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379. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Je serai obligé, comme dit Voltaire Dans le Huron. […] Les parties fines26 se succédent sans interruption : ce sont de petits cadeaux que l’on exige, des bijoux de mode, qu’il serait indécent de ne pas avoir ; ce sont des prêts adroitement demandés, que l’on rembourse, on fait en quelle monnoie ; rien ne coûte à celle qui demande, & elle a grand soin de faire adopter pour principe à ses galans, que rien ne doit coûter à celui qui oblige une honnête femme ; car la derniere des malheureuses prend effrontément cette qualité. […] Quel homme sensé peut, sur ce point, être d’un sentiment opposé à celui de Dom Ramire, qui dit positivement qu’on ne doit permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent, qu’aucune raison, de bien, même plus grand, ne peut l’autoriser, & qu’on est obligé de s’y opposer de tout son pouvoir ?

380. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Apollon n’osa paroître en personne, dans cette brillante inauguration ; il eût été éclipsé par l’Apollon Voltaire, bien plus grand Apollon que lui ; on l’eût obligé de lui rendre hommage, & les Dieux sont trop fiers pour ramper devant un mortel.

381. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Les libertins les ouvriront, pour répaître leur corruption de l’aliment du vice ; mais peut-on en conscience exposer aux yeux, ce que la vertu est obligée de fuir, & que le vice récherche ?

382. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Les queues des Princes & des Princesses y remplissent un grand espace, obligent les acteurs à se tenir écartés, & balayent réellement le théatre en le traversant : Longo Symare verrit humum  ; pensée que Boileau n’a fait que traduire : Le vaste terrain qu’on occupe, la vaste étoffe qu’on déploie, agrandissent, impriment une majesté frappante, présentent un héros & une héroine.

383. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Tout Catholique étant obligé de croire aux miracles, le Parterre doit en conscience trembler devant l’ombre de Ninus.

384. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Sa mere fut obligée de la mener à Bordeaux continuer ses études.

385. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Mais la licence, qui n’a pas plus à craindre les grands que les petits, n’a pas crû être obligée de se gêner.

386. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

S’il se dérange, & qu’on soit obligé de le congédier, il sortira sans récompense. 2.° L’amour fera exclus de toutes les pieces, à moins qu’il n’y soit puni & représenté avec horreur, comme les passions brutales de la haine & de la vengeance. 3.° On examinera les anciennes pieces, & on ne retiendra que celles qui ont ce caractère, ou qui du moins pourront être corrigées, & devenir propres à corriger les mœurs, faire aimer la vertu, & inspirer une bonne morale. 4.° Il n’y aura point de femme dans la troupe qui ne soit mariée & ne vive avec son mari.

387. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Après avoir justifié Le Bourgeois Gentilhomme, George Dandin, L’Avare et nos Valets, vous jugez bien qu’il me sera facile de justifier le Misanthrope : que je vous suis obligé Monsieur de ne pas me donner d’ouvrage plus difficile à faire.

388. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

L’Ecriture qui raconte en peu de mots les événements, prête peu au Poète ; il est obligé d’avoir recours à la fiction.

389. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Un Historien n’oserait rapporter en détail les blasphèmes des impies, il coule légèrement et marque son horreur quand la vérité des faits l’oblige d’en parler, et on ose les apprendre par cœur, les débiter publiquement, les animer de la voix et du geste, en paraître persuadé, animé, transporté, car enfin un Acteur se pique d’entrer et doit entrer en effet dans les sentiments qu’il exprime.

390. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

.° Quoique par un usage immémorial, devenu une espèce de loi, dont on ne se serait pas dispensé impunément, les grands Magistrats de l’Empire Romain, pour signaler leur entrée dans les charges, fussent obligés de donner des spectacles au peuple, l’Eglise ne le leur pardonnait pas, et si dans la suite, quittant le monde, ils voulaient entrer dans les ordres sacrés, ils étaient censés irréguliers, comme nous l’avons ci-dessus remarqué ; et si par la facilité des supérieurs, ils étaient admis aux saints ordres, fussent-ils élevés à l’Episcopat, eux et leurs consécrateurs étaient déposés, par l’ordre du Pape Innocent III, adressé au concile de Tolède : « Qui ordinati fuerint, cum suis ordinatoribus deponantur. » (Distinct.

391. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Quoique l’Eglise l’ait dans tous les temps condamné et sévèrement défendu aux Ecclésiastiques, on a vu des Prélats le tolérer, ils s’y croyaient obligés, on en a vu l’aimer et le fréquenter.

392. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

La politique à la Cour, la dépendance auprès des supérieurs, obligent à des mesures, à une retenue, dont on ne pourrait s'écarter sans risquer de déplaire par un air d'inattention et de familiarité.

393. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Au reste, les voleurs de dîme sont fort obligés à M. […] Pour ce qui est des Comédies et des farces obscènes ; que les Ecclésiastiques ne se les interdisent pas seulement à eux-mêmes ; mais, qu’ils sachent que les laïcsbn sont aussi obligés de se les interdire. […] A Dieu ne plaise que nous Chrétiens, qui devons nous distinguer par la modestie, qui sommes élevés dans le sein de la vertu, et obligés de vivre en règle ; à Dieu ne plaise que nous salissions nos pensées et encore moins nos œuvres par la vue de ces représentations criminelles.

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