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272. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

Telle est la foiblesse de l’esprit humain qui ne peut être d’accord avec lui-même, la foiblesse du cœur qui ne peut se détacher en entier du plaisir même qu’il se défend, & le torrent de la flatterie qui, pour plaire à la Cour, se fit un mérite d’imiter Madame de Maintenon à Saint-Cyr.

273. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

J’ai vu cette misérable rapsodie (son éloge) ; s’il vivoit encore, il rougiroit de la maniere plate & ridicule dont on le loue : il n’y a que ceux qui sont capables d’imiter les grands hommes qui soient capables de les louer.

274. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

L’exemple des mondaines qui s’oublient jusque dans le cloître, ne justifie donc pas les Actrices, & l’on est inexcusable d’imiter les Actrices jusques dans le cloître.

275. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Le théatre Grec est un modelle qu’on nous exhorte d’imiter.

276. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

il est évident que ce sont ceux, qui à raison de leur dignité, & du rang qu’ils tiennent parmy les autres, sont obligez de leur donner exemple, & qui doivent prudemment juger, que leur presence authorisera ces divertissemens, dont on a tout sujet de se défier, & qui par-là, leveront tout scrupule à ceux qui ne sont pas obligez d’avoir les mémes ménagemens, parce que leur exemple ne fait point de consequence ; ainsi un Ecclesiastique, un Magistrat, une personne considerable pour sa Charge, pour son Employ, ou pour l’opinion qu’on a conçuë de sa probité ; qu’une personne, dis-je, de ce caractere distingué, se permette ces divertissemens, & contribuë à y porter les autres, & à les faire passer pour des choses absolument permises & indifferentes, c’est un scandale, & plus ces personnes sont reglées dans toutes leurs autres actions, plus ils donnent de hardiesse de les imiter en celle-cy.

277. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Les jeunes gens ne sont pas plus sages ; le Baigneur de l’Hôtel est l’arbitre du bon goût, en imitant la parure, on n’est pas éloigné d’imiter les mœurs, ou plutôt ce n’est que parce qu’on en a pris les mœurs, qu’on en arbore la parure.

278. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

L es Grecs ont donné la naissance à ce nom ; & les Romains qui les ont suivis & imitez l’ont conservé, quoy qu’ils semblent s’en estre servy seulement dans vn sens particulier : Car par ce mot de Balismus, ils entendoient seulement une maniere de dance au bruit des Tambours. […] On y represente ce qui peut servir, ou d’exemple pour le faire imiter, ou d’avertissement pour le faire fuir : & dont la beauté ou la laideur peuuent fortifier dans la volonté du Spectateur l’amour ou la haine que les belles Ames doivent avoir pour la vertu ou pour le vice.

279. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Sont-ils hors de l’Univers l’imité ?

280. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Je la tournai à mes soldats : ils se crurent des Césars quand ils se virent imités par-tout.

281. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Ce mélange fut applaudi & imité, & depuis ce temps-là les danseuses sont sans nombre, elles dansent toute sorte de danses.

282. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Le théâtre aurait pu servir à jouer les faux Dieux, et à tourner le paganisme en ridicule ; la matière était abondante, on n’aurait fait qu’imiter le caustique Lucien, qui dans ses dialogues se moque de tous les Dieux.

283. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

Dira-t-on avec Boileau : « Il n'est point de serpent ni de monstre odieux Qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux.

284. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Ces jeux insensés d'une jeunesse pétulante n'auraient pas apparemment été l'objet de l'animadversion de la police, encore moins d'un concile écuménique ; mais malheureusement les Etudiants en droit voulurent imiter les autres, et faire leurs fêtes aussi, pour célébrer leur doctorat, et les maîtres ou professeurs se prêtèrent à ces extravagances.

285. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

J’imiterai l’abeille, qui après avoir fait un précieux larcin sur le lys, ne dédaigne pas le suc du serpolet. […] Assurément le prix de ses crimes n’encouragera personne à l’imiter. […] Toute femme jolie et; fêtée n’a pas beau jeu dans le cercle de sa voisine. » Je sens que dans une compagnie composée de femmes seulement, il faut bien chasser l’ennui aux dépens de la réputation du prochain, toutefois vous trouvez « qu’il y a dans cet inconvénient plus de bien que de mal, et; qu’il est toujours incontestablement moindre que ceux dont il tient la place ; car, demandez-vous, lequel vaut mieux, qu’une femme dise avec ses amies du mal de son mari, ou que, tête-à-tête avec un homme, elle lui en fasse, qu’elle critique le désordre de sa voisine ou qu’elle l’imite ? 

286. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Plus vous êtes pieux et réglé dans vos actions, plus ils se croient autorisés à vous imiter en celle-là, et à citer même votre exemple.

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