Il avoit reçu du Pape ce glorieux titre. […] Trois jours furent consacrés à recevoir les félicitations. […] L’Ambassadeur fut reçu avec plaisir, mais il fut trompé, comme l’avoit été celui d’Espagne. […] Il est rappelé en Angleterre, il y est reçu de la maniere la plus brillante, & on le congédie. […] c’est avilir sa dignité, s’il n’est reçu que comme Ambassadeur ; c’est contredire au caractere d’Ambassadeur, s’il est reçu en Roi.
Ces principes de corruption reçoivent une nouvelle force au spectacle, où l’on s’empresse de les mener. […] Voici les règlemens qu’il propose. 1.° Aucun Acteur ne sera reçu qui ne soit homme d’honneur, connu & avoué de sa famille, dont il rapportera des certificats en forme. […] Alors elle sera remise au Conseil, qui seul peut la recevoir. 7.° Toute la recette entrera dans la caisse, & à la fin de l’année ce qui restera, tous les frais payés, sera employé en œuvres de piété. 8.° On ne donnera aucune sorte de spectacle les jours de fête & dimanche, ni en carême. […] On leur fournira des copies de toutes les pieces qui y sont reçues. […] Les principes de religion qu’auront reçu nos petits neveux, ne leur permettrons pas d’en souhaiter d’autre, ils se féliciteront de la trouver parfaite ; & quand ils voudront jeter les yeux sur les pieces de l’ancien théatre, loin de les regretter, ils auront peine à comprendre que leurs ayeux en aient pu souffrir la licence.
Le fameux Baron, qui en son genre valoit Moliere, ne vouloit pas recevoir les ordonnances de la pension que le Roi lui donnoit, parce qu’elles portoient, payez à Baron ; il vouloit que l’on mît, payez à Monsieur Baron. […] Les Actrices étoient alors aussi courues des Grands, les Comédiens aussi bien reçus des Dames. […] L’Académie Françoise ne voulut jamais recevoir ce réformateur, quoiqu’il le méritât par son esprit, & son génie autant que Racine, Campistron, Marivaux, Voltaire, Quinaut, Marmontel, & tous les Poëtes dramatiques qu’elle a reçus avant & après lui. […] C’est le recevoir après sa mort, & admettre sa mémoire parmi les quarante. […] L’Académie n’a daigné penser à Moliere qu’un siecle après sa mort, & les deux Corneilles y ont été reçus.
Ce seront des femmes qui gouverneront les Filles : chaque jour elles s’assembleront dans une Salle commune, où deux de leurs Gouvernantes présideront toujours, pour y recevoir les leçons des Professeurs, de la même manière que les Garsons. […] Toutes les visites que recevront & que rendront les Acteurs, seront règlées & permises par le Supérieur, qui en rendra compte à la Direction. Les Actrices ne pourront recevoir dans leurs chambres que des visites de femmes ; mais elles seront libres de voir les hommes à des parloirs comme ceux de nos Religieuses. […] On procurera aux Comédiens & aux Comédiennes toutes les douceurs de la vie, hors la liberté, dont ils seront privés ; comme ou l’a vu plus haut, ne pouvant disposer ni de leurs biens, ni d’eux mêmes, ni même recevoir & rendre de visites, que sous le bon-plaisir, du Superieur, qui ne les permettra, aux hommes seulement, que lorsqu’elles lui paraîtront utiles aux progrès de l’art. […] Duclos : j’ai toujours entendu nommer cette Actrice avec transport par les Vieillards, amateurs du premier Théâtre du monde : elle a joué durant plus de 40 années, ayant débuté en 1693, par le Rôle d’Ariane, reçue le même jour, quitté en 1736 : morte en 1748.
Veut-il dire que ce sont des gens d’une conversation agréable, qui reçoivent bien leurs amis, et qui passent doucement leur temps, sans souci et sans chagrin ? […] Esprit, qui la vivifie ; ils n’ont plus aucune part a ses prières : mais ils sont comme des sarments desséchés, qui ne tiennent plus au cep, qui n’en reçoivent plus le suc et la sève ; et ainsi ils ne sont plus bons qu’à être jetés au feu, comme nous dit l’Evangile. […] tenu en 303. ordonne que si un de ces conducteurs de chariots, ou de ces gesticulateurs veulent embrasser la Foi, ils renoncent à leur métier avant qu’on les reçoive, et promettent de ne l’exercer jamais. […] celui de Châlons sur Marne, de l’année 1649. p. 12. défend de les recevoir pour Parains, Il les prive de la Communion. p. 139. […] Et si des Païens les excluaient de toutes les Charges ; avec combien plus de raison des Chrétiens doivent-ils les éloigner de la participation de l’Eucharistie, qui est le plus grand honneur qu’on puisse recevoir dans l’Eglise ?
est-ce un point de discipline que les libertés de l’Eglise Gallicane ne permettent pas de recevoir ? […] Ce pain vivant, descendu du ciel, donne la vie à ceux qui le reçoivent ; ces paroles de vie sont aussi esprit et vie pour ceux qui les écoutent. […] Je frémis en prononçant ces mots ; ils ont un air de blasphème et d’impiété : qui sera assez téméraire pour en jouer le rôle, et recevoir des adorations ? […] » S’il est permis en parlant aux suppôts du Parnasse, d’en citer l’autorité : on peut bien dire des Comédiens comme Virgile disait du perfide Sinon, je crains jusqu’à vos présents : « Timeo danaos et dona ferentes. » 4.° Le Démon ne dit quelque vérité que comme un appât, un passeport pour faire recevoir le mensonge. […] Comme si la religion n’avait ni mystères à croire, ni sacrifices à offrir, ni sacrements à recevoir, et s’il dépendait du Roi d’anéantir tous ces articles.
Que s’il y a quelque gloire à bien faire des Comédies et des Romans, comme il y en peut avoir en mettant le christianisme à part, et à ne considérer que cette malheureuse gloire que les hommes reçoivent les uns des autres, et qui est si contraire à l’esprit de la foi, selon les paroles de Jésus-Christ, l’auteur des Hérésies imaginaires ne veut point la ravir à ceux à qui elle est due, quoiqu’à dire vrai, cette gloire consiste plutôt à se connaître à ces choses, et à être capable de les faire, qu’à les faire effectivement : elle ne mérite pas qu’on y emploie son temps et son travail ; et s’il était permis d’agir pour la gloire, ce n’est pas celle-là qu’il faudrait se proposer. […] On en donna avis à la mère Angélique : et comme on lui demanda si l’on ne leur ferait point quelque réception extraordinaire à cause de M. de Bagnols ; elle répondit qu’on ne devait rien ajouter pour cela à la manière dont on avait accoutumé de recevoir les religieux, et que M. de Bagnols ne voulait point qu’en sa considération on changeât, même dans les moindres choses, les pratiques du monastère. […] Cette question me fait souvenir de ce qu’un homme disait à un Évêque qui ne voulait pas le recevoir aux ordres : Que voulez-vous donc que je fasse, Monseigneur, que j’aille voler sur les grands chemins ? […] Ces dernières nous émeuvent d’ordinaire tout autrement, parce qu’elles sont prises sur notre air et sur notre tour ; que les personnes qu’elles nous représentent sont faites comme celles avec qui nous vivons, et que presque tout ce que nous y voyons, ou nous prépare à recevoir les impressions de quelque chose de semblable que nous trouverons bientôt, ou renouvelle celles que nous avons déjà reçues.
« Le théâtre (dites-vous), au lieu de faire la loi au Public, la reçoit de lui. » Cette proposition strictement énoncée me paraît bien captieuse : elle est vraie, à quelques égards ; mais dans le point, dont il s’agit ici, elle me semble contredite par l’expérience à laquelle seule, en matière de fait, on doit s’en rapporter. Il est indubitable que le théâtre, qui ne signifie rien autre chose que le Poète et les Acteurs, est soumis au Public, dont il reçoit la loi, puisque c’est du Public qu’il attend le blâme ou les applaudissements. Mais il n’est pas moins certain que le Poète a souvent ramené les spectateurs à une opinion qui n’était pas la leur : et en ce cas, c’est le Public qui reçoit la loi du théâtre, au lieu de la lui donner. […] » Daignera-t-on nous apprendre pourquoi un Etat ne serait pas bien gouverné par des femmes, quand les deux sexes auront reçu la même éducation ? […] Bret, vivra plus que tant d’ouvrages éphémères qui, après avoir reçu un éclat passager de quelque Actrice à la mode, tombent bientôt dans l’oubli, pour n’en sortir jamais : j’ose faire cette prédiction à l’Auteur d’autant plus hardiment, que je ne le connais point. »
L’on sait tant de mariages faits avant le Sacrement ; tant d’enfants trouvés, et maintenant, commence-t-on à dire retrouvés, pour en faire l’amusement du père ou de la mère ; tant de nourrices qui n’ont reçu leurs nourrissons que par la voie secrète d’une manière de fidei-commisb ; tant de femmes, qui pour se décharger d’un censeur incommode, perdent un bon et honnête mari. […] sur tant d’horreurs qui me font dire que notre siècle serait en quelque manière heureux, si l’honnêteté des mœurs en était quite pour les atteintes qu’elle reçoit de ces autres dérèglements. […] Il dit que dans une ville d’Espagne extrêmement déreglée, une partie du Sexe, laquelle s’était préservée de cette corruption, ramena l’autre à la régularité de leurs devoirs : Et puis toutes ensemble conspirèrent si hautement contre ce qu’il y avait d’hommes libertins, qui n’étaient point reçus dans leurs sociétés, qu’en peu de temps on y vit refleurir l’ancienne honnêteté des mœurs, sans perdre la douceur de la joie.
On les reçut d’abord assez froidement, comme tous les Religieux y étaient reçus. Mais enfin il était tard, et l’on ne put pas se dispenser de les recevoir.
On n'y reconnaît plus ces Anciens Prêtres, Ministres de l'Idolâtrie, comme Souverains Pontifes, ce n'est plus à l'honneur de quelques fantastiques Divinités que nos Poètes et nos Acteurs consacrent leurs travaux, ni qu'ils rendent des actions de grâces, quand ils y reçoivent des applaudissements ; Tous leurs soins ne vont qu'à complaire à la Cour de France et à la Ville de Paris, et leurs remerciements ne sont que pour les bienfaits dont nos Princes les honorent. […] exemples de plus loin, on sait que dans les derniers temps les Spectacles étaient en si bonne estime, et si fréquentés qu'il y avait deux places d'honneur dans le Théâtre, l'une à la main droite pour le Pape, et l'autre à la main gauche pour l'Empereur, et que les Vénitiens ayant fait l'accommodement d'Alexandre III et de Frédéric II reçurent du Pape plusieurs privilèges, en reconnaissance de la retraite qu'ils lui avaient donnée, et de la pacification des affaires d'Italie, et entre autres le droit d'avoir la troisième place pour leur Duc du Théâtre du Pape.
« On ne doit point recevoir à la Table des Fidèles un Histrion qui persévère en la turpitude de son art, et qui perd les jeunes enfants en leur enseignant ce qu'il a mal appris. » Saint Chrysostome fut unS. […] parle que des Pantomimes qu'il ne reçoit à la pénitence qu'en changeant de vie.
Les théâtres moins considérables furent également améliorés, protégés, autorisés et salariés, et ils reçurent aussi des règlements qui, en les plaçant sous la direction de la police, y maintinrent le bon ordre. […] Il est évidemment résulté de ce nouvel ordre des choses, que la protection spéciale de l’autorité séculière en faveur des comédiens a reçu la sanction de l’autorité du souverain pontife.
Je sais bien que vous avez beaucoup de lumière pour juger solidement de toutes choses, et qu’en vous servant de celles que vous avez reçues de Dieu dans l’Oraison, et que vous avez acquises par la lecture des bons Livres, vous pouvez vous satisfaire pleinement sur la question que vous me proposez. […] XVIII, Migne, P.L., tome IX, col. 1018] b , vous désirez de recevoir de la bouche d’un Prêtre la résolution d’un doute que je crois que vous avez déjà prise ; C’est pourquoi vous ne vous mettez pas beaucoup en peine de vous adresser à un Savant, qui ne vous pourrait rien apprendre sur cette matière, mais à une personne à qui vous avez de la confiance, pour vous affermir en vous humiliant dans la charité et dans la vérité. […] Depuis qu’une femme a perdu la pudeur, quelle a banni la modestie, qu’elle a mis sous ses pieds l’honneur de son sexe, c’est un serpent rempli de poison, qui met sa gloire et son étude à donner de l’amour et à en recevoir. […] Voilà les fruits que remportent les Spectateurs : ils y reçoivent des leçons de péché : Ils l’y trouvent avec des attraits qui le fait aimer : Ils y apprennent des adresses pour le commettre : ils y entrent chastes, et en sortent impudiques :·et souvent ce qu’ils y voient et ce qu’ils y entendent leur fait commettre au même moment le péché dans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé.
Un vrai Chrétien qui a reçu de Dieu ces yeux de la foi dont parle saint Paul, considère tout dans le véritable point de vue ; et dans cette heureuse situation tout ce qui est dans le monde lui paraît un bagage d’hôtellerie, une vaine décoration de théâtre où ceux qui ont joué les plus grands rôles vont être dépouillés de leurs ornements comiques. […] Puisque la créature y chasse Dieu de son trône pour y dominer en sa place, y recevoir des hommages et des sacrifices, y régler ses mouvements, ses intérêts, y exercer toutes les fonctions de souverain, « idolum zeli ad provocandam æmulationem »Ezec. […] Or si ceux qui marchent en la présence de Dieu dans une continuelle attention sur eux-mêmes, et s’engagent à une vie austère et solitaire, pour affaiblir ces ennemis domestiques ont encore des combats à soutenir dans lesquels ils reçoivent quelquefois des blessures, quelle est votre témérité, votre présomption, votre aveuglement ! […] Quoi une sainte, pure comme un Ange, qui avait reçu de Dieu un esprit solide et une horreur extrême de tout ce qui blesse la pudeur faillit à se perdre sans retour, si Dieu ne l’eût regardée des yeux de sa miséricorde, et n’eût ouvert les siens sur l’abîme où elle se précipitait, et vous qui êtes plus faibles que des roseaux, plus fragiles que du verre, vous prétendez que vôtre chasteté ne court aucun risque en vous enivrant de ces folies.