« Si des choses que l’univers étale à nos yeux l’on passe aux objets que la religion nous présente, quoi de plus auguste et de plus sublime ? […] Le fer de la cognée échappé des mains d’un prophète, tombe dans le Jourdain ; Elisée, ayant prié, présente le manche, aussitôt le fer, nageant sur les flots, vient lui-même occuper sa première place. […] Considérons le cours des années et des siècles, le temps qui s’envole : écoutons le son de la trompette qui va bientôt nous appeler, la voix de l’Ange qui se fait entendre pour nous animer au combat ; les martyrs nous tendent les mains et nous présentent leurs couronnes.
On y voit la passion la plus généralement répandue et la plus à craindre s’élever sur les ruines de toutes les vertus, dominer dans presque tous les cœurs et fonder les principaux intérêts ; on y voit les faiblesses et les crimes qu’elle traîne à sa suite, déguisés, palliés par les tours ingénieux d’une morale aussi fausse que séduisante, justifiés, autorisés par de grands exemples, ou présentés sous des traits qui les font paraître plus dignes de compassion que de censure et de haine ; on y apprend à nouer les intrigues d’amour ou à en parler le langage, à en adopter les prétextes ou en répéter les excuses ; on y voit les autres passions les plus ardentes et les plus dangereuses, ces passions qui sont les secrets mobiles du cœur humain et qui enfantent tous nos malheurs, l’orgueil, l’esprit de domination, le ressentiment des injures prendre un air de noblesse et d’élévation qui semble les rapprocher de la grandeur d’âme et du vrai courage. […] « Quel jugement porterons-nous d’une tragédie où, bien que les criminels soient punis, ils nous sont présentés sous un aspect si favorable que tout l’intérêt est pour eux ; où Caton, le plus grand des Romains, fait le rôle d’un pédant ? […] « Heureusement la tragédie, telle qu’elle existe, nous présente des êtres si gigantesques, si boursouflés, si chimériques, que l’exemple de leurs vices n’est guère plus contagieux que celui de leurs vertus n’est utile, et qu’à proportion qu’elle veut moins nous instruire, elle nous fait aussi moins de mal. […] « Cependant ce caractère si vertueux est présenté comme ridicule ; ce qui démontre que l’intention du poète est bien de le rendre tel, c’est celui de l’ami Philinte, qu’il met en opposition avec le sien. […] Nous instruisons un moment : mais nous avons longtemps séduit, et, quelque forte que soit la leçon de morale que puisse présenter la catastrophe qui termine la pièce, le remède est trop faible et vient trop tard. » On sait que les auteurs dramatiques attribuent à leur art la gloire d’avoir triomphé de la barbarie, et d’avoir adouci les mœurs publiques : Garnier, dans son ouvrage intitulé De l’Education civile, est bien éloigné d’en convenirae.
Il présenta même un Mémoire au Conseil de S. […] Linguet, Kerlon & Mercier,) qu’il étoit ridicule, pour ne pas dire indécent, de voir les Histrions juges des Piéces que les Auteurs leur présentent. […] « La lice Dramatique, dit cet Auteur, est fermée tant par le nombre des athletes qui s’y présentent, que par la lenteur de ceux qui sont faits pour les seconder.
; 6. parce que tous les objets qui s’y présentent à lui ne sont propres qu’à le détourner de Dieu, et à l’attacher à la créatureIbid. […] , il n’y a rien de Dieu, et dans un temps où tous ses sens sont occupés à se repaître du vain plaisir qui se présente à eux, et où ses pensées sont appliquées aux gestes, aux paroles, et aux mouvements des Acteurs ? […] encore présente dans son sein : qu’on ne doit pas moins craindre aujourd’hui d’apprendre à pratiquer ce qu’on s’accoutume à voir représenter : et que quand les comédies d’aujourd’hui n’auraient rien de criminel, elles ne laisseraient pas néanmoins d’emporter avec elles une vanité et une inutilité qui est aussi incompatible avec les devoirs des Chrétiens de notre temps, qu’avec ceux des premiers Chrétiens. […] Et je puis dire en cette rencontre ce que Saint Augustin a dit à l’égard des prières que l’on présente à Dieu pour obtenir des biens qu’il prévoit devoir être cause de notre perte, et que pour ce sujet- la il nous refuse : « Qu’ils pleurent tant qu’ils voudront, qu’ils se lamentent tout le long du jour ; vous avez de la bonté pour eux si vous ne les écoutez pas, et vous leur êtes cruelle si vous les exaucez.
Si le père, des intérêts dont il s’agit dans la Comédie, doit être quelquefois content, & quelquefois fâché, il a un des sourcils de son masque froncé, & l’autre rabatu ; & il a une grande attention à montrer aux Spectateurs, celui des côtés de son masque qui convient à sa situation présente. […] Par exemple, si le Père dont on vient de parler, entrait content sur la Scène, il présentait d’abord le côté de son masque dont le sourcil était rabatu ; & lorsqu’il changeait de sentiment, il marchait sur le Théâtre, & fesait si bien, qu’on ne voyait plus que le côté du masque dont le sourcil était froncé, observant dans l’une & dans l’autre situation, de se tourner de profil.
Rowe, qui ne fut pas inférieur à Congrève, saisit en particulier toutes les occasions qui se présentèrent de faire servir le Théâtre à inspirer les grands principes de la liberté civile. […] Ceux qui sont leur amusement de la Poésie Dramatique, savent un plus grand nombre de vers des Pièces de Corneille & de Racine, que de celles de Molière : enfin le Public préfère le rendez-vous qu’on lui donne pour le divertir en le fesant pleurer, à celui qu’on lui présente pour le divertir en le fesant pleurer, à celui qu’on lui présente pour le divertir en le fesant rire.
Callipides, fameux Acteur de la Grece, croyant qu’Agésilaüs, Roi de Lacédémone, lui feroit un accueil distingué, se présente à lui en habit de courtisan ; surpris de ne recevoir du Roi que des regards dédaigneux : Peut-être ne connoissez-vous pas votre serviteur ? […] On ne s’attache qu’à leur apprendre la politesse, les belles manieres & l’usage du monde ; en sorte qu’à dix ans ils sont en état de paroître dans ce qu’on appelle les meilleures compagnies, où on a grand soin de les présenter. […] Or quelles atteintes mortelles ne doivent pas donner à leur innocence le nombre infini de maximes empestées qui se débitent dans les Tragédies, dans les Opéras, & les expressions & les images licentieuses que présentent les Comédies ! […] Innocent XII rejeta la Requête que les Comédiens de France lui firent présenter en 1696, pour être relevés de la rigueur des Canons ; il les renvoya à l’Archevêque de Paris. […] D’ailleurs notre Religion nous présente cette action de désespoir comme le plus grand & le plus funeste des crimes.
Quoi qu’il en soit, s’il se présentait un éditeur, je lui offre de plus, mes soins gratuits, pour, de concert avec lui, revoir et corriger ce même ouvrage, s’il le jugeait à propos.
Je défie toutes les intelligences humaines d’expliquer un genre de mystère en morale, qui se présente ici d’une manière trop frappante pour n’être point digne d’une considération sérieuse. […] Mais si dans votre empire il y avoit un divertissement quelconque qui dégénérât en licence, qui, au lieu de soulager, de fortifier les hommes dans leurs travaux, envoyât dans le cœur, dans la fortune des citoyens des malheurs multipliés, propres par leur concours et leur fatale combinaison à produire un jour la ruine générale de l’Etat, à le donner en spectacle de commisération aux nations voisines, à le présenter comme une proie assurée à l’invasion des peuples barbares ; une récréation de ce genre ne pourroit être considérée que comme une calamité publique. […] « Mais ces observations, quelque graves qu’elles soient par leur objet direct, et les effets multipliés dont elles présentent pour l’avenir le tableau le plus effrayant, n’appartiennent pas en propre au ministre d’un grand Etat. […] Une jeunesse vermeille et vigoureuse est devenue une espèce de phénomène dans l’ordre de la nature vivante ; des teints pâles et livides, une marche chancelante, des regards hébétés et languissans, voilà ce que présente l’âge de la croissance et de l’énergie vitale…. […] Il est à croire sans doute que tous ne jouissoient pas d’une santé égale ; mais le nombre des infirmes étoit si petit que l’histoire n’en parle pas, que les conducteurs de ces hordes conquérantes, ne s’en plaignirent pas, et que l’ennemi ne s’en aperçut jamais… La décence me défend de tracer ici le tableau d’un monstre qui en même-temps qu’il engloutit la génération présente, creuse le tombeau des générations futures.
Attentif à profiter du goût des hommes pour les vanités du monde, il les leur présente sous la forme des Spectacles les plus séduisants, et il triomphe de leur défaite, dans le temps même qu’ils s’imaginent être à l’abri de ses fureurs et de ses traits. « Et ostendit ei omnia regna mundi, et gloriam eorum. […] Eh que diriez-vous si l’on vous présentait tout à coup sur ces Théâtres que vous aimez tant, l’image de l’Homme-Dieu cloué sur une croix, percé d’une lance, couronné d’épines, et tout couvert du sang qu’il répandit pour vous et pour moi ? […] La Religion ne condamne point une action vicieuse, pour en permettre une autre, et quand l’occasion s’en présente, elle tonne contre tous les divertissements profanes, ainsi que contre les Spectacles. […] Les personnes qui les donnent, presque toutes débauchées, ou prêtes à le devenir, emploient jusqu’à l’indécence la plus outrée, soit dans leurs gestes, soit dans leur manière de se présenter, pour s’associer des complices de leurs crimes et de leurs impudicités. […] Combien de fois ne vous a-t-on pas entendu dire que des objets présentés d’une manière indécente et grossière, étaient mille fois plus propres à vous dégoûter du vice, qu’à vous y attacher !
[FRONTISPICE] CONVICTION VERITABLE DU RECIT FABULEUX DIVULGUE TOU-chant la Représentation exhibée en face de toute la ville de Lyon, au collège de la Compagnie de Jésus, le 7. d’Aoust, de la présente année 1607a a.
Mais on ne veut voir rien de forcé dans son geste, dans son ton, ni dans sa manière de se présenter. […] Mais une petite réfléxion se présente à mon esprit.
L’article assez mal écrit de cet auteur, ne présente point une analyse claire de mon ouvrage, et n’en fait point connaître les parties principales. Il aurait dû en saisir le but et en présenter les traits les plus saillants qui le caractérisent.
Les Comédiens François crurent avoir trouvé le moment favorable, & présentèrent au Roi une requête tendante à obtenir l’état de citoyen, & à faire confirmer les lettres patentes de Louis XIII, qu’ils disoient le leur avoir accordé. […] L’art de la danse dans sa juste idée, est l’art de peindre & d’exciter les passions, & d’en présenter les objets par les mouvemens du corps, c’est la volupté en action, le cœur en mouvement, comme la peinture représente par les couleurs, la musique par les sons. […] Les danses ajoutant la chaleur & l’emportement à tout ce qu’elles présentent d’indécent, n’en sont donc que plus lascives, dans les principes même du Mercure. […] Pour satisfaire la lubricité du Prince, elles y développent toutes leurs graces, lui présentent toute sorte de groupes lascifs. […] Le Roi de Sicione Clistene ayant mis sa fille au concours, & la promettant au plus digne, plusieurs partis se présentèrent pour la disputer.
Celles de la Cour, dont votre Altesse est un des principaux ornements seraient opposées, si la sage conduite de notre invincible Monarque n'avait joint l’éclat des vertus à celui de la puissance : Mais quelque ordre qui paraisse dans une Cour plus réformée et plus Chrétienne qu’elle ne fut jamais, votre Altesse jugera sans doute, MADAME, que le grand Archevêque qui a fait le Livre que je vous présente avait à souhaiter une protection sous laquelle il pût apprendre aux hommes avec quelle précaution ils doivent user des plaisirs qui d’eux-mêmes sont légitimes.