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250. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

La Comédie, à parler régulièrement, est un Poème Dramatique qui représente une action commune et plaisante, dont la fin est gaie, qui d’une manière ingénieuse, corrige les défauts des hommes ; et divertit par la peinture naïve qu’elle fait de leurs différents caractères.

251. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

… quels caractères !

252. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Rien ne serait plus capable de faire croire ce caractère amphibier qu'on impute bien ou mal aux Jésuites, rien du moins n'est plus propre à inspirer le pyrrhonisme dans la morale que leur conduite à l'égard du théâtre.

253. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

Une ame incapable de résister à de si foibles impressions, n’a ni assez de fermeté dans le caractère, ni assez d’énergie dans les sentimens, ni assez de vivacité dans les passions, pour avoir de si grands mouvemens. […] Elle connoît le caractère violent de ce Prince, il n’aura aucun égard à la sainteté de Vesta, & en viendra aux dernieres violences pour satisfaire sa passion.

254. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

C’est un caractère que vous savez mieux attraper que personne ; et l’on ne peut nier que l’incomparable Esope que vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer, ne soit d’une grande instruction pour la morale, et ne fasse, si je l’ose dire, beaucoup plus d’impression que n’en feraient les leçons les plus sérieuses. […] Ce n’est pas de ce dernier caractère que sont nos Comédies ; car bien que l’on y parle d’amour, de haine, d’ambition, de vengeance, etc. on ne le fait pas pour exciter dans les Auditeurs ces sortes de passions, et on ne les accompagne pas de circonstances assez scandaleuses pour produire infailliblement de mauvais effets dans leur cœur.

255. (1705) Traité de la police « Chapitre IV. De la Comédie Française ; son origine, son progrès, et les Règlements qui ont été faits pour en permettre, corriger et discipliner les représentations, ou pour en assurer la tranquillité. » pp. 439-445

qui rapporte l’avoir vu jouer, dit que cette Pièce était excellente ; il y compare l’Auteur aux plus célèbres Poètes comiques des Grecs et des Romains : et la réussite, ajoute-t-il, en fut si grande, qu’elle a donné lieu depuis ce temps aux proverbes de Patelineurs et de patelinage, pour exprimer dans les actions communes un semblable caractère que celui que l’on y représentait.

256. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

C’est-à-dire, ou qu’ils parlent de certains flûteurs sans conséquence qui jouaient de leur temps, et à qui nos Comédiens ne voudraient pas être comparés, ou que traitant la chose d’une manière Métaphysique, ainsi que saint Thomas, ils se sont fait comme lui une idée de la Comédie qui n’est peut-être pas possible, et qui en tout cas n’est pas celle de la Comédie d’aujourd’hui ; puisque dans les Comédies d’aujourd’hui il y a toujours quelque chose des caractères du monde que saint Jean condamne, c’est-à-dire, qui tient « ou de la concupiscence de la chair, ou de la concupiscence des yeux, ou de la superbe de la vie». […] Cette lexive, quelque excellente qu’elle paraisse à notre Docteur, n’a pas encore enlevé la tache des Comédiens : le temps avec tous ses changements n’a point encore couvert leur infamie ; c’est en eux une espèce de caractère ineffaçable. […] Comme si une méchante coutume effaçait le caractère et la consécration des Religieux et des Evêques d’Italie, et comme s’ils étaient moins obligés par leur état de « se priver des divertissements du siècle, et de ne se nourrir que de la lecture et de la méditation des saintes Lettres ».

257. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Le caractère de ceux qui l’ont imaginé le déprécie, pourquoi dire par les gens de lettres de son tems .

258. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Cependant elles ont aussi quelquefois des queues traînantes, comme on a quelquefois des sabots, des houlettes, des armes, des rubans, selon le caractère de la danse ; ce qui fait un plaisant assemblage de la courte juppe & de la longue queue.

259. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

On représenta pour début & par préférence ; non une piece pieuse, une drame sérieux, une comédie de caractère, mais un opéra-bouffon italien, l’Amour artisan, qui fut suivi d’un ballet.

260. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

Cyr, n’ait pas traité le sujet de Tobie en forme d’opéra ou de pastorale ; il eût pû y semer des sentimens de religion autant que dans Esther & Athalie, y peindre agréablement la simplicité des mœurs antiques, y mêler quelque Léandre ou Marinette qui eût contrasté avec Tobie & Sara, & débiter sa morale théatrale, comme dans le Mysanthrope & toutes les pieces de caractère il y a quelque méchant opposé au bon, & dans Athalie & Esther on voit Mathan & Aman.

261. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Que penserait-on d’une jeune personne qui découvrirait ainsi son caractère ?

262. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

La moindre ne porte pas moins l’empreinte de la majesté, et le caractère de la sagesse éternelle ; un point, une virgule, ne passeront pas sans être accomplis ; « iota unum, aut unus apex ».

263. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Des traits de ce caractère ne feront pas révoquer les lois qui déclarent les Comédiens infâmes.

264. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Il est dans l’ordre que son exécution porte le même caractère légal, et qu’elle n’oblige, comme toutes les autres sentences, qu’après la notification juridique (la dénonciation publique).

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