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321. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

L’art de se connaître en petites choses. […] Et si ce métier eût été réputé infâme, comment aurait-on pu honorer et récompenser l’art de le bien exercer ?

322. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — [Introduction] » pp. 2-6

La Molieromanie a gagné tous les arts.

323. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « MANDEMENT  du Chapitre d’Auxerre, Touchant la Comédie. » pp. 51-58

Ils prouveront que le but de cet art funeste est de faire naître & d’émouvoir les passions dans les ames innocentes ; & d’excuser le crime dans ceux qui y sont livrés : en un mot d’autoriser, & même de canoniser tout ce qui est condamné par l’Evangile.

324. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre prémier. De la Comédie-Bourgeoise, ou Comique-Larmoyant. » pp. 6-13

Il me semble que c’est avec un art infini qu’il mêle des Personnages un peu plaisans à côté de ceux qui ne doivent être que sérieux : ils ne choquent point tout-à-fait par trop d’opposition ; les nuances sont si bien adoucies, les couleurs tellement ménagées, qu’on est souvent sur le point de n’appercevoir qu’un tout parfait.

325. (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8

Loin de nous, l’appareil de tous ces vains spectacles, Qui doivent leur éclat aux fabuleux miracles ; Et dont tout l’art consiste à savoir ranimer D’aveugles passions qu’il nous faut réprimer.

326. (1695) Preface [Judith, tragedie] pp. -

Indigné contre une opinion si fausse et si pernicieuse, je crus d’abord qu’elle n’était fondée que sur la prévention qui n’examine rien, et dont la force impérieuse entraîne ordinairement la multitude ; mais après avoir creusé jusques dans la source de cette erreur, je vis qu’elle venait de l’ignorance de l’art, de la faiblesse du genie, de la stérilité des inventions, et surtout du peu de goût et de sensibilité qu’on a pour les choses de la Religion.

327. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

Ces prêtres orgueilleux frappent de réprobation des comédiens, à raison de leur profession d’acteur de comédie, et ils feignent d’ignorer que ces citoyens sont autorisés à exercer leur art sous la protection de l’autorité ecclésiastique et séculière ; mais Dieu vous désapprouve et il vous frappera lui-même, « percutiet te Deus, paries dealbate ».

328. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre XI. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics, en augmente le danger. L’on ne peut assister aux spectacles sans péril. » pp. 191-200

Ce qui doit être évident à ceux qui auront lu avec quelque attention les Réflexions que nous avons faites jusqu’à présent, puisque les Pices de Théâtre étant composées aujourd’hui avec plus d’art, elles sont par conséquent plus dangereuses, selon les Réflexions du Chapitre troisième ci-dessus.

329. (1731) Discours sur la comédie « MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’EVEQUE DE NIMES, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 352-360

L’art de corrompre les cœurs par des chants et par des spectacles n’y était pas introduit.

330. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

L’Abbé Conti, noble Vénitien, homme savant, grand voyageur, mauvais Poëte, eut la fureur d’aller à Londres apprendre l’art dramatique, & y devint Anglomane. […] L’art insidieux qu’un appelle décence, de déguiser & faire goûter le désordre des passions sous des termes choisis, pleins de politesse, d’élégance & d’harmonie où il a été le plus grand & le plus dangereux maître : art funeste qui fait sa gloire dans le monde & qui fait l’objet de son repentir. […] La Champmelé, amante & eleve de Racine, n’eut pas le bonheur de l’imiter, elle lui fut infidele & fit d’autres amans, continua à sêduire, vécut & mourut actrice, admirée dans son art, méprisée par la vertu.

331. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Graces, vertus, raison, génie, Dont il fut l’organe divin, Tendre Venus, sage Uranie, Qu’il n’implora jamais en vain : Beaux Arts dont il fut idolâtre, Dieux du licée & du théatre, Venez, descendez parmi nous ; Ce jour qui célébre un grand homme, Digne de la Grece & de Rome, Doit être une fête pour vous. […] Grand comme l’un quand il veut l’être ; Moins sage que l’autre peut-être, Plus véhément que tous les deux, Le dirai-je encore plus tragique, Dans cet art profond & magique Il a pénétré plus loin qu’eux. […] Les uns blamoient Casimo, d’autres admiroient la nouveauté de l’invention, l’art de l’exécution, plusieurs en furent édifiés, & se préparerent à la mort.

332. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Un charme naturel donne du dégoût pour tout art, & toute industrie : en elle seule l’art le plus délicat & le mieux entendu, ne sauroit égaler la nature ; On la voit quinze jours de suite, coëffée de différentes manieres, sans pouvoir dire celle qui va mieux, celles qui défont toutes les autres femmes, la parent. […] Enfin, l’invention des perruques a porté l’art de la frisure à un degré de perfection auquel n’on auroit jamais pensé qu’il pût parvenir : e le a formé un metier nouveau, & une jurande des plus considérables.

333. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Il a composé plusieurs autres Ouvrages sur son art qui font honneur à son esprit & à son cœur, & singulierement en 1743 la Réformation du Théatre, dont nous allons donner l’extrait. […] Quel désordre ne causera pas dans l’imagination des spectateurs un jeune homme & une jeune fille, qui avec toute la vivacité que l’art inspire, font parade de leur tendresse, dans un dialogue étudié, où tout est porté à l’excès ? […] La même piece en excite ordinairement plusieurs, selon la disposition du spectateur, & la perfection de l’art est de les exciter vivement ; & il est faux que jamais il en corrige, ni veuille en corriger aucune.

334. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Ce peuple devint vicieux, il le fut à l’excès, mais jamais assez insensé pour ne pas condamner le vice, et en mépriser la source intarissable : « Artem ludicram scenamque totam Romani in probro semper habuere » : En cela bien différents des Grecs, quoiqu’ils en eussent adopté la religion, les arts et les vices, dit Probus dans la préface des vies des Hommes illustres : « Non fuit Atheniensibus turpitudini, sed Romanis infamia, et ab honestate remota. » On cite quelquefois à l’honneur du théâtre les sentiments de Cicéron pour Roscius. […] Le théâtre est plus contraire à la noblesse que le commerce, les fermes, la domesticité, les arts mécaniques, qui n’ont après tout rien que de légitime et d’honnête dans la religion et dans l’Etat, qui sont même utiles au public. […] Si l’on demandait grâce pour le compositeur des pièces ou du chant, on serait plus excusable, la poésie et la musique sont des arts libéraux, et sont des productions de l’esprit et du goût.

335. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

est-ce un art plus libéral ou plus favorable que la peinture et que la sculpture, pour ne point parler des autres ouvrages plus nécessaires à la vie ?

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