Ce Prince plus méchant, dit Lampridius, que ne l’avaient été Caligula et Néron, les imita dans toutes les brutalités que la licence peut inspirer. […] les vains plaisirs du Théâtre, lorsqu’il inspire aux Chrétiens de l’horreur pour tout ce qui ressent les plaisirs du monde, et pour tout ce qui peut exciter la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l’orgueil de la vie. […] Après ce principe, Lactance parcourant tous les jeux du Cirque pour montrer le mal qu’ils inspirent, il descend dans le détail de tout ce qui paraît sur la Scène. […] , que le saint Empereur Henri II. prenait plaisir à exposer à la fureur des ours un homme nu à qui on avait frotté le corps avec du miel, et que ce saint Abbé lui inspira de l’horreur pour ces combats. […] Décembre 1695. « que l’Eglise a toujours regardé la Comédie avec abomination, qu’elle prive publiquement des Sacrements ceux qui exercent ce métier infâme et scandaleux, qu’elle n’oublie rien pour marquer en toutes rencontres son aversion pour cet état et pour l’inspirer à ses enfants, qu’il est impossible de justifier la Comédie sans vouloir condamner l’Eglise, les Saints Pères, les plus Saints Prélats.
Qu’il ne croit nullement, que la Comédie soit propre à corriger les crimes & les vices … On peut même assurer, dit-il, que rien n’est plus propre à inspirer la coquetterie, que les piéces de Moliere &c &c. […] L’Eglise, dit le Pere Lebrun, « gémissant sur l’empressement, que les Chrétiens sont paroitre pour des pratiques condamnables, n’ose en venir à des extrêmités, & se contente d’ordonner à ses Ministres, de leur en inspirer de l’horreur. » C’est ainsi qu’en usa St. […] Et cette satyre du mariage achevera-t-elle les beaux sentimens, que la vertu de Pauline avoit commencé d’inspirer ? […] Sont-elles donc leur mere pour aider à les séduire »6 « Quel jugement terrible n’auront pas à craindre dans leurs derniers momens, les peres & meres, qui, par leur exemple, auront inspiré à leurs enfans le goût & l’amour du Théatre !
Tout est réuni au théatre ; on ment par les paroles, les actions, les rôles, les habits, les gestes, par toute la personne ; on amuse, mais en amusant on nuit à la religion & aux mœurs par les plus mauvais exemples & la plus pernicieuse morale, par l’esprit & le goût faux qu’on inspire.
Concluons en, que le Spectacle moderne n’inspire point un enthousiasme qui tient de la folie, ou qu’il est très-difficile de nous rendre sages, une fois que nous avons perdu la raison.
La malice naturelle aux hommes, est le principe de la Comédie : nous voyons les défauts de nos semblables avec une complaisance mêlée de mépris, lorsque ces défauts ne sont ni assez affligeans pour exciter la compassion, ni assez révoltans pour donner de la haîne, ni assez dangereux pour inspirer de l’effroi.
Autre source de dépense aussi ruineuse, c’est le goût de la parure, du luxe, de la dissipation qu’il inspire, les débauches, les repas, les parties de plaisir qu’il occasionne, non seulement avec les Comédiens avec qui l’on se lie, mais encore avec les gens qu’on y mène ou qu’on y trouve.
Il inspire tous les mauvais principes d’orgueil, de vengeance, d’ambition, d’amour propre, d’indépendance ; il dégoûte de la sainteté du mariage, de la légitime population, du bon emploi des richesses ; il excuse, il loue, il inspire le luxe, le faste, l’oisiveté, la galanterie, la molesse, l’adultere, le divorce, l’indécence, les mauvais discours ; on peut s’en convaincre dans tout le cours de cet ouvrage.
Les craintes inspirées, les exemples de punitions donnés confusément aux vicieux par le théâtre ne sauraient être aussi efficaces que les exemples de celles, bien autrement sensibles, donnés continuellement par la justice aux fripons et aux voleurs, qui cependant fourmillent toujours partout ; ce qui doit achever de persuader combien sont illusoires aujourd’hui les moralités théâtrales dont on fait le plus solide argument en faveur de l’exposition honteuse des crimes ; des iniquités, des égarements inouïs, de toutes les faiblesses humaines existantes et possibles.
Qui pourroit dire combien ces représentations font commettre de crimes, & inspirent aux spectateurs d’impudence & d’impureté !
Tous les peuples du monde sont dans le même goût, et quoique le christianisme ait inspiré plus de gravité, on voit encore dans toutes les campagnes les fêtes célébrées par des danses.
Ce Seigneur aimoit fort l’étude & la retraite, & faisoit beaucoup étudier son élève, ce qui ne plaisoit guère à ce jeune Prince, à ses menins & aux Dames de la Cour ; sa régularité édifiante & celle qu’il tâchoit d’inspirer, plaisoient encore moins. […] On prétend que Madame de Montespan inspira ce goût au Roi, elle n’eut point de peine à y réussir ; ce Prince galant & magnifique voulut par-tout montrer sa puissance, il pensoit même que c’étoit donner de l’éclat à ses armes de faire la guerre en se jouant, & insulter à ses ennemis.
La conspiration est mutuelle, elle est agréable à tous les musiciens ; l’acteur doit être le premier monté, sentir les passions qu’il représente, pour les inspirer. […] Il a du naturel, de la facilité, de l’enjouement, des images vives, riantes ; il inspire de la gaieté, même en parlant de la goutte dont il étoit dévoré.
Paul, qui attirait un chacun par l’humilité de son exemple, et que n’étant pas si violent en ses prédications, il pût nous inspirer de salutaires pensées, ceux qui comme lui font profession de la vie privée, doivent être d’une qualité tempérée, modeste, courtoise, humble, affable, débonnaire, et non d’une humeur vicieuse, aigre, bouillante et prompte, afin que le tempérament de leur ardeur, n’excite leur passion au-delà de leur devoir.
L’Amour m’inspire, il m’apprend comme on aime. […] Il dédie ses chants à sa maîtresse : c’est la seule divinité qu’il invoque ; c’est l’amour ou plutôt la débauche qui l’inspire.
Son style a je ne sais quoi de pompeux, de guerrier, et si je l’ose dire, d’entreprenant : c’est en quelque manière la trompette qui sonne dans ses vers, propres à échauffer le courage, à inspirer l’ardeur Martiale et à en faire venir à une action. […] Les Poètes sont indignes de l’être s’ils ne retouchent et ne repolissent cent fois leurs Ouvrages ; s’ils ne travaillent sur des sujets utiles aux mœurs et à la religion ; et s’ils ne peignent les grands modèles de vertu dans tout l’éclat capable d’en inspirer l’imitation.