Cette femme et cette bête prononcent mille blasphèmes, ils sont écrits sur son corps et sur ses habits, le théâtre en retentit perpétuellement.
Dans l’imprimé que les jésuites firent distribuer de la relation de cette cérémonie ils n’ont pas fait la moindre mention de Dieu, de Jésus-Christ, ni cité un seul passage de l’Ecriture, mais ils se sont fortement étendus sur leurs profanes divinités ; le docteur Arnaud leur en fit un reproche public, dans un écrit imprimé en 1687, intitulé : Avis aux RR. […] Une circulaire que l’université de Paris écrivit aux prélats et aux églises de France, en 1444, porte que dans le temps même de la célébration de l’office divin, les ecclesiastiques y paraissaient les uns avec des masques d’une figure monstrueuse, les autres en habit de femmes, de gens insensés et d’histrions ; qu’ils élisaient un évêque ou un archevêque des fous, qu’ils le revêtaient d’habits pontificaux, lui faisaient donner la bénédiction à ceux qui chantaient les leçons des matines, et au peuple ; qu’ils faisaient l’office et y assistaient en habits séculiers, qu’ils dansaient dans le chœur et y chantaient des chansons dissolues, qu’ils y mangeaient jusque sur l’autel, et proche du célébrant, qu’ils jouaient aux dés et faisaient des encensements avec la fumée de leurs vieux souliers qu’ils brûlaient, qu’ils y couraient et dansaient sans aucune honte, qu’ensuite ils se promenaient dans les villes, sur les théâtres et dans des chariots, à dessein de se faire voir ; et qu’enfin pour faire rire le peuple, ils faisaient des postures indécentes, et proféraient des paroles bouffonnes et impies. […] [NDE] Il s’agit de Gerbert d’Aurillac (950-1003), auteur d’écrits théoriques sur la musique.
Il faut remarquer que saint Thomas écrivait de ce temps-là, et que ce Prince prenait ses avis en beaucoup de choses, comme il est marqué en la Vie de ce saint Docteur, qui est au commencement de ses Ouvrages60 : où il est dit que « saint Louis avait une estime toute particulière de sa personne et de sa doctrine ; et autant que les guerres étrangères des Sarrasins le lui pouvaient permettre, il s’est toujours servi des conseils très solides de ce saint Docteur ». On peut dire en cet endroit, pour fortifier davantage ce qui a été remarqué ci-devant de la doctrine de saint Thomas touchant la Comédie, qu’il n’y a guerre d’apparence que saint Thomas eût voulu parler dans ses écrits de la Comédie selon l’usage commun ordinaire dont on la représentait de son temps, et la justifier, pendant que saint Louis qui estimait sa doctrine, qui prenait autant qu’il pouvait ses avis et les suivait toujours, chassait les Comédiens de son Royaume. […] Saint Antonin s’est expliqué par ce qu’il a écrit dans la troisième Partie, et par ces paroles qui suivent immédiatement celles qu’on vient de citer64 : « Et de regarder volontairement, dit-il, ces sortes de choses, c’est un péché mortel, tant parce que c’est prendre plaisir à des choses sales, que parce que le spectateur s’expose de plein gré au péril de la tentation ».
Tous les livres historiques de l’Ecriture offrent un mêlange de bien & de mal dans les discours, les actions de ceux dont on écrit l’histoire ; ce qui montre la nécessité d’un Juge, d’un Interprete infaillible dans l’Eglise qui en fasse le discernement. […] Les Lettres patentes de Thalie ont été écrites avec le nouveau rouge délayé avec de la salive, & signées de la main des Actrices.
Il y a plusieurs auteurs parmi eux qui ont écrit sur cette matière. […] Si l’on veut savoir à quelles idoles ces différents jeux furent consacrés, il faut lire Suétone, et les autres historiens qui ont écrit avant lui.
Il en est comme des livres hérétiques, des libelles diffametoires, des écrits contre la pureté, que toutes les loix livrent aux flammes.
Éxaminons maintenant de quelle espèce sont les dénouemens de notre Opéra, & s’ils ne s’écartent point des préceptes des Auteurs qui ont écrit sur le Théâtre.
Si ce sont les usages des lieux où ces Auteurs ont écrit, du moins ce ne sont pas ceux de France.
., en parlent très fortement ; que leurs Journalistes de Trevoux depuis soixante ans ont constamment marqué de l’éloignement pour la fréquentation du théâtre, combattu les écrits qui le favorisaient, accueilli ceux qui le condamnaient, témoins ceux de MM.
» *** Clarke, dans son Essai sur l’étude, dit, en parlant du théâtre et des romans : « Parce que j’en ai vu, je les juge généralement écrits avec peu de décence et de manière à préconiser la vanité et le vice plutôt qu’à les discréditer.
La naïveté malicieuse de son Agnès, a plus corrompu de Vierges que les Écrits les plus licencieux : Son Cocu imaginaire est une invention pour en faire de véritables, et plus de femmes se sont débauchées à son École, qu’il n’y en eut autrefois de perdues à l’École de ce Philosophe qui fut chassé d’Athènes, et qui se vantait que personne ne sortait chaste de sa leçon.
Je pourrois m’étendre beaucoup plus sur cette matiere ; mais on m’accuseroit peut-être de compiler ici les Ecrits du P. […] Tel est le jugement qu’en ont porté tous ceux qui ont écrit contre cette espece de divertissement.
Il parut, en 1669, un Ecrit contre la Comédie, que l’on attribue à un grand Prince.
Tous les théatres de l’Europe sont pleins de François, toutes les autres nations ensemble n’ont ni autant ni si bien écrit sur les règles & l’histoire du théatre, n’en ont si bien connu les beautés & critiqué les défauts, jusqu’aux Jesuites, dont les trente provinces répandues dans l’univers n’ont pas eu autant de maîtres du théatre que la seule province de Paris.
Les beaux jours d’Athenes étoient passés, & les judicieux écrits d’Aristote sur la Poëtique, ne firent pas renaître ces grands Poëtes.