Ce Bâtiment contiendrait de plus une Salle pour le Conseil : enfin tous les lieux nécessaires pour le service du Théâtre et des Acteurs : des Cours avec des Boutiques, qui jouiraient d’exemption, etc… En établissant le Théâtre de la Réforme, il serait injuste de ne pas pourvoir à l’entretien honnête des Actrices de l’ancien Théâtre qui se retireraient de leur bon gré, ou qui seraient congédiées ; on aurait donc soin de les placer dans des Communautés, et par préférence dans celles qu’elles choisiraient, avec des pensions suffisantes pour leur subsistance. […] Un an après l’ouverture du Théâtre de la Réforme, les Comédiens de Province seront obligés de se soumettre à la même Réforme ; ceux qui voudront suivre la Profession auront soin de se conformer en tout au Théâtre de la Capitale, qui leur fournira des Copies de toutes les Pièces ou anciennes ou nouvelles qu’il aura adopté, à mesure qu’il en aura fait usage. Afin que le Théâtre ne puisse jamais manquer de Sujets, outre les Comédiens de Province, sur lesquels il faut peu compter ainsi que sur les enfants de la Capitale, je crois qu’il serait de la prudence d’élever et d’instruire pour le Théâtre une demie douzaine de garçons, et autant de filles ; une ancienne Comédienne, et un ancien Comédien auraient le soin de les former dans des logements séparés ; on leur donnerait en même temps des principes de religion et de piété, et on leur ferait apprendre un métier pour leur préparer une ressource, si par hasard à un certain âge on ne leur trouvait pas les talents nécessaires pour le Théâtre, ou s’il leur survenait quelque défaut qui ne leur permit pas d’y jouer : dans ces deux cas la bonne éducation qu’ils auraient reçus, jointe aux secours qu’on leur procurerait, les mettrait en état de trouver un autre établissement que celui du Théâtre. Il me paraît d’une nécessité indispensable que le Souverain ou le Sénat mette un fonds considérable dans la Caisse du nouveau Théâtre, ce fonds servira à acheter des anciens Comédiens tout ce qui pourra être utile à leur successeur, Décorations, Magasin, Ustensils, etc.… d’un autre côté la Ville achetera le fonds de l’ancien Théâtre, et des deniers de la Caisse on payera les habits des particuliers, étant juste que tout ce qu’on achetera de l’ancienne Troupe soit payé argent comptant : d’autant plus que les Comédiens qui se retireront, de même que ceux qui prendront leur place, n’en auront plus besoin et trouveront dans le nouveau Magasin tout ce qui leur sera nécessaire.
De là vient que dans leurs Ordonnances, il n’est fait mention que des seuls Histrions ou Farceurs, les plus méprisables de tous les spectacles anciens. […] Dans ce débris tous ceux de cette profession se séparèrent en deux différentes espèces d’Acteurs ; les uns sous l’ancien nom de Jongleurs, joignirent aux instruments le chant, ou le récit des vers. Les autres prirent simplement le nom de Joueurs, Joculatores, c’est ainsi qu’ils sont nommés dans les anciennes Ordonnances. […] C’est de là vraisemblablement que vient cet ancien Proverbe populaire, payer en monnaie de singe, en gambades. […] Livre rouge ancien, f. 123.
Nous n’entendons par ce terme, qu’un lieu élevé, où l’Acteur paraît, & où se passe l’action : au lieu que les Anciens y comprenaient toute l’enceinte du lieu commun aux Acteurs & aux Spectateurs. […] Ce n’est pas tout, les Anciens par la forme de leurs Théâtres donnaient plus d’étendue, & avec plus de vraisemblance, à l’unité du lieu, que ne le peuvent les modernes. […] Les Anciens par les illusions de la perspective, & par la vérité des reliefs, donnaient à la Scène toute la vraisemblance, & toute l’étendue qu’elle pouvait admettre. […] La vérité du lieu qui était observée sur le Théâtre ancien, facilitait l’illusion ; mais des toiles grossièrement peintes, peuvent-elles représenter le péristyle du Louvre ? […] Le Théâtre des Anciens était au contraire un de ces monumens que les ans auraient eu de la peine à détruire, si l’ignorance & la barbarie ne s’en fussent mêlées.
Remontre à la cour les causes qui les ont mus entreprendre faire exécuterbf ledit Mystère de l’Ancien Testament. […] Ladite cour a ordonné que lesdits anciens maîtres payeront la moitié de ladite somme dedans quinzaine et l’autre moitié dedans la quinzaine ensuivant. […] [NDE] La bourse (queste, subst. m. ou f. en ancien français). […] [NDE] Charles Le Royer est donné, en 1548, comme ancien maître de la confrérie. […] Mettre le peuple en contact direct avec l’Ancien Testament, c’est courir le risque d’encourager l’hérésie.
Ce genre inconnu aux Anciens, & à qui elle a donné l’être, à de grandes beautés. […] Les Anciens avoient consacrés à la Tragédie des édifices d’une étendue immense, & enrichis de la plus magnifique Architecture. […] Ces anciens Romains, à qui l’amour de la liberté & de la Patrie, inspiroit les actions les plus héroïques ; Horace, Pompée, Sertorius, sont au-dessus deux mêmes dans Corneille. […] Il secoua le joug des Anciens, par le secours des Anciens mêmes. […] Puissions-nous être assez heureux pour les détruire, pour rendre au Théâtre son ancien éclat, & convaincre les jeunes Poétes de l’insuffisance des moyens qu’ils employent, & de la nécessité de les rejetter !
Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. […] On n'y reconnaît plus ces Anciens Prêtres, Ministres de l'Idolâtrie, comme Souverains Pontifes, ce n'est plus à l'honneur de quelques fantastiques Divinités que nos Poètes et nos Acteurs consacrent leurs travaux, ni qu'ils rendent des actions de grâces, quand ils y reçoivent des applaudissements ; Tous leurs soins ne vont qu'à complaire à la Cour de France et à la Ville de Paris, et leurs remerciements ne sont que pour les bienfaits dont nos Princes les honorent. […] Nous ordonnons que ces plaisirs du peuple soient célébrés selon les anciennes coutumes et même avec les Festins, quand les occasions s'en présenteront ; mais nous défendons d'y faire aucun sacrifice aux Idoles, ni d'y pratiquer aucune superstition impie. » Et les Empereurs Chrétiensl. 2 et ult. […] , et depuis an mariage de son frère Henri, avec Agnès de Montferrat, on renouvela dans Constantinople tous les Spectacles des anciens ; ceux du Cirque, de l'Hippodrome et du Théâtre. […] Il ne faut donc plus employer contre le Théâtre de notre temps ces grandes paroles de zèle et de foudre que les anciens Pères de l'Eglise ont autrefois prononcées, et l'on ne doit pas condamner un divertissement que les Papes et les Princes Chrétiens ont approuvé depuis qu'il a perdu les caractères de l'impiété qui le rendaient abominable.
De la tragédie ancienne et modernea. […] Pour vous dire mon véritable sentiment, je crois que la Tragédie des Anciens aurait fait une perte heureuse en perdant ses Dieux avec ses Oracles et ses Devins. […] Il nous restait à mêler un peu d’amour dans la nouvelle Tragédie, pour nous ôter mieux ces noires idées que nous laissait l’ancienne par la superstition et par la terreur. […] Alors nous n’aurons que faire de porter envie aux Anciens : sans un amour trop grand pour l’Antiquité, ou un trop grand dégoût pour notre siècle, on ne fera point des Tragédies de Sophocle et d’Euripide, les modèles des Pièces de notre temps. […] Comme les Dieux causaient les plus grands crimes sur le Théâtre des Anciens, les crimes captivaient le respect des Spectateurs, et on n’osait pas trouver mauvais ce qui était abominable.
La tragédie ancienne, quoique plus grave que la nôtre, condamnée par les principes de ce philosophe. […] On rejette en partie sur les libertés et les indécences de l’ancien théâtre les invectives des Pères contre les représentations et les jeux scéniques. On se trompe si on veut parler de la tragédie : car ce qui nous reste des anciens païens en ce genre-là, (j’en rougis pour les chrétiens) est si fort au-dessus de nous en gravité et en sagesse, que notre théâtre n’en a pu souffrir la simplicité. […] Les anciens du moins étaient bien éloignés de cette erreur, et ils renvoyaient à la comédie une passion qui ne pouvait soutenir la sublimité et la grandeur du tragique : et toutefois ce tragique si sérieux parmi eux, était rejeté par leurs philosophes.
Il est peu de Nations, & de Siecles où ce plaisir ait esté plus en vogue plus en commerce & plus parfait, que parmy nous : & nos beaux Esprits y ont travaillé si heureusement, que nous pouvons sans trop de presomption, nous vanter d’avoir élevé le Theatre beaucoup au de-là des vieilles Idées, & des efforts des anciens Poëtes. […] Toutefois de peut de noise dans ces matieres de bagatelle, faisons une proposition moins contestable & plus utile, & demeurant d’accord de l’avantage que les Anciens peuvent avoir sur les Modernes, tâchons au moins par nos travaux de nous mettre en estat de leur pouvoir disputer la gloire d’un si noble & si loüable secret de plaire. […] Ie ne crains pas de dire, qu’en la personne de Messieurs les Abbez de Maroles & d’Aubignac, la France possede toute l’ancienne Grece, & toute la vielle Rome ; que les Theatres de ces deux vieilles Merveilles du Monde, demeurent encor tous entiers dans leur teste, & que leur memoire n’en laisse rien perdre. […] Ie trouve plus raisonnable un avis mitigé, & recent qu’il faut avoir de la veneration pour les Anciens, les estudier ou du moins les avoir lûs ; mais qu’il faut s’attacher principalement aux bons Modernes ; ou pour ne point laisser de prise à mes ennemis, ne suivre que ce qu’il y a de bon dans les uns & dans les autres. […] Il ne s’agit pas icy des Regles de l’Art, de la conformité avec les Anciens, ou de la maniere des Modernes, Sur ces chefs, ie renvoye à M.
Evremond prenne ici les Mœurs, c’est-à-dire, ou par rapport aux règles du Théâtre, ou par rapport à celles de la Morale, les mœurs de la Comédie Anglaise sont très contraires aux mœurs de la Comédie des Anciens. […] Collier, lequel combat la Comédie Anglaise par un parallèle continuel avec celle des Anciens, dont l’Anglaise s’écarte si fort pour ce qui regarde les mœurs. […] Collier, qui cite tous les anciens Poètes avec lesquels il confronte ceux de sa nation, qu’on n’en croira M. de S. […] Collier fait des Poètes anciens, et les louanges qu’il donne au Théâtre Français du siècle passé, auront peut-être ces deux bons effets. Nos Modernes qui marchent sur les pas des Anciens et du célèbre Corneille, trouveront leur conduite applaudie, et s’y affermiront par les exemples dont on leur rappelle le souvenir.
Les ornements dont l’enrichirent les Anciens, & les bautés que lui procurent les Modernes, la rendent tout-à-fait charmante, sans lui donner un mérite plus réel. […] Je la crois de quelque tems plus ancienne que l’autre. […] Mais voici des choses encore plus singulières concernant cette ancienne Académie ; elle gratifiait de divers prix ceux qui se distinguoient dans les Sciences. […] Il s’est trouvé des Anciens qui ont eu le courage de s’élever contre-elle. […] De l’abus & de la vanité des sciences ; ancienne traduction.
De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. […] C’est pour cela que les Anciens avoient partagés leurs Poëmes en actes & en chœurs. […] Les chœurs des anciens opéroient ce double effet. […] Les Anciens rafinoient tellement sur l’usage de la musique & des instrumens, dans les pièces Théâtre, qu’ils y préféroient les flutes, parce qu’il n’est point d’instrument qui approche plus de la parole & des mouvemens du gosier. […] Nous avons, pour le dire en passant, quelques morceaux de grands Musiciens, qui approchent de la perfection de la musique ancienne.
Le revenu de l’ancien clergé de France, tant séculier que régulier, se montait, avant la révolution, à la somme de 121.235.496 f. ; on pourrait, sans crainte d’erreur, le porter à 135 millions, attendu qu’on a pris pour base les tarifs des évêchés et abbayes, selon la taxe en cour de Rome, et qu’il est notoire et avéré, que pour amoindrir cette redevance au Saint-Siège, on évaluait les revenus des évêchés et abbayes au plus faible taux. […] Il y a donc une différence de près de 105 millions entre les revenus anciens, et ceux affectés présentement pour les frais du culte. Le personnel de l’ancien clergé de France, était, avant la révolution, de 412.419 individus des deux sexes ; il se monte aujourd’hui à environ 50.000 ecclésiastiques de tout âge ; et le nombre de religieuses existantes est d’environ 19.000, au lieu de 82.580, qu’on comptait avant 1789.
407 [G] donne une idée des Théâtres des Anciens. […] 415 On parle dans [I] de la manière dont les Comédiens ont été regardés par les Anciens & par les Modernes. […] 419 La Note [K] est sur les Masques des Anciens, leurs avantages & leurs desavantages, &c. […] 430 La Note [O] explique ne qu’étaient les Pantomimes des Anciens. […] 450 ; 2. par une Liste des anciens Acteurs Français.
Les vues sages des anciens ont été entierement abandonnées. […] Les anciens qui l’employoient l’offroient toujours sous ce point de vue ; les modernes, qui l’emploient toujours, ne l’y mettent jamais : marque certaine d’une corruption générale. […] Les anciens interdisoient aux enfans les contes, les fables, les allégories qui renfermoient la moindre idée impure ; que sera-ce du théatre ? […] Un ancien Comédien & une ancienne Comédienne seront chargés de les gouverner & de les former dans des logemens séparés, & leur donner des principes de religion & de vertu, & on leur fera apprendre un métier pour leur servir de ressource, en cas ils ne fussent pas admis ou fussent renvoyés. […] Je dis plus, l’ancien théatre subsiste encore ; le nôtre en est le rejeton & la copie.