Les premiers Chrétiens, qui au baptême renonçoient nommément au spectacle, & qui étoient traités d’apostats quand ils y paroissoient, n’avoient pas été aux sermons de Fagan.
Pacuvius, Cæcilius, Accius composerent plusieurs Piéces Dramatiques, & tous ces Poëtes dont Horace, Perse & Martial ne parlent qu’avec mépris, sont traités plus favorablement par Quintilien, qui prétend que la perfection ne leur a manqué que parce qu’elle manquoit à leur siécle.
Médée a été pour nous un Sujet de Tragédie & d’Opéra ; mais ce Sujet n’étoit point traité sur le Théâtre d’Athenes comme sur le nôtre.
Mais vous, Monsieur, qui n’avez pas encore prophétisé, il y aurait de l’injustice à vous traiter mieux qu’on ne les a traités.
Cyprien écrit à Eucratius, qui l’avait consulté, pour savoir comment il se devait comporter à l’égard d’un certain Comédien qui avait à la vérité quitté le théâtre, mais qui continuait à enseigner sa Profession à d’autres : sur quoi ce Saint Martyr répond que cet homme-là doit être regardé et traité comme un excommunié.
Or, par une suite de cette inutilité même, le théâtre qui ne peut rien pour corriger les mœurs, peut beaucoup pour les altérer. » Vous établissez, par plusieurs exemples, bien choisis à la vérité, que la plupart de nos Poèmes ne sont aucunement propres à rendre les hommes plus vertueux, ni à réprimer leurs passions : mais vous auriez dû ajouter, ce me semble, avec la vérité sévère et impartiale dont vous faites profession, que dans plusieurs drames anciens et modernes, il y a d’excellentes leçons de vertu ; leçons sublimes et touchantes, plus propres à attirer les hommes à la vertu, et à les arracher aux passions, que tous les traités de morale faits ou à faire.
Le titre est, Traité des Jeux de Théâtre.
& ce sera une des fonctions du Consul, & un des articles des traités du commerce avec le grand Turc & le grand Mogol.
Les Protestans se sont livrés à des calomnies atroces, à des injures grossieres : c’est le style de Luther & de Calvin ; mais tout est sérieusement traité.
Je doute pourtant qu’ils voulussent être traités en écoliers.
Dans le traité de Plutarque sur la Musique, on trouve le fragment d’une Comédie, où la Musique toute déchirée de coups, répondant à celui qui lui demande quels ont été ses bourreaux, en nomme plusieurs.
Ils ont fait tous leurs efforts pour l’étouffer sous le poids de leurs énormes traités, remplis d’ignorance, d’astuce, de subtilités et de mauvaise foi.
Cet écrivain a poussé l’insolence jusqu’à prétendre que ce grand Roi était l’ami des jésuites, et comme un lâche hypocrite, il ose citer les propres expressions de ce bon prince, tandis que notre écrivain jésuite sait bien lui-même que la crainte seule avait arraché de tels compliments de la bouche de ce monarque effrayé du crédit des jésuites, puisqu’il avait traité avec eux comme de puissance à puissance, et qu’il espérait les ramener vers lui par la douceur ; mais ce fut bien en vain qu’il crut adoucir ces tigres féroces, altérés du sang des Bourbons.
I’ ay traité jusqu’icy des plaisirs qui appartiennent aux sens plus qu’à l’esprit ; parlons des plaisirs qui sont communs au corps, & à l’ame, & en premier lieu de la Comedie, qui est un des plus agreables divertissemens de ces deux parties dont nous sommes composez. […] Les Histoires profanes fournissent aussi plusieurs riches sujets aux theatres, les mœurs des siecles luy donnent d’amples matieres, & si le tout est traité avec la bienseance qui est convenable à la Religion, & à l’honesteté publique ; leur innocence est à couvert des foudres.
C’étoit le plus infame débauché, abusant de toutes les femmes, incestueux, adultere, sodomiste avec le plus grand éclat, sans pudeur & sans ménagement, traité de dieu par les plus grands poëtes, Virgile & Horace, ayant des temples des prêtres, des sacrifices dans tout l’Empire, le poëte le plus infame & île plus ordurier : il reste de lui une épigramme qu’un honnête homme ne peut pas lire. […] Fouquet, Colbert, Louvois, le cardinal de Richelieu son bienfaiteur, n’y sont pas mieux traités.