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321. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

J’ai toujours regardé les quatre premiers Actes des Horaces, comme un Ouvrage comparable, s’il n’est pas supérieur, à tout ce que nous avons de plus excellent en ce genre dans l’antiquité : je ne puis voir sans quelque peine, il est vrai, l’amour de Camille pour Curiace ; les violents transports qu’elle fait paraître à l’occasion de la mort de son Amant, quoi que cet Amant fût destiné à être son époux, sont indécents dans une fille bien née ; ils blessent également les sentiments qu’on doit à sa Patrie, et ceux que la bienséance inspire : le sexe en général en est offensé ; et tout le monde sent que de pareils exemples doivent être bannis du Théâtre, où ils peuvent faire des impressions dangereuses dans le cœur de la jeunesse. […] Je conviens que dans le dernier cas l’humanité l’emporte, et que l’on souhaiterait de voir finir les supplices de ces malheureux ; mais dans l’autre, la compassion n’est pas si forte, l’esprit et le cœur n’ont pas les mêmes ressorts : il est fort ordinaire de plaindre les hommes qui subissent la peine de mort ordonnée par la Justice ; mais j’ai toujours vu que l’on souhaitait aux grands scélérats des malheurs encore plus grands que ceux qu’on leur fait souffrir dans un Livre ou dans une action tragique.

322. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Des Spectateurs préparés par de si beaux sentiments, se soumettront peut-être sans peine aux regles séveres que les mœurs imposent.

323. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Cette Prose a une mesure conforme u ton de la conversation, & l’on m’a assuré qu’une ancienne & célebre Comédienne disoit qu’elle aimoit mieux jouer dans toute autre Piéce, que dans une Piéce en Prose de Moliere, parce que quand sa mémoire ne lui fournissoit pas les mêmes mots, & qu’elle vouloit dire la même chose en d’autres termes, elle perdoit aussitôt le ton naturel, quelle avoit peine à reprendre.

324. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Ne sont-ils pas obligés d’obéir à cette puissance occulte qui semble ne siéger nulle part et domine partout, à cette secte jésuitique et ultramontaine des pères de la foi, qui intime des ordres impératifs auxquels tous les ministres d’Etat doivent déférer, sous peine d’être renvoyés ?

325. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

On lui promet un rédempteur, dont la grâce anticipée est accordée à tous les hommes : on assure un prix immortel à la vertu, et l’on menace les impies d’une peine qui n’aura point de fin.

326. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Les Païens qui composaient encore le plus grand nombre du Peuple, auraient eu peine à la souffrir, et cette condescendance que l’on avait pour eux, pouvait être d’ailleurs un attrait pour leur conversion.

327. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Il se plaignoit avec un doux souris Que le Très-Haut, quoique prudent & sage, Donne aux Elus les peines en partage. […] Non, l’Etre tout-puissant ne se met point en peine Des rôles que je joue, & du sort qui m’attend.

328. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Faites des repas de charité sur le tombeau du juste, pour vous réjouir de son bonheur, ou le soulager dans ses peines, mais n’y admettez que les fidelles, & n’invitez jamais les pécheurs (quelle moinerie !). […] Point d’état où il y ait plus de peines, de dangers & de devoirs : lien indissoluble, qui ne finit qu’avec la vie : obligation de travailler au salut l’un de l’autre, à celui des enfans & des domestiques, dont on doit rendre compte à Dieu, par conséquent d’instruire, veiller, corriger, édifier par une vie chrétienne : se supporter mutuellement dans ses défauts ; à quoi n’expose pas un mari une femme ambitieuse, des enfans dérangés, avec lesquels il faut passer la vie ?

329. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Permettez-moi de vous raconter un fait qui, quoiqu’assez comique, vous fera juger de l’effet que cette excellente Tragédie est capable de produire : tout Marseille vous en attestera la vérité, « Et vous entendrez là le cri de la nature. » Un Capitaine de Vaisseau qui n’avait jamais vu de spectacle, fut entraîné par ses amis à la Comédie, on y jouait Atrée ; notre homme, ébloui par des objets tout nouveaux pour lui, oubliant que c’était une fable qu’il voyait représenter, lorsqu’il entendit Atrée prononcer ce vers qui vous choque si fort et par lequel il s’applaudit du succès de ses crimes, notre homme dis-je, se leva tout à coup avec fureur en criant : « Donnez-moi mon fusil que je tue ce B. là. » Vous jugez bien qu’une pareille scène fit oublier la catastrophe à tous les autres Spectateurs et que bien en prit aux Acteurs que le vers qui mettait le Capitaine en fureur était le dernier de la pièce, car ils auraient eu peine à reprendre leur sérieux après une pareille saillie. […] Je n’aurai pas plus de peine, je crois, à démontrer que la Comédie a les mêmes avantages : c’est ce que je vais m’efforcer de faire dans le Chapitre suivant.

330. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Ceux que les lois ont mis au rang des criminels, en leur faisant subir la peine du crime, n’ont aucun droit à ses trésors, jusqu’à ce que la conversion la plus éclatante les ait fait entrer au rang des fidèles. […] Dans les lieux et dans les temps où il leur a été permis de se marier, les femmes de cette espèce leur furent toujours interdites, sous peine d’irrégularité avant l’ordination, de suspense de leurs ordres après l’ordination, et de déposition de leurs bénéfices.

331. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Du moins les Auteurs et les Acteurs appellent du jugement du public, et se plaignent de son injustice, et n'ont pas toujours tort ; mais sans entrer dans tous ces procès, plus nombreux que ceux du palais, et qui n'en valent ni le temps ni la peine, il en résulte que le spectacle est le séjour des passions, mais non pas celui de la joie. […] A peine est-elle passée, qu'on se retrouve toujours le même, inquiet, le cœur flétri, dégoûté, fatigué de tant de secousses, et cherchant à se délasser de son plaisir.

332. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Ils trouvent par conséquent moins d’embarras à la fin de leurs jours, et moins de peine à abandonner une chose, qu’ils se sont déjà rendu comme inutile : ils meurent ainsi avec moins de regret. […] On a vu en effet, que ceux d’entre les chrétiens, qui se sont longtemps attachés à ces divertissements, ont témoigné une peine extrême à mourir pour Jésus-Christ. […] comme certains esprits ne se rendraient qu’avec peine à ces vérités, tâchons de les convaincre par d’autres raisons.

333. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

La suite ordinaire de ces combats divers, c’est la confusion, que la plus exacte police a peine à dissiper.

334. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Combien les Drames du nouveau Théâtre n’ont-ils pas de peine à prendre, lorsqu’ils contiennent trois Actes ?

335. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Que voulez-vous, Monsieur, nos mœurs sont faites comme cela, Joseph, et vous-même, avec votre belle Rhétorique, auriez bien de la peine à remettre à la mode le véritable amour conjugal.

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