/ 565
422. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Charles Borromée, sans que ce digne archevêque s’en formalisât : il la permit par une ordonnance de 1583. […] Ne permit-il pas aux comédiens de s’allier avec d’honnêtes familles ?

423. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Jaloux de vos femmes, vous censurez leurs moindres démarches, & vous vous croyez tout permis. […] Vous faites rougir votre fille par vos discours, & vous vous déshonorez vous-mêmes ; vous scandalisez vos domestiques en vous permettant ce que vous devriez châtier en eux.

424. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Le Roi voulut voir leurs Spectacles, & en ayant été édifié, approuva leur Confrairie par Lettres Patentes du 4 Décembre 1402, leur permettant de représenter la Passion & les Vies des Saints. […] On a connoissance d’une Requête que le Clergé d’Angleterre présenta à Richard II, parce qu’ayant fait de grandes dépenses pour représenter à Noël l’Histoire du vieux Testament, il supplioit Sa Majesté de ne point permettre à d’autres, de la représenter.

425. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

François de Sales dans ses ouvrages, l'Ecriture même, quoique fort rarement, se permirent des railleries innocentes. Une joie honnête qui ne blesse ni les mœurs ni les personnes, fut toujours permise, « gaudete in Domino semper », quoiqu'il fût et plus sûr, et plus parfait, et plus utile, de se renfermer toujours dans les bornes étroites d'une douce gravité.

426. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Permettez, Monsieur, que je vous ouvre mon cœur, quoique je n’aie l’avantage de vous connaître que par l’Ouvrage périodique dont vous êtes chargé. […] Il est donc permis de venger son Père par soi-même, et de sa propre autorité ?

427. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Si l’on y en prêtoit point, son attention étoit trop dissipée par la longueur du chant, & lorsqu’un autre acte commençoit, il avoit besoin d’un effort de mémoire, pour rappeler en son imagination ce qu’il avoit déjà vu, & en quel point l’action étoit demeurée. » En portant aux décisions de ce grand homme, tout le respect qui leur est dû, nous seroit-il permis d’approfondir ses raisonnemens ?

428. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Eh, pourquoi se permet-on de faire autrement ?

429. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Le miroir ne révolte pas, quoiqu’il réfléchisse fidèlement tous les objets ; il nous permet de voir dans autrui ce que l’amour-propre nous empêche de découvrir en nous.

430. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Il est certain que d’un bruit si confus, qui ne nous permet de saisir que quelques mots à la dérobée, il ne résulte qu’une espèce de charivari.

431. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Je réponds que si le spectacle est mauvais en soi, il n’est pas plus permis d’y aller une fois que mille.

432. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Loin d’éclairer la discussion à la lueur du flambeau d’une critique saine, M. de Sénancourt, sans aucune transition et sans aucunes réflexions préalables, se permet aussi de divulguer, pour son propre compte, les farces et les processions licencieuses et quelquefois obscènes du clergé d’autrefois.

433. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XII. Du temps que l’on perd à la Comedie, et aux autres spectacles de même nature. » pp. 269-279

Et s’ils le font, comme on ne peut en douter, comment nous peut-il être permis de les aimer ?

434. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Il aurait été à désirer qu’au milieu de tant de beautés qui composent cet Ouvrage, M. de Voltaire se fût permis de remplir son objet ; c’était la catastrophe de l’orgueil et de l’ambition ; tout annonçait un exemple terrible des précipices dans lesquels ces cruelles passions entraînent un grand homme.

435. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Ce mot qui est une satyre de Chapellain est aussi une grossiéreté qu’une femme modeste ne se fût pas permise ; une femme modeste n’auroit pas souffert cette lecture, & on n’auroit pas espéré de lui plaire en la lui faisant. […] Elle le joua si naturellement & si constamment, que la plus grande charité ne la croyoit pas une vestale ; je ne parle point de ses amans, toute la Suède en a parlé, quelque flatteur en a fait comme d’Elisabeth ; à la bonne heure, ne levons pas le voile dont on veut les envelopper, bornons-nous à l’extérieur dont personne ne fait un mystère : ce rôle se joue autrement que les autres, les autres sont de commende, on joue la savante, la dévote, la glorieuse sans l’être, & on ne joue pas la libertine sans l’être ou la devenir ; l’objet est trop proche, l’attrait trop puissant, le penchant trop rapide pour n’en avoir que l’apparence ; d’ailleurs une vertu réelle ne se permet pas même l’apparence du vice, c’est être vicieux que d’en faire le semblant, il n’est permis ni d’en donner le scandale, ni d’en présenter le danger, ni d’en tenir le langage, ni d’en prendre le masque ; Christine en a par-tout arboré la livrée, & montré les effets. […] on diroit que c’est une hermaphrodite, elle portoit une jupe très-courte, tel que le Comédien Riccoboni dans sa réforme du théatre ne la permet pas même aux Actrices & aux Danseuses ; & cependant quand elle étoit assise elle jetoit ses jambes d’un côté & d’autre, les levoit sur les bras de son fauteuil ou sur des siéges aussi élevés que le sien, & tout cela en présence du Roi, de la Reine, de toute la Cour, à la comédie devant le parterre : C’étoit , dit Mademoiselle de Montpensier, des postures que je n’ai jamais vu faire qu’à Trivelin & à Jodelet, deux bouffons, l’un Italien & l’autre François.

436. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Il convient mieux à des Chrétiens, dit un Concile1 de Paris, en 829, de gémir sur leurs égaremens passés, que de courir après les bouffonneries, les discours insensés, les plaisanteries obscènes des Histrions ; le moindre effet que leur représentation produise, est d’amolir le courage pour la vertu, & d’écarter les Spectateurs de l’exactitude qu’ils devroient avoir, de remplir leur esprit de vanités frivoles, & de les livrer à des ris immoderés, si contraires aux loix de la modestie ; il n’est pas permis de se souiller par des Spectacles de cette nature, neque enim fas est hujusmodi Spectaculis fœdari. […]  14) être citoyen sans être fidéle, en France où la seule Religion Catholique est soufferte ; & si vous permettez à l’Eglise, sans le concours des Magistrats, d’excommunier publiquement le fidéle, les effets de cette sorte d’Excommunication influent nécessairement sur le citoyen : par conséquent vous faites dépendre l’Etat des volontés de l’Eglise.

/ 565