraie Poésie. […] Aucun de nos Poètes n’a rien écrit de supérieur pour la beauté et l’élévation des sentiments à ces deux morceaux de votre Epître, dont l’un commence, Trop insensé qui séduit par la gloire…, et l’autre encore plus précieux, Je veux qu’épris d’un nom plus légitime….

48. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE A M. RACINE, Sur le Théatre en général, & sur les Tragédies de son Père en particulier. » pp. 1-75

Pour en trouver dans Racine de remarquables par leur beauté, c’est assez d’ouvrir son livre au hasard. […] Un fonds vicieux & si peu tragique, n’est point sauvé par la noblesse des sentimens, ni par la beauté de la versification. […] Elle est unique dans son genre, & par l’interêt qui y règne & par la netteté des faits, & par la beauté des Vers. […] Les beautés de détail sont dans cette Pièce d’un ordre supérieur. […] Doutera-t-on que Racine ne fut capable d’en composer plusieurs du même genre & de la même beauté ?

49. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

La première fois qu’elle parut, je fus frappé ; je me hâtai de revenir, pour vérifier une ressemblance aussi singulière : je trouvai mon épouse tranquille, occupée des soins de sa maison : c’était précisément les mêmes traits, la même beauté : avec la même parure, on n’aurait pu distinguer Ursule de la nouvelle Actrice : pourtant, j’ai cru voir dans le sourire de madame D’Alzan plus de délicatesse.… Aussi, qui sourit comme elle ? […] mon ami, tu seras enchanté lorsque tu la verras : dans son jeu, c’est la nature ; mais embellie, mais séduisante, parée de fleurs de la jeunesse & de la beauté : son ton est celui de la douceur & de la vertu ; avec ce ton enchanteur, l’expression devient plus honnête, le sentiment se place sous chaque mot qui sort d’une si belle bouche ; à tout elle donne un prix inconnu.

50. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Il est beau de voir bien & prestement executer un commandement à un bataillon : mais il y a double beauté à le voir marcher dans sa nouvelle disposition. […] La premiere & plus essentielle beauté d’un air de Balet est la convenance ; c’est à dire le juste raport que l’air doit avoir avec la chose representée. […] Cette premiere regle n’exclut pas toutefois plusieurs autres qui sont de grande consequence & de grande beauté. […] La beauté de leur chant peut les excuser parfois envers les oreilles ; mais il n’est rien qui puisse obtenir du bon sens le pardon de leurs extravagances. […] Le nombre en est permis, & fait une troisiéme beauté, mais il faut éviter la confusion, & tout ce qui peut blesser la justesse ou la varieté.

51. (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -

La seule chose dont il m’est permis de m’applaudir, c’est d’avoir choisi un sujet dont la beauté a soutenu ma faiblesse. […] On y voit une Veuve si sage et si réservée quitter ses modestes habits, ajouter à sa beauté naturelle tout ce que l’artifice et l’orgueil mondain peut inventer de pompeux et de charmant pour surprendre et pour séduire, aller au Camp des ennemis avec cet équipage, exposer sa vertu à la brutalité d’un vainqueur barbare, l’attendrir par le langage le plus engageant, et le plus flatteur.

52. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Il est certain que le Spectateur est plus-en état de faire attention à la beauté des Vers, dans la chaleur d’une prémière représentation, qu’à la marche & qu’aux règles générales du Drame entier. […] La Musique qui jadis, si nous ajoutons foi aux discours des Anciens, enfanta de si grandes merveilles, dont les accords enchanteurs fesaient mouvoir les arbres & les rochers, nous rend témoins de nouveaux prodiges ; elle nous force à chérir des Drames tout-à-fait mal écrits, malgré notre amour pour les beautés du stile. […] Je conviendrai encore, que si j’avais voulu soutenir le contraire, on aurait eu sujet de se moquer de moi ; ses plus grands partisans n’auraient pû s’empêcher de rire des éfforts qu’il m’aurait fallu faire, pour prouver que des défauts sont des beautés. […] Mais l’homme de Lettres dont je parle a la gloire d’éffacer les fautes qu’il fait quelquefois, par les beautés qu’il répand dans ses Ouvrages. […] Cependant il lui est échappé des fautes qu’il est facile d’appercevoir au milieu des beautés dans lesquelles elles sont cachées, je vais citer les prémières que je découvrirai.

53. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

on ne laissa pas de bastir & rebastir divers Theatres à diverses fois, qui n’eurent point de beauté singuliere ny de durée considerable. […] Cependant toutes ces choses augmentant de iour en iour, leur beauté & leur merite : elles trouverent enfin leur derniere perfection dans la prodigalité & dans la magnificence de Marcus ScaurusSolin. l. 36. c. 15. […] Le toict du Theatre qu’Herodes fit à Athenes estoit de bois de cedre ; mais la beauté des Voiles dont quelques curieux affecterent de couvrir leurs Theatres, n’estoit pas ny moins galante ny moins riche. […]  ; que dans les Ieux publics, où il n’y a ny courses ny combats, qu’on tache de réjoüir le Peuple par des Chants, & par des Symphonies d’instrumens ou à chordes ou à vent  ; C’est à dire, que toutes les sortes de Musiques leur estoient connuës & pratiquées dans leurs Ieux, car il n’y en peut avoir que de ces deux especes, ou vocale, ou simphonique, dont l’une ne concerne que la diversité des chants & la beauté de la voix, & l’autre consiste dans l’agrement des instruments & dans la iustesse de leurs Concerts.

54. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

La vanité qui occupe l’entendement obscurcit la vérité, et la chair se révolte contre l’espritLes apparences de beauté que l’on donne aux badineries font perdre la vue des choses célestes, et l’inconstance des désirs fait périr l’innocence de celui qui s’y abandonne. […] La chaussure de Judith ne gagna-t-elle pas le cœur d’Holopherne, et ne fut-elle pas la cause de son crime et de sa mort « Sandalia ejus rapuerunt oculos Holophernis, pulchritudo ejus captivam fecit animam, amputavit pugione cervicem ejus. » Judith cap. 16 [Judith, chap. 16, verset 11 : « ses sandales ont ébloui les yeux d’Holopherne, sa beauté a captivé son âme, et elle lui a tranché le cou avec son poignard »] ? […] XVIII, Migne, P.L., tome IX, col. 1018] b Rom. 14 [Paul, Epître aux Romains, chap. 14, verset 23] c « Quotquot receperunt eum dedit illis potestatem filios Dei fieri eis qui credunt in nomine ipsius », Joan. 1 [Evangile de Jean, chap. 1, verset 12d Les apparences de beauté que l’on donne aux badineries font perdre la vue des choses célestes, et l’inconstance des désirs fait périr l’innocence de celui qui s’y abandonne. […] [Proverbes de Salomon, chap. 5] « Sandalia ejus rapuerunt oculos Holophernis, pulchritudo ejus captivam fecit animam, amputavit pugione cervicem ejus. » Judith cap. 16 [Judith, chap. 16, verset 11 : « ses sandales ont ébloui les yeux d’Holopherne, sa beauté a captivé son âme, et elle lui a tranché le cou avec son poignard »] I Cor. 8 [1e Epître aux Corinthiens, Chap.  8, versets 9-11].

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