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428. (1824) Du danger des spectacles « INTRODUCTION. » pp. 1-3

Sans doute, nous sommes loin d’avoir discuté le sujet dans toute son étendue ; nous nous sommes contenté d’en mettre un léger aperçu sous les yeux du lecteur : mais, quelque bornées que soient les limites que nous nous sommes imposées, nous ne doutons pas que ce petit nombre de pages n’appelle la plus sérieuse attention.

429. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVII.  » pp. 471-473

C'est la source du plaisir que l'on prend à ces vers que M. de Corneille met en la bouche d'un Seigneur qui avait tué en duel celui qui avait outragé son père.

430. (1675) Traité de la comédie « XVII.  » pp. 297-299

Et c'est de là que vient le plaisir que l'on prend à ces vers, qu'un grand Poète de ce temps met en la bouche d'un jeune homme après avoir tué en duel celui qui avait outragé son père.

431. (1675) Traité de la comédie « XXV.  » pp. 314-316

 » Mais le moins que l'on puisse faire, est de n'y mettre pas d'obstacle et d'empêchement en faisant volontairement ce qui est directement contraire à cet esprit.

432. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Alors, les Magistrats de la Grece punissoient un auteur comme un empoisonneur public pour avoir seulement altéré le caractere d’un héros par une intrigue de passion ; alors on vit le plus célebre Auteur d’Athènes condamné par un jugement solemnel pour avoir mis sur la scene un personnage d’impie qui parloit avec trop peu de respect de la Religion. […] dans les sentiments, dans les pensées d’un auteur tout profane que la passion seul inspire, on puise plus de leçons de vertu que dans cette parole que vous nous mettez à la bouche, que dans les sentiments & les pensées des Peres, que dans notre Evangile ! […] Et tout cela sur-tout mis en usage pour intéresser le spectateur à l’intrigue d’une passion, pour faire entrer dans l’ame du spectateur la folle passion du héros prétendu que l’on feint enflammé ; & tout cela mis sous les yeux, celui de tous les sens qui fait toujours les plus fortes impressions dans l’ame. […] Allez à présent, sur-tout, allez dans vos sociétés particulieres les donner devant vous, & pour peut-être vous donner vous-mêmes devant eux en spectacle : amusement nouveau, nouvel artifice mis à la mode dans notre siecle ; sans doute pour arracher tout-à-fait un reste de répugnance qu’on avoit jusqu’à présent conservé pour le théâtre & ses acteurs ; mais sur-tout, infaillible moyen de rendre la séduction plus certaine encore & plus prompte, en imprimant plus fortement des passions, dans lesquelles on est obligé de mieux entrer pour les représenter soi-même ; en donnant plus de liberté & de hardiesse à parler le langage de la volupté ; en mettant dans l’occasion la plus prochaine d’inspirer & de prendre des sentiments, mieux réglés peut-être dans leur objet, mais aussi déréglés dans leur principe ; & communément plus dangereux encore dans leurs suites : désordre contre lequel nous ne voyons pas que se soient élevés les saints Docteurs, sans doute parce que les Chrétiens de leur siecle en étoient incapables ; mais désordre que nous avons la douleur de voir déploré par des sages du Paganisme, comme le présage le plus certain de le prochaine & de l’entiere décadence des bonnes mœurs.

433. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10

On concevra aisément d’après ce principe, qu’une instruction mise en action, c’est-à-dire, qu’une action qui renferme une vérité utile, étant représentée d’après nature, fera bien plus d’impression dans l’ame des spectateurs, que n’en feroit la même action que les mêmes personnes se seroient contentées de lire.

434. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XI. Son opposition à l’Evangile. » pp. 23-24

Charles mettre toujours ces malheureux divertissemens au rang Act.

435. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Mlle de Guise » pp. -1

Belle sans art, ton artifice Est aussi grand que la malice De ce Dieu, qui par les attraits De tes yeux met tout en désordre : Car rangeant tes cheveux en ordre, Tu fournis de corde et de traits.

436. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XII. De l’autorité des Pères.  » pp. 49-51

Ils blâment dans les jeux et dans les théâtres l’inutilité, la prodigieuse dissipation, le trouble, la commotion de l’esprit peu convenable à un chrétien, dont le cœur est le sanctuaire de la paix ; ils y blâment les passions excitées, la vanité, la parure, les grands ornements qu’ils mettent au rang des pompes que nous avons abjurées par le baptême, le désir de voir et d’être vu, la malheureuse rencontre des yeux qui se cherchent les uns les autres, la trop grande occupation à des choses vaines, les éclats de rire qui font oublier et la présence de Dieu et le compte qu’il lui faut rendre de ses moindres actions et de ses moindres paroles ; et enfin tout le sérieux de la vie chrétienne.

437. (1586) Quatre livres ou apparitions et visions des spectres, anges, et démons [extraits] « [Extrait 2 : Livre VI, chap. 7] » p. 590

Car sa raison est que Dieu ne veut pas que ceux qui sont dedans les Enfers retournent comptere ce qui se fait en ces lieux, afin d’obvier au malheur qui en pourrait sourdre : Les damnés qui retourneraient au monde, souffleraient ès entrailles des hommes la fureur et la rage des tourments qu’ils endurent : Ainsi les Poètes Tragiques feignent que l’Ame de Thyeste sortant des Enfers, brouille et renverse tout l’état de sa famille, met en trouble sa maison, acharnef Egiste à vengeance, incite à fureur Clytemnestre, lui souffle le venin de jalousie en l’Ame, et la fait meurtrière de son mari : et l’acte commis, pousse Oreste à venger sur Egiste et sa mère la mort de son père, et les tuer tous deux, afin qu’après leur mort, il fût tourmenté de l’horrible regard des Erinyes et Furies qui lui représentent devant les yeux l’énormité et gravité du délit perpétré.

438. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Ils ne sont plus si dévots aujourd’hui, ils se sont apprivoisés avec les tableaux de Cythere, & ne mettent plus leurs pieces sous les auspices des ames du purgatoire. […] Un beau jour qu’elle représentoit le Martyre de Sainte Cécile (cette même piece à laquelle il avoit refuse d’aller) devant le Roi, la Reine, & toute la Cour d’Espagne, après avoir tout charmé, & fait couler des torrens de larmes, des que la piece fut finie, elle descend du théatre, & va se jeter aux pieds de la Reine lui expose avec mille sanglots son état & ses dispositions, sa résolution de se faire Religieuse, l’obstacle qu’y met sa famille, l’infamie de sa profession, le danger que lui fait courir la multitude des amans qui l’assiege ; demande à cette Princesse sa protection & ses graces ; que la profession religieuse étoit un mariage avec Dieu, l’Epoux des Vierges ; que ses libéralités ne pouvoient être mieux employées (c’étoit le temps où la Reine avoit accoutumé de distribuer des sommes considérables pour marier de pauvres filles). […] Accepte tous ses dons ; mets-y toute la décence que tu voudras, mais accepte, accepte, c’est autant de pris. […] Le récipiendaire s’avance humblement vers lui, se met à genoux, & lui demande le saint habit ; il prononce une formule de consécration à la pénitence, endosse le sac, & même, selon les statuts dressés par le Roi Henri III, qui étoit Pénitent, ils doivent prendre la discipline, ce qui aujourd’hui ne s’observe plus.

439. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Le Sieur de Voisin a mis ensuite un Abrégé très édifiant de la vie de Monsieur le Prince de Conti, où les principales actions de ce pieux Prince sont décrites, principalement celles que la piété lui a fait pratiquer, et les sentiments chrétiens qu’elle lui avait inspiré. […] Car il y a plusieurs personnes de piété qui ont travaillé avec beaucoup de succès, à mettre en vers les Psaumes, les Hymnes et les Cantiques de l’Eglise. Il y en a beaucoup qui ont fait des Chansons spirituelles fort agréables : et l’on a mis ces Psaumes, ces Hymnes et ces Chansons spirituelles, sur des chants et des airs fort harmonieux, et qui divertissent agréablement l’esprit, le portent à Dieu, et nourrissent la piété dans les âmes. […] [NDE] Il y a pourtant quelques coupures dans le texte, ainsi que des différences de ponctuation, d’orthographe et de mise en page, et occasionnellement de mots.

440. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Si nous mettons donc toute notre étude et tous nos soins à courir après ces choses, comment pourrons-nous éviter les flammes éternelles ? […] Personne n’a jamais mêlé le poison avec le fiel et l’hellébore ; mais on le met dans des mets bien assaisonnés et agréables au goût : c’est ainsi que le démon mêle ce qu’il y a de plus doux et de plus agréable avec le poison mortel qu’il nous présente. […] Et page 224, en parlant de ceux qui sont exclus des Ordres, il met ceux qui servent aux Théâtres ; savoir les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens, les Farceurs. […] Le Rituel de Reims, page 119, met entre ceux à qui il faut refuser la Communion, les Pécheurs publics, les Bateleurs, les Farceurs ; et à la page 619, il les prive de la sépulture. […] Enfin saint François de Sales dans cet endroit de la 3e Partie, met tant de conditions pour assister à ces sortes de divertissements, qu’il est plus facile de n’y point aller que d’y aller avec tant de restrictions.

441. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

L’autre, est le mobile qu’employa le Machiniste, pour mettre au jour les merveilles qu’il avoit conçues. […] Cherchons-en les raisons dans ce cœur lui-même, dans une resistance trop foible au milieu d’une corruption genérale, pour mettre un frein à ses égaremens, mais toujours assez forte pour faire comprendre la honte qui les suit.

442. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Il est rare de voir un Comédien simple spectateur sur son Théatre, parce qu’il est rare que nous mettions notre état au nombre de nos plaisirs. […] Que du moins les beautés répandues dans leurs Ouvrages soient des modéles qu’il faille suivre servilement ; ensorte que les premiers servant de piéces de comparaison aux derniers, il ne soit pas permis de mettre ceux-ci en œuvre sans les avoir pésés dans la balance des autres.

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