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293. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

Rien n’est plus contraire à ce saint état que la licence des mœurs.

294. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

La sixième Classe, contient les sentiments des savants Païens, savoir, de Platon, d’Aristote, de Sénèque, de Valère-Maxime, de Suétone, de Corneille Tacite, qui ont tous déclamé contre les Spectacles, et ont fait voir qu’il étaient contraires à l’honnêteté des mœurs.

295. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Je ne doute point qu’ils n’aient des inclinations toutes contraires à ces pratiques.

296. (1608) Traitté contre les masques pp. 3-36

les statuts de Charles de Bourbon & de Guillaume Duprat nos Euesques de loüable memoire ayent quelque pouuoir sur nous leurs diocesains, qui prohibent disertement les danses dans les Eglises & cemetieres soubz quelque pretexte que ce puisse estre, soit de nopces, de confrairies ou autres : & condamnent toutes coustumes à ce contraires les declarant corruptelles. N’opposez donc plus ceste coustume, elle est contraire aux loix diuines & humaines elle repugne à la doctrine des saincts Peres, combat les Conciles & saincts Decrets, & foule aux pieds les Edicts, les Arrests de la Cour, les ordonnances de vos Magistrats, bref elle est contre les bonnes mœurs, par consequent nulle de toutes nullitez : n’oppose plus ceste coustume, puis que le Diable l’a enfantee, l’idolatrie l’a fomentee, l’heresie l’a esleuee, & la desobeïssance l’a auctorisee : Balsamo Synod.

297. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Afin qu’un événement dont l’issue doit être triste et funeste, fasse tout son effet sur l’esprit du spectateur ; il faut que le Poète dans les premiers Actes le remplisse d’espérance, et d’une certaine joie, que lui cause la prospérité de ses Héros ; un revers qui le fait tomber tout à coup dans le malheur, excite de grands sentiments par un retour de passions contraires. […] Les Lois civiles ne punissent que les crimes qui sont contraires à la société humaine ; les faux témoignages, les vols, les assassinats, les blasphèmes, les impiétés publiques, et d’autres crimes scandaleux : Si l’on permet de certaines choses, qui sont visiblement mauvaises, c’est pour empêcher que les hommes ne s’abandonnent à de plus grands dérèglements ; mais la complaisance des Magistrats ne dispense pas de la Loi de Dieu, qui condamne tout ce qui porte au péché : Or il est visible que la Comédie, et ce qui l’accompagne, augmente la corruption de la nature, rend l’homme plus sensuel, et le porte insensiblement à l’oubli de Dieu.

298. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

.… que si une fois ou plusieurs après la présente séance du Parlement, quelqu’un ou quelques-uns sur le Théâtre à la Comédie, etc. par plaisanterie ou par irréligion, parlent ou se servent du saint Nom de Dieu, ou de Jésus-Christ ou du Saint Esprit, ou de la Trinité, Noms qui ne doivent être prononcés qu’avec respect et avec révérence ; ils payeront pour chaque faute commise en ce point dix livres sterlingz d’amende : la moitié de ladite somme à Sa Majesté Royale, à ses héritiers ou successeurs ; l’autre part pour celui ou ceux qui poursuivront pour le même sujet, à quelque Chambre de Justice que ce soit à Westminster : sur quoi nul prétexte de non comparaître, nul crédit, nul offre de serment pour affirmer le contraire, ne sera reçu. […] Je n’ignore pas que cela est contraire aux lois les plus précises de la Religion ; mais s’il y avait une Cour de Chancellerie dans le Ciel, je serais sûre de gagner mon procès.

299. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Tout le monde sait qu’un Souverain ne reçoit de loi que de lui-même, & qu’il se dispense d’anéantir celles qui lui sont contraires, pour se justifier aux yeux de la multitude qui se trouve presque toujours de son avis. […] Le Bareau, la Chaire & le Théâtre sont exposés à ces disgraces, hors qu’il est permis d’éclater au Théâtre ; mais tous trois ils sont sujets à feindre, & souvent ils affectent d’être attendris d’une chose qui les fait rire au sortir de l’avoir débitée ; contraire en cela à Horace, qui dit, pleurez, si vous voulez que je pleure ; ce qui conclut qu’il faut sentir pour exprimer. […] Le Pape invita Adrien à une Fête dans une Vigne voisine de Rome ; le poison fut préparé dans une bouteille de vin dont on ne devait servir qu’à ce Cardinal, mais le Pape & son Fils étant arrivés avant lui dans ce jardin, & ayant soif, l’Echanson, qui était seul dépositaire du secret, ne s’y trouvant pas, un autre Domestique leur présenta du vin de la bouteille empoisonnée : Alexandre en sentit bientôt l’effet : déjà avancé en âge, ruiné par ses débauches passées, il ne put résister long-temps à la violence du poison. « C’est ainsi que mourut le Pape Alexandre VI, dont les débordemens publics (dit le Père Daniel dans son Histoire de France, 1 Ed. t. 2, p. 721) les perfidies, l’ambition démesurée, l’avarice insatiable, la cruauté & l’irréligion en avaient fait l’exécration de tout l’Europe, dans une place où l’on ne devait être élevé que par les mérites des Vertus contraires à tous ces horribles vices. » Son Fils (dit-on) s’étant fait mettre dans le ventre d’une Mule, réchappa. […] Il dit aussi au sujet de Servet, pour justifier Calvin : « que ce dernier croyait que les Magistrats étaient en droit de punir de mort les Hérétiques, mais que c’était un reste de Papisme ; que ce dogme est faux, contraire à l’esprit du Christianisme, que le crime de Calvin n’est pas celui de sa secte, qu’il serait injuste de le reprocher aux Protestans : persécuter est le systême de l’Eglise de Rome. » Mais s’il rejette réellement la persécution, & qu’il n’y ait que l’Eglise Romaine qui suive ce systême, ceux qui composaient le Synode de Dordrecht, devaient donc ménager un peu plus le sang des Disciples d’Arminius.

300. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Tous les Ecrits qui ont paru jusqu’à présent contre les Spectacles, militent pour la Religion, & ne font considérer les jeux de la scene que comme un reste de gentilité contraire à la profession du Christianisme. […] On y trouve cette réflexion très-sensée : « Les Jardiniers entent de bons fruits sur des sauvageons ; il arrive tout le contraire dans le monde : on ente des usages défectueux, des habitudes dangereuses, des mœurs corrompues sur d’excellens naturels ». […] Nous avons avec raison, rejetté ces jeux sanglans de l’amphithéatre, qui étoient si contraires à l’humanité : mais nos jeux scéniques sont-ils beaucoup moins dangereux que ne l’étoient ceux du temps d’Ovide ? […] « Il est ferme, parce que se gouvernant par les loix immuables de la souveraine raison, il ne change ni par les avis contraires, ni par les occasions, ni par les différens états où il se trouve. […] Les Prêtres Payens, plus favorables que contraires à des spectacles qui faisoient partie des jeux consacrés à la Religion, n’avoient aucun intérêt à les décrier, & ne les décrioient pas en effet.

301. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

L’Art se cache donc en certaines occasions sous l’apparence de son contraire.

302. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Si dénaturer et embellir les couleurs qui sont propres aux vices, ou flatter les traits des personnages immoraux et criminels en les représentant aimables et séduisants, comme le font beaucoup d’autres auteurs, est un moyen infaillible de corruption, l’excès contraire est aussi très-funeste.

303. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

« Seroit-ce que pour devenir tempérant & sage, il faut commencer par être furieux & fou. » Il voit plutôt le contraire : il voit que la peinture qu’on fait d’elles les rend préférables à la vertu ; que les plus grands scélérats jouent sur le théâtre le plus beau rôle ; qu’ils y paroissent avec tous les avantages & tout le coloris des exploits des héros ; que les Mahomet y éclipsent les Zopire, & les Catilina les Cicéron ; que de semblables portraits ne sont propres qu’à faire revivre les originaux.

304. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Cette idée est injuste & scandaleuse, contraire à la religion & à la nature.

305. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

Ils présentent souvent tout le contraire de ce qu’ils promettent par leur titre.

306. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

que rien n’est plus contraire aux bonnes mœurs que d’assister à quelque spectacle, que l’âme s’y trouvant séduite par le plaisir, reçoit aisément les méchantes impressions du vice ; et tout Stoïcien qu’il était, il avoue qu’il en sortait plus avare, plus ambitieux, plus porté au plaisir et au luxe. […] Car il aurait vu bien expressément le contraire à la troisième page en ces termes « Quid loquar comicas et inutiles curas ? […] Voici l’idée qu’il leur en donne. « Rien n’étant plus contraire, dit-il, p. 336. […] « que la Comédie est retombée dans la vieille corruption, et que l’on y mêle bien des choses contraires au sentiment de la piété et aux bonnes mœurs. […] Au reste, quand aux Collèges des Jésuites ou des Pères de l’Oratoire il se serait passé dans des pièces de Théâtre quelque chose de contraire aux règles prescrites, ce seraient des fautes personnelles qui ne doivent pas tirer à conséquence.

307. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

 » Il est vrai que dans le Canon 61 de l’Eglise d’Afrique, on demande aux Empereurs Théodose et Valentinien qu’ils défendent les Spectacles aux jours de Dimanches et autres grandes Fêtes de la Religion Chrétienne ; mais cela ne prouve pas que l’Eglise ait cru qu’ils fussent permis les autres jours, puisqu’il est marqué dans ce Canon que les Spectacles sont contraires aux Commandements de Dieu. « Qu’il ne soit point permis, dit le Canon48, de forcer aucun Chrétien à aller à ces spectacles qui sont contre les Commandements de Dieu. […] Dans un Synode de la Province de Tours de l’année 1583, il y a eu des Décrets qui ont été corrigés et approuvés par le Saint Siège, comme il est dit dans un Recueil53 des Décrets de la Province de Tours, par lesquels on défend sous peine d’anathème de faire les jours de Dimanche des festins publics, des danses, etc. des Comédies, des jeux de Théâtres, et autres Spectacles de la sorte qui sont contraires à la Religion. […] Mais afin qu’il n’y ait plus aucun lieu de douter sur le sentiment de saint Charles, on peut voir l’instruction qu’il donne aux Prédicateurs touchant les choses qu’ils doivent enseigner aux peuples : « Ils leur représenteront continuellement, dit ce saint Cardinal69 , combien les Spectacles, les jeux et les divertissements semblables qui tirent leur origine du Paganisme, sont contraires à la discipline de l’Eglise ; chaque Prédicateur en donnera de l’horreur, les détestera et montrera combien ils attirent de maux sur le peuple Chrétien ».

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