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241. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

On n’y donne le nom d’incidens qu’à des malheurs imprévus, qui changent la face des choses, amènent la fin de la Pièce en paraissant la reculer.

242. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Mais pour parler du malheur qu’a causé la médisance ; Voyons le fond de l’antiquité, nous trouverons un Moïse quitter la Cour de Pharaon pour aller aux déserts de Madian, l’emprisonnement d’un Joseph, un Prophète David chassé de la présence de Saül, un Daniel jeté dans la fosse aux lions, un peuple Hébreu à la veille de sa perte, une Suzanne sur le point d’être lapidée ; Bref il n’y a peste plus dangereuse que celle de la calomnie, c’est pourquoi le Prophète royal, au Psaume septante et deux, dit que le Détracteur échellev le Ciel pour y vomir le venin de sa médisance, « posuit in coelum os suum et lingua ejus transivit in terra » : Je ne trouve pas étrange de quoi les Calomniateurs dressent des assauts continuels, contre ceux qui sont accusés de quelques imperfections, puisque la pointe de leur langue s’attaque aux plus justes du monde ; plût à Dieu que ce vice n’eût aucune racine dans nos cœurs afin que la charité se trouvant en son lustre, l’amitié pût avoir son règne, et la paix entrant en son Empire, la concorde y trouvât le trône de sa félicité.

243. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Peu de personnes remontent à l’origine de ce malheur, peu en accusent les spectacles, qui en sont cependant la véritable cause.

244. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

: « Væ qui dicitis malum bonum. » Malheur à vous qui dites que le mal est le bien.

245. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Quoiqu’il fût devenu fort vieux, & que la perte d’un vieux Comédien ne soit pas fort à regretter, Ciceron regarde sa mort comme un malheur public, & parle de lui comme d’un homme qui ne devoit jamais mourir.

246. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Monime & Xiphares savent aimer : mais quand ils voyent que pour leur malheur le Ciel a joint si tendrement Deux cœurs que l’un pour l’autre il ne destinoit point, aussi-tôt ils se disent un adieu éternel, & Monime n’ose se plaindre de son sort, puisqu’elle a dit à Mithridate, qu’elle n’aime point, Et même de mon sort je ne pouvois me plaindre, Puisqu’enfin aux dépens de mes vœux les plus doux, Je faisois le bonheur d’un Heros tel que vous.

247. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Votre première saillie vous a mis en malheur.

248. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Leurs crimes, qui étaient regardés comme des malheurs publics, faisaient tout craindre de la colère des Dieux.

249. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Dans le Cid on parle d’un parricide commis, en ces termes : « Enfin n’attendez pas de mon affection, Un lâche repentir d’une belle action, Je la ferais encore, si j’avais à la faire. » Et la Fille du Père assassiné, loue l’assassin, « Tu n’a fait le devoir que d’un homme de bien. » On y trouve des Leçons de vengeance d’un Père à son Fils : « Va contre un arrogant éprouver ton courage, Ce n’est que dans le sang qu’on lave un tel outrage, Meurs, ou tue. » Dans Polyeucte cette Pièce prétendue sainte, on voit une Fille qui parle d’un Amant que ses parents ne voulaient pas qu’elle épousât : « Il possédait mon cœur, mes désirs, ma pensée, Je ne lui cachais point combien j’étais blessée, Nous soupirions ensemble et pleurions nos malheurs, Mais au lieu d’espérance il n’avait que des pleurs. » On dit qu’on a combattu le faux dévot dans le Tartuffe ; cependant après qu’on a détrompé Orgon, on le fait ainsi parler contre tous les gens de bien : « C’en est fait, je renonce à tous ces gens de bien, J’en aurai désormais un horreur effroyable, Et m’en vais devenir pour eux pire qu’un diable. » Dans le Festin de Pierre, on expose les maximes les plus impies ; et le tonnerre qui écrase l’Impie, fait moins d’impression sur les méchants qui assistent à cette malheureuse Représentation, que les maximes détestables qu’on lui entend débiter, n’en font sur leurs esprits.

250. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Si nous n’avions pas au dedans de nous des dispositions naturelles de tendresse et de pitié, l’aspect du malheur ne saurait nous émouvoir ; de même, si nous n’avions pas intérieurement des semences actives des passions qui sont mises en jeu sur la scène, si nous n’avions pas les principes d’une corruption intérieure qui se trouve flattée par la représentation des égarements coupables du cœur humain, les plaisirs de la scène nous seraient aussi insignifiants que le serait un tableau pour un aveugle.

251. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

déplore le malheur de la Ville de Carthage, d’avoir reçu les Comédiens, que le Roi Alaric avait chassés de Rome : et il appelle la Comédie, une peste encore plus pernicieuse que celle des gladiateurs et du Cirque, et que la ruse du démon a fait succéder à l’idolâtrie

252. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

La sagesse du Roi détournera ces malheurs que l’impiété veut attirer dessus nos têtes, elle affermira les Autels que l’on s’efforce d’abattre ; et l’on verra partout la Religion triompher de ses ennemis sous le Règne de ce Pieux et de cet invincible Monarque, la gloire de son Siècle, l’ornement de son État, l’amour de ses Sujets, la terreur des Impies, les délices de tout le genre Humain, vivat Rex, vivat in æternum.

253. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Chacun en use comme il veut et autant qu’il veut, il n’est point de condition si misérable dans le monde qui n’y puisse avoir part : La justice qui met des fers aux pieds et aux mains des criminels, ne leur a point encore attaché de cadenas à la bouche, et ne leur a pas ôté la liberté de parler et de se plaindre dans leur malheur. […] A combien de malheurs les exposait-il ? […] Les Danseurs qui savaient bien que cet horrible spectre n’était point du jeu, s’arrêtèrent tout court, et ne doutèrent point que ce personnage ajouté ne fut la prédiction de quelque malheur : ils furent du moins aussi bons Prophètes qu’ils avaient été bons Danseurs ; car à quelques jours de là on en vit l’effet. […] C’est un grand malheur à un homme d’avoir donné occasion à une incendie qu’il n’éteint pas quand il veut. […] Platon qui n’avait pas entendu les exécrables blasphèmes que les Chrétiens y commettent, qui vont au-delà de tous les excès de l’impiété païenne, croyait avoir assez de connaissance du malheur qui en revient aux hommes pour assurer qu’un Lutin nommé Theuth en était l’auteur.

254. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Malheur aux époux qui cessent d’en sentir l’aiguillon ; c’est une preuve qu’ils vont tomber dans la léthargie de l’indifférence, & qu’ils ne se réveilleront de ce triste état que pour se haïr.

255. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

La vengeance n’est-elle pas encore représentée dans Cornélie comme un effet de la piété, et de la fidélité conjugale, jointe à la force et à la fermeté Romaine, au troisième Acte de la mort de Pompée, Scène quatrième, lors qu’elle dit à César : « C’est là que tu verras sur la terre et sur l’onde, Le débris de Pharsale armer un autre monde : Et c’est là que j’irai pour hâter tes malheurs, Porter de rang en rang ces cendres et mes pleurs ; Je veux que de ma haine ils reçoivent des règles, Qu’ils suivent au combat, des urnes au lieu d’Aigles, Et que ce triste objet porte à leur souvenir, Les soins de me venger, et ceux de te punir. » « On ne peut pas dire qu’en cet endroit le Poète ait voulu donner de l’horreur de la vengeance, comme il a voulu en donner de celle de Cléopâtre dans Rodogune ; au contraire c’est par cette vengeance qu’il prétend rendre Cornélie recommandable, et la relever au-dessus des autres femmes, en lui faisant un devoir, et une espèce même de piété, de sa haine pour César, qui attire le respect, et qui la fasse passer pour une personne héroïque.

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