Notre éloignement à rechercher une vaine parure de Stile, a fait croire à quelques Italiens que nous n’avions pas une Langue Poëtique comme eux.
Vains scrupules, qu’une morale outrée voudrait inspirer contre les spectacles ; laissons aux Jansénistes des déclamations qu’ils n’adoptent que pour chercher querelle à la Société.
Car l’Eglise a condamné les jeux de théâtre dans tous les siècles, ainsi qu’il paraît par les Ecrits des Saints Pères, qui ont invectivé contre ces vains et pernicieux amusements.
C’est à tort qu’il se glorifie d’une vaine réputation, et qu’il se flatte d’une fausse estime que les coupables ont pour leurs compagnons et leurs complices.
Vous soupçonnez que les crimes de Phèdre et de Médée pourraient bien ne pas être plus détestés à la fin de ces pièces, qu’au commencement : et satisfait de votre doute, vous vous écriez impétueusement, « que toutes ces vaines prétentions approfondies sont puériles et dépourvues de sens !
La vérité est trop franche pour y supporter toutes les cajoleries et toutes les vaines louanges qui s’y donnent. […] On peut dire de lui qu’il a plus gâté de mariages qu’il n’en a faits ; on le peut nommer avec vérité le père des jalousies, des vains soupçons et des folles amours. […] Quelquefois elle fait venir sur le théâtre un amant passionné : mais elle en dépeint si naïvement toutes les bassesses et toutes les folies, qu’il est aisé de conclure que l’amour des femmes nous fait oublier que nous sommes hommes : Elle nous imprime l’horreur d’un plaisir, qui nous fait devenir bêtes : D’autres fois elle fait montre d’un vindicatif, qui se consomme et se ronge en de vains efforts, et qui pense avoir de grands avantages sur son ennemi, quand il s’est coupé un bras pour lui faire perdre un doigt : Elle le tourne et le retourne en tant de façons, qu’il n’est point de Spectateur quiab ne juge qu’il vaut mieux accorder un pardon, que de poursuivre une vengeance. […] Comme si le père des lumières ne leur en eût ôté la connaissance que par jalousie ; ils devinent sur les choses de l'avenir, et bien que ce ne soit que sur de légères conjectures, par un juste jugement de Dieu qui en veut aux superbes, les choses arrivent assez souvent comme ils les ont prédites, afin que les Auteurs de semblables prédictions, s’enfoncent toujours plus avant dans leur vaine et diabolique curiosité, qu’ils entrent dans une plus haute présomption d’eux-mêmes, et donnent par ce moyen plus d’occasion à sa justice de les punir. […] Un autre mal, c’est que ces personnes faibles, qui ont quelque teinture de science, quelque petite qu’elle soit, sont trop vaines pour ne s’en point prévaloir dans l’occasion : Sitôt donc qu’elles se peuvent persuader, qu’elles parlent poliment, et qu’elles sont capables de faire une réplique ingénieuse, elles hantent volontiers les compagnies ; elles écoutent les offres de service, elles reçoivent les flatteries qu’on leur donne, elles font quelquefois des réponses, dont elles ne voient pas bien les conséquences, et s’enferrent si avant pour avoir avancé des paroles indiscrètes, que la honte qui les empêche de se dédire, ne les empêche pas toujours de mal faire.
Or cette imitation étant de soi vaine & frivole, venant à se mêler à ce qu’il y a de vain & de frivole en nous, peut-elle produire autre chose que des effets très-frivoles ?
Il en est de même de cette maxime de l’Œdipe de M. de Voltaire ; Les Prêtres ne sont pas ce qu’un vain Peuple pense, Notre crédulité fait toute leur science.
Je ne sais si dans les circonstances de la révocation de l’Édit de Nantes c’étoit bien faire sa cour de dire la favorite Protestante, du moins c’est la louer bien élégament de dire d’elle, qui par la vertu seule captive un Roi puissant ; qui charme toûjours, & jamais ne lasse ; qui fatiguée des vains honneurs, met toute sa gloire à s’oublier elle-même ; qui dans la retraite s’occupe à cultiver des fleurs (les Demoisell.
Nos Compositeurs ne cherchent point à former de vains bruits ; ils suivent une modulation douce, & ne la varient que rarement.
Informez-vous de moi, je m’appelle Zirbé, écrivez à vos parents ; il vous diront que jamais l’artifice ne souilla mes lèvres ; que cette beauté que vous avez daigné remarquer, ne me rendit jamais, ni vaine, ni faible, ni trompeuse ; que je possède une fortune considérable ; que mon rang n’est inférieur à celui de personne.
L’inclination générale des hommes pour le merveilleux, ainsi que leur irréflexion et la faiblesse de leur entendement, de tout temps donnèrent aux ministres des cultes religieux, l’espoir, flatteur pour leurs intérêts, de parvenir facilement, à subjuguer le commun des hommes et à effrayer les âmes faibles et les ignorants, en égarant leur raison, par les vaines terreurs de la superstition.
Tous ces grands conquérants, si épris d’une vaine célébrité, abusèrent tous de leur autorité absolue, et toujours ils firent le malheur également du peuple oppresseur et du peuple opprimé.
Cependant au lieu d’en faire cet usage, nous les profanons en des paroles et des actions toutes vaines et superflues, et même mauvaises et dangereuses.
Mais elle étoit vaine & prodigue pour elle-même, pour son luxe & son faste. […] Tout cela pouvoit n’être que fantaisie d’une femme vaine, qui vouloit avoir la visite d’un Roi, & lui étaler son faste, ou peut-être essayer ses charmes sur le cœur d’un Prince, dont la moindre étincelle allumoit les feux.