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122. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Nous avons vu dans le chapitre précédent les effets de cette infamie sur les successions, les mariages et les charges publiques ; nous allons dans celui-ci parcourir les autres branches de cet arbre funeste qui les couvre de son ombre, tandis qu’ils habitent le terrain maudit où la main de la sagesse et de la décence l’ont planté. […] Second effet. […] Troisième effet. […] Quatrième effet. […] Cinquième effet.

123. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — ESSAI SUR LES MOYENS. De rendre la Comédie utile aux Mœurs. » pp. 7-10

En effet, est-il rien de plus utile pour la jeunesse, que de lui proposer des exemples frappans à suivre ou à éviter ; de lui peindre les ravages du vice dans l’ordre moral ou politique, & de lui représenter les heureux effets de la vertu ?

124. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

C’est assez de sentir combien les jeux plaisans, les propos facétieux, sont éloignés de la comédie dans l’état où nous la voyons, où tout tend à exciter les passions, où tous les objets sont dangereux, où l’assemblage artisé de tous les dangers imaginables forme une totalité de tentation à laquelle on ne résiste pas, dont les effets sont aussi funestes qu’inévitables. […] La comédie, qui produit ce mauvais effet, n’est que trop renfermée dans la défense de l’Apôtre. […] Voilà bien le théatre & les funestes effets qu’il produit : Fit pronus ad vitia lasciviæ. […] Ainsi le théatre regardé dans la pratique réelle, dans l’ordre moral, tel qu’il devroit être & ne sera jamais, tel qu’il ne devroit pas être & qu’il est & sera toujours, avec les circonstances qui précèdent, accompagnent, suivent la représentation, la fin qu’on s’y propose, les dispositions avec lesquelles on y va, les effets qu’il produit, d’une chose indifférente par sa nature, devient un divertissement très-dangereux, très-mauvais, qu’on ne peut se permettre en conscience.

125. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Non : c'est pour eux et pour leurs Collèges, dans le principe et dans l'effet, la politique la plus fausse. […] le hasard produit-il si souvent et si constamment le même effet ? […] C'est un problème que je laisse à résoudre aux plus habiles ; mais les mauvais effets de cette conduite ne peuvent échapper aux plus ignorants. […] Nous avons même fait voir en divers endroits qu'Esther par ses traits satiriques et ses flatteries outrées, et Athalie par sa doctrine meurtrière des Rois, étaient des pièces répréhensibles, malgré toute leur piété ; qu'elles produisirent de mauvais effets à S.

126. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Si vous craignez de voir un homme furieux, si vous fuyez l’aspect du jaloux, si vous redoutez les tristes effets de la haine, retirez-vous de la scène du monde où vous êtes sans cesse exposé à voir de pareils objets ; c’est au théâtre, à la vérité, qu’on vous en présente le spectacle le plus accompli ; mais c’est aussi là que vous voyez vos foiblesses au grand jour ; l’esprit apperçoit les défauts du cœur ; & la connoissance des vices est le germe des vertus. […] Le danger que vous courez est donc bien plus grand à la lecture qu’au spectacle même ; car, quand même je vous accorderois qu’il pourroit faire plus d’impression sur vos sens, ce ne seroit tout au plus qu’une impression momentanée qui finit avec l’objet qui l’a fait naître ; mais la lecture produit un effet bien différent, elle vous présente sans cesse cette image séductrice : vous vous y arrêtez : vous la revoyez à toute heure avec un nouveau plaisir.

127. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Ces effets tiennent du prodige ; cependant ne seroit-on pas dépourvu de sens, si, l’encensoir à la main, on rendoit de vives actions de grace à cette machine, à cet amas de bois, de fer, de terre & de pierre ? […] On est pas mieux fondé à attribuer les effets qui résultent des ouvrages de Théatre au Comédien, que l’élevation des eaux, & leur écoulement dans les magnifiques Jardins de Marly, à la machine de ce nom : l’une & l’autre sont des moyens subsidiaires, des ressorts d’emprunt, dont le Poëte & le Méchanicien, se servent pour le plus parfait développement, & pour l’exécution de leur vastes desseins.

128. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Conc. d’Arles, an 1234, can. 2. » L’inexécution de ces lois, qui sont fondamentales et organiques de la discipline de l’Eglise, est une des causes principales de l’espèce de défection ou de refroidissement, dans lequel sont tombés la plupart des fidèles : elle leur a servi et leur sert journellement de prétexte pour éluder l’exécution des canons qui les concernent personnellement ; ils se familiarisent ainsi avec l’idée que, puisque la parole de Dieu et les préceptes de son Eglise ne sont pas strictement observés, par ceux qu’il a institués à cet effet, ils peuvent eux-mêmes, sans crainte de la damnation éternelle, les enfreindre ou ne pas les pratiquer. […] Nos rois sont les protecteurs des saints canons ; ils sont en outre les ministres de Dieu sur la terre, et ils doivent employer toute leur autorité, toute leur surveillance pour que l’Eglise, commise à leurs soins, ne tombe pas dans l’anéantissement, par l’effet de la non-exécution des décrets des conciles de la part des ministres de la religion.

129. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

« Ces mouvements pleins d’impudence que l’on voit dans la personne des Comédiens, quel autre effet produisent-ils que d’enseigner le mal à la jeunesse ? […] Le second moyen est encore plus sûr, c’est de juger par les Confessions des Fidèles du mauvais effet que produisent les Comédies dans leur cœur ; car il n’est point de plus grande accusation que celle qui vient de la bouche même du coupable. […] J’aime donc mieux conclure avec plus de vraisemblance que ces péchés sont des effets de la malice ou de la faiblesse humaine, qui de toutes sortes d’objets indifféremment prennent occasion de pécher. […] Ce n’est pas de ce dernier caractère que sont nos Comédies ; car bien que l’on y parle d’amour, de haine, d’ambition, de vengeance, etc. on ne le fait pas pour exciter dans les Auditeurs ces sortes de passions, et on ne les accompagne pas de circonstances assez scandaleuses pour produire infailliblement de mauvais effets dans leur cœur. […] On défend bien de lire la Bible en langue vulgaire, de peur que toute sainte qu’elle est, elle ne soit une occasion de scandale à quelques particuliers : à plus forte raison devrait-on pb n="49"/>interdire la Comédie, puisqu’elle cause des effets si dangereux sur quelques-uns, quand même ce ne serait que par accident.

130. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — VIII. Les intrigues sont la vraie fin de la comédie. » pp. 15-17

Ces doux & invincibles penchans de l’inclination, ainsi qu’on les réprésente, c’est ce qu’on veut faire sentir & ce qu’on veut rendre aimable : c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable une servitude qui est l’effet Pag.

131. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Douzième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 250-253

Votre Lettre à monsieur de Longepierre a produit l’effet que nous en devions attendre.

132. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XI. » pp. 55-57

Car rien n’est plus obscur que la liaison qu’on devrait trouver entre les effets que vous attribuez au Luth d’Orphée, et la douceur d’un Evêque que vous vous êtes engagés de représenter.

133. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VI. Ce que c’est que les mariages du théâtre.  » pp. 25-27

Ces doux et invincibles penchants de l’inclination, ainsi qu’on les représente, c’est ce qu’on veut faire sentir et ce qu’on veut rendre aimable ; c’est-à-dire, qu’on veut rendre aimable une servitude qui est l’effet du péché, qui porte au péché ; et on flatte une passion qu’on ne peut mettre sous le joug que par des combats, qui font gémir les fidèles, même au milieu des remèdes.

134. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

, soit par le souvenir des premiers Spectacles qui n’estoient que pour les yeux, soit que les vers & les chants qui en faisoient la nouveauté, eussent besoin de quelques choses de plus que des paroles, pour avoir un plein effet ; soit enfin que les objets entrent dans l’ame plus fortement par les yeux que par les oreilles. […] Mais ces Divinitez ne paroissant point appaisées, & la peste continuant tousiours, on eut recours à des remedes plus surs & plus innocens, & disposant doucement les esprits à la joye, on appella les Boufons du païs d’Hetrurie, qui commancerent ces Ieux Sceniques par de simples mommeries sans art & sans raison, mais qui ne laisserent pas d’avoir quelque effet, & dont le succez quoy que naturel, fit un des principaux mysteres de leur Religion. […] Ces Parties moins principales, & qui neantmoins sont des accessoires de grand prix & de grand effet, peuvent estre reduites à six.

135. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Ce serait ici le lieu, de parler des différentes espèces d’excommunications qui sont fondées sur le droit naturel, que toute société doit avoir, de bannir de son corps ceux qui en violent les lois ; et on demanderait à l’autorité spirituelle si elle prétend avoir le droit de lancer un anathème dont l’effet puisse produire, dans l’ordre social, une peine civile et matérielle, sans la permission du souverain, dont l’excommunié est le sujet. […] De tout côté cette secte impie signale ses perfides projets par des intrigues ambitieuses et par les effets de sa funeste influence ; déjà elle publie des écrits remplis de fausses doctrines où elle proclame audacieusement la désobéissance et la résistance aux autorités légitimes, et y répand les principes abominables du régicide. […] Tel est le manifeste du fanatisme et de l’ultramontanisme, rédigé à Montrouge, et lancé dans le monde, pour y produire un grand effet, pour y répandre la terreur, et faire trembler l’opposition.

136. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Beltrame dit, en vain qu’on parle d’amour dans les Comédies, afin d’en découvrir les effets : car il est certain, dit le Père Ottonelli, qu’on y parle longtemps et avec plaisir de cette passion, et qu’on y parle très peu du remède, et toujours inutilement. […] Il confirme son sentiment en plusieurs endroits par celui de del Monaco : il loue l’Ouvrage de ce savant Sicilien, et la solidité de ses sentiments qui sont d’autant plus à suivre, qu’il avait écrit depuis peu contre la Comédie du siècle, en connaissant les mauvais effets dans la plupart de ceux qui y vont. […] Pour combattre une entreprise si téméraire, il examine la vie des Comédiens, la matière et le but des Comédies, les effets qu’elles produisent d’ordinaire dans l’esprit de ceux qui les représentent, ou qui les voient représenter ; et il compare ensuite tout cela avec la vie, les sentiments et les devoirs d’un véritable Chrétien.

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