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331. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

Mais rejetant ici tous les Combats et Spectacles qui ne regardent point les Poèmes Dramatiques, je ne veux entendre sous ce nom de Jeux de Théâtre que les représentations qui se faisaient sur cet échafaud, Théâtre ou Scène, soit qu'elles fussent sérieuses ou bouffonnes, honnêtes ou licencieuses.

332. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Monseigneur, Si j’avais l’honneur d’être mieux connu de Votre Grandeur, je prendrais la liberté de l’aller voir au lieu de celle que je prends de lui écrire, pour la supplier très humblement de me regarder comme le seul coupable de l’impression d’une Lettre que j’ai mise au devant de quelques Pièces de Théâtre que j’ai données au Public, (si toutefois il y a du crime à mettre au jour les sentiments des Pères de l’Eglise, touchant les Spectacles qui peuvent être permis, et ceux qui doivent absolument être défendus).

333. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

La première est la sévérité de l'Eglise contre les comédiens et contre ceux qui assistaient à ces Spectacles, et le grand soin qu'elle prend pour empêcher qu'on ne contraigne les Chrétiens à y assister, ou à en être les acteurs; ce qui nous doit faire voir qu'elle n'a pas regardé cela comme un crime médiocre.

334. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

En ce qui regarde les théâtres, et d’après les institutions anciennes et nouvelles qui les concernent, le clergé n’est point en droit, dans aucun cas, d’exiger d’un acteur l’abjuration de la profession de comédien ; et si les prêtres persistaient dans cette prétention, ils se mettraient en pleine opposition et en plein délit, contre la puissance du prince et celle des lois.

335. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

On croirait qu’il ne peut pas y en avoir un seul qui souhaitât avec empressement d’avoir des Procès à juger, et l’on s’imaginerait plutôt qu’un tel emploi est regardé comme une gène très pénible et très ennuyeuse.

336. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

Il n’y eut pas jusqu’au Chapitre de Liége qui regarda comme une cérémonie ecclésiastique de venir rendre hommage à une femme. […] La sagesse en regarde la cruelle indécence comme l’une des plus grandes calamités. […] Après avoir regardé les changemens de la scène, Dieu veut que vous fassiez voir un spectacle qui donne de l’étonnement & de la pitié. […] Elle s’y soumit, & fit son amie d’une belle-sœur qu’elle ne daignoit pas regarder.

337. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Il témoigne s’en peu soucier ; elle encore moins : enfin ils se querellent et se brouillent si bien ensemble, qu’après mille retours ingénieux et passionnés, comme ils sont prêts à se quitter, la Suivante, qui les regardait faire pour en avoir le divertissement, entreprend de les raccommoder, et fait tant qu’elle en vient à bout. […] Dorine l’aborde là-dessus ; mais à peine la voit-il, qu’il tire son mouchoir de sa poche, et le lui présente, sans la regarder, pour mettre sur son sein qu’elle a découvert, en lui disant que « les âmes pudiques par cette vue sont blessées, et que cela fait venir de coupables pensées ». […] Or c’est ce qui se trouve merveilleusement dans notre Hypocrite en cet endroit : car l’usage qu’il y fait des termes de piété est si horrible de soi, que quand le Poète aurait apporté autant d’art à diminuer cette horreur naturelle, qu’il en a apporté à la faire paraître dans toute sa force, il n’aurait pu empêcher que cela ne parût toujours fort odieux : de sorte que, cet obstacle levé, continuent-ils, l’usage de ces termes ne peut être regardé que de deux manières très innocentes, et de nulle conséquence dangereuse, l’une comme un voile vénérable et révéré que l’Hypocrite met au-devant de la chose qu’il dit, pour l’insinuer sans horreur, sous des termes qui énervent toute la première impression que cette chose pourrait faire dans l’esprit, de sa turpitude naturelle. […] Son mari les regarde l’un et l’autre d’un œil de courroux ; et après leur avoir reproché, de toutes les manières les plus aigres qu’il se peut, « la fourbe mal conçue qu’ils lui veulent jouer », enfin, venant à l’Hypocrite, qui cependant a médité son rôle, il le trouve qui, bien loin d’entreprendre de se justifier, par un excellent artifice se condamne et s’accuse lui-même en général et sans rien spécifier, de toutes sortes de crimes ; qu’il est « le plus grand des pécheurs, un méchant, un scélérat ; qu’ils ont raison de le traiter de la sorte ; qu’il doit être chassé de la maison comme un ingrat et un infâme ; qu’il mérite plus que cela ; qu’il n’est qu’un ver, un néant : quelques gens jusqu’ici me croient homme de bien ; mais, mon frère, on se trompe, hélas je ne vaux rien » ! […] À cela près, peu m’importe qui que ce soit qui ait raison : car quoique cette affaire me paraisse peut-être assez de conséquence, j’en vois tant d’autres de cette sorte aujourd’hui, qui sont ou traitées de bagatelles, ou réglées par des principes tout autres qu’il faudrait, que n’étant pas assez fort pour résister aux mauvais exemples du siècle, je m’accoutume insensiblement, Dieu merci, à rire de tout comme les autres, et à ne regarder toutes les choses qui se passent dans le monde, que comme les diverses scènes de la grande Comédie qui se joue sur la terre entre les hommes.

338. (1647) Traité des théâtres pp. -

A cet effet, nous les sommons de se dépouiller pour un peu de leur préjugé, pour peser en une juste balance ce que nous avons à leur proposer ; et y sont d’autant plus tenus, qu’il s’agit d’un fait de conscience, qui regarde la gloire de Dieu, l’édification de son Eglise, et leur salut à eux mêmes. […] C’est ce que nous nous proposons de déduire succinctement, et où il nous suffira d’indiquer les choses, sans nous étendre ès exagérations, et amplifications, qui regardent les Traités oratoires. […] f , Il nous suffira de dire que ce terme étant dérivé d’un verbe Grec, qui signifie voir ou regarder, emporte entre nous, selon l’usage commun, tous les lieux généralement où on s’assemble pour voir des Bateleurs, et Comédiens, qui montent sur l’échafaud. […] Ainsi notre but, pour cette heure, regarde les seuls Théâtres sur lesquels se jouent les Comédies, et les Tragédies, qui aussi sont ceux proprement pour lesquels il y en a qui dressent des Apologies, et tâcherons de les faire reconnaître pour ce qu’ils sont véritablement. […] Lors donc que par les voies légitimes, et toutes raisons sagement pesées, ils ont arrêté l’ordre qui doit être gardé en ces choses, Il ne faut plus regarder au matériel du règlement, mais à l’autorité par laquelle il a été établi, qui est celle de Dieu.

339. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Par une chûte que les uns regardent comme surprenante, les autres comme naturelle, il avoit passe du théatre du Collège à celui de la comédie Françoise. […] Si quelqu’un est tenté de me condamner, qu’après avoir apprécié le phosphore qu’on nomme esprit, ce rien qu’on appelle renommée, cet instant qu’on nomme la vie, qu’il interroge la religion, qui doit lui parler comme à moi, qu’il contemple la mort, qu’il regarde au-delà.

340. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Ainsi, par un étrange renversement de la nature de l’homme, il se trouve que l’ennui, qui est son mal le plus sensible, est, en quelque sorte, son plus grand bien, parce qu’il peut contribuer, plus que toutes choses, à lui faire chercher sa véritable guérison, et que le divertissement, qu’il regarde comme son plus grand bien, est en effet son plus grand mal, parce qu’il l’éloigne, plus que toutes choses, de chercher le remède à ses maux. […] Nous ne devons pas considérer dans quelle proportion nous prenons part à cet acte, et si nous contribuons plus ou moins que des milliers d’autres individus ; nous devons regarder la chose en elle-même, et nous considérer comme coupables de tout le mal attaché à cet acte ou provenant de cet acte.

341. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Quant à ce que vous dites de Thyeste, qui a trouvé grâce devant vos yeux, comme devant ceux d’Aristote, je vous avouerai encore que l’avis de ce Philosophe ni le vôtre même ne peuvent l’emporter sur les raisons que Corneille6 a eues de regarder ce personnage comme peu propre au théâtre. […] Si nous le regardons avant la pièce, c’est un incestueux qui abuse de la femme de son frère.

342. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Le second obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la Comédie, vient de l’opinion où sont nos Auteurs, que les caracteres propres à la Comédie sont épuisés, & de ce qu’ils regardent comme une espece de honte de travailler sur des sujets qui ont été traités.

343. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

Après avoir apprécié, dans sa raison, ce phosphore qu’on nomme l’Esprit, ce rien qu’on appelle la Renommée, ce moment qu’on nomme la Vie, qu’il interroge la Religion qui doit lui parler comme à moi ; qu’il contemple fixement la mort ; qu’il regarde au-delà, & qu’il me juge.

344. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Regardez-vous l’orgueil, la jalousie, la vengeance, comme autant de perfections ?

345. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Qu’on mette deux bâtons à la place des épées ; que le Voltigeur fasse tendre sa corde à pieds de hauteur sur une prairie, il fera vainement les mêmes sauts & les mêmes tours, on ne daignera plus le regarder ; l’attention cesse avec le danger.

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