Et on regarde l’effet comme une partie si essentielle à la piece, que si elle manque par cet endroit, elle passe pour un ouvrage froid & insipide. […] & l’Auteur n’en est-il pas puni sur le champ par le mépris public qu’on fait de son ouvrage ? […] & ne devez-vous pas savoir d’abord, vous qui parlez ainsi, que si une déclamation passionnée n’excite en vous aucun sentiment vicieux, c’est peut être une preuve que vous avez consommé l’ouvrage du crime ? […] véritablement il n’est pas nouveau ; depuis que le théâtre est établi, on eut toujours grand soin de nous le dire : mais depuis qu’on le dit, on a répondu, & je le réponds encore, que si le théâtre purge les passions, forme les mœurs, c’est dans la spéculation, & non pas certainement dans la pratique ; c’est dans les Livres de ceux qui nous en ont donné les régles, non pas dans les Ouvrages de ceux qui les ont prétendu suivre. […] Brûlez donc auparavant tous ces écrits licencieux, ces poësies libertines, tous ces Ouvrages qui ne respirent que l’irréligion & l’athéïsme, opprobre, hélas !
Après que notre Dieu eut bâti cet auguste Temple de sa divinité, réglé par les lois de sa sagesse, et orné d’Anges la région qui surpasse le Ciel, assisté les Globes Ethériens d’éternelles intelligences, rempli les plus basses et moindres parties de ce monde inférieur de toutes espèces d’animaux, il désira d’y loger une créature capable par raison d’admirer l’ouvrage et la grandeur de 1’ouvrier : il créa l’homme, et ne lui donnant comme aux autres aucune propriété particulière, le mit au milieu du monde, sans lui assigner retraite, et lui donna la puissance d’être tout ce qu’il voudrait : il n’est ni céleste, ni terrien, ni mortel, ni immortel, mais arbitre de lui-même, il se peut rendre comme les pierres, les métaux, les brutes, ou les Anges ; et enfin compagnon et fils de Dieu, s’il se retire au centre de son unité, il tient en lui le germe de toutes sortes de vies, celles qu’il voudra cultiver croîtront, et il en aura les fruits.
C'est vous qui dans ces représentations malheureuses profanez la sainteté du mariage, qui déshonorez devant tout le monde ce grand Sacrement : Car celui qui représente ces personnages infâmes, est moins coupable que vous qui les faites représenter, que vous qui l'animez de plus en plus par votre passion, par vos ravissements, par vos éclats, et par vos louanges, et qui travaillez en toutes manières à embellir et à relever cet ouvrage du Démon.
Ce n’est point encore assez ; mais ne vous déguisez rien à vous-même, et reconnoissez-le de bonne soi : n’est-il pas vrai qu’à force de lire ces sortes d’ouvrages et d’avoir sans cesse dans les mains ces livres corrupteurs, vous avez donné imperceptiblement entrée dans votre ame au démon de l’incontinence, et que les pensées sensuelles ont commencé à naître, les sentiments tendres à s’exciter, les paroles libres à vous échapper ; que la chair s’est fortifiée, et que vous vous êtes trouvé tout autre que vous n’aviez été jusques-là, ou que vous ne vous étiez connu ? […] Je sçais ce qu’en a dit Saint Ambroise dans cet excellent ouvrage de l’instruction des vierges ; je sçais ce que Saint Jerôme en a écrit, non pas une fois, mais en divers traités sur cette matiere.
On disait des Ouvrages du dernier : C’est une prairie émaillée de fleurs, où l’on aime à respirer un air pur ; sa Muse ressemble à une honnête-femme : & du premier : La Muse d’Aristophane ressemble à une femme perdue ; c’est une bacchante, pour ne rien dire de pis, dont la langue est détrempée de fiel.
La forme que les Auteurs donnent à ces ouvrages profanes pour les mettre dans leur plus beau jour, les rendeg encore plus dangereux que la matière.
Qui trouverait bon que ses ouvriers, ses fermiers, ses domestiques négligeassent leur ouvrage pour le spectacle ?
7.) donne un fort bon extrait d’un livre Espagnol contre la comédie, et il nous apprend que les Magistrats ayant lu cet ouvrage, en avaient été si frappés, qu’ils avaient abattu le théâtre qu’ils venaient de construire, qui avait coûté vingt mille ducats.
A cette époque, on dévorait les ouvrages obscènes ; on avait abandonné le Théâtre Français pour les pointus c, les Cadet Roussel, etc., et si le spectacle de la débauche n’était pas admis sur la scène, on voulait des équivoques, des allusions assez gazéesdpour cacher le cynisme, mais assez visibles pour mettre à nu le libertinage.
M. de Voltaire dit qu’un jour nos neveux, en voyant l’impertinent ouvrage de cet oratorien contre l’art des Sophocles & les œuvres de nos grands hommes imprimés en même-temps, s’écrieront : « Est-il possible que les François aient pu ainsi se contredire, & que la plus absurde barbarie ait levé si orgueilleusement la tête contre les plus belles productions de l’esprit humain ?
Le desir de plaire au Clergé a décidé, la troupe, dans ces deux drames, les Gardes d’Assuérus & d’Athalie ont été habillés en Pénitens ; on trouve dans quelques vieux Rabins, dont les ouvrages sont, dit-on, dans le Talmud, que l’uniforme des Gardes Juifs & Assiriens étoient des sacs de Pénitent, avec leur capuchon .
Le Code Fréderic est l’ouvrage qui fait le plus de tort à la scene.
Voici le détail historique et authentique de ce qui se passe dans cette cérémonie, extrait d’un ouvrage in-8°, imprimé en 1777, et déposé à la Bibliothèque du Roi, sous la cote L, n° 2167, 1. […] Mais on pourra consulter, à cet égard, un ouvrage intitulé Onguent pour la brûlure, in-8°, déposé à la bibliothèque royale, sous la lettre D., N°. 2898, page 61 ; on trouve encore dans le même ouvrage, page 58, la description de ce qui se passa dans l’église de ces RR.
Fontenelle, ce bel esprit centenaire, ce libertin philosophe, poli & moderé par tempéramment, par amour du repos, par intérêt de santé, par goût de l’étude, a fait dans sa jeunesse, comme bien d’autres, des ouvrages où les loix de la décence ne sont pas bien sevérement observées. […] Cet ouvrage, j’en réponds aura le plus grand débit, & sera le plus d’honneur à l’Académie.
C’est lui qui prétend que l’on doive supprimer les deux premieres Races de nos Rois, que les fameux Ecrivains du siécle d’Auguste, sont la plûpart des Auteurs supposés par des Moines, qui, dans un siécle où le bon goût étoit ignoré, ont composé tant de beaux Ouvrages sous des noms imaginaires.